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documentaire - Page 39

  • "Pierre Rabhi, au nom de la terre", à Bordeaux, le 28 août

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    "Pierre Rabhi, au nom de la terre". Photo DR

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui : Pierre Rabhi, le paysan-philosophe, au cinéma et à Bordeaux.

    pierre-rabhi-au-nom-de-la-terre (1).jpgChez les écolos, ça fait le buzz en Gironde depuis le mois de juillet. Le grand jour approche : le 28 août, ils pourront enfin rencontrer Pierre Rabhi au cinéma Utopia (Bordeaux), à l'occasion de deux projections du documentaire "Pierre Rabhi , au nom de la Terre".

    Pionnier de l'agriculture écologique

    Reconnu expert international pour la lutte contre la désertification, Pierre Rabhi est né en Algérie, a été ouvrier à Paris avant de se faire paysan ardéchois et de devenir l’un des pionniers de l’agriculture écologique en France. C'est un homme incroyable. Attentif, curieux de tout et de tous, amoureux de la terre, il semble avoir eu mille vies… Découvert par le grand public sous la caméra de Coline Serreau, dans "Solutions locales pour un désordre global",  Pierre Rabhi a initié en 2006 le Mouvement Colibris, dont l'ambition est d'être un accélérateur de transition écologique, en s’appuyant sur la capacité de chacun à changer et à incarner ce changement dans des expériences concrètes et collectives. Autonomie, écologie et humanisme sont ses maîtres mots.

    La terre nourricière

    Depuis son "retour à la Terre", il n'a de cesse de chercher, d'apprendre et de transmettre – offrant par exemple son savoir-faire en Afrique afin d'œuvrer à rendre leur autonomie alimentaire aux plus démunis et à sauvegarder leur patrimoine nourricier. Auteur, philosophe et conférencier, il appelle à « l'insurrection des consciences » pour fédérer ce que l'humanité a de meilleur et cesser de faire de notre planète-paradis un enfer de souffrances et de destructions. Devant les dommages considérables infligés à la nature, il nous invite à sortir du mythe de la croissance indéfinie, à réaliser l'importance vitale de notre terre nourricière et à inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une « sobriété heureuse ».

    Pierre Rabhi : Au nom de la Terre 1/2 par Wakeup

    Appel à la (R)évolution

    Inoxydable utopiste, avec le mouvement des Colibris, il a lancé cette année, en 2013, un appel à la (R)évolution - la vraie révolution, « celle qui nous amène à nous transformer nous-même pour transformer le monde".

    Marion Cotillard, fan de Pierre Rabhi

    Savez-vous quelle est sa première fan ? La star de cinéma Marion Cotillard, bio-pipole entre toutes. La belle et Pierre Rabhi sont amis, et ils militent côte à côte pour une éducation à l'écologie, un respect de la terre, une sobriété heureuse... Marion voue à Pierre un véritable culte, car ce sont ses écrits qui l'ont amenée à l'écologie. Des deux, l'idole n'est donc pas celle qu'on croit.

    Et non, les garçons : le 28 août, Marion ne sera pas aux côtés de Pierre, à Bordeaux.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • "Pierre Rabhi, au nom de la terre" est un documentaire français de Marie-Dominique Dhelsing, réalisé en 2012.
    • Les projections-débats sont organisées par Colibris 33, Colibris Bordeaux, Gironde en Transition, L'Université Populaire de l'Environnement et PCA Bordeaux-Vallée de l'Isle (Paysans et Consommateurs Associés).
    • C'est où, c'est quand ?  Mercredi 28 août à 17h15 et 20h30. Pour ces deux séances, on peut acheter ses places à l'avance. Pour voir le film, on a droit à trois autres séances de rattrapage, sans Pierre Rabhi, jusqu’au 3 septembre.

    ET AUSSI

    • Le blog de Pierre Rabhi : cliquer ICI
    • Le Mouvement Colibris  : cliquer ICI
  • Planète vidéo. "Le sable, enquête sur une disparition" : c'est sur le site d'Arte

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    Le sable, ça vaut de l'or... c'est pour ça qu'il "disparaît"... Photo DR

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui : une enquête passionnante sur la disparition du sable, à visionner en ligne sur le site de Arte.

    "Le sable, enquête sur une disparition" : de Bombay à la Bretagne en passant par Dubaï, Tanger ou les Maldives, la passionnante enquête de Denis Delestrac en forme de thriller, sur la menace qui pèse sur le sable, a battu des records d'audience sur Arte, le 28 mai 2013. 

    1.143.000 télespectateurs étaient devant leur télé ce soir-là pour découvrir une urgence planétaire : la menace qui pèse sur le sable, ressource vitale dont le pillage s'accélère. Vous avez raté cette soirée mémorable ? Pas de panique : on peut revoir le documentaire sur le site internet de la chaine.

    Une bombe écologique

    plage,sable,enquête,documentaire,arteLe sable. On le trouve dans le béton, qui alimente, au rythme de deux tonnes par an et par être humain, un boom immobilier ininterrompu. Mais aussi dans les puces électroniques, le papier, le plastique, les peintures, les détergents, les cosmétiques… Ce sable, sur lequel nous posons notre serviette de plage tous les jours sans y penser, que nous aimons fouler du pied ou laisser filer entre nos doigts, s’est glissé à notre insu dans tous les interstices de notre quotidien. Didier Delestrac (photo ci-contre) montre combien l’industrie le consomme en quantités croissantes, plus encore que le pétrole. Peut-être parce que, contrairement à l’or noir, cette matière première perçue comme inépuisable est restée à ce jour pratiquement gratuite. Alors que le sable des déserts est impropre à la construction, les groupes du bâtiment ont longtemps exploité les rivières et les carrières. Puis ils se sont tournés vers la mer, provoquant ce qui est en train de devenir une véritable bombe écologique.

