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  • Bordeaux : l'arrivée d'Autolib' se précise. Où en est AutoCool, le site d'autopartage bordelais?

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    Nicolas Guenro, directeur d'AutoCool, à Bordeaux Photo Sud Ouest

    AutoCool, c'est le système pionnier d'autopartage de l'agglomération bordelaise, intégré au réseau de transport en commun, TBC.  D’ici à la fin de l’année, la Communauté urbaine de Bordeaux verra se déployer l'Autolib' Bluecar, déjà mis en place à Paris et Lyon par le groupe Bolloré. Il s’agit de voitures électriques mises en libre service selon un modèle de fonctionnement similaire à celui du VCub. Comment se prépare AutoCool à cette arrivée concurrentielle? Le point en sept questions avec Nicolas Guenro, son directeur.

    Autocool: comment ça marche en vidéo

    Ma Planète : "Autopartager", oui mais pourquoi ?

    autopartage,véhicule en libre service,autolib,autocool,bordeaux,véhicules électriques- Nicolas Guenro: L'autopartage est un système de location de voitures en milieu urbain, qui permet d’utiliser les véhicules en libre-service et de façon ponctuelle. Il y en a désormais une vingtaine en France. L'idée directrice d'AutoCool, c'est de réduire le volume de la circulation automobile partout où c'est possible en montrant le double coût réel de la voiture individuelle, environnemental et financier. Même si l'offre de l'autopartage se veut sociale, réduire la part de la voiture passe d'abord par un changement des comportements. AutoCool est un système qui fonctionne en boucle

    MP : Les véhicules estampillés du logo "Autocool" font désormais partie du paysage urbain familier des Bordelais, qui en voient de plus en plus. Ca marche bien ?

    - NG : Oui, ça marche bien. Le nombre d'abonnés est en progression et nous avons plein de projets de développement. L'intégration en 2011 d'AutoCool au réseau de transports en commun bordelais, grâce à Keolis et à la Cub, a été la vraie bonne idée plébiscitée par tous les usagers. En 2011, AutoCool a enregistré 50 à 60 % de nouveaux adhérents. Nous avons aujourd'hui, en 2013, 1.400 conducteurs.

    MP : Quelle est votre offre sur le territoire ?

    -NG : Nos abonnés disposent désormais de 27 stations AutoCool sur la CUB et de 51 véhicules.

    MP : Quels sont vos projets de développement ?

    - NG : Ils sont nombreux et concernent les véhicules électriques, mais pas seulement. Côté électrique: nous intègrerons une dizaine de MIA électriques à la flotte en mars 2014, dans un usage mixte : voiture de service pour les professionnels, voiture travail-domicile-travail pour les salariés  et autopartage classique le week end. 

    Nous allons renouveler nos véhicules diesel par des Yaris Hybride : électrique en ville, essence en dehors, ce qui permettra de disposer de voitures polyvalentes et d'éviter l'émission des particules fines produites par le gazoil.

    MP : Pourquoi pas du 100 % électrique ?

    - NG : Nous ne souhaitons pas aller vers une transition tout électrique : les véhicules 100% électriques ne sont pas adaptés à la polyvalence d'usage recherchée par les autopartageurs, qui veulent utiliser des voitures pour 1h,  un week-end, mais aussi pour partir quinze jours en vacances. 

    autopartage,véhicule en libre service,autolib,autocool,bordeaux,véhicules électriquesMP : Comment vous préparez-vous à l'arrivée d'Autolib?

    -NG: C'est la deuxième raison pour laquelle nous ne voulons pas passer au tout électrique. Avec l'arrivée de Bolloré dans l'agglomération bordelaise en 100% électrique, nous préférons conserver notre spécificité basée sur un impact fort sur les politiques publiques en matière de transport.

    "Changer les comportements"

    L'objectif premier de l'autopartage et d'AutoCool, c'est de parvenir à 9 voitures en moins sur la chaussée par véhicule autopartagé, à 41% de baisse de km effectués en voiture et à un report modal sur les transports en commun et les modes de déplacement doux (vélo, marche à pied...). Réduire la part de la voiture passe d'abord par un changement des comportements. AutoCool est un système qui fonctionne en boucle : le véhicule est rendu dans la station de départ, à la différence d'Autolib (photo AFP ci-dessus, site de Vaucresson, près de Paris), qui fonctionne en trace directe, le véhicule peut être rendu dans une autre station que la station de départ (comme un VCub).

