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prévention - Page 16

  • "Ouragan" : ce soir, Arte vous plonge dans l'oeil du cyclone

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    Haiyan, le typhon le plus violent jamais vu, a fait près de 6.000 morts aux Philippines qui n'étaient pas préparées à à supporter un cyclone d'une telle ampleur. AFP

    En s'appuyant sur les dernières découvertes scientifiques, le triptyque de la série documentaire "Ouragan" diffusée sur Arte à partir de ce soir, montre combien l'homme, malgré tous ses efforts, est encore impuissant à prévoir les cyclones tropicaux, monstres imprévisibles aux immenses pouvoirs dévastateurs...  Dans le contexte du réchauffement climatique en cours, mieux connaître leurs mécanismes pour les anticiper et s'y adapter devient un enjeu primordial pour les régions du globe concernées, dont les Etats-Unis et Cuba.

    Qu'est-ce qu'un ouragan ?

    documentaire,arte,télévison ouragan,réchauffement climatique,prevention,sécuritéOn les appelle ouragans ou cyclones tropicaux au-dessus de l'Atlantique et typhons au-dessus du Pacifique. Ces tempêtes monstrueuses, phénomènes géophysiques majeurs qui touchent surtout les régions tropicales, sont parmi les catastrophes naturelles les plus ravageuses de la planète. Tournée sur une période de trois ans, les trois épisodes de la série "Ouragan", réalisée par John Jackson et Andy Byatt, explore leurs mécanismes, les dégâts qu'ils provoquent et les solutions pour s'en protéger.

    Chasseurs d'ouragan

    documentaire,arte,télévison ouragan,réchauffement climatique,prevention,sécuritéAux Etats-Unis comme à Cuba, nombreux sont les scientifiques qui planchent sur le phénomène. Les ouragans et les typhons se forment lorsqu'une masse d'air chaud et humide rencontre une perturbation au-dessus des océans, c'est-à-dire une zone de basse pression amorçant une rotation. Classés en cinq catégories selon la puissance de leurs vents et de leurs vagues, ils sont notamment étudiés par les scientifiques américains de la Nasa et du National Hurricane Center, qui dissèquent les données des satellites météo et créent des modèles numériques toujours plus précis. Certains d'entre eux, des chasseurs d'ouragan font des relevés au sol, en pleine tourmente. D'autres n'hésitent pas à piloter leurs avions dans l'œil des cyclones pour sonder les nuages et rapporter de précieuses informations...

    L'urbanisation en cause

    ouragan floride.jpgQuand un ouragan s'abat, outre les pertes de vies humaines, les dégâts matériels se chiffrent par milliards de dollars dans les zones urbaines. Et les conséquences sont multiples. Ainsi, en Floride (photo ci-contre), où l'urbanisation et le bétonnage excessifs du littoral et des îles barrières, ces remparts naturels contre les vagues, empêchent les plages de se ré-ensabler naturellement, on consacre chaque année des budgets colossaux pour rapporter des tonnes de sable qui disparaîtront l'année d'après. Une situation proche de l'absurde, qui n'est pas sans rappeler celle celle que connaissent en France certaines stations balnéaires du littoral atlantique.  Ainsi, à Lacanau (Gironde), suite aux ravages causés par les dernières tempêtes hivernales, la facture du chantier de reconstruction des défenses anti-érosion devrait s'élever à 3 millions d'euros, dont 2 millions à la charge de la ville.

    Des pouponnières pour les coraux

    ouragan pouponnières corail.jpgC'est moins visible, mais la biodiversité est également impactée par les ouragans. Très exceptionnellement pour le meilleur, comme ces colonies de flamants roses qui, parties de Cuba, ont survécu aux vents et se sont installées sur les rivages du golfe du Mexique, dans les Caraïbes. Et généralement pour le pire : les crocodiles, crevettes, mangroves ou encore les récifs coralliens, déjà lourdement érodés par la pollution et la surpêche, sont contraints de se régénérer pour ne pas dépérir. Or, les mangroves comme les coraux, sont aussi des remparts naturels qui permettent aux eaux littorales et aux plages de se protéger en s'adaptant aux intempéries. Leur disparition accentue donc à terme les ravages provoqués par les ouragans. Voilà pourquoi, pour aider la nature, les scientifiques créent de véritables pouponnières artificielles destinées à régénérer les coraux.

