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Voyages - Page 16

  • C'est parti pour le Tour de France... de la biodiversité, avec le Muséum d'histoire naturelle !

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    Pour son centième anniversaire, le Tour de France se décline en mode "biodiversité" Photo DR

    Le Tour de France a 100 ans ! Pour célébrer cet anniversaire exceptionnel, le Muséum national d’Histoire naturelle a eu la bonne idée de s’associer à France Télévisions et au Tour de France pour promouvoir la biodiversité à chaque étape, du 29 juin au 21 juillet.

    cyclisme,tour de france,muséum d'histoire naturelle,audiovisuel,télévisionUn pays tout entier qui communie autour de ses plus beaux paysages

    On a tous quelque chose en nous du Tour de France : le Tour, c'est comme on l'aime et comme on veut. Certains prennent chaque année leurs vacances en fonction du trajet de la grande boucle, d'autres ne ratent jamais telle étape de montagne mythique, d'autres encore y ont rencontré l'homme (ou la femme) de leur vie ou collectionnent les objets souvenirs de la "caravane"...

    Le Tour : patrimoine national

    Si vous restez hermétiques à la souffrance des pelotons à l'assaut des cols, ou si vous rigolez des cyclistes en leur reprochant d'être "tous dopés", c'est que vous n'avez jamais posé les fesses sur une selle de vélo. Et si vous trouvez le Tour "ringard", c'est que vous n'avez vraiment rien compris à une épreuve sportive reine, qui occupe la première place dans le coeur des Français depuis 1903, bien avant l'arrivée de la télé dans nos foyers. Il faut s'y faire : comme son nom l'indique, le Tour de France, c'est avant tout un pays tout entier qui se retrouve chaque année dans une communion estivale et rituelle autour de ses plus beaux paysages...  Autrement dit, le Tour de France, c'est comme le fromage : il fait partie de notre "patrimoine national".

    flamant rose.jpg21 focus sur le patrimoine naturel de nos régions

    Voilà pourquoi le Muséum d'Histoire naturelle a trouvé tout "naturel" de proposer à France 2 et au Tour de France, une collaboration toute particulière pour une course cycliste qui reste l’un des programmes télévisés les plus appréciés par les téléspectateurs, tant pour son défi sportif que pour l’attachante mise en valeur des paysages traversés par les cycliste. Le résultat : pour chaque étape du Tour, un focus télévisé sur une des espèces animales ou végétales emblématiques de nos régions.

    De la tortue d'Hermann en Corse à l'algue des neiges de l'Alpes d'Huez

    A travers 21 spots d’une minute, beaux, courts et bien faits, c’est un programme ambitieux de sensibilisation et de protection des richesses naturelles de nos régions qui sera révélé au public à partir d'aujourd'hui.  Dès la prise d’antenne sur France 2 ou France 3, une espèce animale ou végétale caractéristique sera chaque jour ainsi mise à l’honneur : la tortue d’Hermann à Bastia, espèce vulnérable sur la liste rouge nationale ; le Flamant rose (photo ci-jointe) à Aix-en-Provence, espèce en danger sur la liste rouge nationale ; le Phoque Veau-Marin au Mont Saint-Michel, espèce quasi-menacée ; l’algue des neiges de l’Alpe d’Huez et bien d’autres encore...

    Dix engagements pour la biodiversité

    Enfin, toujours à l’occasion de ce Tour de France, le Muséum national d’Histoire naturelle lance une charte originale de dix engagements en faveur de la biodiversité. Sur le parcours et durant les décrochages sur France Télévisions, on retrouvera ces dix messages de sensibilisation sur le respect des espaces naturels, de sa faune, de sa flore et des bonnes pratiques vis-à-vis de son environnement. Merci le Tour ! Et aussi, bien sûr, le Muséum...

    A vos télés !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFOS

    A SAVOIR

    • Cette année, c'est aussi l'anniversaire de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel, qui fête ses 10 ans

    Depuis 2003, la volonté de valorisation du patrimoine naturel en France (y compris dans les territoires d’outre-mer) a permis à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel d’assurer ses missions primordiales avec succès : mise en œuvre d’une banque nationale de référence sur la biodiversité, diffusion des données des grands programmes nationaux (espaces protégés, Natura 2000, Conservatoires Botaniques Nationaux…), mise à disposition de contenus validés (bases de données, iconographies), publication de synthèses sur l’évolution de la biodiversité et de la géodiversité…

  • Tourisme insolite en Gironde : dormir dans un hibou, un nuage, un hamac, une étoile... c'est possible !

    refuge hibou 1.jpg

    "Les Guetteurs", refuge-hiboux créé par Bruit du Frigo/Zebra3, en partenariat avec la Cub et la marie de Bèges (Gironde) Photo Bruit du Frigo DR

    refuge hibou 3.jpgCoucou, hiboux, coucou, hiboux, coucou... En bordure de Garonne, derrière le centre commercial des Rives d'Arcins, les marcheurs amateurs de nature peuvent à nouveau nicher dans un refuge-hiboux. Depuis le 1er mars, "Les Guetteurs", trois hiboux accolés qui forment l'un des quatre refuges péri-urbains mis en place sur l'agglomération bordelaise, ont repris du service.

