Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voyages - Page 14

  • Océan Arctique : le voilier de l'expédition scientifique Tara revient !

     tara 2013.jpg

    Expédition Tara Océans Polar Circle 2013

    Le voilier polaire "Tara", parti pendant sept mois autour du pôle nord pour l’expédition scientifique "Tara Oceans Polar Circle",  revient en France aujourd'hui.  Le retour se fête à Lorient,  son port d’attache, et dimanche 8 décembre à Paris, au Salon Nautique.

    tara bdx.jpgC'est l’occasion aussi de revenir sur les engagements de Tara Expéditions qui a célébré ses dix ans cet automne.

    La biodiversité planctonique

    La goélette de la mission scientifique Tara (photo ci-contre, lors de son escale à Bordeaux, en avril dernier), a parcouru 25.000 km autour de l'océan Arctique et a emprunté les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest. Soutenue par agnès b., la Fondation Albert II de Monaco, le CNRS, le CEA, l’EMBL, Lorient Agglomération, la Fondation EDF ainsi que d’autres partenaires privés et publics, cette expédition s’est avant tout intéressée à la biodiversité planctonique en Arctique.

    5.000 échantillons

    En incluant dans son périple scientifique l’océan Arctique, "Tara Oceans Polar Circle" parachève ainsi l’ambition de l’expédition "Tara Oceans" (2009-2012) : récolter du plancton dans tous les océans du monde pour comprendre comment les océans réagissent aux grands changements en cours. En complément, d’autres questions sont étudiées, comme l’évaluation des taux de mercure présents dans la mer ou encore la concentration de particules de plastique. En tout ce sont 55 stations scientifiques qui ont pu être effectuées dans des conditions extrêmes et près de 5.000 précieux échantillons qui ont été récoltés.


    Les écoutes du Yankee © Y.Chavance/francetv... par ThalassaVideo

    Huit publications scientifiques en quatre ans

    Les analyses des échantillons se poursuivront dans les laboratoires pendant des années, mais, en 2013, quatre ans après le début de "Tara Oceans", huit publications scientifiques ont déjà vu le jour.  Le programme de recherche "Oceanomics" prévu sur 7 ans a commencé en mars 2013 avec les milliers d’échantillons récoltés pendant "Tara Oceans" et "Tara Oceans Polar Circle". Ces données  seront structurées puis utilisées pour comprendre le fonctionnement de la biodiversité planctonique et de la pompe à carbone océanique ainsi que pour identifier à terme certains composés dans le domaine de la pharmaceutique par exemple. Les premières données ont été mises en ligne à disposition de la communauté scientifique. «

    eric karsenti.JPGPlaidoyer pour l'Arctique

    Durant ces derniers mois en Arctique, Tara Expéditions a également interpelé les décideurs et la société sur les enjeux écologiques les plus urgents en Arctique en publiant notamment un plaidoyer pour l’Arctique, rejoignant ainsi le combat de Greenpeace pour la défense de cet écosystème ultra sensible et ultra important pour le climat de la planète. Si la fonte des glaces a été moins importante cette année, Eric Karsenti, directeur scientifique de "Tara Oceans" et de "Tara Oceans Polar Circle" de Tara, a redit dans l'émission 3 D de France Inter, le dimanche 1er décembre, l'importance de la lutte contre le réchauffement climatique, en rappelant qu'il était désormais en cours. S'il faut de toute urgence s'y adapter, réduire les émissions de gaz à effet de serre est une deuxième urgence qui, selon lui, ne se discute même pas. Pas plus que l'impérieuse nécessité de préserver le patrimoine naturel exceptionnel de l'Arctique des appétits voraces des grands groupe industriels miniers et de l'énergie, tout autant que des politiques.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • Tara Oceans Polar Circle en chiffres

    55 stations de prélèvements dont 18 stations longues, jusqu’à 1.000 mètres de profondeur – 5.000 échantillons – 23 appareils scientifiques à bord –11 escales – 5 pays visités – 202 jours d’expédition – 3 capitaines, Loïc Vallette, Samuel Audrain, Martin Hertau et 57 personnes se seront relayées à bord de Tara dont 40 scientifiques et 17 membres d’équipage. Température plus basse relevée : - 8°C  dans l’Arctique canadien en septembre. Température plus haute relevée : 29°C à Dudinka (Russie) en juillet. Position la plus Nord atteinte : N 080°48' - E 047°41' dans l’archipel François-Joseph (Russie).

