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zone d'action prioritaire pour l'air

  • Zones d'actions prioritaires pour l'air : le point de vue de la Fédération des motards en colère

    marc bertrand.jpgLes articles publiés sur Ma Planète concernant le dispositif Zapa prévu pour réduire la pollution automobile dans les grandes agglomération font réagir les internautes.  Vous souhaitez envoyer votre point de vue : Cliquer ICI

    La réaction de la Fédération de motards en colère (FFMC)

    Ma Planète publie ci-dessous une tribune libre, argumentée et constructive, envoyée pour alimenter le débat par Marc Bertrand, chargé de mission sécurité routière au secrétariat national de la Fédération des motards en colères (FFMC) (photo ci-contre, DR Luc Jennepin).  Accompagnée des propositions de la FFMC en la matière, qui se base sur les avantages écologiques que présentent, selon elle, les deux roues motorisés dans les déplacements urbains.

    Qu'appelle t-on un véhicule "propre" ?

    Si l'on en reste aux critères actuels établis par le gouvernenement précédent, le dispositif ZAPA serait en effet injuste et clivant pour ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter un véhicule "propre". Mais au fait, existe t-il des véhicules "propres", à l'exception des vélos ? Car il n'y a pas que les émissions rejetées par les véhicules qui sont à prendre en compte si l'on veut parler de "développement durable", mais aussi l'empreinte énergétique engagée pour les fabriquer et les mettre en oeuvre. Les véhicules électriques sont-ils "propres", avec leur batteries au plomb, au nickel, au cadmium et à l'hydrogène sulfuré qu'elles émettent ?

    Certaines vieilles voitures plus "propres" que bien des automobiles récentes

    Une modeste 2CV, une Renault 5 ou une Peugot 205 fabriquées il y a 20, 30 ou 40 ans et qui roulent encore sont-elles si "sales" que ça, alors qu'elle consomment peu d'essence, qu'elles ne sont pas bardées d'automatismes, de bidules électriques, de climatiseurs dévoreurs d'énergies et de batteries (à fabriquer et à recycler), qu'elles pèsent presque 1,5 à 2 fois moins lourds que les véhicules moyens actuels (le poids = usure des routes, des pneus, + forte consommation d'énergie)... ?  Les ZAPA enverront-elles ces véhicules à la casse ? Si c'est le cas, quel gaspillage ! Ce n'est plus du développement durable, ça !

    Les deux-roues motorisés autorisés dans les zones où la pollution est réduite ailleurs en Europe, interdits en France dans les futures Zapa

    Quant aux deux-roues motorisés (2RM) d'avant 2004, ils seraient aussi interdits selon les critères actuels des ZAPA alors qu'ils ne sont concernés par aucune autre zone de type ZAPA (les LEZ, Low Emission Zone) ailleurs en Europe. Or, un 2RM moyen (du scooter à la moto), c'est un véhicule de 180 à 250 kg (4 à 5 fois moins lourd qu'une auto), qui consomme entre 3,5 et 6 L/100  d'essence sans-plomb (contre 6 à 9 l/100 en voiture, souvent diesel, en ville), c'est moins de place au sol (on peut garer 3 à 4 2RM sur un emplacement de voiture), c'est un taux d'occupation personnes transportées / nombre de places disponibles d'au minimum 50%, quand une voiture de 5 places n'est généralement occupée que par son seul conducteur dans les trajets utilitaires domicile/travail (taux d'occupation de 1,3 selon l'ADEME), alors que l'on parle de "co-voiturage"...

    En ville, les deux roues à moteur  contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre

    Un 2RM en ville/banlieue sur les trajets utilitaires quotidiens, c'est aussi 2 à 3 fois moins de temps passé à circuler et à chercher une place où stationner (et donc à émettre des émissions polluantes), c'est un moteur qui fonctionne plus souvent qu'une auto aux régimes optimum quand une auto multiplie les cycles arrêts-redémarrage dévoreurs d'énergie (jusqu'à 15 l/100 en redémarrant d'un arrêt)... Sans oublier qu'il n'y pas de 2RM à moteur diesel !

