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prévention - Page 13

  • Abeilles : des experts européens alertent sur le danger des pesticides néonicotinoïdes

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    Une abeille en plein travail de butinage. Photo archives Sud Ouest

    Un rapport remis par des experts indépendants met en garde la Commission européenne contre la dangerosité des pesticides néonicotinoïdes pour les abeilles, mais aussi pour tout lʼécosystème. Selon un communiqué de l'association environnementale Pollinis, ils soulignent en outre "le caractère antagoniste de leur usage avec les solutions agricoles plus écologiques promues par lʼUnion européenne".

    "Effets négatifs graves"

    abeilles mortes un apiculteur-montre-ses-abeilles-mortes-a_b2ea56c1c54ef6520497d13aad7b84e0.jpgTreize chercheurs réunis au sein de lʼEASAC (association européenne des différentes Académies des Sciences nationales) ont examiné plus dʼune centaine dʼétudes récentes et indépendantes relatives à lʼimpact des néonicotinoïdes sur lʼécosystème. Le rapport,  présenté ce lundi à Bruxelles, souligne les "effets négatifs graves" de ces pesticides neurotoxiques sur des organismes non-ciblés, et pas uniquement les abeilles. Selon Pollinis, dʼaprès les chercheurs, "preuve est faite que même dʼinfimes quantités de néonicotinoïdes peuvent être nocives pour ces organismes – oiseaux, papillons, abeilles sauvages, mouches, lombrics... – qui rendent des services importants à lʼagriculture. Ils soulignent le caractère antagoniste de leur usage avec les principes de la Protection intégrée des cultures (PIC) adoptés par l'Union Européenne en 2009, qui impose notamment que les pesticides ne soient employés quʼen cas d'attaque constatée, en quantité minimale et proportionnée à la réalité de l'attaque, en utilisant des produits ciblés et non persistants".

    L'Europe doit réévaluer le moratoire européen sur les néocotinoïdes

    abeilles insecticides manif.jpgLe rapport a été commandé par la Commission européenne, alors quʼelle doit réévaluer cette année le moratoire sur les néonicotinoïdes voté en 2013, qui nʼinterdit que trois substances (chlothianidine, imidaclopride et thiamétoxam) sur les sept existantes, et seulement sur certaines périodes de lʼannée. Or les néonicotinoïdes représentent, aujourdʼhui encore le type dʼinsecticide le plus utilisé en Europe, avec plus de 80% dans les grandes cultures... "Ils sont utilisés de façon systématique (quʼil y ait ou non présence de ravageurs) puisquʼils sont vendus généralement sous forme de semences enrobées", rappelle Pollinis.

    La France, bonne élève

    En France, les députés ont adopté, le 19 mars dernier, lʼamendement « Stop Néonics » porté par les socialistes Delphine Batho et Gérard Bapt, dans le cadre de l'examen du projet de loi Biodiversité, qui interdit les néonicotinoïdes à partir du 1er janvier 2016. "Le large consensus qui se dégage parmi les scientifiques indépendants trouve enfin un écho au sein de la classe politique pour interdire ces pesticides toxiques", se réjouit Pollinis, qui appelle lʼUnion européenne à voter à son tour un moratoire total  sur les néonicotinoïdes et à prendre les mesures nécessaires pour que soient enfin appliqués, sur son territoire, les principes de protection des cultures qu'elle a elle-même adoptés en 2009.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pollinis est une association loi 1901 qui milite pour sortir l’Europe du système agricole intensif actuel en luttant contre l'utilisation massive et systématique d'intrants chimiques et ses conséquences néfastes sur l'environnement et les pollinisateurs, et en faisant la promotion de solutions agricoles alternatives et durables, indispensables à la sécurité alimentaire des générations futures. Indépendante et refusant toute subvention, l’association rassemble aujourd’hui près d’1 million de sympathisants à travers l’Europe et plus de 11 000 donateurs qui garantissent sa totale liberté d'action. Pour accéder au site de Pollinis : cliquer ICI 
    • Pour lire l'intégralité du rapport publié sur le site de l'EASAC, "Ecosystem services, agriculture and neonicotinoids", 8 avril 2015: cliquer ICI

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  • Quatre ans après Fukushima, où en est la France du risque nucléaire ?