    ►PLUS D'INFO SUR TARA

    • Le site internet de Tara : cliquer ICI 
    • 10 ans d'engagement. Il y a dix ans sous l’impulsion d’Étienne Bourgois et le soutien d’agnès b., le projet Tara Expéditions naissait pour promouvoir la sauvegarde des océans et donc de la planète. Six campagnes de quelques mois ont été réalisées entre 2004 et 2006 avec artistes et scientifiques, du Groenland à l’Antarctique, avant le lancement de trois grandes missions, Tara Arctic (2006- 2008), Tara Oceans (2009-2012) et Tara Oceans Polar Circle (2013) consacrées au climat et à la biodiversité marine. 
  • Pollution de l'air : l'Aquitaine est la cinquième région la plus émettrice de CO2, selon l'Insee

    pollution air rocade.jpg

    Bordeaux, dont la rocade est engorgée quotidiennement, capte avec Bayonne et Pau, près de la moitié des déplacements domicile-travail-études en Aquitaine. Photo archives "Sud Ouest"

    Mauvaise note pour l'Aquitaine en matière d'écologie : pour aller travailler ou étudier, un Aquitain émet en moyenne 660 kg de CO² par an. Pour la qualité de l'air que nous respirons et pour la lutte contre le réchauffement climatique, c'est trop.

    La progression de l'étalement urbain

    Telle est la conclusion qu'on peut tirer d'une étude de l'Insee Aquitaine présentée hier. Basée sur des données de 2009, elle s'intéresse aux émissions de CO² résultant des déplacements dans la région, liés au travail et aux études, selon les aires urbaines. Cette publication fait suite à une étude parue en janvier 2013 sur les déplacements domicile-travail en lien avec l'étalement urbain : en 2009, deux actifs aquitains sur trois quittaient leur commune de résidence pour aller travailler. Loin de diminuer, la progression de ces flux quotidiens, de plus en plus nombreux, reflète aussi celle de l’étalement urbain.

    870.000 tonnes de CO² par an

    L'Insee le rappelle, le transport, tous modes confondus, de personnes ou de marchandises, est le principal émetteur de CO², premier gaz responsable de l'effet de serre. Les déplacements des personnes pour aller travailler ou étudier représentent environ 12 % du total de ces émissions. En 2009, dans la région, les navettes quotidiennes concernaient 1,3 millions de personnes.  Les émissions de gaz à effet de serre dues à ces déplacements sont évaluées à 867.000 tonnes de CO²par an, soit, en moyenne, 660 kg par "navetteur".  

    L’Aquitaine est la cinquième région de France la plus émettrice de CO²

    Ces chiffres de l'Insee classent l'Aquitaine au cinquième rang des régions les plus polluantes en terme de CO², derrière Rhone-Alpes, Provence-Alpes-Cote d'Azur, Nord-Pas-de-Calais et Pays de Loire. Le classement ne prend pas en compte l'Ile-de-France, région trop  particulière. Trois explications à ce mauvais résultat. : l'Aquitaine couvre un vaste territoire, son attractivité démographique est forte, enfin, la concentration des emplois dans les zones urbaines et l'étalement urbain éloignent les lieux de résidence des lieux d’activité. Mauvais pour les économies d'énergie, cet élément grève lourdement le budget des ménages, qui, obligés de se loger de plus en plus loin des centres villes où le logement est trop cher, doivent aussi financer des déplacements de plus en plus coûteux.

    pollution air voiture.jpgBordeaux, Bayonne et Pau pèsent pour plus de la moitié des déplacements

    Dans la région, le niveau des émissions de CO² est  toutefois différent selon le lieu de résidence des "navetteurs", précise l'Insee : un habitant de l’aire urbaine d’Agen émet, en moyenne, moins de CO² qu’un résident de l’aire urbaine de Langon. Les trois plus grandes unités urbaines Bordeaux, Bayonne et Pau captent près de la moitié de ces déplacements. Trois territoires dans lesquels les seuils admissibles de pollution de l'air sont trop souvent dépassés, comme le note régulièrement l'Airaq (Association pour la surveillance de la qualité de l’air en Aquitaine). En Gironde, notamment, la place Gambetta à Bordeaux détient la palme tant pour le dioxyde d’azote que pour les particules.