    MP : Mais votre objectif n'est-il pas le même que celui d'Autolib?

    - NG : Pour nous, non. Les trois impacts forts que je viens d'évoquer ne sont pas mesurés chez Autolib, qui semble être surtout une alternative au métro à Paris et en Ile-de-France. Et donc au tramway à Bordeaux. Mais qui ne vise pas une diminution du nombre de véhicules sur la chaussée ni un report modal sur les transports en commun, puisqu'il en est une alternative concurrentielle. 

     Ma Planète, poil à gratter de l'écologie, s'interroge. Deux systèmes de voitures en autopartage peuvent-ils coexister dans l'agglomération bordelaise ?

    autopartage,véhicule en libre service,autolib,autocool,bordeaux,véhicules électriquesLe premier impact d'Autolib' sera l'arrivée d'une flotte de 90 nouveaux véhicules dans la Cub et sur 40 stations réparties dans sept communes (Bègles, Bordeaux, Cenon, Le Bouscat, Mérignac, Pessac, Talence) pour lesquels il faudra créer 40 mini-parcs de stationnement et installer des bornes de recharge électrique  (180 dans une première étape) : c'est autant d'espace public dédié à la voiture, même s'il est pris à la voiture privé, et même si les Autolib' sont électriques et moins polluantes. D'ici 18 à 24 mois, la Cub compte passer à 200 véhicules. (Illustration : Vincent Bolloré présente un site d'Autolib' à Vaucresson près de Paris. Photo AFP).

    Bolloré prêt à partager l'autopartage à Bordeaux

    Pour Clément Rossignol (EELV), vice-président de la CUB en charge des déplacements alternatifs,  l’équipe de Bolloré est prête à accepter l’ensemble des conditions posées par la Ville et la CUB : "Le système devra porter un autre nom qu’Autolib’ et nous voudrions choisir l’emplacement des stations, afin que le réseau soit compatible avec les transports en commun et Autocool",  qui existe depuis 2008. Les élus souhaitent un abonnement unique, valable pour tous les modes de transport, tramway, bus, navettes fluviales,  VCubAutoCool et les futures Bluecars bordelaise, les BlueCub, qui seront un nouveau maillon de la chaine locale de la mobilité.

    Des moyens disproportionnés : 20 millions d'euros pour Bolloré, 500.000 pour AutoCool

    Argument de poids pour les décideurs locaux, Bolloré prendra à sa charge l’ensemble des frais d’installation du système, soit 20 millions d'euros. Les bornes seront installées suivant une simple autorisation d’occupation temporaire du domaine public. L’investissement serait rentabilisé "dans 4 ou 5 ans", a affirmé l’industriel, qui devrait aussi créer une quarantaine d'emplois pour faire fonctionner le dispositif. La CUB espère ainsi gagner sur tous les tableaux et entend bien préserver AutoCool qui a toutes les raisons de craindre l'arrivée d'un concurrent aussi puissant que Bolloré et son Autolib. La société coopérative bordelaise fait vivre quatre salariés, tourne avec un budget de 500.000 euros et ne touche plus qu'une subvention annuelle de 20.000 euros de la Cub, après avoir été aidé dans sa mise en place par l'agglo et la ville de Bordeaux.

    Autocool + Autolib' : une vraie bonne idée ou une vraie fausse bonne idée ?

    autopartage,véhicule en libre service,autolib,autocool,bordeaux,véhicules électriquesL'agglomération bordelaise sera la première de France à offrir simultanément sur son territoire deux systèmes de voitures en libre-service. On a bien compris qu'AutoCool et Autolib' veulent mettre leurs différences au service d'un objectif commun : permettre aux habitants de la Cub de ne plus utiliser la voiture individuelle. On peut néanmoins se demander si les deux systèmes malgré tout concurrentiels pour les usages ponctuels, pourront coexister alors que l'autopartage en est encore à ses débuts dans les usages. Et ce, dans un territoire urbain contraint où la réduction du nombre de véhicules en circulation ou garés reste l'un des objectifs premiers de la fluidification de la circulation en ville et de l'indispensable amélioration de la qualité de vie et de la qualité de l'air. N'y a t-il pas là, au fond, une contradiction écologique?  A suivre.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    - 76 % de personnes qui se déplacent quotidiennement en voiture
    - 11 %
    de personnes qui se déplacent quotidiennement à deux-roues motorisé (moto, scooter...)
    + 13 %
    de personnes qui se déplacent quotidiennement en transports en commun
    + 21 %
    de personnes qui se déplacent quotidiennement à vélo
    + 6 %
    de personnes qui se déplacent quotidiennement à pied

    Selon une étude réalisée en 2012 par 6T-Bureau de recherche, en partenariat avec France Autopartage et avec le soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’Énergie (ADEME), dans le cadre du Programme interministériel de Recherche et d’Innovation dans les Transports Terrestres (PREDIT.).

