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Vie quotidienne - Page 207

  • Initiative. Votre entreprise va pouvoir vous payer pour rouler à vélo

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    Faire du vélo en ville, c'est pas si facile... Photo archives Sud Ouest  Laurent Theillet

    La bonne nouvelle de la semaine (car il y en a eu une !) vous a sûrement échappé  : le Sénat a adopté ce lundi 12 novembre, en première lecture, un amendement qui crée enfin plusieurs dispositifs d’indemnisation pour les salariés qui roulent à vélo, dans le cadre du vote du Projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS).

    Le vélo en ville, c'est pas si facile ...

    En ville, le vélo, c'est bon pour la santé et pour la planète. Car pédaler, c'est aussi bouger, économiser le pétrole, lutter contre le réchauffement climatique en réduisant les émissions de CO2, fluidifier le trafic automobile, désengorger les bus et les trams aux heures de pointe... Certes. Mais c'est aussi rompre avec ses habitudes, se fatiguer d'avantage qu'en transport en commun ou en voiture, affronter le froid, la neige, la pluie ou la grosse chaleur, les automobilistes de mauvais poil, les poids lourds, les autocars et les trams parfois dangereux, les piétons inattentifs, les copains deux-roues quelques fois inconscients et, dans certains cas, des chaussées bien défoncées. Sans parler des bandes cyclables mal positionnées, où l'on risque à tout moment de valdinguer si un automobiliste ouvre sans précaution sa portière. Où même, de l'absence complète de toute piste ou bande cyclable.

    L'amendement du Sénat qui récompense

    Faire du vélo en ville pour aller au travail, ce n'est donc pas si simple. Et surtout, à part la satisfaction personnelle qu'on en retire en marquant ainsi son engagement pour la planète et le plaisir qu'on découvre à faire de l'exercice, on n'est pas vraiment récompensé par l'effort que pédaler représente... Mais ça, c'était avant. Avant que le Parlement ne s'empare de la question en se penchant sérieusement sur le cas de ces salariés à vélo, qui font de l'écologie au quotidien et galèrent parfois différemment mais tout autant, que les automobilistes coincés dans les embouteillages.

    Les employeurs pourront prendre en charge les frais de vélo des salariés

    Cet amendement permet notamment aux employeurs de prendre en charge les frais engagés par ses salariés se déplaçant à vélo entre leur résidence et leur lieu de travail, sous la forme d’une indemnité kilométrique vélo.  Il reprend une des préconisations du plan national vélo présenté lors des 1ères rencontres nationales du vélo le 26 janvier 2012 : la création d’une indemnité kilométrique pouvant être versée par l’employeur pour inciter ses salariés à se déplacer à vélo, sur le modèle de ce qui existe en Belgique depuis 1999 où elle est fixée à 20 centimes d’euros par kilomètre. Une telle indemnité serait bien sûr facultative.

    Eviter de pénaliser les entreprises

    Pour inciter les entreprises à mettre en place cette indemnité kilométrique vélo, l'amendement leur offre une réduction de cotisations sociales, dans la limite d’un montant qui sera défini par décret. Il pourra être cumulable avec le remboursement de l’abonnement transport. 

    Le vélo traité comme la voiture

    Dans l'esprit du législateur,  il s’agit de faire en sorte que le vélo soit traité comme la voiture, étant donné que les frais de carburant peuvent déjà faire l’objet d’une prise en charge par l’employeur à hauteur de 200 € annuels. L’usage du vélo ne bénéficie jusqu'à présent d’aucun encouragement de cette sorte, alors qu'il génère des frais de réparation et d’entretien qui s’élèvent aussi en moyenne à 200 € par an. Heureux les cyclistes de l'agglomération bordelaise, car cette mesure s'ajoutera pour eux au plan vélo de la Communauté urbaine de Bordeaux, qui prévoie notamment de mettre en place une aide financière pour acheter un vélo pliant (jusquà 250 €) ou un vélo électrique (jusqu'à 300 €).

    Avant de sabrer le champagne et de déguster votre Bollinger favori, la prudence s'impose toutefois : ces textes devront être également votés par l’Assemblée nationale pour être adoptés et faire ensuite l'objet de décrets pour être appliqués. La balle sera alors dans le camp de votre entreprise.

    Cathy Lafon

    LE VELO EN CHIFFRES

    14% des Français disent se servir d’un vélo pour se déplacer, au moins occasionnellement. 4% de façon régulière. Le potentiel de croissance de la pratique du vélo est très important : plus de 50% des déplacements urbains font moins de 5 km et 42% de 3 km. Or, sur ces distances, le vélo est le mode le plus rapide, le plus fiable et parmi les moins polluants en ville. En zone périurbaine ou rurale, pour des populations qui résident loin de leur lieu de travail, le vélo peut être un des outils clés du report modal de la voiture vers les transports publics. Il amplifie la zone de chalandise d’une station ou d’une gare permettant un rabattement dans un rayon de 5 km, offrant ainsi une véritable alternative à la voiture

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  • Qualité de l'air en Aquitaine : alerte pic de pollution SIR Particules en suspension Agglomération bordelaise e

    nuages.jpgQualité de l'air, vendredi 16 novembre 2012. Airaq déclenche une alerte PIC DE POLLUTION  - SIR (seuil d'information et de recommandation) particules en suspension sur l'agglomération bordelaise.  

