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  • La première pétition européenne en faveur de l'ours: peticion oso Pirineos

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      La défense de l'ours des Pyrénées est devenu une cause franco-espagnole Photo DR

    La premre pétition franco-espagnole pour l’ours dans les Pyrénées est née. Le 16 mai dernier, le Collectif Ours Pyrénées – Colectivo oso Pirineos a lancé une pétition en français et en espagnol, pour demander aux deux gouvernements  une "action forte et durable pour la restauration dans les Pyrénées d’une population viable d’ours, via des plans de conservation et de restauration de l'espèce concertés et harmonisés".

    Une grande première

    C'est une grande première en matière de défense de l'environnement, souvent victime des "frontières" qui nuisent à l'intérêt commun que représente la nature, qui, elle, n'a pas de frontières. Rien d'étonnant à ce que ce soit l'ours qui en bénéficie : pas plus que l'air, l'eau ou les nuages, les animaux ne s'arrêtent pas aux démarcations de barrières virtuelles tracés par la volonté humaine. Côté alpin, le loup français, désormais flashé par les radars, bien qu'il ne parle pas espagnol, ne manquera pas d'être intéressé par cette initiative...

    Des revendications franco-espagnoles communes qui n'oublient pas les hommes

    Les revendications du collectif Ours/ Oso portent sur : "le renforcement immédiat des deux noyaux de population d’ours; une meilleure protection juridique de l'ours brun en France et en Espagne; une meilleure protection de son habitat en France et en Espagne; une politique volontariste de valorisation pour les populations locales de ce patrimoine naturel exceptionnel; des mesures efficaces qui favorisent la cohabitation, la prévention et la compensation des dommages à l'élevage pyrénéen."

    Une vingtaine d'ours

    Les Pyrénées françaises et espagnoles comptent aujourd'hui une vingtaine d'ours. "C'est insuffisant pour permettre le maintien durable de l’espèce sur le massif pyrénéen. Aucun des deux noyaux constituant la population actuelle n’est viable", estime le Collectif. "Celui des Pyrénées centrales reste insuffisant, malgré les derniers lâchers. Quant à celui des Pyrénées occidentales, composé seulement de deux mâles, il est au bord de l’extinction, alors qu’il couvre la moitié de l’aire de répartition pyrénéenne."

    alain reynes.jpgFranco-espagnol-franco

    Pour Alain Reynes de Pays-de-l'Ours-Adet, la situation n'est pas tout-à-fait la même des deux côtés des Pyrénées. Nos voisins espagnols ont une longueur d’avance sur nous: «ils travaillent de manière approfondie sur la cohabitation, sur le suivi des populations mais sont en avance sur la politique de valorisation de l’ours". Le défenseur de l'ours ajoute : "Ils viennent d’ouvrir un parc animalier dans le Val d’Aran et les politiques ont pris clairement position en sa faveur alors qu’ici nous sommes arrêtés par les lobbys qui bloquent toute initiative en matière de valorisation. On se prive du développement et de la valorisation des produits estampillés pays de l’ours alors que cela fonctionne bien dans les autres départements (31 ou 65). Depuis 2005 dès qu’il y a une initiative elle est immédiatement abandonnée à cause des menaces (verbales, physiques) des opposants»

    Objectif  : 20.000

    L'objectif de la pétition est de recueillir 20.000 signatures. Elle fait le buzz sur internet et dix jours après son lancement, elle en est déjà à plus de 10.000... Elles seront ensuite remises au Président de la République française, au Premier ministre d’Espagne et aux présidents des gouvernements régionaux de Navarre, Aragon et Catalogne.

    POUR SIGNER LA PETITION : cliquer ICI 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Tous les articles de Ma Planète sur l'ours : cliquer ICI
    • Tous les articles de Ma Planète sur le loup : cliquer ICI
    • Le rapport sur  l'état de la population de l'ours dans les Pyrénées : cliquer ICI
    • La pétition émane d'un collectif de 29 associations : 19 françaises et 10 espagnoles.