    Refuge péri-urbain, refuge-hiboux, kesaco ?

    Les  refuges péri-urbains de la Cub (Communauté urbaine de Bordeaux) sont des lieux-oeuvres d'art conçus et réalisés par les collectifs artistiques bordelais Bruit du Frigo et Zébra3, co-financés par la Cub et les communes qui les accueillent.  Tous différents, ils ont comme dénominateur commun la magie des randonnées en pleine nature et des nuits à la belle étoile. Ils servent d'étapes aux randonneurs de la future « boucle verte » qui permettra de faire le tour de l'agglomération bordelaise à pied.
     
    Nuage, hamac, hiboux, belle étoile...
     
    refuge nuage.jpgLa boucle verte n'est pas encore bouclée. Cependant, les artistes bordelais ont déjà réalisé quatre refuges péri-urbains, d'une belle gaieté poétique : Le Nuage (ci-contre) à Lormont, au Parc de l’Ermitage, est le premier à avoir vu le jour, en 2010. Le Hamac, au Parc de Mandavit, à Gradignan est né en 2012, de même que La Belle étoile, conçu par Stéphane Thidet au Bois de la Burthe, à Floirac  et les Guetteurs-hiboux béglais. Neuf autres refuges sont encore en projet.
     
    Vive le tourisme vert péri-urbain !
     
    Pour Bruit du Frigo et Zebra3, "les métropoles urbaines, à l’instar des grands espaces naturels, offrent une diversité de paysages propices à l’aventure et à l’exploration. Elles sont de véritables terres de randonnée". De même qu'on assiste au développpement  de l'agriculture péri-urbaine, on voit émerger de nouvelles pratiques de loisirs et de culture, comme la randonnée péri-urbaine. L'exotisme est aux portes de la ville : pourquoi prendre l'avion pour des destinations improbables ? En plus,  il n'y a pas plus écologiquement correct que la rando urbaine. Zéro émission de gaz à effet de serre, bilan carbone top et on fait de l'exercice : il faut 5 à 6 jours pour faire le tour de l'agglo bordelaise à pied.

    refuge hibou dedans.jpgDormir dans des nids, en amoureux ou en famille
     
    Revenons à nos hiboux béglais. Installés à l’emplacement d’un ancien carrelet, ils bénéficient d’un ponton et d’une terrasse surplombant la Garonne. Classe. Visibles de loin,  « Les Guetteurs »  ont été conçus par Bruit du Frigo et Zebra3 comme "des animaux magiques et totémiques". Trois hiboux regroupés dos à dos, nous observent et veillent sur le fleuve. Le dessin est inspiré des brachyotes, ces hiboux des marais qui nichent au sol.  Quant à nous, pour dormir, dans nos hiboux en bois de mélèze, on niche dans des couchages ronds et ludiques situés en hauteur, dans les têtes, qui offrent des points de vue variés sur le paysage du fleuve. Dont une vue imprenable sur l'île d'Arcins et un calme non moins imprenable, à deux pas de la frénésie du centre commercial d'Arcins...
     
    Un refuge, comme à la montagne

    Palaces quatre étoiles addicts s'abstenir: il s'agit bien de refuges. On apporte avec soi sacs de couchage, couvertures, nourritures,  boissons, lumières... Et si on doit faire un brin de toilette, ce sera dans l'eau du fleuve : les Guetteurs n'offrent ni eau ni électricité. Il y a toutefois des toilettes à proximité : développement durable oblige, elles sont sèches.

    La Guinguette éphémère

    On ne s'ennuie pas dans le coin. A la belle saison, de juillet à septembre, les "Guetteurs" ont pour voisin Alain Sallèle du bar l'Avant-Scène, à Bordeaux, qui débarque avec sa bande pour faire vivre sur les rives d'Arcins une Guinguette éphémère, qui propose des concerts tout l'été, des boissons et une nourriture composée de plats simples mais goûteux, servis dans un cadre convivial et rafraîchissant. La question des repas est réglée.