    • Bolloré en chiffres. Chiffre d'affaires 10 milliards d'euros et 669 millions de bénéfices. La division "Bluecar" est loin d'être rentable : elle présente un chiffre d'affaires de 215 millions d'euros et  350 millions de pertes.
  • Transition énergétique : et si l'eau était l'énergie de demain?

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    L'eau, l'énergie de demain ? Photo DR

    Se chauffer et rouler à l'eau... et si c'était possible ? Informer et convaincre les décideurs de cette opportunité, c'est le combat d'Olivier Lahemar, un Girondin co-fondateur de la société HKM énergie qui fabrique des générateurs HHO produisant un gaz qui résulte de l'électrolyse de l'eau. Attention : il ne s'agit pas d'une nouvelle source d'énergie, car pour exister ce gaz a besoin d'eau et d'électricité, mais, pour faire simple, d'un économiseur ou d'un décupleur d'énergie.

    electrolyse eau.jpgUne piste inexplorée

    A l'heure du débat sur la transition énergétique, c'est aussi une piste qui reste largement inexplorée, tant au niveau national qu'au niveau européen. On connaît les qualités de l'eau comme source d'énergie mécanique, avec les barrages hydroélectriques. On peut aussi produire de l'énergie par électrolyse de l'eau et réduire ainsi ses consommations de carburant. Et plus, si affinités, selon HKM énergie. C'est bon pour les économies d'énergies fossiles, bon pour notre porte-monnaie et bon pour la planète : sur les véhicules, les générateurs HHO permettent de réduire considérablement les émissions de CO2.

    hkm.jpgHHO : kesaco ?

    Installé à Castelnau-en-Médoc, propriétaire d'une société spécialisée dans la vente de pièces détachées pour automobileq (Castelnau Pèces auto), Olivier Lahemar a fondé la société HKM énergie (Troyes), avec Marc Lacroix, ancien coureur automobile et Pascal Serventie. Les trois associés utilisent la technologie de l'électrolyse de l'eau pour fabriquer du gaz de Brown. Par l'effet de l'électrolyse, l'eau est décomposée en deux atomes d’hydrogène (H2) et un atome d’oxygène (O), d'où le terme : HHO. Sa production nécessite de l'eau, en petite quantité, et très peu de puissance électrique. Voilà pour la partie théorique.

    Rouler à l'eau : mettez HHO dans votre moteur ! 

    kit hho.jpgPassons aux applications pratiques. Pour Olivier Lahemar, intarissable sur le sujet, elles sont multiples et on commence à peine à en discerner l'importance. Première application, la plus connue : la conception de "systèmes embarqués" HHO pour voitures, tracteurs, poids lourds, bateaux, autocars... destinés à augmenter le rendement de la combustion du carburant.  HKM Energie propose ainsi des kits HHO, qui présentent en outre l'avantage d'être à 95 % "made in France".  Avec ces générateurs, l'eau est électrolysée entre des plaques qui offrent une très grande surface de contact avec elle. D’où l'efficacité du système. Le gaz produit est collecté dans un tuyau relié à l’admission d’air du moteur. Aspiré il vient s’ajouter au mélange air/carburant habituel et il explose (en toute sécurité...) dans les chambres de combustion avec l’essence ou le gasoil.