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    A Blaye, l'association Tchernoblaye s'inquiète du risque nucléaire et réclame la fermeture de la centrale, le 8 mars 2015. Photo Sud Ouest

    La catastrophe de Fukushima, survenue le 11 mars 2011, a soulevé la question cruciale de la sûreté des sites nucléaires partout dans le monde et notamment en France. Quatre ans après, où en est l'Hexagone de la gestion du risque nucléaire ?

    Les règles de sécurité des centrales nucléaires françaises ont été durcies par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), mais les récents survols à répétition de sites nucléaires par des drones et les attentats islamistes de janvier dernier ont relancé en France l’inquiétude d’élus locaux, qui depuis l’accident nucléaire japonais dénoncent "l’ineptie" des plans d’urgence, les Plan particuliers d'intervention (PPI). Périmètres d’évacuation étriqués, sirènes d’alerte inaudibles, communications défaillantes, chaos prévisible: la France, dont le réseau de réacteurs est l’un des plus denses du monde, semble encore insuffisamment préparée à un accident nucléaire.

    1. La très coûteuse mise aux normes  de sécurité des réacteurs nucléaires

    sécurité,centrale nucléaire,prévention,ppi,évacuationAprès Fukushima, l'ASN a durci les exigences de sécurité des centrales nucléaires françaises. A charge pour Areva et l'opérateur EDF de les intégrer. Pour la réalisation, ça coince parfois. Ainsi à Blaye, le site nucléaire girondin (ci-contre), le réacteur 3 arrêté en maintenance depuis l'été dernier ne redémarre toujours pas. Les trois nouveaux générateurs vapeurs n'ont pas pu être montés car l'ASN a recensé plusieurs écarts par rapport aux "règles essentielles de sécurité". Le surcoût du retard pour EDF : 1 million d'euros par jour de production d'électricité manquante qui s'ajoute aux 42 millions d'euros de la visite décennale et au coût des trois générateurs de vapeur (112 millions d'euros). 

    2. Des périmètres d'intervention et d'évacuation insuffisants

    sécurité,centrale nucléaire,prévention,ppi,évacuationA Fukushima, un périmètre de 20 km autour de la centrale a dû être évacué (photo ci-contre) et, depuis l'accident du 11 mars 2011,au Japon, les communes concernées doivent désormais préparer une évacuation sur 30 km, un rayon plus large que prévu par les plans antérieurs, plans qui se sont avérés inopérants face à l’ampleur de la catastrophe. Reste que leur concrétisation s’avère complexe. En Europe, quand ils existent, les périmètres d’évacuation varient d’un à 20 km et ceux de distribution préventive d’iode de cinq à 50 km. Au Japon un village situé à cette distance de la centrale accidentée de Fukushima a dû étre évacué.

    En France, les PPI envisagent une évacuation dans des rayons de 2 ou 5 km seulement autour des centrales. Selon la procédure en place, c'est le préfet qui tranche le jour de l’accident en fonction de sa gravité. Dans un deuxième périmètre de 10 km de rayon, une mise à l’abri de la population, là où elle se trouve, est envisagée. Et les habitants doivent avoir chez eux des comprimés d’iode. Ces médicaments, dont on s'était rendu compte en 2011 qu'ils n'étaient pas disponibles en quantité suffisante dans le pays en cas d'accident nucléaire, ne protègent pas de toutes les radiations mais, pris rapidement, ils permettent d’éviter des cancers de la thyroïde.