    Associations membres de CAP Ours : Altaïr Nature, Animal Cross, Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne du département Pyrénées-Orientales (APAM 66), Association Nature Comminges (ANC), Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco-Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), Mille Traces, Nature Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées comité local Hautes-Pyrénées, Pays de l’Ours-ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest - Pyrénées-Atlantiques (SEPANSO 64), Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, WWF France.

    Associations espagnoles signataires : Acció Natura, ADENA -WWF España, Amigos de la Tierra Aragón, Asociación naturalista de Aragón (ANSAR), (DEPANA) Lliga per a la Defensa del Patrimoni Natural, Ecologistas en Acción Aragón, Fondo natural, Fondo para la protección de los animales salvajes (FAPAS), Fundación para la Conservación del quebrantahuesos (FCQ), GURELUR (Fondo Navarro para la Protección del Medio Natural.

  • Sciences participatives. En janvier, je compte les oiseaux !

    Côté oiseaux, après les mois bleus, voici le mois du blanc : duvets et plumes frissonnent sous la neige et les frimas. Le comptage des palombes automnales cher à notre région est bel est bien terminé. En janvier, place au comptage de tous les oiseaux, qu'ils soient d'eau ou des jardins. Les Français sont invités par des associations qui défendent la nature à les compter ce mois-ci, et à  noter si certaines espèces comme la Macreuse brune continuent de déserter le ciel national à cause du réchauffement climatique.

    Plus d'un millier de scrutateurs pour les oiseaux de l'eau

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    Une bécassine des marais, photographiées par Alain Noël, "sentinelle" de Ma Planète, au parc ornithologique du Teich (Gironde)

    La semaine dernière, c'est plus d'un millier de personnes qui scrutaient les zones humides afin de compter les oiseaux migrateurs en provenance de l'Arctique sibérien qui y passent l'hiver, a indiqué la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). "Le comptage est fait sur 1.500 sites, des cours ou des plans d'eau. Chaque comptage dure une journée pour avoir un instantané précis, et s'étale sur une semaine pour tous les sites", a précise à l'AFP Patrick Ladiesse de la LPO.

    Plus d'oiseaux hivernent en France...

    oiseaux,ornithologie,comptage,sciences participatives,lpo,muséum d'histoire naturelle,france,hivernage,chiffre,statistiquesEn 2012, le 46e "dénombrement international des oiseaux d'eau hivernants dans les zones humides de toute l'Europe" a permis de conclure que la France comptait plus de ces oiseaux en hiver grâce à la création de réserves humides protégées. Près d'1,3 million de canards, de foulques et grèbes (ci-contre), ainsi que près de 900.000 limicoles, des petits échassiers, ont ainsi été recensés.

    ... mais le changement climatique fait fuir certaines espèces

    En revanche, certaines populations, comme les canards marins et plongeurs (la Macreuse brune, le Filigule Milouinan et le Figilule morillon) ont "marqué un très sérieux recul en France" avec moins de 60% sur les 12 dernières années, note la LPO. Ce constat est probablement imputable, selon l'ONG, au réchauffement climatique qui fait qu'ils ne sont plus obligés de descendre aussi bas vers le sud.

    Réservez votre prochain week-end pour compter les oiseaux des villes !

    C'est une grande première : pour la première fois, la LPO et le Muséum national d'Histoire naturelle invitent à compter les oiseaux durant le week-end des 26 et 27 janvier prochain. "Sous l'effet du froid et à la recherche de nourriture, les oiseaux se rapprochent des habitations, ce qui rend leur observation plus facile", précisent-ils dans un communiqué. Aussi, chacun est invité à choisir un jardin, un parc public... et durant une heure, noter. Il vaut mieux éviter d'avoir le nez en l'air et mettre une croix dès qu'un oiseau passe... mais plutôt inscrire le nombre maximal d'oiseaux d'une même espèce vu en même temps et uniquement ceux qui sont posés.