    peugeot 205 td HHO hydrogène et oxygène, gaz Brown 

    30 % d'énergie et 75 % d'émissions de CO2 en moins

    pot echappement.jpgLa conséquence est directe : on augmente considérablement le rendement de la combustion, d’où moins de gaspillage de carburant et moins d'émission de CO2.  Vous voulez une image : "Le carburant va brûler plus complètement et donc dégager plus d’énergie avec une même quantité… " explique Olivier Lahemar. Vous en voulez une autre : "On fait plus de kilomètres avec la même quantité de carburant", conclut-il, jamais à court d'images. Clair comme de l'eau HHO...  HKM Energie garantit jusqu'à 30% d'énergie et 75% d'émissions de CO2 en moins... Avec ce système, les odeur de gaz d'échappement disparaissent et on obtient une réduction des émissions des polluants HC, CO et NO2 quasi totale pour les moteurs essence. Pour les moteurs Diesel, dont on connaît la dangerosité des émissions polluantes (particules fines) une diminution des opacités de 7 points est constatée, selon Olivier Lahemar, chez qui ce carburant n'est pas vraiment en odeur de sainteté...  La simple évocation du mot "Diesel" suffit à le faire exploser pour dénoncer le scandale du mensonge des filtres à particules, censés "dépolluer", qui créent selon lui "des microparticules de carbone qui n'existaient pas jusque là dans l'atmosphère, encore plus dangereuses pour la santé humaine..."

    Est-ce vraiment rentable ?

    "Les plus sceptiques opposeront le fait que l’électrolyse de l’eau n’est pas “rentable”, l’énergie dépensée pour créer le HHO est plus importante que celle qu’il restitue en brûlant… C’est vrai….. Mais ce n’est pas gênant, on n'utilise pas ce gaz comme carburant mais comme “comburant” ou catalyseur si vous préferez", argumente Olivier Lahemar.  Le HHO provoque simplement à une combustion plus complète du mélange air/carburant habituel. C’est le gasoil ou l’essence dont on optimise la rentabilité et non le HHO qui se substitue à eux. "Toute la finesse est là", s'enthousiasme-t-il. "Ce système produit du gaz à la demande. Si le moteur ne tourne pas, il n’y a pas de production. Pas besoin de stockage non plus, juste un “bocal” avec de l’eau et deux bornes électriques." Le "truc " est en effet si simple qu’on se demande pourquoi il n’existe pas depuis plus longtemps...

    pruneau.jpgFaire du feu avec de l'eau

    Deuxième application possible du gaz de Brown, beaucoup moins connue et plus controversée : le chauffage domestique ou industriel.  "Avec 1.200 watt de puissance, on produit par électrolyse de l'eau de la chaleur à 6.500° C, indique Olivier Lahemar.  L'idée, c'est de fabriquer des chaudières-générateurs HHO bien plus grandes (on s'en doute) que les kits HHo pour voitures qui fonctionnent eux avec un faible courant : entre 4 et 9 Ampères, selon les cas. Une chaudière HHO, selon Olivier Lahemar, "c'est 436% de rendement".  Fabriquer des chaudières-générateurs HHO, permettrait aussi de développer de nouvelles technologies et de créer de l'emploi : pas négligeable. Des exemples d'applications concrètes dans ce domaine ? Pas vraiment encore. Dans la région, un pruniculteur dont les tracteurs et la voiture personnelles roulent déjà au HHO, a ainsi fait appel à HKM Energie pour la fabrication d'un système lui permettant de chauffer son four à prunes, à moindre coût.  

    Fusion, vaporisation des métaux : HHO, l'arme fatale

    Selon ses partisans, le gaz de Brown pourrait produire une chaleur suffisamment intense pour fondre le verre et vaporiser des matériaux comme le tungstene. Il présenterait des propriétés exceptionnelles pour le soudage, le brasage, la fusion et la découpe, pour la vitrification ponctuelle sur la céramique, la réparation des matériaux exotiques, l’amélioration de la combustion de carburants fossiles... Une véritable "arme fatale"donc, avec laquelle on pourrait éliminer tous les déchets toxiques. Enfin, il pourrait être utilisé pour obtenir de l’eau parfaitement pure (littéralement formée d’atomes).

    Monsieur Lahemar en a marre

    Tout cela paraît bien séduisant. Mais la réalité l'est moins. HKM n'a pas vraiment les moyens de se lancer dans la fabrication industrielle de fours ou de chaudières HKM HHO. Ni de faire tester la diminution des émissions polluantes des véhicules  obtenue grâce à son système : les tests sont payants. Et chers. Alors, Monsieur Lahemar en a marre. Marre de batailler auprès de l'Europe et de la France pour leur faire connaître l'intérêt énergétique et environnemental du système HHO et  obtenir au moins que l'on fasse des études d'opportunité... Le combattant du HHO a toqué à toutes les portes : le gaz hydrogène produit par électrolyse de l'eau n'entre dans aucune catégorie prédéfinie des énergies renouvelables ou fossiles.

