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maladie - Page 10

  • Santé: des médecins français lancent un appel national pour réduire l'usage des pesticides

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    L'Europe doit décider d'ici à la fin de l'année de mesures destinées à protéger les populations des effets de substances comme les pesticides

    Trois association de médecins de France métropolitaine et des Antilles lancent un appel national à leurs confrères pour réclamer à l'Etat la réduction de l'usage des pesticides.

    médecins,pétition,pesticides,réduction,maladie,lutteL'Europe doit statuer pour 2014

    Perturbateurs endocriniens, phtalates, pesticides... Le dossier est si explosif qu’il est désormais entre les mains du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Bruxelles doit statuer d'ici à la fin de l'année sur les mesures destinées à protéger les Européens des effets de ces substances qui interfèrent avec le système hormonal, à l'instar du bisphénol A qui sera définitivement interdit, en France, dans les conditionnements alimentaires, en 2015.

    médecins,pétition,pesticides,réduction,maladie,lutteL'appel "Alerte-médecins-pesticides.fr"

    En France, les langues se délient et la polémique prend une intensité inédite dans la communauté scientifique, dont certains membres n'hésitent plus à sonner l'alarme publiquement. Le 9 novembre dernier, une trentaine d’élus, entourés de médecins et de chercheurs lançaient ainsi "L'appel de Montpellier"en appelant le gouvernement français à réduire drastiquement l’usage des pesticides, essentiellement d’origine agricole.

    En septembre 2013, trois associations médicales (AMLP en Limousin, EnVie Santé en Guadeloupe et AMSES en Martinique) les avaient précédés, en lançant un premier appel sur les pesticides, via une pétition accessible en ligne sur internethttp://www.alerte-medecins-pesticides.fr/

    Au 28 novembre, 633 médecins l'ont déjà signée, dont une cinquantaine en Aquitaine. Pourquoi une telle mobilisation? 

    Joseph Mazé, membre de l'AMLP, rappelle le caractère très alarmant du dernier rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), publié en juin dernier. Au terme d'une important travail d'expertise collective, l'Inserm conclut en effet que les pesticides provoquent bien des cancers et des troubles neurologiques, notamment chez les agriculteurs, les viticulteurs et les enfants.

    médecins,pétition,pesticides,réduction,maladie,lutteReconnaître le préjudice subi par les agriculteurs

    Pour les médecins signataires, "la santé publique ne doit pas une fois de plus passer après les intérêts des industriels". Ils refusent que l'on montre du doigt les agriculteurs et les viticulteurs, premières victimes des pesticides, pour lesquels ils revendiquent la reconnaissance du préjudice subi. Ce qu'ils visent, en revanche, ce sont les procédures d’autorisation de mise sur le marché des produits qu’ils manipulent, et qui contaminent l’environnement.

    L'urgence d'une pétition constructive

    Assortie d'un certain nombre de propositions concrètes, comme pour les agriculteurs, l'ouverture  de leurs droits à la reconnaissance de nouvelles maladies professionnelles liées à l'exposition aux pesticides, ou, pour les riverains l'interdiction totale des épandages aériens, la pétition se veut constructive. Pour ces médecins, on ne peut "attendre de connaître la part exacte des pesticides parmi les cancers de la prostate, les cancers du sein, les troubles cognitifs ou de la fertilité avant d’agir". Selon eux, la France, parmi les pays en tête du triste hit parade mondial de la consommation de phytosanitaires, doit impérativement diminuer sa consommation dans ce domaine .

    "Les risques sont connus, des maladies sont évitables"

    Les signataires sont bien déterminés à faire émerger une prise de position médicale sur cette question et à l’assortir de propositions. Car, disent-ils, désormais, "les risques sont connus, des maladies sont évitables". La pétition sera remise aux trois ministères de la Santé, de l’Ecologie et de l’Agriculture, en début d’année 2014.

