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  • L'alarme du WWF : 230 millions d'hectares de forêts sont en péril dans le monde

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    La rivière Tapajos River, Mato Grosso, au Brésil. La forêt amazonienne est la plus vaste au monde, mais si la déforestation en cours continue, c'est plus d'un quart de la ressource qui pourrait disparaitre d'ici à 2030. Photo WWF

    Les rapports alarmants sur la forêt, poumon de la planète et élément fondamental du climat, par leur rôle de stockage du carbone, se succèdent et se ressemblent. Le 19 mars dernier, le CNRS a publié une étude révélant que l’Amazonie est en train de perdre sa capacité à absorber le carbone atmosphérique.

    Au tour du WWF d'avertir : si la tendance actuelle se poursuit, d'ici à 2030, 230 millions d’hectares de forêt disparaitront. Telle est la projection que fait le dernier rapport de l'ONG sur l’état des forêts dans le monde, "Living Forests Report", publié à l'occasion du Sommet des paysages tropicaux qui se déroulait à Jakarta en Indonésie, dans lequel le WWF identifie onze zones sensibles, qui à elles seules représenteront 80 % des destructions. Soit 170 millions d’hectares.

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    Amérique du Sud, Asie, Indonésie

    En Amérique, l’Amazonie (de 23 à 48 millions d’hectares de forêt risquent de disparaître), le Cerrado (15 millions d’hectares), la forêt Atlantique (10 millions d’hectares) du Brésil, le Gran Charco et la forêt du Choco-Darien (3 millions d’hectares) sont en danger. En Asie, ce sont les forêts de Bornéo (22 millions d’hectares) et de Sumatra (5 millions d’hectares) qui sont menacées ainsi que celles de Nouvelle-Guinée (7 millions d’hectares) et de la région du Mékong (15 à 30 millions d’hectares). L'Afrique figure aussi sur la liste, avec les forêts de l’Afrique de l’est (12 millions d’hectares) et du bassin du Congo (12 millions d’hectares), comme la forêt orientale d’Australie (3 à 6 millions d’hectares).


    Déforestation : 170 millions d’hectares pourraient disparaitre d’ici 2030, selon le WWF par Gentside Découverte

    La responsabilité des hommes

    Même si la déforestation ralentit dans certains pays, elle se poursuit au niveau mondial. Les activités humaines en sont les principales causes, avec notamment l'expansion d'une sylviculture et d'une agriculture intensives et des élevages de bétail, qui remplacent peu à peu les forêts naturelles, mais aussi, selon les régions du globe, la collecte de bois de chauffage, l'exploitation non durable des forêts et les barrages hydroélectriques. Dans un communiqué, le WWF relève ainsi que « en Indonésie, Sumatra déjà perdu plus de la moitié de ses forêts à cause des plantations de palmiers à huile et de la production de papier. Les forêts restantes sont très morcelées. 5 millions d’hectares supplémentaires de forêts devraient disparaître dans la région d’ici à 2030. »

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    Les forêts, sources de vie pour l'humanité

    La disparition des forêts est loin d'être anecdotique, car si la perte de milliards d'arbres met en danger la biodiversité en supprimant l'habitat de nombreuses espèces animales, elle menace aussi à terme tout simplement l'habitat et les conditions de vie d'une partie de l'humanité. Autant de bonnes raisons pour le WWF de se battre, afin de tenter de réduire les risques qui pèsent sur les écosystèmes. "Non seulement pour s’assurer que les forêts continuent à stocker le carbone, de filtrer l’eau, de fournir du bois et un habitat pour de nombreuses espèces sauvages. Mais aussi pour sauver les communautés et les cultures qui dépendent de ces forêts », explique Rod Taylor, directeur du programme forêt au WWF.

    Développer une économie plus verte en préservant la forêt

    forêt,arbres,disparition,wwf,agriculture intensive,lutteLa bonne nouvelle, c'est que, selon le WWF, rien n'est encore irréversible. Certains Etats, dont l’Indonésie ont déjà pris des mesures pour enrayer le phénomène et à Sumatra, conserver la forêt (photo ci-contre) est devenu un enjeu global majeur. "Le moratoire sur les nouveaux permis de conversion de forêts est une opportunité de montrer ce qu’il est possible de faire pour endiguer la déforestation et développer une économie plus verte", indique Rod Taylor. Mais pour la communauté internationale, il est urgent de réagir et de prendre des décisions collectives pour renverser la vapeur. L'arrêt de la déforestation et de la dégradation des forêts "ne se produira pas par accident. Cela nécessitera un énorme effort collectif ainsi que des changements de politiques de la part des gouvernement et de l'industrie", souligne le rapport.