    En attendant le "big one"
    sandy-a-coute-des_1e20c262a77f81a2110fc3eb50688fa0.jpgTous les scientifiques qui témoignent dans le documentaires pointent le réchauffement climatique et s'accordent avec les prévisions du Giec, pour dire que les ouragans seront dans l'avenir, peut-être moins nombreux, mais en tout cas encore plus puissants, avec des vents pouvant atteindre plus de 250 km/h et des vagues gigantesques. L’effroyable ouragan Katrina, qui a frappé la Louisiane en 2005, a fait 2.000 victimes. En novembre dernier, Haiyan, le plus puissant typhon jamais mesuré, a balayé l'archipel des Philippines. Bilan : 6.000 morts. L'année d'avant, en octobre 2012, le super ouragan Sandy, baptisé par les médias "Frankenstorm", avait frappé la côte est des États-Unis avec une puissance de vagues inimaginable. La vitesse des vents de Sandy avait pourtant diminué et son intensité baissé avant d'atteindre New York. C'est un ouragan de catégorie 1 qui s'est abattu sur le nord-est de l'Amérique, mais sa dimension inédite a décuplé la violence de ses vagues, provoquant des dégâts d'une ampleur jamais vue dans cette région. 

    Que ce serait-il passé, si l'intensité de Sandy n'avait pas baissé, se demandent les climatologues? Il n'est pas sûr que l'homme soit prêt à affronter de tels déchaînements de la nature... Il faut pourtant qu'il s'y prépare. Or, si l'on sait en gros comment ils naissent, de quoi ils se nourrissent et pourquoi ils suivent telle ou telle trajectoire, les raisons des variations de l'intensité des ouragans restent encore des mystères.

    A VOIR

    • "Ouragan" : Un documentaire de John Jackson et Andy Byatt (52 min., France, 2014),  Arte, vendredi 03 octobre à 22h25. La série complète est diffusée le 4 octobre à partir de 15h30 dans le cadre de la Journée Sciences. Les deuxième et troisième épisodes sont multidiffusés les vendredis 10 et 17 octobre, à partir de 22h20.

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Ces bonnes nouvelles de 2014. Aujourd'hui: Ancilia réduit les ondes des smartphones

     smarphone fille.jpg

    Bientôt, grâce à Ancilia, les victimes de la mode pourront équiper leur smartphone d'une coque ultra tendance et ultra protectrice, de la couleur de leur choix... Archives AFP

    C'est l'été... "Ma Planète part" en vacances, bien vertes et bien méritées, vous en conviendrez ! Mais l'écolo-blog de "Sud Ouest" ne vous abandonne pas pour autant et vous a préparé une série spéciale "Retour sur les bonnes nouvelles vertes de 2014" pour vous accompagner quotidiennement (ou presque) jusqu'à la rentrée de septembre.

    Halte à la sinistrose ! L'actualité  écolo ne se résume pas qu'à des catastrophes... Pour vous en convaincre et vous aider à reprendre le boulot en septembre le moral gonflé à bloc,  "Ma Planète" vous propose de revisiter ces infos ultra positives qui ont fait le bonheur des écolos cette année. Aujourd'hui  : Ancilia, un étui de smartphone pour protéger des ondes.

    Innovation. Ancilia : l'étui de smartphone qui protège des ondes électromagnétiques

    28 mai 2014. Bonne nouvelle pour les personnes sensibles aux ondes électromagnétiques et les accros au portable convaincus des risques sanitaires que leur utilisation comporte : ils vont pouvoir bientôt équiper leur smartphone d'une coque protectrice.

    ancilia-1_m.jpg98% de protection contre les ondes magnétiques

    La société franco-britannique Dephasium a collaboré avec les chercheurs du CNRS et  l’Institut d'électronique et de télécommunications de Rennes pour développer la technologie Ancilia® et proposer sur le marché des accessoires pour terminaux mobiles, un produit totalement innovant : des étuis pour smartphones exclusifs et brevetés contre les ondes électromagnétiques, offrant jusqu’à 98% de protection. Son nom de code : Ancilia.

    Une gamme complète et attrayante

    Pour les créateurs de la coque Ancilia, si la dangerosité des ondes n'est pas clairement prouvée, leur innocuité ne l'est pas davantage. Dans le doute, ils ont misé sur le principe de précaution en cherchant à protéger la santé des utilisateurs de smartphones des ondes lorsqu'ils téléphonent. Résultat : un produit qui protège des rayonnements électromagnétiques des terminaux mobiles, sans dégradation de leur fonctionnement en termes de qualité de communication, tout en offrant un haut niveau de protection des smartphones contre les chocs, la poussière et les rayures ainsi qu'un large choix de finitions définissant des gammes de produits étendues. Se protéger des ondes, oui, mais en beauté et en couleur !