    Cathy Lafon

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  • Ondes électromagnétiques : les fortes attentes des électrosensibles

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    La cause des personnes victimes en France de l'électrosensibilité aux ondes (EHS) avance, doucement, mais sûrement. Le collectif des électrosensibles de France et Priartem ont déjà été reçus par le ministère de la Santé le 27 juin dernier, ouvrant ainsi la voie à une prise en considération du problème de l'hypersensibilité électromagnétique.

    Ce mardi 5 novembre, ils ont rendez-vous avec la Direction Générale de la Santé (DGS), pour aborder la mise en oeuvre d'un plan d'action intégré, piloté par le Ministère de la Santé, en lien avec les autres ministères concernés.

    "Urgence"

    Pour Manuel Hervouet, fondateur du collectif des électrosensibles, il y a urgence : « chaque jour nous recevons de nouveaux témoignages de personnes qui souffrent à cause des wifi, des téléphones sans fil des voisins, des antennes,... . Certaines sont désespérées parce qu'elles ne peuvent pas rester dans leur logement, qu'elles risquent de perdre leur emploi, que leur santé se dégrade de jour en jour et que personne ne répond à leur demande... Dernier exemple en date de ce désespoir, cette dame à Antony, qui est montée dans une grue pour qu'on réponde à sa demande de logement moins irradié ! ».

    « Hors champs », un documentaire de Marianne Estèbe sur la vie des personnes électro-hypersensibles (EHS)

    "Humanité"

    Pour Sophie Pelletier, co-responsable du collectif, il faut agir vite et dans plusieurs directions : «  Nous ne pouvons pas nous contenter de saupoudrage, il faut une politique publique globale. Nous demandons à ce que les autorités publiques traitent avec humanité les cas les plus urgents de façon à mettre les personnes à l'abri le temps de se ressourcer mais qu'elles décident également de mesures pour garantir le maintien dans la vie sociale et professionnelle et prévenir l'apparition de nouveaux cas. La réduction des expositions est indispensable pour toute la population ».

    Réponse concrète

    Les questions urgentes de la mise à l'abri des personnes les plus atteintes ou en voie d'hypersensibilisation et de la réponse concrète que peuvent apporter les systèmes de santé et social, seront donc aujourd'hui au cœur des discussions, à Paris. Les représentants des personnes victimes des ondes demandent que leur problématique soit reconnue et traitée comme une "question de santé publique en émergence". Ils proposent par ailleurs la création de zones blanches non couvertes par les réseaux sans fil pour les protéger. Leurs symptômes sont divers et bien réels : vertiges, maux de tête, troubles de la mémoire, de la concentration, du sommeil, picotements, brûlures…

    "Une charte"

    Ce qui fait dire à Priartem que la balle est désormais dans le camp de la DGS.  « Le collectif a fait d'importants efforts de pédagogie et de construction de revendications qui puissent être audibles par les pouvoirs publics, sur un sujet difficile, s'il en est ! Une charte définissant des principes respectueux des droits humains, des propositions d’actions concrètes et l'identification des obstacles majeurs sont sur la table. La DGS doit maintenant s'en saisir et ouvrir un vrai dialogue sur ce sujet de santé publique qui concerne tout le monde. » , souligne Janine Le Calvez, présidente de l'association.

    Les très fortes attentes des associations

    Une proposition de loi  sur les ondes électromagnétiques, visant à reconnaître la maladie de EHS et à leur réserver sur le territoire des zones hors ondes, devait être examinée par l'Assemblée nationale le 31 janvier. Finalement, elle n'a pas même fait l'objet d'un débat et a été renvoyée en commission des affaires économiques. L'avis sibyllin rendu par l'Agence nationale sanitaire (Anses) sur la dangerosité des ondes, le 15 octobre dernier en a remis une couche, en renforçant les attentes des associations. Selon l'Anses, si l'exposition aux ondes électromagnétiques peut provoquer des modifications biologiques sur le corps, les données scientifiques disponibles ne montrent pas d'"effet avéré" sur la santé. L'agence a conclu qu'il n'était pas nécessaire de modifier la réglementation qui fixe des seuils limites, tout en recommandant  néanmoins de limiter l'exposition aux ondes... Sans se prononcer sur la question de l'hyper électrosensibilité.