    Les deux roues à moteur, une alternative écolo au tout-voiture, pour une partie des déplacements

    Je vous donne un exemple édifiant : je travaille à 15 km (Montreuil) de mon lieu de résidence (Saint-Denis, zone concernée par ZAPA)... à moto, il me faut 30 mn pour faire ce trajet fortement embouteillé. A vélo, c'est plus d'une heure avec des risques plus grands qu'à moto (rien n'est adapté sur les voiries que j'emprunte)... et en transports en commun, il faut 1 h 30 porte-à-porte, soit 3 heures par jour ! En voiture, je n'y songe même pas : trop long et d'un très mauvais rendement écologiquement parlant. Ce gain de temps parce que j'utilise une moto me permet d'accompagner mon enfant à l'école matin et soir et d'être à l'heure au boulot... Si je prends les transports en commun, je dois déléguer à autrui cette tâche, sûrement une "nounou" qui accomplira le court trajet (500 m) en voiture pour prendre en charge plusieurs enfants en même temps (ce que je constate chaque matin).

    Ceux qui ont opté pour le 2RM dans leurs déplacements apportent, consciemment ou pas, une alternative au "tout voiture", ne les contraignons pas à devoir y renoncer ou à acheter un véhicule plus récent en se débarrassant de celui qu'ils utilisent.

    Quid des camions et fourgons Diesel, des avions d'affaire et des véhicules de fonction, de l'étalement urbain   ?

    Pendant ce temps, pourquoi il y a t-il autant de camions et de fourgons (tous diesel) sur les routes pour livrer ce que les consommateurs commandent (parfois du bout du monde) d'un simple clic de souris d'ordinateur ? Où en est le ferroutage dont on nous parle depuis tant d'années ? Que sont devenus les milliers de km de voies ferrées abandonnées par la SNCF au motif de non-rentabilité ? Les politiciens qui nous font la morale et qui décident de la vie quotidienne des gens sur simple décret, comment-circulent-ils ? Il faut voir, matin et soir, le ballet des petits avions d'affaires qui passent par le Bourget (ils fonctionnent au kérozène ou à l'AVGAZ, une essence fortement plombée), il faut voir les voitures de fonction qui stationnent à vide, moteur tournant pour faire fonctionner la climatisation, dans les cours des ministères du 7è et 8è arrondissement, en attendant de transporter à bonne température les ministres et autres chefs de cabinet qui se rendent aux bureaux de l'Assemblée nationale située à 5 mn à pied !

    Qu'en est-il des choix (ou des non-choix) économiques actuels qui éloignent toujours plus les salariés de leurs lieux de travail (concentration des centres d'affaires, prix des logement qui tend à l'éloignement) ?

    Les propositons de la FFMC pour les ZAPA

    air,qualité,débat,projet de loi,polémique,deux roues à moteur,ffmc,lutte contre la pollution,transport automobile,zapa,zone d'action prioritaire pour l'airLa FFMC, convaincue de la nécessité de réduire la pollution dans les villes, demande à cet effet la prise en compte des 2RM comme alternative aux autos dans les plans de déplacements urbain (PDU) et plaide pour des efforts industriels en faveur de 2RM plus économes en carburant, donc moins émetteurs d'émission polluantes.  Il faut en effet noter que les 2RM ont fait en la matière plus d'efforts ces 10 dernières années que l'industrie automobile en 40 ans, et ce sans jamais bénéficier vraiment d'incitations d'achat de la part des différents  gouvernements comme il en existe pour l'automobile.

    Marc Bertrand, chargé de mission sécurité routière FFMC (intertitres Ma Planète)

    • Contactscmsr@ffmc.asso.fr - FFMC secrétariat national, 35 bis rue des Messiers, 93100 Montreuil.  Tél : 01 48 18 12 18.

    EN SAVOIR PLUS

    Les communiqués de presse que la FFMC a publié dès avril 2011, à l'annonce des ZAPA.  

    La nomenclature du gouvernement pour les véhicules interdits par les Zapa : Cliquer ICI

     

  • Moins de véhicules polluants en ville : faut-il zapper les Zapa ?