    sécurité,centrale nucléaire,prévention,ppi,évacuationDes mesures insuffisantes, selon le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, qui reconnaît que "les principes d’élaboration des PPI et les périmètres associés doivent être réexaminés". L'Association Nationale des Comités et Commissions Locales d'Information (ANCCLI) alerte également sur le manque d'information du grand public sur les questions de sûreté nucléaire et réclame une plus grande transparence et un périmètre de 80 km pour tous les sites nucléaires. L'association a adressé une lettre en ce sens au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Pour sa part, Greenpeace, qui demande la fermeture en priorité des réacteurs français les plus anciens -Fessenheim, Bugey, Tricastin, Gravelines et le Blayais-  réclame davantage de protection pour les populations. Selon Patrick Maupin (photo ci-dessus), porte-parole de l'ONG en Gironde, "on a vu que les 30 km étaient insuffisants à Fukushima, il faut 80 km, comme c'est le cas en Suisse".

    3.Des systèmes d'alerte déficients

    Les élus locaux dénoncent les défaillances des dispositifs au sein même des périmètres actuels. Au premier rang : les problèmes d’alerte, qui sont "vrais partout", selon  le président de l’Anccli, Jean-Claude Delalonde.  A cet égard, les cas deFlamanville (Manche) et Golfech (Tarn-et-Garonne) et Gravelines (Nord) font froid dans le dos.

    sécurité,centrale nucléaire,prévention,ppi,évacuationA Flamanville, "en 12 ans, on a fait quatre exercices de crise. Le système d’alerte (sirène, haut parleur, appels téléphoniques) de la population s’est à chaque fois montré peu fiable. Lors du dernier exercice, en 2012, un Flamanvillais sur trois n’a pas reçu l’alerte ou alors avec retard", raconte Patrick Fauchon, maire PS de la ville, qui vient enfin d’obtenir l’installation d’une seconde sirène pour laquelle il bataille depuis des années. A Golfech (ci-contre), ce n'est guère mieux. Alexis Calafat, dont la mairie est à 500 mètres de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) n’entend pas toujours la sirène non plus. Ce système est certes doublé partout d’un dispositif d’appels des téléphones fixes de la population sur 2 km, mais cette précaution est jugée insuffisante à l’ère du portable. Lors du dernier exercice autour de Gravelines en 2011, le système a permis de composer 6.000 numéros en 15 minutes mais 28,7% des appels ont sonné dans le vide. Et les abonnés sur liste rouge n’ont pas été contactés... Les municipalités sont aussi censées passer en voiture dans les rues avec un haut parleur, mais ce dernier s’avère à peine audible, comme l’a constaté l’AFP. A l’heure du double vitrage, ce système paraît si inopérant que le maire de Golfech y a renoncé.

    4.Les centrales et les autorités mal préparées

    sécurité,centrale nucléaire,prévention,ppi,évacuationLes centrales elles-mêmes sont-elles parées au risque d'accident ? Beaucoup en doutent depuis l’exercice de crise improvisé demandé par des parlementaires lors d’une visite surprise à Paluel (Seine-Maritime) (ci-contre) en 2011. Documentation parfois erronée, clef du tableau électrique indisponible: Claude Birraux, alors président (UMP) de lOffice parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), y a constaté « des situations parfois burlesques ».  La communication entre les autorités ne semble pas rodée non plus. Fin 2011, lors du dernier exercice autour de l’usine de retraitement d’Areva à Beaumont-Hague (Manche), qui concentre le plus de matière radioactive en Europe, la préfecture a mis 40 minutes pour parvenir à se connecter en audioconférence avec Areva et l’ASN. Les codes téléphoniques n’étaient pas les bons.