    centrale nucleaire vapeur.jpg"Une énergie qui pourrait se substituer au nucléaire"

    "Est-ce la raison du désintérêt manifeste des autorités, ou bien le poids des lobbies du nucléaire, du gaz et du pétrole ?" se demande Olivier Lahemar. Car HHO est aussi une énergie libre... Pas plus que le Diesel, le nucléaire ne trouve grâce à ses yeux. "Depuis Fukushima,  je ne fais plus confiance à l'atome, comme j'ai pu y croire un jour" confie-t-il. En rigolant au passage de ceux qui veulent freiner une énergie liée au gaz hydrogène, car "porteuse des dangers de la bombe H".... "Heu, et le nucléaire alors...?" sourit-il avec amertume, en rêvant de centrales HHO se substituant aux centrales nucléaires.... Car, affirme-t-il : "On peut créer avec le gaz de Brown énormément de vapeur d'eau avec très peu de puissance. Sans avoir à se coltiner pour des millénaires l'épineux problème des déchets radioactifs". Entre autres.

    Energie :  l'heure H comme "hydrogène" ?

    rifkin.jpgN'en déplaise au co-fondateur de HKM, le gaz de Brown fait polémique sur le Web, où bien des sites le taxent d'arnaque. Pourtant, pour nombre de scientifiques, l'hydrogène serait bien, non pas une nouvelle source (on a vu pourquoi) mais un nouveau vecteur d'énergie renouvelable, propre et non émetteur de CO2 : la  "pierre philosophale" de l'énergie...  Mais tous les discours  sur la future "économie de l'hydrogène" tenus entre autres par Jeremy Rifkin (photo ci-contre) se heurtent à la même objection : d'où tirer cet hydrogène censé remplacer gaz, pétrole et charbon ? Sur tous les continents existent des sources naturelles d'hydrogène qui, si elles pouvaient être exploitées industriellement, fourniraient à l'humanité une nouvelle énergie, durable et respectueuse de l'environnement. Les géologues comme le Russe Nikolay Larin et l'Institut de physique du globe de Moscou, qui observent d'importants flux d'hydrogène sortant de terre dans la plaine russe, explorent la  piste avec une équipe de l'IFP Energies nouvelles (Ifpen) : ils sont les seuls au monde à le faire. L'industrie extrait du méthane en produisant du gaz carbonique. Enfin, l'eau présente une réserve d'hydrogène quasi infinie : c'est justement le credo des partisans du gaz de Brown. Mais séparer oxygène et hydrogène suppose de l'électricité...

    Les écolos, au HHO !

    Alors, HHO, arnaque, ou pas ? Solution  énergétique durable ? Ou pas ? La seule des organisations écologistes sollicitées par Gérard Lahemar à lui avoir répondu, c'est la Fondation Hulot  : "Pas le temps, et pas compétent", a fait savoir en substance Nicolas Hulot, l'honnête. "Daccord, mais pourquoi dans le débat sur la transition énergétique, ce sujet n'est-il pas abordé ?" s'énerve le Girondin. "On dérange, ou quoi ?" On peut regretter en effet avec lui que l'on n'étudie pas sérieusement l'intérêt écologique qu'il y aurait à envisager, ou pas, l'exploitation du gaz de Brown à l'échelle industrielle. Pose-t-il la question de la ressource eau, comme celle des bio-carburants pose celle de l'alimentation humaine ? Est-il trop dépendant de la production d'électricité en amont ? Tant qu'on n'aura pas répondu à ces questions, on ne saura pas. Alors Monsieur Lahemar lance un cri d'alarme : "Intéressez-vous à nous ! C'est dans notre intérêt à tous..."

    mali hydrogène.jpgHHO ou pas, au Mali, l'hydrogène comme énergie, c'est déjà possible: lors du forage d'un puits d'eau, dans le village de Bourakébougou, proche de Bamako, a été découvert fortuitement, il y a quelques mois, un gisement de gaz composé à 98 % d'hydrogène qui alimente aujourd'hui un groupe électrogène.

     Cathy Lafon

     

    PLUS D'INFO

    • Tout savoir sur le HHO  : cliquer ICI
    • Les générateurs HHO : cliquer ICI
    • La tuyère à gaz de Brown : cliquer ICI
    • Faut-il homologuer son kit HHO ? Pas besoin d'homologation particulièrère, car ce kit Hydrogène est considéré comme "unéconomiseur de carburant (arrêté du 26/02/1976 modifié le 26/12/1997), qui ne change pas lescaractéristiques du véhicule".