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    Bordeaux 6 Avril 2011, le Quai Louis XVIII encombré de voitures. Photo archives SO /Thierry David

    Inquiétude légitime pour les Bordelais propriétaires d'une automobile (même écolos, car tous les écolos sont loin d'être "bobos"...) qui suivent le ballon et l'action du développement durable en France : ces fameuses bornes électriques que Bordeaux veut installer (voir notre billet du 12 juin) ne serviraient-elles pas aussi à faire passer l'amère pilule d'une future Zapa ... ?

    "V'là encore autre chose. Une Zapa... Mais c'est quoi ça ?"

    Interdire les véhicules les plus polluants

    Vous avez zappé les Zapa ? Grave erreur. Les Zapa ne sont pas les dernières groupies de Zapatero, l'ancien Premier ministre espagnol... Initié par l'Europe, le concept des  Zones d'actions prioritaires pour l'air a pour objectif réduire de 30 % les particules polluantes dans l'air d'ici 2015, ce qui se traduit par l'interdiction sur leur territoire, de la circulation des véhicules les plus polluants : en milieu urbain, les émissions des véhicules peuvent représenter plus de la moitié des émissions totales des polluants dans l’air, aux impacts sur la santé ravageurs. L'Oms a ainsi confirmé hier, le 12 juin, que les gaz d'échappement des moteurs Diesel sont désormais classés parmi les les cancérogènes certains pour les humains. Et la France dépasse dans de nombreuses zones urbaines les normes de pollution aux particules fines admises par l'Europe, qui  a engagé des poursuites contre elle devant la Cour de justice. Avec une amende 40 millions d'euros à la clé pour le pays, s'il ne prend pas des mesures drastiques.

    Il se trouve que Bordeaux fait partie des huit grandes villes qui, susceptibles de faire l'objet d'amende pour le non-respect des normes de pollution, se sont engagées à tester les Zapa, mesure phare du Grenelle de l'environnement portée par l'ancienne ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. Or, si les Zapa ont été créées en juillet dernier et rendues possibles par le décret du 12 mars, aucune n'est encore en place. Et si on les a repoussées après les élections de 2012, c'est bien qu'elles inquiètent et divisent, même chez les écolos. Mais le retard apporté à mettre en musique les Zapa n'est pas purement électoraliste... Tentons d'y voir plus clair.

    Les Zapa : socialement clivantes, injustes et peu efficaces écologiquement ?
     
    Sur le papier, le principe est simple : bannir des villes les véhicules les plus polluants pour faire baisser la pollution de l'air. La nomenclature proposée par l'ancienne ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, établit quatre catégories de véhicules des plus polluants (A) au moins nocifs (D) pour les deux-roues, les voitures particulières, les utilitaires et les poids lourds et bus. Les villes décident du périmètre, des horaires ou des périodes d'interdiction. Le Conseil national de l'air (CNA) a même déjà émis un avis préconisant une amende de 68 euros pour les voitures particulières et 133 euros pour les poids lourds polluants circulant sans autorisation dans les futures Zapa...

    Les Zapa patinent dans le Diesel

    pollution de l'air,zapa,automobile,poids lourd,zone d'action prioritaire pour l'air,lez,europe,circulation automobile,vehicule,diesel,particules fines Au terme du projet de réglementation connu aujourd'hui, seuls les émetteurs de particules fines seraient visés, avec les plus vieux véhicules, dont les Diesel. Ce qui exclut les gros 4x4 à essence, pourtant gros émetteurs de CO2.

    Par ailleurs, selon une enquête exclusive de l'"Automobile Magazine" du mois de juin qui dénonce les incohérences de l'action de l'Etat en matière de lutte contre la pollution autombile, parmi les "millions de voitures qui risquent d’être bientôt interdites de circulation" dans les Zapa, "beaucoup de ces modèles bénéficiaient encore d’un bonus "écologique" il y a dix-huit mois !". Il s'agit justement de certains Diesel moins chers et fortement bonussés il y a encore deux ans car peu émetteurs de CO2, qui sont aujourd'hui considérés comme trop sales, car majoritairement dépourvus de filtre à particules : ils s’avèrent en effet émettre le plus de particules et de NOx, les oxydes d'azote...  On est bien d'accord avec l'"Automobile Magazine", qui avait lancé une alerte sur ce point dès 2008 : "Il était donc parfaitement anormal, alors qu’ils sont dangereux pour l'environnement et notre santé, de leur accorder les plus gros bonus".