    Une forte utilisation de la voiture en Aquitaine

    Les cadres sont les actifs les plus mobiles et la voiture reste le mode de transport le plus utilisé par les Aquitains, y compris pour les déplacements dans une même commune. Contrairement aux objectifs fixés par les lois du Grenelle de l'environnement, les évolutions en matière de pratiques de déplacement ne s’infléchissent pas dans la région, où l’usage de la voiture progresse encore. 79 % des déplacements domicile-travail se font en voiture (et autres véhicules quatre-roues) avec une progression de 2 points depuis 1999. Dans les autres régions de France, la proportion est plus faible, 77 %.

    Des pistes d'amélioration

    L'Insee présente son étude en rappelant que "la maîtrise des déplacements individuels motorisés est un levier fort des politiques publiques en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre". Lutter contre la changement climatique et améliorer la qualité de l'air, cela passe nécessairement par la diminution des distances de déplacement et par le développement de modes de transports alternatifs à la voiture individuelle, notamment le train (TER), mais aussi les bus, le tramway et les déplacements doux (marche à pied, vélo).

    Autant d'objectifs bons pour la santé, car les particules fines sont responsables d'une hausse des maladies respiratoires, pour le portefeuille des Aquitains, et pour la lutte contre le réchauffement climatique. Dont acte.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Tous les résultats détaillés de cette étude, réalisée en partenariat par l’Insee Aquitaine et la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement dans l’Aquitaine (DREAL) sont rassemblées dans le e-dossier n° 2 de novembre 2013 : « Émissions de CO2 liées aux déplacements :les longs trajets, en voiture, pénalisent l’Aquitaine ». Ce document est consultable et téléchargeable gratuitement sur le site internet de l’Insee Aquitaine : cliquer ICI
    • Déplacements domicile-travail en 2009 : Bordeaux, Bayonne et Pau concentrent la moitié des flux - Le Quatre-pages Insee Aquitaine n° 205 de janvier 2013.
    • "Un habitant de pôle urbain émet deux fois moins de CO2 que la moyenne pour se rendre à son lieu de travail ou d’études" -Insee première n°1357 de juin 2011.

    A SAVOIR

    La pollution de l'air, due en grande partie à la circulation automobile, causerait 42.000 morts prématurées chaque année en France, dont environ 150 décès par an à Bordeaux.  L'augmentation des maladies respiratoires, plus ou moins graves, chroniques ou non, est responsable dans la capitale de l'Aquitaine d'une diminution moyenne de l'espérance de vie de 5 mois. Telles sont les conclusions du projet Aphekom, qui a évalué de 2008 à 2011 les répercussions de la pollution de l'air sur la santé publique dans douze pays européens et en particulier dans neuf grandes villes françaises.

    LIRE AUSSI

  • Mon été 2013 en mode écolo. Trois livres pour des vacances bien "vertes"

    tourisme tchernobyl.jpg

     Visiter Tchernobyl ? Depuis 2011, les autorités ukrainiennes ont ouvert aux touristes la zone entourant le sarcophage de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Photo archives AFP

    Dans ma valise verte, j'ai déjà mon chargeur solaire et éco-solidaire pour mon smartphone, ma crème solaire bio "spéciale sauvetage de l'océan" et ma bio-wax pour ma planche de surf. Qu'est-ce que j'emporte pour lire ? Voici les trois lectures écolos à ne pas rater cet été.


