La surpêche et les pratiques de la grande distribution dépeuplent les océans des poissons, alerte l'UFC-Que choisir

La surpêche contribue à l'effondrement de la biodiversité. Photo archives AFP
Au moment où les ministres de la pêche se réunissaient à Bruxelles pour négocier les quotas de 2019, l’UFC-Que Choisir dénonçait, le 17 décembre 2018, enquête de terrain accablante à l’appui, les mauvaises pratiques de la grande distribution en matière de pêche durable, en exhortant les pouvoirs publics à durcir les quotas de pêche mais aussi à rendre l’étiquetage sur la durabilité de la pêche enfin explicite. Il y a urgence : selon les résultats de cette enquête, 86 % des poissons présents dans les étals des grandes surfaces enquêtées sont pêchés selon des méthodes non durables ou dans des stocks surexploités. Ce qui impacte lourdement sur l'environnement et constitue pour l'avenir des ressources halieutiques une menace intolérable, à l'heure où la biodiversité s'effondre.


Une dynamique qui profite au secteur mais aussi et surtout aux consommateurs, restés trop longtemps sur leur faim de bio, en démocratisant notamment un marché dont les prix se mettent enfin à la portée de toutes les bourses. Mais pour la bio, il y a un hic. Et un gros : l'offre hexagonale ne suit pas. Certes, près de 20 % des agriculteurs sont en "démarche bio" sans en avoir le label, comme le décrit Frédéric Denhez dans son dernier et excellent livre "Le Bio, au risque de se perdre", qui alerte sur la crise de croissance de la bio. Mais cette dernière n'est portée que par seulement 6% de la surface agricole française, rappelle le journaliste spécialiste des questions environnementales.