    D'où la crainte actuelle des élus : la mesure est-elle bien ficelée ? Loin de résoudre efficacement les problèmes de pollution, les Zapa ne vont-elles pas seulement ajouter un clivage de plus entre les gens qui ont de l'argent et les moyens d'acheter une voiture récente et propre, voire électrique, et ceux qui ne les ont pas ? D'autant que, si l'on ajoute la perspective de l'amende, bonjour la double peine pour les habitants aux revenus les plus modestes... qui vont se retrouver définitivement exclus des centre-villes.  A l'intérieur d'une même ville et d'un même quartier, pour lutter contre la pollution de l'air sans détériorer la mixitité sociale, il faudrait donc trouver mieux que la version actuelle de la Zapa. 

    Nice renonce à sa Zapa

    Du coup, Nice est la première ville à avoir annoncé, mercredi 7 juin, qu'elle renonçait à être ville test. "Le dispositif Zapa, très compliqué et peu efficace, est incompris d'une grande partie de gens qui aujourd'hui le prennent comme une mesure discriminatoire à leur égard", a expliqué Christian Estrosi, le député-maire UMP d'une des villes pourtant les plus riches de France. Un abandon de nature peut-être bien aussi politique, suite au changement de majorité gouvernementale...

    De leur côté, Bordeaux et les six autres agglomérations volontaires, Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand et Aix-en-Provence, estiment ne pas être prêtes et demandent des délais, ou bien réclament une modification des textes.

    Prendre aussi en compte les émissions à effet de serre

    pollution de l'air,zapa,zone d'action prioritaire pour l'air,lez,europe,circulation automobile,vehicule,diesel,particules finesAinsi, à Grenoble, on temporise. A Paris, Denis Baupin, l’adjoint Vert en charge de l’environnement pourtant favorable à l'origine aux Zapa, s'avoue déçu par leurs critères actuels. Il estime que le projet est "socialement injuste" et qu’il faut également prendre en compte non seulement le dioxyde d’azote et les particules mais aussi les émissions à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique. "Sans prise en compte des émissions de CO², avait précisé l’élu parisien au Journal du Dimanche dès octobre 2011, seuls les véhicules Diesel les plus anciens et les moins coûteux pourraient être concernés par la Zapa, tandis qu’échapperaient à toute restriction les véhicules les plus puissants et les moins adaptés à la ville, type 4x4. Ainsi ne seraient touchées que les catégories sociales les plus vulnérables". Le dossier Zapa déposé par la Ville de Paris, prévoit donc de prendre en compte non seulement les émissions de polluants (NO2 et particules fines) mais aussi celles de gaz à effet de serre (CO2) : ce qui nécessite que les véhicules les plus consommateurs d'énergie fossile soient intégrés dans le dispositif Zapa. 

    pollution de l'air,zapa,zone d'action prioritaire pour l'air,lez,europe,circulation automobile,vehicule,diesel,particules finesLa Communauté urbaine de Bordeaux (Cub) où le débat politique sur la Zapa a été houleux, a demandé une étude préalable sur la nature des polluants et les émissions de CO2, afin de faire aussi le point sur les polluants émis par les chauffage. La Cub planche aussi avec la mairie de Bordeaux sur un nouveau plan de circulation pour la place Gambetta (ci-contre), ou le capteur d'air Airaq enregistre les pics de pollution en particules fines de la ville centre.