    Cathy Lafon

    LE CHIFFRE

    • 13 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année dans le monde, selon les chiffres du WWF.

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    • Les articles de Ma Planète sur la forêt : cliquer ICI
  • "Earth Hour" 2015 : ce samedi 28 mars, on éteint tout pour la planète

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    Ce soir, pour lutter contre le changement climatique et économiser l'énergie, on éteint nos lumières de 20h30 à 21h30 : c'est l'"Earth Hour".

    Cette année, la 8e édition de "Earth Hour" a lieu ce samedi 28 mars. Un événement mondial à l'initiative du WWF durant lequel les citoyens, les pouvoirs publics, les villes et les entreprises éteignent leurs lumières pendant une heure pour préserver l'avenir de la planète.

    95% des émissions de gaz à effet de serre

    Transport, habitat, équipement : l'ONG rappelle que le secteur énergétique est responsable en France de près de 95% des émissions de gaz à effet de serre,  les acteurs du réchauffement climatique. Lancée pour la première fois en 2007 à Sidney en Australie, "Earth Hour" ("Heure de la Terre") a connu en 2012 une participation record de près de 2 milliards de personnes mobilisées dans plus de 7.000 villes réparties dans 152 pays.  L'opération de mobilisation citoyenne du WWF interpelle sur la nécessité d'offrir des solutions énergétiques soutenables et renouvelables pour tous en luttant contre le péril climatique.

    De Paris à Bordeaux...

    eclairage,earth hour,wwf,électricité,monumentVoilà pourquoi, ce soir, des centaines de monuments seront éteints symboliquement dans la plupart des villes de l'Hexagone. Comme chaque année, Paris éteindra pendant une heure l’éclairage extérieur de plus de 200 bâtiments : l’Hôtel de Ville, le Parc des Princes, la cathédrale Notre-Dame, l’Hôtel des Invalides, les opéras Garnier et Bastille, des ponts, fontaines et places parisiennes... Quant à la Tour Eiffel, elle ne pourra s’éteindre que pendant 5 minutes pour des raisons de sécurité. Mais elle le fera en présence de Laurent Fabius et de Ségolène Royal. Classe. Dans la région, Bordeaux et de nombreuses villes, grandes ou petites, se mettront elles aussi à l'"Earth Hour". Sans l'aide d'aucun ministre, c'est encore plus méritant.

     

    Si vous hésitez encore à appuyer sur l'interrupteur, sachez que "Earth Hour" est aujourd’hui "la plus grande manifestation en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique", selon Ban Ki-Moon, secrétaire Général des Nations Unies. Autrement dit, à huit mois du Sommet international sur le climat (COP 21) qui doit avoir lieu en décembre prochain à Paris, c'est l'événement à ne surtout pas rater ! 

    Cathy Lafon

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  • La Grande barrière de corail, future décharge et autoroute maritime ?

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    La Fondation WWF lance un appel au secours pour sauver la Grande barrière de corail, menacée de destruction par les activités industrielles humaines. Photo WWF

    La Grande barrière de corail risque de devenir une « décharge » si le gouvernement australien ne bannit pas complétement le déversement de déchets de dragage dans les eaux du parc marin inscrit au patrimoine de l’humanité, a prévenu lundi le Fond mondial pour la nature (WWF) dans un rapport, "The Great Barrier Reef Under Threat".

    Alerte sur la Grande barrière de corail

    barrière corail australie.jpgLa Grande barrière de corail va mal. Le réchauffement climatique et les cyclones tropicaux plus nombreux et violents contribuent à la détruire. Pour l'ONU, le massif corallien est l'un des sites maritimes les plus spectaculaires au monde. Mais aussi l'un des plus menacés de dégradation. Classée en 1981 au patrimoine mondial de l’humanité, la Grande barrière s'étend sur près de 2.000 km au nord de l'Australie. Plus de 1.500 espèces de poissons y ont été recensées, environ 400 espèces de coraux (photo ci-contre), près de 240 espèces d'oiseaux. Mais le site a perdu la moité de ses coraux depuis 1985, indiquait en 2012 une étude américaine. Des espèces animales protégées comme les tortues et les dugongs ont décliné de 80% dans certaines zones. En 2014, l'Unesco a demandé à l'Australie de lui soumettre, avant le 1er février 2015, un plan de protection, afin d'éviter d'inscrire le site sur la liste du patrimoine en péril.

