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nucleaire - Page 8

  • Planète vidéo. Fukushima : "Au-delà du nuage", un webdoc artistique

     

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    "Au-delà du nuage", Yanoashi 3.11, est un webdocumentaire consacré à Fukushima, réalisé en partenariat avec l'Express. Sobre et poignant, il met en scène à partir du film de la catastrophe du tsunami du 11 mars 2011, des photos, des vidéos et un blog-facebook  : la vie "après". A la différence de la plupart des webdocs, cet "objet" multimédia est vivant, il évolue constamment, nourri par de nouvelles vidéos et les voeux d'internautes postés sur le site via un "Arbre à voeux" interactif.

    Le témoignage de Yaé, chanteuse et agricultrice

    Une nouvelle vidéo chaque lundi

    La réalisatrice, Keiko Courdy, est partie pendant un an à la rencontre des habitants sinistrés, dont elle fait le portrait. L'équipe qui a conçu le webdoc qui se nourrit de ce travail de terrain, a choisi un graphisme délicat et élégant, décliné en noir, gris et rouge. Plusieurs entrées thématiques donnent accès à des témoignages sous forme de vidéos : "Après le tsunami", "Fukushima, un monde parallèle", "Vers la dénucléarisation", "A l'écoute de la nature"... une nouvelle vidéo est postée chaque lundi sur la page d'accueil du webdoc et va nourrir les thèmesqui propose aussi une carte des lieux de la catastrophe. On peut s'inscrire pour s'informer des nouveautés.

    "Yanoashi", en japonais, signifie "renouveau", "renouvellement du monde". "Au-delà du nuage", c'est "Yanoashi" après le 11 mars 2011. C'est bien cette belle idée que transmet ce site franco-japonais, porteur de sens et d'espoir en l'avenir de l'humanité, artistique et raffiné jusque dans son design sonore. A découvrir et partager. Absolument.

    Cathy Lafon

  • Nucléaire. Nouveau retard pour l'EPR finlandais

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    Le réacteur de production d'électricité nucléaire Olkiluoto en mai 2011, en Finlande PHoto AFP
     
    Le réacteur nucléaire EPR que le français Areva et l'allemand Siemens bâtissent en Finlande, continue d'accumuler les retards : l'opérateur finlandais TVO a annoncé lundi 16 juillet que l'entrée en service était repoussée après 2014.

    "D'après les informations transmises par le consortium Areva-Siemens, Teollisuuden Voima Oyj (TVO) estime que le réacteur de production d'électricité nucléaire Olkiluoto 3 ne sera pas prêt pour une production d'électricité normale en 2014", a affirmé le groupe dans un communiqué, repris par l'AFP le 16 juillet. "Les travaux d'installation du réacteur et l'ingénierie du système d'automatisation de la centrale sous la responsabilité du fournisseur n'ont pas progressé conformément au calendrier du fournisseur", et "TVO attend du fournisseur qu'il mette à jour le calendrier global", a-t-il ajouté.

    Une entrée en service intialement prévue en 2009

    Cette déconvenue s'ajoute aux multiples déboires du chantier, démarré sur la côte Ouest de la Finlande en 2005. Alors que le réacteur OL3 devait initialement entrer en service en 2009, des retards sont annoncés chaque année. Jusque-là, la date prévue était d'août 2014 pour ce réacteur d'une capacité de 1.600 mégawatts. TVO a fait part de son agacement, tout en le modérant  : "Bien que nous ne soyons pas satisfaits de la situation et qu'il y ait eu des problèmes répétés de fixation du calendrier, les travaux progressent et des solutions pour les points de construction et d'ingénierie restants sont trouvées les unes après les autres". "Les installations mécaniques de toutes les composantes majeures du réacteur sont achevées, et la majeure partie des installations de tuyauterie a été implantée. Les préparatifs pour la mise en route sont en cours", a-t-il expliqué. TVO a déjà tenté de pénaliser ses fournisseurs en plaçant sous séquestre des sommes qui leur étaient dues. Le consortium (73% Areva et 27% Siemens) a répondu sur le terrain judiciaire, et obtenu d'un tribunal arbitral début juillet le déblocage de 125 millions d'euros.

    Trois autres EPR en construction dans le monde

    Trois autres réacteurs du type EPR sont en construction dans le monde, un à Flamanville (Manche, nord-ouest de la France), et deux à Taishan (sud-est de la Chine). Les deux réacteurs chinois, construits en collaboration avec l'opérateur chinois CNGPC, pourraient être les premiers au monde à entrer en service, fin 2013 et fin 2014 selon le calendrier actuel. A Flamanville, le démarrage initialement prévu pour 2012, a déjà été reporté à 2016.

    Des EPR à problèmes

    Areva présente ce réacteur nucléaire dit de troisième génération, à eau pressurisée, comme plus sûr, performant et durable que ses concurrents. Mais, pour l'heure, les problèmes de l'EPR ont surtout fait perdre beaucoup de crédit au géant français du nucléaire, qui, à cause de ces retards, a en outre passé des provisions qui ont déjà largement excédé le prix auquel le réacteur a été vendu, 3 milliards d'euros, pour lequel il a touché 1,8 milliard. Pas vraiment rentable. En quatre ans, l'action Areva a perdu plus de 85% de sa valeur à la Bourse de Paris, malgré une hausse ponctuelle, lundi 16 juillet, due à une cession d'un producteur d'or canadien, La Mancha Resources. Finalement, le nouveau retard de l'EPR finlandais n'aura que très peu surpris les investisseurs.

    Cathy Lafon

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