    5.Pas de préparation à l'évacuation

    "Nombre d’exercices demandent à la population de rester chez elle et de laisser les enfants à l’école. Mais des alertes déclenchées par erreur ont montré que quand les gens pensent que c’est un véritable accident, ils se précipitent à l’école pour prendre leurs enfants et s’en aller", témoigne encore à Golfech le Tarnais Alexis Calafat, qui préside également l’association des maires de communes où se trouvent des sites nucléaires. A Gravelines, en 2011, on a testé l’évacuation. Résultat: un "un ballet incessant d’autobus qui se croisaient et se recroisaient au centre de Gravelines et créaient des bouchons inextricables, parce que les chauffeurs ne savaient pas où ils devaient se rendre », selon un rapport de la CLI. Une "mascarade", a dénoncé l'association Sortir du nucléaire. A Golfech, les exercices de crise ne sont plus pratiqués que tous les cinq ans au lieu de trois ans, pour des raisons budgétaires, déplore Alain Calafat. Enfin, en Normandie, où l’usine nucléaire de la Hague est restée coupée du monde pendant deux jours en 2013 à cause de la neige avant que l’armée ne dégage la route, les élus s’interrogent sur l’accessibilité des sites.

    6.Les deux tout petits progrès de la France

    sécurité,centrale nucléaire,prévention,ppi,évacuationLa France a toutefois progressé sur deux points depuis 20 ans, nuancent des élus qui veulent cultiver l'optimisme. En témoigne la création après Fukushima des Forces d’action rapide nucléaire (Farn) (ci-contre, en exercice à Blaye), composées de 230 " pompiers du nucléaire ". Ce dispositif unique au monde, salué par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), est réparti sur quatre sites: Paluel, le Bugey, Civaux (Vienne) et Dampierre (Loiret).

    sécurité,centrale nucléaire,prévention,ppi,évacuationPar ailleurs, depuis 2011, tous les départements doivent avoir leur stock d’iode à distribuer sur tout leur territoire. Dans le Haut-Rhin, par exemple, les lieux de stockage sont multiples. En Moselle, les comprimés sont regroupés à moins de 15 minutes de la centrale de Cattenom. Dans la Manche, en revanche, ils sont près de Saint-Lô, à une heure et demie de route de Flamanville. En cas d’accident, une fois les comprimés acheminés dans le canton concerné, il revient aux maires d’avoir une liste de volontaires pour les distribuer. « Les maires en sont pénalement responsables. Ils peuvent se retrouver face à un tribunal comme celui de la Faute-sur-mer », affirme Yannick Rousselet de Greenpeace France. 

    La France, pays au monde le plus nucléarisé, pour un territoire parmi les plus petits, compte 58 réacteursBordeaux, quatrième métropole de France, où 720.000 personnes vivent à 45 km des réacteurs du Blayais, fait partie des villes qui ont  demandé en novembre dernier une extension du PPI de la centrale à 80 km. A ce stade, l’Etat français refuse de dire s’il envisage de modifier ses PPI comme sont en train de le faire l’Allemagne et la Suisse.

    Cathy Lafon

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  • Climat : 2014, année la plus chaude jamais enregistrée

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    A Bordeaux, il faisait 24°C le 18 octobre 2014. Pas mal pour une mi-octobre ! Les Bordelais ont profité du miroir d'eau pour se rafraichir... Photo archives "Sud Ouest" / Quentin Salinier

    On s'en doutait depuis l'automne dernier où l'Organisation météorologique mondiale (OMM) l'avait affirmé dès novembre. 2014 est bel et bien l'année la plus chaude jamais enregistrée en France et sur la planète depuis le début des relevés des températures, en 1880.

    réchauffement climatique lutte,émisions gaz à effet de serre,ges,prévention,température,moyenne,noaa,nasa,météo,chiffres+0,69°C sur la planète

    Selon les relevés de deux des trois principaux organismes scientifiques qui mesurent les températures terrestres, l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) et la Nasa (infographie ci-contre), la température de l'année écoulée été supérieure de + 0,69°c à la moyenne du XXème siècle sur le globe.  Très précisément, de +1°C à la surface des terres -  soit la quatrième plus élevée depuis 1880 - et de + 0,57°C pour les océans, ce qui en fait la plus élevée de toutes les années jamais enregistrées. Une moyenne qui surpasse de 0,04°c les précédents records de 2005 et 2010.