    Cathy Lafon

    A LIRE AUSSI 

    PLUS D'INFO sur Bruit du Frigo/Zebra3 : cliquer ICI

    LES REFUGES PERI-URBAINS DE LA CUB : COMMENT CA MARCHE ?

    Le principe est le même pour tous les refuges. L'hébergement est gratuit, on réserve pour une nuit. Le nombre de places varie.  En échange d'un chèque de caution de 100 euros,on vous remet les clés du refuge où vous pourrez passer la nuit (de midi à midi, comme à l'hôtel. Le lendemain, vous ramenez les clés et on vous rend le chèque.

    refuge hibou 2.jpgLes Guetteurs.6 places. Infos et réservations  : Service culturel de Bègles - Tél : 05 56 49 95 95 - 77 rue Calixte Camelle, 33130 Bègles. Accès : Bus ligne 36 / 11 arrêt Rives d’Arçins. 

     

    refuge nuage.jpgLe Nuage.  7 places. Infos et réservations Office de tourisme de Lormont  Tél : 05 56 74 29 17
    Horaires : Lundi 13h30/ 17h Mardi/ mercredi/ jeudi: vendredi 9h/ 12h30-13h30/ 17h Samedi 9h/ 12h30.

    refuge étoile.JPGLe Hamac. 6 places. Infos et réservations : Point Info Tourisme - Tél : 05 56 89 06 36 - 7 place Bernard Roumégoux, 33170 Gradignan. Horaires : Du mardi au vendredi : 10h – 12h30 et 14h – 18h30 / Samedi : 10h – 12h30. Accès : Tram B station Peixotto puis Lianes 10 arrêt Prieuré de Cayac.

    refuge étoile.JPGLa Belle Etoile. 8 places. Infos et réservations :  Office de tourisme de Lormont 4 avenue de la Libération 33310 Lormont Tél : 05 56 74 29 17-Horaires : Lundi 13h30-17h / Mardi, mercredi, jeudi, vendredi 9h-12h30 et 13h30-17h / Samedi 9h-12h30. Accès au refuge : Tram A station Floirac Dravemont.

  • Arctique : "Le passage du Nord-Ouest, révélateur du changement climatique ?"

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    Le 21 septembre, l'équipage de Coriolis 14 franchit le détroit de Bering.

    Vous vous rappelez de Coriolis 14 ? C'est l'expédition bordelaise conduite par Daniel Boulogne, partie à la voile de La Rochelle, le 21 juin dernier, faire la preuve du réchauffement climatique et le tour du monde par les deux pôles, en empruntant le passage du Nord-Ouest au pôle Nord.

    Après trois mois de mer, le voilier de plaisance franchissait le détroit de Béring dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 septembre, à 17H04, heure locale, montrant qu'on peut aujourd'hui faire le tour du monde en simple voilier par les pôles. Le 29 septembre, Ma Planète s'en faisait l'écho, suscitant de nombreux commentaires d'internautes. Certains admirent l'exloit, mais d'autres contestent le réchauffement climatique et le fait que le passage du Nord-Ouest en soit bien le révélateur. Alors, qui dit vrai ?

    voilier,expédition scientifique,fonte glace,banquise,arctique,coriolis 14,réchauffement climatiqueMa Planète a fait sa petite enquête... 

    Le passage du Nord-Ouest est le passage maritime nord qui relie l'océan Atlantique à l'océan Pacifique en passant entre les îles arctiques du grand Nord Canadien. Il s'avère que cette traversée, mythique pour de nombreux marins et uniquement franchissable durant le court été arctique, atttire de plus en plus de plaisanciers,  précisément grâce au réchauffement climatique qui la rend plus facile depuis deux ou trois ans. Mais pas exempte de risques.Selon Frédéric Lasserre, professeur au département Géographie de l'université de Laval, au Québec : "L'ouverture est très variable d'une année sur l'autre. Depuis 2009-2010, ce sont les chenaux du nord qui s'ouvrent plus longtemps, comme le détroit de McClure". Jusque dans les années 1980, il était quasiment impossible de s'aventurer dans cette région en bateau à voile, à cause des glaces dérivantes, ou alors il fallait prendre le risque de devoir hiverner pendant plusieurs années. Mais aujourd'hui, il y a beaucoup moins de glace et plusieurs chenaux sont empruntables pendant quelques jours ou quelques semaines, en été. En 2009, une vingtaine de voiliers, dont celui du célèbre navigateur Philippe Poupon, acccompagné de sa famille, réussissent ainsi la traversée nordique. A bord de "Fleur australe," Poupon veut mettre son expérience au service de la protection de la planète et décide d'emprunter cette route, qu'il décrit alors comme pionnière pour  un bateau de plaisance classique. En 2012, ils sont aussi une vingtaine de bateaux à avoir emprunté ce passage, dont Coriolis, qui est le 88ème à avoir effectué cette traversée depuis 1906. Et c'est bien le réchauffement climatique qui rend possible ces expéditions à la voile qui sont toujours autant de petits exploits, tant la météo reste dangereuse et difficilement prévisible dans cette région du globe.