    Comment ça marche ?

    C'est simple : il suffit d'installer Ancilia sur son smartphone, comme une autre coque protectrice. La différence, c'est que la housse Ancilia protège aussi des ondes. Elle recouvre entièrement l’appareil. Seuls de petits orifices pour le haut-parleur et pour le micro laissent passer le son. Sur ce point, les créateurs de Ancilia affirment que leur coque évite aussi les surchauffes de l’oreille… Un bon point supplémentaire.

    Combien ça coûte ?

    Le prix n'est pas donné. La coque antiradiation coûte entre 59 et 200 euros selon que vous la choisissez en cuir ou en crocodile. Mais la santé, ça n'a pas de prix. Et puis, c'est une bonne idée de cadeau en perspective...

    D'ici un mois,  le lancement commercial

    Concevoir un tel produit n'est pas une mince affaire. La phase de conception industrielle des housses repose sur un réseau international d’expertise avec des designers, des bureaux d’étude (France, Italie, Turquie), des sous-traitants (France, Italie, Turquie, Chine, Inde) et des sociétés spécialisées dans l’industrialisation d’accessoires à valeur ajoutée. Les services partenaires de lInstitut d'électronique et de télécommunications de Rennes valident régulièrement les performances de chaque modèle en matière de protection contre les radiations, notamment en phase de production. Moyennant quoi, différentes gammes de housses devraient être  proposées aux consommateurs d'ici un mois.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le site d'Ancilia : cliquer ICI
    • Institut d'électronique et de télécommunications de Rennes (CNRS/Université Rennes 1/INSA Rennes/Supelec/Université de Nantes)  : cliquer ICI
    • Le programme de recherche et développement piloté par Dephasium pour la technologie Ancilia® a été lancé puis dirigé par le professeur Joseph Saillard, professeur à l’Ecole Polytechnique de l’université de Nantes.
    • Contacts : Marc Brunet de l'Institut d'électronique et de télécommunications de Rennes : Tél: + 33 02 40 68 32 10 - e-mail:  marc.brunet@univ-nantes.fr

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  • Littoral atlantique : pourquoi y a-t-il encore du sable cet été sur nos plages ?

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    La plage du Porge (Gironde), juillet 2014. Photo Ma Planète

    Cet hiver, l'érosion a fait des ravages sur le littoral atlantique et sur certaines plages de la région, des quantités phénoménales de sable avaient carrément disparu, emportées par une succession hors norme de tempêtes d'une rare violence.

    falaise alios soulac.jpgEn mars dernier, en Gironde, à certains endroit, on ne voyait plus que l'alios affleurer (photo ci-contre, vers Soulac), ailleurs, il n'y avait plus de dunes, mais des falaises abruptes dominant une bande sableuse qui disparaissait à marée haute, comme au Porge. Ailleurs encore, plus de plage du tout, comme à la plage centrale de Lacanau.

    Pourtant, on peut installer à nouveau sa serviette sur la plage cet été. Pourquoi et comment les plages se ré-ensablent-elles ? Ou pas ? Le point avec l'océanographe bordelaise  Virginie Lafon du bureau d'études aquitain Géo-Transfert, une cellule de Transfert de Technologie de l'Adera.

    Un littoral atlantique menacé par l'érosion

    La scientifique campe le décor:  "Pour bien comprendre la question des plages du littoral atlantique, il faut d'abord savoir que le littoral aquitain est fortement sujet à l'érosion et à la submersion marine, et que le changement climatique accentue ces phénomènes". C'est d'ailleurs ce que souligne le rapport "Prévoir pour agir : la région Aquitaine anticipe le changement climatique", piloté par le scientifique Hervé Le Treut et publié en octobre 2013. Pour finir les présentations d'usage : la côte aquitaine fait 270 km de long de l'embouchure de la Gironde à celle de la Bidassoa. De la Pointe de Grave (Gironde) à la Pointe Saint-Martin (Pyrénées- Atlantiques),  plages et dunes sableuses s'étendent sur 230 km. Au sud, les falaises rocheuses de la Côte basque alternent avec des plages sableuses de poche sur 40 km. "Le risque de submersion concerne aussi bien les zones sableuses que rocheuses, mais de manière différente", indique Virginie Lafon.

    Pourquoi le sable s'en va ?