    Et ailleurs, en Europe ?

    zapa,zone d'action prioritaire pour l'air,lez,europe,circulation automobile,vehicule,diesel,particules finesOn voit bien que la Zapa est un dossier socialement complexe. Mais peut-être pas impossible, puisque 180 villes en Europe ont déjà mis en place des "low emission zones" (LEZs), l'équivalent des Zapa. La Suède a été précurseur avec dès 1996 une première expérimentation. L’Italie a suivi en 2005, l’Allemagne et le Royaume-Uni en 2008. Ainsi, en Allemagne,  40 villes ont déjà mises en place des règlementations, avec des vignettes environnement (éco-pastilles) obligatoires pour les zones écologiques, même pour les étrangers. La dernière LEZ en date vient d’être déployée au Portugal sur Lisbonne. Si l'objectif de toutes les LEZs est le même : réduire la pollution de l’air, les déclinaisons peuvent être différentes, en fonction des spécificités du territoire. Ainsi, comme le précise l'agence de développement et de maîtrise de l'énergie (l'Ademe), les études de faisabilité peuvent montrer qu’il vaut mieux limiter la circulation des poids lourds que celle des voitures pour améliorer la qualité de l’air. A son démarrage en 2008, la LEZ de Londres ne concernait que les poids lourd, les bus et les autocars. Depuis janvier 2012, ce dispositif londonien est étendu aux grandes camionnettes et minis bus.

    Alors, faut-il zapper les Zapa ?

    Si Zapa il doit y avoir, comme l'a bien expliqué à l'Express le 13  mars dernier Joëlle Colosio, chef du service qualité de l'air à l'Ademe qui mène le projet, les villes qui examinent  la question "doivent bien également prendre en compte les conséquences socio-économiques d'une telle mesure." Autrement dit, aider les foyers modestes à renouveler leur véhicule ou encore étudier la possibilité de mettre en place des transports publics moins chers (ou gratuits) pour ceux qui ne peuvent plus entrer en ville.

    Réduire la pollution automobile en ville : un objectif devenu incontournable

    La date butoir de mise en place des Zapa en France est fixée au mois de juillet 2012. Ces zones écologiques ne doivent pas avoir pour seul objectif de relancer l'industrie de l'automobile par le renouvellement de l'achat de véhicule électriques ou conventionnels, mais neufs... S'il s'avère au final que le coût économique et social de leur mouture actuelle est trop élevé pour un impact environnemental trop faible, il conviendra de dire non aux Zapa, mais en préparant parallèlement une déclinaison cohérente et acceptable socialement de leur concept. Car, ne nous leurrons pas, zapper purement et simplement les Zapa, c'est reculer pour mieux sauter : réduire fortement l'usage de l'automobile en ville reste un impératif sanitaire urgent et incontournable. Il nous faut appuyer sérieusement sur le champignon de toutes les mesures et évolutions destinées à lutter la pollution galopante dans nos villes. Notre qualité de vie, notre santé et notre porte-monnaie, avec le coût des carburants, sont en jeu. Mais aussi la santé et le porte-monnaie de la France, avec 42.000 décès par an dus aux particules fines et une amende de 40 millions d'euros à l'Europe en perspective.

    La balle Zapa revient donc dans le camp du nouveau gouvernement français et dans le jardin de Nicole Bricq, ministre de l'Ecologie.  Mais chacun d'entre nous reste pour autant responsable de la qualité de l'air que nous respirons et de son avenir... 

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    TOUT SUR LA ZAPA

    • Qu'est-ce qu'une zapa ? Pour la définition du Grenelle de l'environnement, cliquer ICI
    • En savoir plus sur les Zapa avec l'Ademe : cliquer ICI
    • S'informer avec l'Ademe sur les retours d'expérience des pays européens sur les LEZs : cliquer ICI
    • Quelles sont en France les villes concernées ?  Paris, Bordeaux, Grenoble, Aix-en-Provence, Lyon, Nice, Clermond-Ferrand et Saint-Denis ont accepté de participer à l’expérience qui devait débuter en 2012. La circulation dans leur Zapa serait donc extrêmement réglementée durant au moins les 3 ans de l'expérience : les véhicules seraient classés en quatre catégories selon leurs émissions de CO² et les villes pourraient interdire la circulation aux plus polluants à certaines heures ou dans certains quartiers.
    • Quelles sont les amendes encourues ?  68 € pour les voitures particulières et 133 € pour les poids lourds, sont les montants des amendes proposées pour les véhicules trop polluants qui circuleront sans autorisation dans les futures zones réglementées.
    • Quels sont les véhicules "interdits" en Zapa-centre ville :  Cliquer ICI