    ... et Coriolis14 apporte ses précisions

    En ce début d'année, Coriolis est loin d'avoir fini son tour du monde "climatique" par les deux pôles, et le voilier navigue actuellement au large de l'Equateur et du Pérou (Amérique du Sud). C'est l'occasion pour Ma Planète d'envoyer ses voeux écolos du nouvel an à ces Bordelais du bout du monde, en publiant leur réponse, rédigée par Arnaud Pruvost, coordinateur scientifique de l'expédition.

    Cathy Lafon


     Passage du Nord-Ouest, révélateur du changement climatique ?

    Vidéo réalisée par Coriolis 14, postée de Nuuk, 1er novembre 2012

    Pour faire simple, le passage du Nord-Ouest est la voie maritime qui permet de passer de l’Atlantique Nord au Pacifique Nord via le Groenland, les iles Canadiennes, l’Alaska et enfin le détroit de Béring. C’est aussi le passage emprunté par l’expédition Coriolis pour effectuer son tour du monde par les deux pôles.

    Rares sont les navires à avoir réussi cette traversée

    voilier,expédition scientifique,fonte glace,banquise,arctique,coriolis 14,réchauffement climatiqueCe passage du Nord-Ouest (PNO) (image ci-contre) est pourtant une des voies navigables les plus difficiles puisqu’il est partiellement recouvert de glace l’hiver et aujourd’hui libre de glace quelques semaines à la fin de l’été.  D’ailleurs rares sont les navires à avoir réussi cette traversée.

    voilier,expédition scientifique,coriolis 14,réchauffement climatiqueSi Vitus BERING (ci-contre) a découvert et franchi au 18ème siècle le détroit qui depuis porte son nom, le premier navigateur à avoir réussi le passage du Nord- Ouest que l’Histoire a retenu n’est autre que Roald AMUNDSEN en 1906, il y a 106 ans seulement. Il lui aura fallu tout de même 3 années (en comptant les hivernages) pour réussir cet exploit.

    Le premier français et le 6ème de l’Histoire à l’avoir franchi est JANUZ KIRIEK, entre 1982 et 1988. Ce chercheur d’origine polonaise étudie le climat à Nome où notre expédition a pu le rencontrer. Il n’y a eu que quatre navires à avoir réussi cet exploit en 82 ans, preuve s’il en est de la difficulté.

    Enfin en 1999, le dernier bateau du 20ème siècle à avoir franchi ce passage constitue alors le treizième passage.  7 bateaux en 11 ans : le passage est plus accessible.

    Quatre facteurs ont permis l’accessibilité du PNO aux navires de plaisance (les passages commerciaux ne sont pas pris en compte, leurs routes étant ouvertes par des brises glaces nucléaires): le GPS qui permet un géolocalisation précise ; la distribution des cartes des glaces, jadis réservées aux militaires ; l'OPEN PORT : le téléphone et l’accès à Internet à bord ; les balises de détresse.

    C’est ainsi qu’entre 2000 et 2012 il y a eu 75 autres navires à franchir le PNO. Le Coriolis est  donc le 88ème à emprunter ce passage depuis Amundsen.

    Comme l’atteste cet historique, cette route est de plus en plus praticable pour les petites embarcations. Cela démontre en partie une fonte des glaces (corroborée par les mesures de la banquise) toujours plus importante puisque l’expédition Coriolis est le premier bateau en coque plastique, certes solide, mais de fabrication commerciale, sans renfort particulier,  à avoir emprunté le passage du Prince de Galles et le premier à débarquer au village de SARTH HARBOUR.  L’ouverture de nouvelles voies maritimes est donc une preuve et une conséquence de plus du changement climatique.

    Ces références proviennent du centre d’observation Amundsen de NOME (Alaska).

    Arnaud PRUVOST, coordinateur scientifique de l’Expédition Coriolis, pour Daniel BOULOGNE, responsable de l’expédition.