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  • En Gironde, Sunna Design utilise la réalité virtuelle pour produire des lampadaires solaires

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    Thomas Samuel, cofondateur de Sunna Design (Blanquefort, Gironde). Photo archives Sud Ouest / Quentin Salinier

    INNOVATION - Sunna Design est-elle encore une start-up ? Basée depuis 2010 à Blanquefort, au nord de Bordeaux, l'entreprise girondine conçoit et produit en France des solutions innovantes d'éclairage public solaire, spécifiquement adaptées aux environnements climatiques contraignants et notamment aux chaleurs extrêmes des zones tropicales. En la créant, son fondateur, Thomas Samuel, un jeune ingénieur, avait pour ambition de trouver une solution fiable et durable pour l’éclairage public autonome, accessible à tous, même aux zones rurales des pays en développement.

    Cinq ans plus tard, Sunna Design a bien grandit. La société qui emploie désormais 40 personnes et recrute, est devenue une référence dans le domaine des lampadaires solaires publics vendus aux pays émergents, avec un produit innovant, dont le concept repose sur une gestion intelligente de l'énergie, permettant d'optimiser l'utilisation des batteries.

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  • Journée mondiale des animaux: quoi de neuf depuis la mort du lion Cecil ?

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    Le lion Cecil, abattu au Zimbabwe par un chasseur américain, le 1er juillet 2015, lors d'une chasse présumée illégale. Photo AfP

    Sur la planète, la biodiversité n'est pas en bonne santé. De nombreuses espèces sont menacées d'extinction, voire disparaissent carrément. En cause, le réchauffement climatique, mais aussi la surexploitation par l'homme des "ressources" animales. C'est le cas pour certaines familles de poissons, mais aussi pour les grands animaux mythiques d'Afrique ou d'Asie (lions, rhinocéros, hippopotames, léopards, éléphants...), dont on aurait naïvement tendance à croire qu'ils sont aujourd'hui tous protégés. Raté. En 2015, les safaris ne se font pas seulement avec des appareils photos : on organise toujours de véritables chasses dans la savane, destinées à satisfaire les appétits de riches collectionneurs de trophées.

    Ainsi, le mercredi 1er juillet dernier, un dentiste américain, Walter Palmer, abattait le lion Cecil, emblématique félin du parc national de Hwange, spécimen protégé et attraction vedette de la grande réserve animalière au Zimbabwe, avec son inhabituelle crinière noire. Révélée le 28 juillet, au vu des circonstances suspectes d'une traque qui a tout du braconnage, l'affaire allait déclencher une énorme vague d'indignation mondiale dans les médias et sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter. 

    Deux mois après, que reste-t-il du scandale de la mort du lion Cecil ? Alors que l'on célèbre ce dimanche la Journée mondiale des animaux, Ma Planète revient sur ce "crime écologique" hors norme.

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  • Le scandale du trafic des déchets électroniques. Une enquête signée Arte

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    Comment et pourquoi le Ghana est-il devenu la poubelle de nos ordures électroniques? Photo Arte

    L'affaire est énorme. Comment et pourquoi les trois quarts des déchets électroniques européens échappent-ils au recyclage prévu par la réglementation et se retrouvent-ils en Afrique ou dans d'autres pays en voie de développement ?

    mike anane.jpgDans le documentaire "La tragédie électronique" diffusé ce soir sur Arte, Cosima Dannoritzer mène l'enquête, en suivant Mike Anane, un journaliste ghanéen (photo ci-contre), spécialisé dans l'environnement. Ce dernier veut savoir pourquoi on trouve dans son pays des déchets toxiques électroniques, issus des poubelles françaises, espagnoles anglaises, américaines, bref, des pays développés. Il ne s'agit pas de n'importe quels déchets : preuves à l'appui, Mike brandit des débris d'ordinateur ayant appartenu en Angleterre à des services de la police et à un hôpital, trouvés dans une décharge de la banlieue d’Accra, la capitale du Ghana. Là, des enfants jouent et désossent des appareils électroniques hors d'usage, environnés de fumées pestilentielles et toxiques.