    Le développement industriel sauvage

    barrière de corail,industrialisation,dégratation,australie,wwf,polémique,préservationLe développement industriel en rajoute une couche, pas vraiment supportable pour la biodiversité du site. Ainsi, le WWF prévient que l’industrialisation sauvage le long de la Grande Barrière de corail pourrait gravement endommager cet écosystème (vue satellite ci-dessus, AFP), qui compte parmi les plus importants de notre planète et joue un rôle naturel pour protéger le littoral australien du risque de submersion. Le rapport met ainsi en évidence que les déchets générés par le développement portuaire dans le périmètre du récif, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, auront des « effets dévastateurs » sur l'environnement.

    Un développement portuaire surdimensionné

    Ces expansions augmenteraient la capacité en charbon des ports de la région, de 267 millions de tonnes à 637 millions de tonnes par an, et permettraient au complexe portuaire de se rapprocher de la capacité totale de Shanghai, le plus grand port du monde. Un grand projet pas vraiment pas nécessaire d’après les auteurs du rapport, la capacité des ports existant restant non utilisée la plupart du temps. Ce qu'il y a de sûr en revanche, selon les écologistes, c'est que ce déversement de déchets endommage le site en empoisonnant et en asphyxiant les coraux et les algues qui constituent la plus grande formation vivante au monde. Le rapport précise que les expansions portuaires à l’intérieur des eaux de la barrière de corail, qui verrait près de 51 millions de mètres cube de fonds marins disparaître, mettrait en danger la beauté naturelle du site.

    "Une décharge et une autoroute maritime"

    Afin d’empêcher que de nouvelles pressions inacceptables s’exercent sur cet écosystème déjà très vulnérable, le WWF demande au gouvernement australien d’interdire tout dépôt de boues de dragage sur le site de la Grande Barrière de corail,  « Si rien n’est fait, la Grande barrière de corail – un des habitats marins les plus précieux de la planète – pourrait devenir une décharge et une autoroute maritime », affirme l’ONG L’Australie qui a ordonné l’interdiction du déversement des déchets du dragage en janvier dernier, affirme de son côté avoir déjà donné des gages à l’Unesco en bannissant notamment le dragage de nouvelles zones en dehors des ports prioritaires pendant 10 ans. « Nous savons que la barrière de corail fait face à des défis mais nous faisons des progrès significatifs. De fortes évidences montrent que nos efforts ne sont pas insignifiants », déclarait la semaine dernière le ministre australien de l’Environnement, Greg Hunt.

    Les habitats naturels océaniques en bonne santé moteurs d'une croissance économique durable

    barrière de corail,industrialisation,dégratation,australie,wwf,polémique,préservationToujours selon le rapport du WWF, qui appelle les entreprises à ne pas investir ni à participer à des projets susceptibles de menacer la Grande Barrière de corail ou tout autre site classé au patrimoine mondial, l’impact environnemental des ports charbonniers dans la zone du récif a poussé nombre de banques importantes à se retirer de leur financement. «Comme nous l’avons constaté avec la Grande Barrière de corail, les habitats naturels océaniques en bonne santé peuvent être les moteurs d’une croissance économique raisonnée qui génère des emplois et apporte plus de bien-être, » a déclaré Marco Lambertini, le directeur du WWF International.  « La gestion responsable des océans est essentielle au maintien du rôle crucial que les écosystèmes marins jouent en matière d’alimentation et d’emploi pour des millions de personnes, et devrait tenir une place de choix dans tout projet de développement durable », a-t-il martelé.

    En juin 2015, l'Unesco doit se prononcer sur l'inscription ou non du récif corallien sur la liste du patrimoine mondial en péril. L’avancée de la croissance portuaire et la santé globale de la Grande Barrière de corail pourraient susciter la polémique en juin, à l’occasion de la réunion du Comité du patrimoine mondial qui se tiendra en Allemagne, à Bonn.

    Cathy Lafon

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    • Pour télécharger le rapport du WWF (en anglais) : cliquer ICI

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    • Les articles de Ma planète sur les océans : cliquer ICI
    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique: cliquer ICI