    Cathy Lafon

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  • Planète vidéo. L'impact des particules fines sur la santé et l'environnement

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    Le trafic automobile est l'un des principaux responsables de la pollution de l'air. Encombrements sur la rocade à Bordeaux, photo archives Sud Ouest

    Oui, la pollution de l'air et les particules fines, responsable de maladies respiratoires, sont cancérigènes L'agence spécialisée sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'a confirmé le 17 octobre, en pointant du doigt la responsabilité de nombreux secteurs économiques, les modes de transports et de chauffage. Au banc des accusés : le diesel, principal émetteur de particules fines.

    On en cause, on en cause... Mais on a du mal à comprendre ce phénomène, parce qu'on ne le voit pas. Voilà pourquoi le Ministère du développement durable, à l'occasion des deuxièmes Journées de la qualité de l'air des 23 et 24 octobre, a mis en ligne une vidéo pédagogique, destinée à décrypter pour le plus grand nombre l'impact des particules fines sur la santé et l'environnement.


    L’impact des particules fines sur la santé et l... par developpement-durable

    Les 3 chiffres à retenir de l'impact de la pollution de l'air sur la santé

    42.000 décès par an en France

    Les données les plus récentes montrent qu'en 2010, 223.000 personnes sont décédées d'un cancer du poumon en lien avec la pollution de l'air. La France, où la pollution de l'air s'aggrave avec l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, est l'une des régions du globe où la pollution de l'air tue le plus, comme l'a révélé une étude scientifique réalisée par la Nasa, publiée en juillet dernier.  Selon les données officielles, 12 millions de Français ont vécu en 2011 dans des zones où la pollution aux particules fines, émises par nos voitures mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture, excède les normes européennes. Les particules les plus fines, qui en ville proviennent majoritairement des pots d'échappements, seraient à l'origine de 42.000 morts prématurées chaque année en France. 

    pollution de l'air,urbaine,émission des gaz à effet de serre,plan d'urgence,gouvernement ayrault150 décès par an à Bordeaux

    L'augmentation des maladies respiratoires, plus ou moins graves, chroniques ou non, est responsable à Bordeaux d'une diminution moyenne de l'espérance de vie de 5 mois, selon les conclusions du projet Aphekom, qui a évalué de 2008 à 2011 les répercussions de la pollution de l'air sur la santé publique dans douze pays européens et en particulier dans neuf villes françaises. Résultats repris par la Dreal Aquitaine, dans son Etude sur l'impact sanitaire de la mise à 2x3 voies de la rocade bordelaise publiée le  21 novembre 2012 : "si la concentration moyenne annuelle de particules fines (PM2,5), en pollution de fond, respectait la valeur guide de l'OMS (10 μg/m3), cela permettrait de différer environ 150 décès par an sur l’agglomération bordelaise, par rapport à la situation actuelle."

    Asthme, bronchites, pneumopathie : un coût de 1,7 milliards d'euros pour la France

    Dans l'Hexagone,  selon un document récent du Commissariat général au développement durable (CGDD) daté d'octobre, la pollution de l'air coûte de 0,7 à 1,7 milliard d'euros par an au système de soins. L'asthme, avec de 400.000 à 1,4 millions de nouveaux cas par an attribuables à la pollution, est "l'exposition chronique qui est globalement la plus préjudiciable en termes d'impact sanitaire"', avec un coût total situé entre 335.000 euros et 1,1 milliard d'euros. Suivent les bronchites aiguës (950.000 nouveaux cas), les bronchites chroniques (134.000 cas), et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO, entre 26.000 et 39.500 cas).

    Cathy Lafon

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