    hambourg.jpgUn trafic international

    La réponse à la question de Mike est simple, mais stupéfiante par l'ampleur du phénomène révélé par la journaliste. Entre 20 à 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produits chaque année dans le monde. Criminalité organisée, corruption ou simple négligence : les trois quarts d'entre eux sortent des circuits officiels et ne sont jamais recyclés mais exportés et revendus illégalement. Pourtant, la convention de Bâle, ratifiée par tous les pays du monde à l'exception des États-Unis et d'Haïti, interdit depuis 1989 l'exportation des déchets électroniques. Que l'oncle Sam soit le champion de la pollution électronique, cela peut donc s'expliquer, même si cela ne se justifie pas.  Mais l'Union européenne, pourtant signataire de la convention, où les consommateurs paient une éco-participation qui couvre le coût du futur recyclage de leurs appareils neufs, ne recycle que 25 % de ses déchets électroniques...

    chinois-crop.jpgDestination : Hong Kong

    L'enquête de Cosima Dannoritzer démonte pas à pas le système, grâce aux nombreux témoignages de tous ceux qui, de par le monde, tentent de lutter contre le fléau:  forces de l'ordre, élus, journalistes et militants écologistes, à l'image de ce militant chinois de Greenpeace, très déterminé (photo ci-contre). On découvre comment la majeure partie des appareils électroniques hors d'usage des pays développés, européens notamment, sont détournés au lieu d'être recyclés et font l'objet d'un monstrueux trafic dont les ramifications s'étendent à travers le monde, via les grands ports internationaux comme celui de Hambourg en Allemagne ou de New York aux Etats-Unis, avant d'atterrir dans les décharges clandestines en Afrique, et surtout en Chine, et à Hong Kong, le coeur battant du réseau.

    shenzen.jpgShenzen, eldorado de la récup' électronique

    Les "e-déchets" illégaux arrivent en effet au port de Hong Kong, par millions de tonnes et par dizaines de milliers de conteneurs par an. Impossible de tout contrôler. Ces débris "high tech" contiennent des matériaux précieux (or, cuivre, etc.) qui attisent la convoitise des petits trafiquants et de la criminalité organisée. En Chine, ceux qui démontent les vieux ordinateurs récupèrent ensuite parfois aussi les puces électroniques pour les revendre. La ville champignon de Shenzhen est même devenue le nouvel eldorado international de cette électronique de la récupération. On y trouve, dans des supermarchés qui font plusieurs étages, tous les appareils électroniques existants au monde, des téléphones portables aux écrans plats en passant par les frigos. A des prix imbattables.

    La-tragedie-electronique.jpgOn récupère, on rénove, on réutilise, on fabrique et on exporte

    Les bidouilleurs à grande échelle de l'informatique y trouvent aussi absolument tous les composants électroniques et toutes les puces dont ils  pourraient rêver. Le gros problème, c'est que certaines puces, endommagées durablement, seront ainsi vendues et réutilisées sans qu'on sache qu'elles sont usagées et qu'elle peuvent ensuite mettre en péril le pilotage d'un TGV, d'un avion, la sécurité d'un hôpital ou plus simplement, celle d'un utilisateur de smartphone

    L'Afrique paie la double peine

    Dans ce grand trafic mondial des déchets électronique, l'Afrique, comme bien souvent, est doublement victime. Premier continent poubelle des ordures toxiques du monde développé, avec l'Asie, elle est aussi le premier pays d'exportation de ces produits "Shenzen", vendus à très bas prix et par milliers dans les rues des villes africaines. Certains de ces objets marchent et beaucoup d'autres pas. Mais là-bas aussi, à nouveau, on trie, on bidouille, on répare et on revend...

    Que l'on ne s'y trompe pas : le trafic des déchets électronique ne constitue pas une autre technique de recyclage que celle prévue par l'Europe. Il s'agit bien d'une pratique illégale et mafieuse à l'échelle de la planète, qui met en danger ceux qui la pratiquent comme l'environnement dans lequel ils vivent.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    cosima.jpgLa tragédie électronique : enquête au coeur du trafic des déchets électroniques, mardi 20 mai à 20h50 sur Arte.

    Un documentaire de Cosima Dannoritzer, 1h26.

     

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