    Les conséquences de la surexploitation du sable

    Car le sable joue un rôle essentiel dans la protection des côtes et l’équilibre des écosystèmes marins. Les conséquences de cette surexploitation apparaissent peu à peu au grand jour. Petit à petit, les appétits économiques ont grignoté au moins 75 % des plages du monde, et englouti des îles entières, en Indonésie et aux Maldives, tandis que Singapour ou Dubaï ne cessaient d’étendre leur territoire en important, parfois frauduleusement, du sable. Disparition des poissons, impact aggravé de l’érosion et des tempêtes, bords de mer devenus lunaires … : face aux timides régulations adoptées pour tenter de limiter le pillage, la "ruée vers le sable" s’est en réalité accélérée, sous l’égide de grandes entreprises multinationales et de mafias locales.

    ► Pour visionner en ligne le documentaire et le débat qui a suivi sa diffusion sur Arte : cliquer ICI.

    Cathy Lafon

    • Le documentaire a été rediffusé sur Arte le 24 juin et sera prochainement disponible en DVD.
  • Le commerce équitable, c'est un vrai business. Et c'est aussi sur Arte

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    "Le business du commerce équitable", un documentaire de Donatien Lemaître DR Arte


    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui  : soirée télé avec Arte dans les coulisses du commerce équitable.

    Le commerce équitable. Le business de l’éthique, qui prétend réconcilier le porte-monnaie et la morale, brasse des milliards d’euros. Mais qui s’enrichit réellement dans l'histoire ? Ce soir, la chaîne Arte enquête à l'encontre des idées reçues et nous invite à voyager dans les coulisses d’un business présumé "inattaquable", avec un documentaire du journaliste Donatien Lemaître.

    Bienvenue dans l'ère de "l'équitable industriel"

    Pourquoi juste consommer quand on peut consommer juste ? C’est la question – sous forme de slogan – que posent les acteurs du commerce éthique. En glissant dans son caddie un produit arborant la mention “équitable”, le consommateur fait un choix qui prend tout son sens à l’autre bout du monde. En Afrique ou en  Amérique latine, des petits producteurs auront été payés décemment pour produire la matière première. Et ils n’auront pas été contraints de courber l’échine face aux importateurs et aux distributeurs, comme le veut la règle de l’économie mondialisée. Qu’en est-il réellement ? Les labels comme Max Havelaar, le plus célèbre, se multiplient et les consommateurs les plébiscitent. Mais quelle réalité se cache derrière les étiquettes ?

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     Les forçats invisibles du commerce équitable

    Du Mexique au Kenya en passant par la République dominicaine, Donatien Lemaître a décortiqué toute la filière. Il montre comment l’idée généreuse du commerce équitable est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité, bien loin de l’objectif de ses créateurs. Les premiers à s’en emparer ont été les grands réseaux de distribution : les “consommacteurs” sont prêts à payer leur café plus cher si les producteurs sont correctement rémunérés ? Les grandes surfaces ont accordé de plus en plus de place au label “équitable”. Mais elles ont parallèlement augmenté leurs marges sur ces produits... Résultat : tandis que les producteurs labellisés gagnent à peine plus que les producteurs lambda (et jamais assez pour sortir de la pauvreté), les grandes enseignes, elles, s’enrichissent. Du côté des producteurs, le système n’est pas forcément plus vertueux : le journaliste observe que, dans les plantations de bananes de la République dominicaine, des petits propriétaires ayant obtenu le label Max Havelaar exploitent des travailleurs haïtiens sans-papiers. Ainsi, le commerce équitable a ses coopératives, ses programmes de développement, mais aussi ses forçats invisibles...

    Si Max Havelaar a la banane, elle n'est pas toujours très équitable

    Autre surprise : pour répondre à la demande croissante de bananes équitables, Max Havelaar a accordé son label à de gros producteurs : chez Savid, on produit 150 tonnes de bananes par semaine avec des ouvriers haïtiens mal payés et mal logés, mais dont les papiers sont en règle... Bienvenue dans l’ère de l’équitable industriel ! Enfin, le documentaire s’intéresse aux multinationales de l’agroalimentaire. Et constate qu’au Kenya, le partenariat entre l'ONG Rainforest Alliance, qui aide les marques à s'approsionner en produits durables et à en faire un argument de marketing, et Lipton (groupe Unilever), a profité à la marque, mais pas vraiment pas aux travailleurs occasionnels des plantations de thé.

    Aux vues de l'enquête de Donatien Lemaître, on s'aperçoit que le commerce équitable renforce aujourd’hui essentiellement le système économique dominant. Ce n'est pas forcément une surprise et cela ne veut pas non plus dire qu'il faut le jeter aux oubliettes : la lucidité ne peut qu'aider à améliorer la concrétisation de ce qui reste une belle et nécessaire idée.

    Cathy Lafon

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