En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
La piste cyclable qui relie Le Porge à l'océan est opérationnelle depuis l'été 2016. Photo Ma Planète, novembre 2016.
La commune du Porge, en Gironde, est une championne de l'écologie et du développement durable. Reconnue "Agenda 21 local France"depuis quelques années, elle a été récompensée le 18 novembre dernier par le "Trophée de l'Agenda 21 de la Gironde", décerné par le Conseil départemental.
Cette année, la municipalité de Jésus Veiga était également l'une des quatre finalistes du concours national Capitales Françaises de la Biodiversité, autour du thème "Sols & biodviersité", dans la catégorie des "petites villes", aux côtés des communes de Bouc-Bel-Air (13), Gleizé (69) et Saint-Prix (95), qui a finalement remporté le premier prix. Si le village a finalement perdu le concours, son engagement pour la préservation, la gestion des sols et la valorisation de son patrimoine naturel a néanmoins été reconnu à cette occasion au niveau national. A juste titre, au vu de l'inventaire, non exhaustif, de ses nombreux projet "verts".
Le lion Cecil, abattu au Zimbabwe par un chasseur américain, le 1er juillet 2015, lors d'une chasse présumée illégale. Photo AfP
Sur la planète, la biodiversité n'est pas en bonne santé. De nombreuses espèces sont menacées d'extinction, voire disparaissent carrément. En cause, le réchauffement climatique, mais aussi la surexploitation par l'homme des "ressources" animales. C'est le cas pour certaines familles de poissons, mais aussi pour les grands animaux mythiques d'Afrique ou d'Asie (lions, rhinocéros, hippopotames, léopards, éléphants...), dont on aurait naïvement tendance à croire qu'ils sont aujourd'hui tous protégés. Raté. En 2015, les safaris ne se font pas seulement avec des appareils photos : on organise toujours de véritables chasses dans la savane, destinées à satisfaire les appétits de riches collectionneurs de trophées.
Ainsi, le mercredi 1er juillet dernier, un dentiste américain, Walter Palmer, abattait le lion Cecil, emblématique félin du parc national de Hwange, spécimen protégé et attraction vedette de la grande réserve animalière au Zimbabwe, avec son inhabituelle crinière noire. Révélée le 28 juillet, au vu des circonstances suspectes d'une traque qui a tout du braconnage, l'affaire allait déclencher une énorme vague d'indignation mondiale dans les médias et sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter.
Deux mois après, que reste-t-il du scandale de la mort du lion Cecil? Alors que l'on célèbre ce dimanche la Journée mondiale des animaux, Ma Planète revient sur ce "crime écologique" hors norme.
Pierre Pujos, agriculteur bio dans le Gers, premier prix des Trophées de l'agriculture durable 2013. Photo Philippe Bataille/Sud Ouest
Pierre Pujos, céréalier bio à Saint-Puy (Gers), a décroché le premier prix des Trophées de l’agriculture durable. Il est récompensé aujourd'hui par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll.
Au-delà du bio
Agé de 47 ans, le beau gosse du bio est aussi un pro de l'agroécologie depuis 1998. Père de trois enfants (ne rêvez pas du retour à la terre dans le Gers, Mesdames, on n'est pas là pour l'épisode ultime de "L'amour est dans le pré"!), Pierre Pujos manie à la perfection toutes les techniques agronomiques pour cultiver naturellement ses céréales et ses légumes. De la rotation de huit ans avec une couverture permanente du sol, à la restitution à la terre des pailles des céréales ainsi que d’autres cultures pour l’enrichir, en passant par le travail superficiel des sols et le semis direct pour ne pas « déranger » la vie et la structure des sols... Plantes auxiliaires des cultures, variétés anciennes adaptées à des conditions de culture à bas intrants : il sème et fait pousser "agroécologiquement", avec le soutien technique d’Arbres et Paysages 32. Sans pesticides et autres produits chimiques dangereux pour la santé et dévastateurs pour les sols. L'agriculteur va même au-delà du cahier des charges biologiques en se passant même des intrants autorisés en bio sur son exploitation de 87 hectares.
Et ça marche !
Stratégie respectueuse de l'environnement et rentable. Pierre Pujos produit pour vivre, paie un salarié et nourrit sa famille tout en faisant attention à économiser les énergies fossiles. Comme le professe Pierre Rabhi, le chantre de l'agroécologie et comme le montre Marie-Monique Robin dans son documentaire : "Les Moissons du futur", oui, on peut nourrir la planète sans phytosanitaires, naturellement. Pierre Pujos a réussi à améliorer ses sols sans recours à l’élevage et sans apport extérieur de fertilisants tout en améliorant même considérablement l’autonomie de son exploitation et sa résistance face aux aléas économiques et climatiques.
Déjà couronné par la région Midi-Pyrénées, pour sa démarche "Supprimer l’érosion et limiter la dépendance aux énergies fossiles, vers l’autofertilité, la conservation des sols et la couverture permanente en agriculture biologique, sans aucun intrant ni travail du sol" (ouf !), le Gersois avait donc tout pour remporter le premier prix de la 5ème édition des Trophées de l'agriculture durable, un concours national qui distingue les démarches agricoles éco-exemplaires, respectueuses de l'environnement et productives. C'est chose faite.
Quand on vous dit que pour l'écologie, le bonheur est dans le Gers !