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museum national d'histoire naturelle

  • Sciences : la chasse à l'ortolan s'éteindra-t-elle avant de faire disparaître cet oiseau ?

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    Un Bruant ortolan. Photo Pierre Dalous / Wikipedia Creative Common Media

    Une équipe internationale de chercheurs, coordonnée par Frédéric Jiguet, professeur au Muséum national
    d’Histoire naturelle, a publié le 22 mai 2019 dans la revue Science Advances une étude sur la migration et la démographie du Bruant ortolan. Elle révèle que la chasse traditionnelle de ce petit oiseau protégé a contribué à le mettre en danger. Ce n'est pas vraiment une surprise. Mais selon Frédéric Jiquet, cette confirmation scientifique vient renforcer les conclusions des études scientifiques récentes qui "ont aidé le gouvernement à prendre des décisions pour faire strictement respecter la protection de cet oiseau et les chasseurs à les accepter".

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  • Changement climatique: il y 24,5 millions d'années, tous les ruminants européens disparaissaient

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    Sans les ruminants venus d'Asie il y a de cela près de 25 millions d'années, François Hollande n'aurait pas de vache à caresser au Salon de l'agriculture. Photo AFP

    Un Salon de l'agriculture sans vaches, boeufs, veaux et taureaux ? Impossible de l'imaginer...

    vaches salers.jpgEt pourtant, il y a 24,5 millions d'années, un important changement climatique provoquait la disparition en Europe de l'intégralité de la faune européenne des ruminants. Mais alors, d'où viennent les bovins que nous admirons dans les allées du plus grand rendez-vous agricole de France ? Autre surprise : en grande partie d'Asie. C'est, en effet, grâce à une migration des ruminants venue d'Orient que nous pouvons boire du lait et manger du steack aujourd'hui et que nos présidents successifs peaufinent leurs relations avec le monde agricole. Sans cette immigration-là : pas de yaourt et pas de cheese-burgers. Tels sont les résultats d'une étude scientifique publiée le 18 février dernier dans la revue "PLOS ONE", menée par Bastien Mennecart, un chercheur français du Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements (Muséum national d'Histoire naturelle/CNRS/UPCM).

    Le réchauffement de l'Oligocène récent 

    La Terre a déjà subi par le passé des changements climatiques qui ont engendré de grandes crises biologiques. L’une d’entre elles s’est produite il y a environ 24,5 millions d’années durant le réchauffement de l'Oligocène récent. Ce réchauffement - une augmentation de 2 à 4 °C des eaux océaniques de l’Atlantique Nord- , associé à la naissance des Alpes, a provoqué une aridification, avec l'installation de savanes au lieu des forêts, et l’apparition des saisons en Europe. 

    Immigration animale massive

    De précédentes études réalisées par une équipe franco-suisse, avait montré une modification importante des espèces de grands mammifères herbivores vivant à cette époque : 40% de cette faune a changé entre 25 et 24 millions d’années, à la suite d’une immigration animale asiatique massive. Les scientifiques ont nommé cet épisode "Microbunodon Event", du nom du cousin ancestral des hippopotames de petite taille (environ 50 kg), emblématique migrant asiatique arrivé en Europe à cette époque là. Basée sur cinq années de recherches, la publication de Bastien Mennecart révèle que l’intégralité des espèces de ruminants européens - l'un des groupes de grands mammifères les plus diversifiés avec plus de 200 espèces - a été renouvelée à la faveur de cette immigration massive. 

    Espèce adaptée aux nouvelles conditions climatiques

    étude,ruminants,scientifique,réchauffement climatique,paléontologie,muséum national d'histoire naturelle,cnrsLa majorité des ruminants qui paissent aujourd'hui dans nos champs appartiennent à la famille des Pecora et possèdent quatre poches stomacales qui facilitent l’ingestion d’aliments riches en fibres et peu énergétiques. Les ruminants Tragulina, qui étaient largement majoritaires en Europe au cours de l’Oligocène, se distinguent par une réduction ou absence d’une des quatre poches stomacale et par un régime alimentaire plus énergétique: fruits, champignons, insectes et même petits mammifères. La dégradation des conditions environnementales, associée à la compétition avec des Pecora venus d’Asie, a sonné le glas des Tragulina en Europe. En effet, dans des conditions climatiques plus arides, les nouveaux ruminants ont supplanté les anciens grâce à leur métabolisme plus efficace, capable d’assimiler de la nourriture pauvre énergétiquement. Les Tragulina ne comptent plus aujourd'hui que dix espèces localisées en zone équatoriale, les chevrotains, parmi les plus petits des ruminants (photo ci-dessus).

