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monde

  • En 2015, les vents favorables de l'éolien ont aussi soufflé en France

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    Eoliennes près de Vierzon (Centre). Photo archives AFP

    Les énergies renouvelables poursuivent leur essor dans le monde entier. L'éolien, notamment, tire son épingle du jeu, comme le révèle le bilan 2015 de la filière, publié par les différents organismes des énergies renouvelables, le GWEC, l'EWEA, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et ses partenaires - RTE ( Réseau de transport d'électricité), ERDF (Electricité Réseau Distribution France) et l’ADEEF (Association des Distributeurs d'Electricité en France).

    Les chiffres de l’énergie éolienne dans le monde, en Europe et en France en 2015, confirment le dynamisme de l'énergie du vent. Grâce à la Chine, l'Asie demeure le premier marché mondial, suivi de l’Europe.

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  • Réchauffement climatique : le mois de mars a battu de nouveaux records mondiaux de chaleur

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    L'hiver a été particulièrement doux à Bordeaux.  Aujourd'hui, dimanche 19 avril, dans ce jardin bordelais, les citrons qui ont passé l'hiver dehors finissent de mûrir au côté des iris et des glycines dont la floraison, qui explose, embaume l'atmosphère. Photo Ma Planète

    Pas de pause pour le réchauffement climatique, avec un nouveau record planétaire de chaleur en mars. L'agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) a révélé dans une étude publiée le 17 avril, que le mois de mars 2015 reste les plus chaud jamais enregistré, depuis le début des relevés des températures en 1880. La température moyenne planétaire a dépassé de 0,85 degré la normale mondiale du siècle dernier, qui était établie à 12,7 degrés.

    Le Canada est le seul à grelotter

    météo,réchauffement climatique,monde,noaa,météo france,températures,arome,arpège,prévision,supercalculateur,cop21,conférence mondiale,parisAinsi, à Queensland, Australie (photo ci-contre), on a relevé 1,89 degré au-dessus de la normale mensuelle pour ce mois de mars 2015, le 8ème mois de mars le plus chaud depuis 1910. En Finlande, c'est le 3ème de mars le plus chaud depuis 116 ans, après 2007 et 2014, et en Nouvelle-Zélande, le thermomètre a enregistré 1 degré au-dessus de la normale mensuelle. Seule exception à la règle: l'est du Canada et tout particulièrement le Québec, qui eux, se sont refroidis plus que n'importe quelle autre région au monde, sans que les scientifiques ne puissent l'expliquer. Selon le "Journal du Québec", "les températures du mois de mars ont en effet été inférieures de 3 degrés à la normale de saison dans la Belle Province".

    Météo-France affûte ses outils prévisionnels

    Dans le contexte du changement climatique, mieux anticiper les évolutions climatiques, est devenu pour Météo-France un enjeu qui dépasse largement le cadre de la simple prévision météorologique au jour le jour, et l'organisme public français ne cesse d'améliorer ses modèles de prévision numérique du temps. Après cinq années de recherche et des mois de tests, Météo-France  a lancé lundi dernier de nouveaux outils numériques, qui permettent une meilleure résolution et sont enrichis de données supplémentaires.

    arpege.jpgArome et Arpège

    Ces versions améliorées des systèmes Arome (qui couvre la France et les Etats voisins) et Arpege (qui opère au niveau mondial) prévoient notamment d'intégrer un plus grand nombre d'informations, provenant désormais pour une large part de satellites (zones de couverture ci-contre). Elles permettent une résolution spatiale affinée et  une meilleure localisation des zones d'incertitude. "Ces évolutions auront des impacts significatifs notamment sur la qualité des prévisions sur lesquelles Météo-France concentre son attention: les prévisions à courte échéance et celles des phénomènes météorologiques dangereux", a souligné jeudi Météo France en présentant ces innovations.

    Une résolution doublée

    supercalculateur toulouse afp.jpgArome voit ainsi sa résolution doubler sur la France, avec un maillage à 1,3 km au lieu de 2,5. Même tendance verticalement: l'atmosphère, dont les prévisionnistes s'attachent à simuler le comportement pour l'anticiper, est ainsi "découpée" et analysées sur 90 "tranches" (60 précédemment). Les algorithmes de traitement des données ont également été "revus en profondeur", avec désormais 24 analyses au lieu de huit,  proposées chaque jour par Arome. Quant à Arpege, pour renforcer les probabilités, le système utilise désormais 25 scénarios de prévisions à court terme, et non plus six. Le déploiement de ces nouveaux système a été rendue possible par l'installation en 2014, à Toulouse, de nouveaux super calculateurs (photo ci-dessus)qui ont multiplié par 12 la puissance de calcul disponible.

    Concrètement, Météo-France pourra ainsi mieux cibler les endroits susceptibles de connaître des conditions météorologique exceptionnelles, afin de prévenir les populations et de prendre toutes les précautions utiles, comme cela a été le cas lors de l'épisode d'intempéries qui a frappé fin septembre 2014 la région montpelliéraine. Ce nouveau modèle, alors en phase de test, avait fourni une localisation affinée, attirant mieux l'attention sur Montpellier.

    Mois après mois, c'est toujours chaud devant pour la planète qui jouera son avenir climatique en décembre 2015 à Paris, lors de la prochaine  Conférence mondiale sur le climat, la COP 21.

    Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique : la carte mondiale des vins redessinée

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    En 2100, les dates des vendanges seront-elles fixées en août ou en juillet ? Vendanges à l'ancienne, photo archives Sud Ouest/Pauline Pierri

    Le changement climatique frappe à notre porte.  Ma Planète se penche durant cinq jours sur la situation du réchauffement climatique, les enjeux, les conséquences et la perception que nous en avons. Aujourd'hui, tour d'horizon local et planétaire des nouveaux vins à venir.

    vignes.jpgNouveau climat, nouveaux vins

    Nous sommes en 2050. Les orangers poussent-ils enfin en Irlande ? Les amateurs de vin peuvent-ils s'offrir des caisses d'un cru de Suède ? Deux questions pas aussi délirantes qu'il pourrait y paraître aujourd'hui. Ils ne savent pas pour les oranges, mais en tout cas, pour le vin, les experts en oenologie et climatologie voient le changement climatique en cours redessiner la carte mondiale des vignobles. Une belle perspective pour des pays qui, jusque là, ne pouvaient pas cultiver la vigne. Mais aussi une source d'inquiétude pour les régions viticoles traditionnelles qui, elles, sont sous la menace de l'augmentation des températures et de sécheresses prolongées.

    Le changement climatique modifie déjà la nature des vins

    Les climatologues travaillant avec l'industrie du vin prédisent, comme les experts du Giec, que les températures vont augmenter de deux degrés Celsius d'ici 2050. Il y aura aussi plus de phénomènes climatiques extrêmes. Or, le stress hydrique, les changements brutaux de températures, les averses inopportunes et le gel sont quelques-unes des variables ayant un profond impact sur l'équilibre des sucres et de l'acidité, la maturité des tanins et la palette des arômes du vin. Ainsi, certains vins blancs, autrefois renommés comme vifs et délicats, deviennent plus gras avec des notes florales, de même que les vins rouges de structure moyenne se sont transformés en bombes fruitées, riches et concentrées.

    Optimisme

    Pour certains chercheurs en oenologie comme Fernando Zamora, professeur à l'université espagnole Rovira i Virgili de Tarragone, il n'y a cependant pas lieu d'être alarmiste. Membre d'un programme international sur le changement climatique dans les forêts et l'agriculture (ACCAF) piloté par l'INRA, l'institut national de recherche agronomique, le spécialiste choisit le "camp des optimistes", "il y aura toujours des vignobles dans les régions traditionnelles, mais il faut qu'elles réfléchissent à de nouvelles stratégies", assurait-il à l'AFP en avril dernier.

    vin chaleur.jpgA la grande loterie du réchauffement climatique, il y a les gagnants...

    "En Allemagne on commence à faire des vins élégants dans des endroits où par le passé cela était excessivement difficile" et "au Danemark on commence déjà à produire du vin", souligne le chercheur. La Tasmanie, certaines régions de Nouvelle-Zélande, le sud du Chili, l'Ontario et d'autres régions du Canada ainsi que l'Angleterre, la Moselle et la région du Rhin en Allemagne sont quelques-uns des territoires qui pourraient tirer profit du changement climatique.

    ... et aussi les perdants

    En Alsace, le changement climatique est déjà un problème car il transforme le profil aromatique et l'équilibre des sucres et des acidités. A l'inverse dans le Beaujolais, un climat plus chaud augmente la qualité du vin alors que les vignerons étaient autrefois contraints d'ajouter du sucre pour soutenir les niveaux d'alcool dans ses vins rouges de table. Dans le Languedoc, un temps plus chaud et plus sec produit des vins plus robustes avec une teneur en alcool plus élevée. Les vignerons ont d'ailleurs déjà commencé à s'adapter en plantant des vignes plus en altitude et sur des sols différents. Une autre solution est de changer de variété de raisin en se tournant vers des variétés indigènes adaptées à des climats chauds tels la Sicile, la Grèce, l'Espagne ou le Portugal.

    le treut aquitaine.jpgL'avenir des viticulteurs bordelais

    En Aquitaine, le rapport piloté par Hervé Le Treut en 2013, "Prévoir pour agir : la région Aquitaine anticipe le réchauffement climatique", avertit : si les effets du changement climatique ne seront pas toujours spectaculaires, ils devraient considérablement modifier le secteur agricole. Les paysages du sud-ouest, des Landes aux vignobles bordelais, pourraient même en être bouleversés. La région subit en effet un réchauffement depuis 1850 plus important que la moyenne européenne : + 1,2°C contre + 1°C. Les effets commencent déjà à s’en faire sentir.  En vingt ans, l’augmentation des températures, associée à des pratiques culturales particulières, a vu la date de maturité du raisin avancer en moyenne de quinze à vingt jours, avec d'ailleurs une amélioration significative de la qualité des vins produits.

    vendanges.jpgDes vendanges avancées de 40 jours en 2100

    Mais, si comme le prévoient les modèles scientifiques, les températures dépassent fréquemment les 35°C d’ici la fin du siècle, le nectar bordelais pourrait devenir beaucoup trop alcoolisé et pas assez acide. Selon le rapport de Hervé Le Treut, "les simulations du projet CLIMATOR de l'Agence nationale de la recherche (ANR) pour la vigne permettent d'envisager pour le cépage Merlot à Bordeaux, une avancée de la date de floraison et de la date des vendanges d'environ 40 jours, d'ici à 2100".  Il faudra vraisemblablement alors changer de méthodes de culture, changer de variété de raisin, mais aussi peut-être déplacer les vignobles vers des zones plus fraiches, en particulier vers des coteaux orientés au nord.

    Les régions viticoles actuelles ne pourront pas continuer à faire pousser les mêmes variétés de raisin et à faire les mêmes styles de vins : la viticulture n'échappera pas à la nécessité de s'adapter au réchauffement climatique.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • CLIMATOR est un programme de recherche financé par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR), dans le cadre du programme Vulnérabilité, Milieux et Climat (VMC) : cliquer ICI 

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI