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Insolite : pour sauver la planète, arrêtez de manger des sandwichs !

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Le sandwich le plus polluant est le spécial petit-déjeuner aux oeufs, bacon et saucisses acheté dans le commerce. Photo archives AFP

Le saviez-vous ?  En terme de dégât écologique, croquer un sandwich, c'est (presque) comme conduire une voiture Diesel, bien polluante. Ainsi, les résultats d'une étude de chercheurs de l’université de Manchester, publiée le 25 janvier 2018, montrent que la consommation annuelle de sandwichs au Royaume-Uni a le même impact sur l’environnement que l’utilisation de plus de huit millions de voitures par an ! 

Selon l’association britannique du sandwich (BSA), ce sont quelque 11,5 milliards de sandwichs qui sont consommés chaque année au Royaume-Uni, la moitié étant préparée à la maison et l’autre achetée dans le commerce. Cette consommation annuelle "génère en moyenne 9,5 millions de tonnes d’équivalent CO2, soit l’utilisation annuelle de 8,6 millions de voitures", compare la professeure Adisa Azapagic citée par l’université.

Quels sont les pires sandwiches pour l'environnement ?

Les chercheurs anglais ont étudié l’empreinte carbone de 40 types de sandwichs différents. Les plus polluants sont ceux qui contiennent de la viande de porc (bacon, jambon ou saucisse) et ceux agrémentés de fromage ou de crevettes.

Mais la variété la plus gourmande en carbone, c'est le fameux sandwich "spécial petit-déjeuner", aux oeufs, bacon et saucisses dont raffolent les Anglais, acheté dans le commerce. Les scientifiques ont calculé que la production d’un sandwich de ce type génère 1 441 grammes de dioxyde de carbone soit l’équivalent des émissions de CO2 produites par une voiture roulant 12 miles (19 kilomètres)... Il y a mieux, pour bien démarrer la journée en faisant le plein d'énergie.

Quel est le sandwiche le plus "propre" pour la planète ?

Si vous avez un petit creux et que vous êtes tiraillé entre la faim et l'envie de bien faire pour la planète, vous pouvez toujours vous rabattre sur le traditionnel jambon-fromage-salade. Préparé à la maison, c'est le moins nocif ! A condition de ne pas l'arroser d'une mayonnaise industrielle toute prête.   

Comment expliquer ce mauvais bilan carbone ?

Ce qui pèse lourd dans dans l'impact carbone du sandwich, c'est sa production et celle de ses ingrédients (au premier rang desquels la viande de porc et le fromage issus de l'élevage industriel), sa transformation, sa conservation au frais, son emballage, son transport et les déchets qu'il génère.

Le "bon" sandwich "vert" existe ! 

Mais tout n'est pas perdu pour le sandwich et ses aficionados, écolos, ou pas. D'abord, l'impact sur l'environnement du fait-maison, avec des ingrédients locaux, de saison et bio, achetés à pied au marché ou à l'épicerie du coin, s'apparente plus aux émissions d'un vélo électrique qu'à celles d'une voiture thermique... Ensuite, les chercheurs estiment que l'empreinte carbone des sandwichs tout-prêts, achetés dans le commerce, pourrait être réduite de 50% en modifiant les recettes, l’emballage et le recyclage des déchets, et en repoussant leur date de péremption. Ce que confirme l’association britannique du sandwich qui estime également que prolonger la durée de conservation des sandwichs en assouplissant les dates de péremption permettrait d’économiser au moins 2 000 tonnes de déchets par an. 

Que nos amis anglais se rassurent : l'en-cas "so british" inventé il y a trois siècles par Lord Sandwich, n'est pas pire que le sandwich tricolore ou celui que l'on consomme outre-Atlantique au pays de Donald Trump.  Même si, à titre de comparaison, les Français n’en consomment "que" 2,35 milliards par an. Loin d'être anecdotique, le problème écologique du sandwich est en effet mondial. Pour lutter contre le réchauffement climatique et améliorer la qualité de l'air que nous respirons, aussi étrange que cela puisse paraître, une des solutions à portée de main serait donc de viser le sandwiche 100% bio et local dans la restauration rapide, tout autour du globe. Un choix gagnant-gagnant, pour les gourmands comme pour la planète. Why not ? 

Cathy Lafon

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