    LIRE AUSSI

  • Des voitures moins coûteuses et moins polluantes, c'est pour quand ?

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    "Europe VS CO2", DR Greenpeace

    Avec la vidéo "Europe VS CO2" qui met en scène le combat de Martin, "super-eurodéputé", contre le Monstre émetteur de CO2, Greenpeace veut obtenir que l'on construise en Europe des voitures moins polluantes et moins coûteuses en carburant pour les automobilistes.

    Pour l'ONG, jamais en manque d'idées originales pour servir sa cause, le temps des élus "super-héros" est venu et le combat contre le CO2 doit continuer au Parlement européen ! Afin d'être encore plus efficace, Greenpeace a déployé un site web style BD, avec un clip qui reprend tout l'univers du célèbre jeu vidéo : "Street Fighter". 

    De nouvelles normes européennes sur les émissions de CO2

    La vidéo "Europe VS CO2" tombe en plein dans l'actualité. De futures normes européennes sur les émissions de gaz carbonique doivent entrer en vigueur, d'ici à 2020 et, pour la première fois, les constructeurs automobiles vont être contraints de ne pas dépasser un seuil d'émission de gaz carbonique. Les députés européens discutent de ces normes depuis le mois de mars à Bruxelles. Elles devront être votées d'ici juin. 

    Un premier vote défavorable au pouvoir d'achat des automobilistes

    Un premier vote de la Commission de l’Industrie et de l’Energie (ITRE) du Parlement européen sur les propositions de la Commission européenne formulées en juillet 2012, s'est aligné en mars dernier sur les demandes des lobbies automobiles en refusant de corriger les objectifs d’émissions de CO2 pour 2020 et de fixer des objectifs quantifiés pour 2025. Pour les écologistes, comme l'eurodéputé français Yannick Jadot, c'est doublement regrettable : "ce n’est pas seulement le climat qui est maltraité, mais c'est la  perspective d’une industrie automobile ancrée sur le sol européen qui est négligée". Du point de vue du consommateur lambda, si le vote en reste là, on note surtout que les automobilistes seront les grands perdants de l'histoire : un objectif de 80g de CO2/km en 2020 leur permettrait d’économiser près de 650 euros par an.

    Réviser les tests automobiles actuels, plus polluants que ne l'assurent les marques

    Autre problème, de taille : la baisse continue de la quantité de CO2 rejetée par les voitures neuves en Europe serait en grande partie factice. Selon une étude diligentée par la Commission européenne, les constructeurs automobiles de l'Union profitent de "lacunes" dans les tests réglementaires pour exagérer les performances écologiques de leurs véhicules. Ceux-ci seraient donc bien moins économiques et beaucoup plus polluants que ne l'assurent les marques. Or, la Commission de l’Industrie et de l’Energie (ITRE) du Parlement européen a également refusé de considérer urgente la révision des cycles de test que l'Europe elle-même considère comme manipulatoires et dont la facture annuelle est de 135 euros de carburant payé en plus par chaque conducteur. En moyenne, les émissions de CO2 constatées sur les routes sont en effet supérieures de 23% aux émissions annoncées par les constructeurs...

    L'Europe parviendra-t-elle à terrasser le terrible monstre CO2 ? Allez, Super Martin, courage ! Y a du boulot ! Si tu n'y arrives pas tout seul, tu peux peut-être faire appel à ton copain Iron man ? Il est en grande forme ces jours-ci...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Europe VS CO2.  Europe VS CO2 est une vidéo mais aussi une pétition lancée par Greenpeace, pour obtenir de l'Europe des voitures plus efficaces énergétiquement : des véhicules qui consomment moins de carburant, et donc qui oûtent moins cher à l'usager, et qui sont créateurs d'emplois dans l'industrie.
    • L'étude de la commission européenne sur les tests d'émissions de CO2  : cliquer ICI

    LIRE AUSI

    • Voitures: les constructeurs tricheraient sur les tests d’émissions de CO2? Journal de l'environnement, 11 février 2013 : cliquer ICI
    • "Négociation sur le règlement fixant les émissions de CO2 des véhicules : l’Europe doit passer à la vitesse supérieure", UFC Que choisir, 15 mai 2013  : cliquer ICI