    bienvenue à tchernobyl.jpg"Bienvenue à Tchernobyl". Un tour du monde des lieux les plus pollués de la planète, par Andrew Blackwell, chez Flammarion. 21 €. 
    C'est la lecture idéale pour commencer ses vacances : on se détend et on rit, tout en n'en pensant pas moins. Une fois n'est pas coutume, l'auteur s'est offert non pas les meilleurs spots de surf ou le top des baignades et des plages les plus propres, mais  un tour du monde des lieux les plus pollués de la planète et nous fait partager le top des meilleurs sites-poubelles au monde. Un drôle de guide touristique à l'envers, qui est aussi une enquête à travers les plus grandes pollutions du progrès contemporain. De Tchernobyl jusqu'à la Chine et la ville de Linfen, capitale du de l'industrie de la houille, plongée dans un brouillard permanent, en passant par les mines de sables bitumeux de l'Alberta, la Grande plaque de déchets du Pacifique et les berges de la Yamunâ, rivière sacrée et noire d'excréments en Inde : le périple de la découverte de la face cachée de la planète est racontée avec un humour décapant mais tendre. Cette réflexion écologique est aussi un acte posé par son auteur en faveur d'une "écologie qui ne soit ni une déclaration d'ordre culturel, ni un accessoire politique, ni une toquade". Elle ne manque pas de sens, à l'heure où la "terre outragée" de Tchernobyl est effectivement devenu un haut lieu du tourisme international. Le filon est en outre inépuisable : la prochaine édition mise à jour comportera un autre site : Fukushima.

    gaz de schiste imposture.jpg"Gaz de schiste, histoire d'une imposture", de Jacques Ambroise, collection "Le droit de savoir", édition Sang de la Terre. 14,50 €. Plus sérieux et surtout très technique, cet ouvrage est aussi le "coup de poing, militant et pertinent" revendiqué et assumé d'un citoyen qui se mobilise pour la préservation du territoire que nous laisserons aux générations futures. A l'heure du débat national pour la transition énergétique, l'ouvrage, simple et didactique répond point par point aux questions qu'on se pose sur l'exploitation polémique des gaz de schiste en expliquant les conséquences irréversibles qu'elle aurait sur notre environnement et nos rapports économiques et sociaux. Plutôt qu'une nième expertise sur le sujet, l'auteur revient sur la question de façon chronologique et nous fait prendre conscience des problématiques et des enjeux d'un mode de développement énergivore et consumériste qui sert les intérêts des multinationales, sans souci de l'avenir des sociétés humaines et de la planète. Dans le débat sur les gaz de schiste, c'est un livre à charge, on l'aura compris.

    reinventons l'humanité jacquard.jpg"Réinventons l'humanité", d'Albert Jacquard et Hélène Amblard, édition Sang de la Terre. 4,90 €. Dans un monde où l’intolérance devient un mode d’action, nous avons plus que jamais besoin de paroles nous rappelant nos valeurs éthiques. Pour finir les vacances plein d'optimisme et l'espoir gonflé à bloc, ce petit livre vraiment pas cher, est vraiment idéal. "Qu’est-ce qu’être humain ?", se demande le généticien humaniste et écolo."Faire partie, si nous l’acceptons, de l’unique forme du vivant capable d’inventer l’humanité. L’humanité reste une adhésion. Un choix collectif. Un défi sans cesse relevé depuis que l’homme est homme : celui d’innover. La question n’est pas pour nous de sauver la Terre, mais de développer, en la réinventant, l’humanité sur Terre. Ce ne sera possible qu’en respectant notre planète et en nous respectant nous-mêmes, humains d’aujourd’hui, d’hier et à venir." Avec l’aide de la journaliste Hélène Amblard, sa complice depuis plus de trente ans, Albert Jacquard nous offre un petit ouvrage qui nous concerne tous et qui résonne comme un cri d’alarme sur l’avenir de l’homme. C'est aussi un livre plein d'espoir pour réinventer l’humanité,  destiné à faire vivre le débat entre tous, pour enfin mieux vivre ensemble.

    jacquard large.jpgCélèbre généticien, Albert Jacquard est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques, politiques et philosophiques. Aujourd’hui une personnalité humaniste des plus influentes, il est connu pour ses engagements citoyens et notamment associatifs.


    Bonnes vacances et bonnes lectures "vertes" !

    Cathy Lafon