     

    Répartition et évolution des faunes de ruminants entre 25 et 24 millions d’années (Ma) en Europe de l’Ouest (Les Pecora immigrants sont tournés vers la gauche, les ronds noirs correspondent aux sites fossilifères)  © Bastien Mennecart - CR2P

    À l’heure actuelle, la Terre connaît un réchauffement climatique dont la rapidité inédite dans l'histoire de la planète, pose la question de l'adaptation des espèces et dont les conséquences sur la biodiversité restent pour le moment mal connues. "La connaissance des changements climatiques antérieurs et de leurs conséquences sur la biodiversité apporte une aide plus que précieuse pour interroger notre futur", rappelle le chercheur. Les espèces animales auront-elles le temps de s'adapter à l'évolution que connaît le climat? Y aura-t-il encore des vaches au Salon de l'agriculture, en l'an 2500 ? A suivre...

    Cathy Lafon

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  • Mon été en mode écolo. Cette année, je deviens une vraie vigie de la nature, avec le Muséum national d'histoire naturelle

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    Cet été, on peut observer et photographier les insectes pollinisateurs comme les abeilles pour « Spipoll », l'un des programmes d'observation proposé par le Muséum national d'histoire naturelle. Photo archives Sud Ouest.

    C'est l'été ! Les plantes se parent de leurs plus belles fleurs et c’est l’effervescence chez les insectes qui les pollinisent. Pendant les nuits, longues et chaudes, les insectes volent autour des lumières... C’est le moment pour prendre le temps de s'arrêter et d'observer la nature, tout en contribuant bénévolement à faire progresser la science. Comment faire ? C'est simple : il suffit de participer à l'un des observatoires de la biodiversité, Vigie-Nature, organisés par le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN).

    insectes ciel étoilé.jpgDes insectes aux algues et aux bigorneaux, en passant par les étoiles et les rues de la cité, dans chaque lieu de vacances (ville, campagne, plage, montagne...) et dans toutes les régions de France,  il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges!  De 7 à 77 ans (et au-delà), chacun peut choisir entre les quatre grandes animations proposées par le MNHN.

    1.Profiter d’une nuit à la belle étoile en compagnie des phalènes, sphinx et noctuelles et participer à l’enquête « Insectes et ciel étoilé », qui propose d'admirer les insectes nocturnes de l'été et les étoiles nichées au creux des constellations... Pour accéder à l'enquête menée par le Muséum national d’Histoire naturelle, Noé Conservation et l’Association Française d'Astronomie (AFA), cliquer ICI : insectesetcieletoile.fr

    Fucus-spirale.jpg2.Rechercher des algues brunes et des bigorneaux en bord de mer avec l’observatoire « BioLit ». A travers vos balades ou vos plongées, vous raconterez la biodiversité des trésors biologiques du bord de mer de votre littoral, avec votre appareil photo ou votre smartphone. Cette année, "BioLit" vous invite à découvrir sur les côtes rocheuses, à cet endroit où la mer monte et se retire, les algues brunes et leurs habitants... Ce monde extraordinaire qui subit bien des pressions est-il en danger ? A vous de le découvrir... En cliquant ICI : http://www.biolit.fr/algues-brunes-et-bigorneaux

    sauvage de ma rue.jpeg3.Relever et identifier les plantes sauvages présentes sur les trottoirs avec « Sauvages de ma rue ». 7.000 rues inventoriées et plus de 800 espèces de plantes détectées, c’est le joli score obtenu par les participants à l’observatoire de la flore sauvage urbaine « Sauvages de ma rue » en 2013. Record à battre absolument cette année ! Pour en savoir plus, consulter la lettre d’information Sauvages de ma rue éditée par Tela Botanica sur la base des travaux de recherche du Muséum : bit.ly/LettreSauvagesMai2014. Et cliquer ICI : sauvagesdemarue.fr

    spipoll.jpg4.Observer et photographier les insectes pollinisateurs pour « Spipoll »… Après seulement trois étés d’existence, les participants au Spipoll (Suivi photographique des insectes pollinisateurs) ont tiré le portrait de plus de 300.000 insectes et araignées. Le défi pour la fin de l’été 2014 : parvenir à photographier un demi-million de petites bêtes ! Pour y parvenir, l’outil d’identification en ligne a fait peau neuve. Intuitif et ergonomique, pour l’adopter c’est par ici : bit.ly/Clef_Spipoll. Et pour découvrir les conseils d’une débutante au Spipoll sur le blog Vigie-Nature, c’est par là : bit.ly/BlogVN_Spipoll.

    Cet été, la nature est vraiment partout : partez à la découverte de ses merveilles...

    Cathy Lafon

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