    +1,2°C en France

    Même topo à peu de choses près en France où décembre a également dépassé la moyenne, avec un début de mois très doux et un refroidissement des derniers jours largement insuffisant pour modifier la tendance. La température moyenne annuelle en 2014 dépasse de plus de 1,2 °C la normale. Soit 13,8 °C au lieu de 12,6 °C (la moyenne calculée sur une période de trente ans allant de 1981 à 2010). Les précédents records étaient survenus en 2011 (+ 1,1 °C) et 2003 (+ 1 °C). Autre particularité de 2014 : la quasi-totalité des mois de l'année ont présenté des températures supérieures à la normale… sauf l'été. Pas de chance.

    réchauffement climatique lutte,émisions gaz à effet de serre,ges,prévention,température,moyenne,noaa,nasa,météo,chiffresLes calottes glaciaires sens dessus dessous

    L'étendue moyenne des glaces dans l'océan Arctique a été de 28,4 millions de km2 en 2014, la sixième plus petite superficie annuelle mesurée depuis 36 ans. En revanche l'étendue des glaces dans l'Antarctique a été un record en 2014 pour la deuxième année consécutive, avec 33,8 millions de km2.

    Une accélération inquiétante

    Autre enseignement, la plus grande partie de ce réchauffement s'est produite au cours des trois dernières décennies et les dix années les plus chaudes ont été enregistrées depuis 2000 à l'exception de 1998, ce qui révèle une accélération inquiétante du phénomène. Les scientifiques de la NOAA notent ausssi que les  températures record se sont produites en l'absence du courant chaud du Pacifique El Niño. Ce courant apparaît tous les cinq à sept ans en moyenne et exerce une forte influence sur le climat du globe.

    Les émissions de gaz à effet de serre humaines responsables

    réchauffement climatique lutte,émisions gaz à effet de serre,ges,prévention,température,moyenne,noaa,nasa,météo,chiffresCela ne surprendra personne, les deux agences et les scientifiques du monde entier ont souligné, en présentant ce bilan inquiétant, que l'accroissement des émissions de gaz à effets de serre résultant des activités humaines était le premier responsable de ce phénomène. "Alors que la température moyenne sur une année peut être influencée par des conditions météorologiques extrêmes, les tendances au réchauffement sur le long terme sont attribuables aux facteurs contribuant au changement climatique actuellement dominés par les émissions de gaz à effets de serre humaines", a ainsi affirmé Gavin Schmidt, directeur de l'Institut Goddard de la Nasa pour les études spatiales.

    Le Giec lanceur d'alerte

    réchauffement climatique lutte,émisions gaz à effet de serre,ges,prévention,température,moyenne,noaa,nasa,météo,chiffresDans son dernier rapport publié en avril 2014, le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) estimait que sans un changement majeur et rapide dans la production énergétique mondiale, très dépendante du charbon et du pétrole, la hausse du thermomètre de la planète sera de +3,7 à +4,8°C à l'horizon 2100. Un changement climatique qui pourrait avoir des conséquences désastreuses, dont la montée importante du niveau des océans avec la fonte accélérée des glaces arctiques, la multiplication d'intempéries catastrophiques, la disparition d'espèces animales avec la perte de leur habitat et davantage de conflits.

    Sur la ligne rouge

    Décembre 2014 aura donc été le 358ème mois d'affilée affichant un mercure supérieur à la moyenne du XXème siècle. Selon le Giec, il reste peu de temps pour agir afin de limiter la hausse des températures de la planète à 2°C d'ici la fin de ce siècle par rapport aux niveaux de l'ère pré-industrielle, afin que le changement climatique reste supportable pour l'humanité. Tel est le défi que doit relever la communauté internationale à Paris, à la fin de l'année, à la prochaine conférence internationale sur le climat organisée par l'ONU, la COP21.

    Cathy Lafon

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