    La perte de sable est un phénomène naturel qui protège en réalité la plage. "Tous les hivers, les plages perdent du sable qui se stocke sous l'eau à quelques centaines de mètres. Ce stock sous-marin permet d'atténuer la houle et protège donc naturellement la plage", explique Virginie Lafon. "L'été à la faveur de houles moins fortes, le sable remonte pour reconstituer la plage. C'est cet équilibre qui permet aux plages de rester stables, grosso modo". Comme quoi, la nature est bien faite. Mais ça, on le savait déjà.

    lacanau reconstruit.jpgLa fragilité des plages bétonnées

    Donc, tout ce sable évacué manu militari par l'océan en furie cet hiver, doit pouvoir remonter ? "Oui, mais peut être pas d'un coup", explique l'océanographe. "D'abord parce que, par endroit, le trait de côte du littoral aquitain a reculé de 10 mètres ou plus, à la suite des tempêtes et houles de l'hiver dernier. Et pas partout. Vous voyez immédiatement le problème d'une plage bétonnée : elle ne peut fournir du sable en stockage sous-marin ce qui auto-alimente sa fragilité... et aussi celle de l'ouvrage bétonné. Et pour autant, chaque hiver, le sable s'en va : il est puisé sur la plage dont le niveau baisse inexorablement." D'ailleurs, dans ce cas de figure, fait remarquer la scientifique, "souvent,  il n'y a même  plus de plage : tout l'estran disparaissant à marée haute". On pense bien sûr à Lacanau, où il a fallu faire de gros travaux pour redonner un front de mer à la cité balnéaire, après les tempêtes hivernales (photo ci-dessus).

    soulac.jpgUne plage naturelle résiste mieux

    La tentation est ensuite de construire des ouvrages pour protéger les plages bétonnées. Mais, selon la spécialiste, au final, latéralement, ils ont toujours des effets néfastes, alors que les plages naturelles, comme celles du Porge, du Grand Crohot, ou du Lion, au sud de Lacanau (Gironde) résistent mieux, car elles s'auto-protègent et finalement la dune peut aussi donner du sable pour les reconstituer. "Bien sûr, ça recule aussi, mais plus doucement. Enfin, sauf pour les zones qui de toute façon reculent trop vite, comme à Soulac, en Gironde (ci-dessus), qui n'est pas bétonnée, mais où le profil naturel est bien souvent en falaise du fait de l'érosion naturelle très intense", complète Virginie Lafon. 

    Cathy Lafon

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    PLUS D'INFO

    Comment lutter contre l'érosion du littoral ?  Parfois, il faut savoir aussi se défendre contre la nature... Contre les assauts des vagues, le ministère de l'Ecologie et du développement durable distingue deux types de techniques. Les techniques dites souples, avec une approche plus environnementale, et les techniques dites dures qui ont la caractéristique de figer le trait de côte. Souvent combinées les unes avec les autres, elles peuvent aussi présenter des inconvénients.

    • Les techniques "souples"

    Conçues pour travailler avec la nature,  elles intègrent la dynamique naturelle du littoral et la mobilité du trait de côte. Parmi elles, le ré-ensablement des plages, largement utilisé, implique l’extraction de sable au large des côtes, et produit à son tour des impacts sur les écosystèmes locaux. Ces techniques  n’offrent généralement pas de solution permanente aux pertes de sédiments. Il est donc nécessaire de connaître les zones à recharger et le profil d’équilibre de chaque plage pour permettre un rechargement optimal. La plantation de végétaux, la pose de rideaux brise-vent, le recouvrement par des branchages végétaux, vise à  fixer les dunes et les protéger du vent. Pour les côtes rocheuses à falaises, instables en raison de la combinaison de nombreux facteurs (érosion marine en pied de falaise, glissements de terrains, écroulement, effondrement), plusieurs techniques sont souvent combinées. Elles consistent à protéger le pied de la falaise, à éliminer les ruissellements et les infiltrations, et à la protéger contre l’érosion de surface. Les récifs artificiels, les atténuateurs de courant à base d’éléments filiformes disposés en épis, ainsi que les pieux hydrauliques sont aussi utilisés pour permettre la dispersion de la houle et limiter l’érosion.

    •  Les techniques "dures"

    Il s'agit là de construire et de mettre en place des ouvrages solides, afin de maintenir le trait de côte ou de modifier l’évolution de sa configuration.  Ce sont soit des ouvrages longitudinaux, qui visent à fixer le trait de côte, constitués le plus souvent de pierres maçonnées et d’enrochements. Soit des ouvrages transversaux, qui favorisent la retenue des sédiments, tels que les épis, les structures en géotextiles, ou les brise-lames. Ces ouvrages, comme pour les techniques dites souples, sont souvent combinés pour optimiser les résultats et ont aussi des impacts sur la configuration des zones du littoral voisines.