    Les Français, tous scientifiques pour un  week-end

    Il ne s'agit pas pour les Français amoureux de la nature qui seraient sujets aux insomnies de trouver le sommeil en comptant les oiseaux au lieu des moutons. Mais de contribuer à fournir des données qui seront collectées dans le cadre de l'Observatoire des oiseaux des jardins, un de ces programmes de sciences participatives essentiels pour dresser des états des lieux de la biodiversité. Elles seront analysées par les chercheurs du Muséum et elles permettront "d'apporter de premiers éléments de réponses sur l'impact du changement climatique sur les populations d'oiseaux migrateurs et sur l'influence de l'urbanisation sur la répartition des populations d'oiseaux", indique le Muséum.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    A SAVOIR

    • Les deux photos qui illustrent l'article sont d'Alain Noël, photographe amateur girondin, viticulteur bio, internaute et ami de Ma Planète. Elles ont été prises au Parc ornithologique du Teich, en Gironde, qui va fêter cette année son 40ème anniversaire. Il en profite pour changer de nom et s’appelle désormais Réserve Ornithologique du Teich, appellation plus conforme aux réalités du terrain de cet espace protégé et devrait organiser une exposition présentant les plus belles  photos de ses  "habitués", du 18 au 24 mars 2013. Dont une sélection de photos réalisées par Alain Noël. Pour participer à l'expo, appel est fait sur internet aux "Teichographes"  : cliquer ICI
  • Nucléaire : l'atome a-t-il encore un avenir économique ?

    fukushima.jpgAu-delà des risques qu’il implique pour l’environnement et la santé publique, le nucléaire pose le problème de sa viabilité économique. Telles sont les conclusions du rapport du World Nuclear Industry Status Report 2012, révélé par Mediapart le 6 juillet 2012.

    Le World Nuclear Industry Status Report 2012 synthétise un grand nombre de données chiffrées qui permettent d’évaluer les véritables perspectives industrielles du nucléaire, en France et dans les autres pays. Au-delà des discours partisans et des arrière-pensées politiques, il apporte des réponses précises et documentées à une série de questions fondamentales pour l'avenir économique et énergétique de la planète :

    Après Fukushima, où en est l’industrie nucléaire dans le monde ? Quel est son rythme de progression ? Est-elle toujours concurrentielle face à l’essor des énergies renouvelables ? De nouveaux pays s’apprêtent-ils à construire des centrales ? Faudra-t-il prolonger la durée d’exploitation de celles qui sont en fonctionnement ? Comment la gestion des déchets radioactifs affecte-t-elle l’ensemble de la filière nucléaire ?

    rapport,monde,france,électricité,production,rentabilitéCe rapport référent, réactualisé chaque année depuis 2007 (deux éditions antérieures sont parues en 2004 et 1992), est l’œuvre de deux consultants indépendants dans le domaine de l’énergie : Mycle Schneider (photo ci-contre) consultant dans le domaine de l'énergie, lauréat du prix Nobel alternatif en 1997 et spécialiste de l'industrie nucléaire depuis trente ans, et Antony Froggatt, chercheur et écrivain spécialisé dans les questions de politique nucléaire, installé à Londres. Le nouveau rapport, publié un an après Fukushima, prend évidemment une importance toute particulière. La catastrophe de Fukushima ayant déjà mis le risque nucléaire et l’exigence de sûreté au premier plan, son principal intérêt est qu'il se concentre sur l’analyse des variables économiques qui affectent le développement de l’atome civil.

     

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    Infographie Mycle Schneider DR

    Selon Mediapart, le World Nuclear Industry Status Report 2012 " brosse le portrait d’une industrie en déclin, luttant pour sa survie dans un environnement de plus en plus défavorable, tant du point de vue des coûts de fonctionnement que de celui de l’opinion publique."

    Cathy Lafon

    POUR LIRE LE RAPPORT : Cliquer ICI

    POUR LIRE L'ARTICLE DE MEDIAPART : Cliquer ICI

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