    Indice de qualité de l'air : 6 (médiocre), comme ailleurs dans la région  à Bayonne, Dax, Lacq et Périgueux.

    Les conditions météorologiques anticycloniques associées aux émissions polluantes favorisent l'accumulation progressive des concentrations en particules en suspension.

    La formation des particules en suspension

    Les particules se distinguent entre elles par leur taille. Celles dites "respirables" sont celles qui ont un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 10 µm (particules en suspension notées PM10). Leur taille est suffisamment faible pour rentrer dans les poumons. Elles sont générées par les activités humaines telles que le chauffage domestique, le trafic automobile, l'agriculture ou encore les industries. 

    Les effets sur la santé des particules en suspension

    Les particules en suspension constituent des polluants relativement complexes de par leur granulométrie (elles pénètrent d’autant plus profondément dans l’appareil respiratoire que leur diamètre est faible), et de par leur composition chimique (elles peuvent contenir des produits toxiques, voire cancérigènes). 

    Airaq préconise un certain nombre de recommandations sanitaires et civique concernant ce taux de pollution.  En savoir plus : CLIQUER ICI

    Cathy Lafon 

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  • Réchauffement climatique : pour le Rhône, c'est "chaud devant" !

    Rhone.jpg

    Le Rhône Photo DR

    Le Rhône s’est réchauffé de 2°C en 30 ans, de 3°C durant les périodes de forte chaleur, indique Le Dauphiné qui rapporte les données d'une étude de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse.

    Le changement climatique, c'est maintenant

    Clôture par Martin Guespereau du séminaire « Eau et changement climatique », Lyon, 19 septembre 

    "Ce n’est pas un scénario catastrophe mais peu s’en faut : le changement climatique, c’est maintenant !" : telle est la conclusion que tire le quotidien régional rhône-alpin d’une étude conduite par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse, qui a réuni 300 experts et gestionnaires de l’eau. Si les rejets des centrales nucléaires entraînent un réchauffement de 1,5°C à 3,2°C selon les lieux et les années, le réchauffement du fleuve est surtout le signe de la vitesse du changement climatique. Le thermomètre d’EDF qui surveille le fleuve comme le lait sur le feu est catégorique : en 30 ans, le Rhône a gagné 2°C. Le directeur général de l’Agence de l’eau, Martin Guespereau, affirme que « la température va augmenter d’encore autant d’ici 2030 ».

    Diminution des précipitations

    Les débits des affluents du Rhône, déjà insuffisants pour tempérer le réchauffement des eaux, devraient effectivement baisser avec l’accélération de la fonte des neiges. Les experts qui ont conduit cette étude prévoient une diminution de la durée annuelle d’enneigement de 20 à 50% dans les Alpes du Sud et de 10 à 15% dans les Alpes du nord à l’horizon 2030. En 2050, la Saône pourrait avoir perdu 50% d’eau en été et en automne. Concernant la Durance et l’Isère, affluents méditerranéens du fleuve, les pertes en eaux sont estimées à 75% en été pour cette même échéance. Ces modifications bouleverseront la répartition des espèces ainsi que les activités humaines. Pour ces dernières, l'accent est mis sur l'application de mesures d'économie d'eau.

    Le Sud-Est : première région touchée par le réchauffement climatique

    eau,économie,irrigation,eau potable,réchauffement climatiquePremière région française touchée par les conséquences du réchauffement climatique, le littoral méditerranéen pourrait recevoir 60% de pluies en moins et connaître une hausse des températures de 3 à 6°C, et jusqu’à 10°C au mois d’août, d’ici 2080. « 1°C en plus, explique Martin Guespereau (ci-contre), c’est un déplacement du climat de 180km vers le nord, c’est comme si Avignon se trouvait à Lyon ».  Avec des conséquences sur la faune et la flore : selon les scientifiques, une petite quinzaine d’espèces de poissons disparaîtra en mer. Et dans les eaux du Haut-Rhône, la truite fario ou le chabot auront du mal à s’en remettre. D’autres espèces comme les chevesnes, les perches, les ablettes ou les hotus vont croître et se multiplier alors que d’autres poissons vont migrer vers le nord.

    Economiser l'eau, c'est l'urgence

    Pour Martin Guespereau, "la conséquence de ce chamboulement est qu’il va falloir apprendre à vraiment partager l’eau". Ce qui n'est pas simple, tant les intérêts peuvent être contradictoires, “voire conflictuels” souligne le directeur de l’Agence, entre l’agriculture, l’alimentation des populations, l’industrie et le tourisme. Le réchauffement climatique n'est plus un sujet de débat, selon Martin Guespereau, qui objecte aux climato-septiques et à ceux qui douteraient de l'urgence qu'il y a à économiser l'eau, que la preuve de l’acuité du problème est donnée par les arrêtés sécheresse des préfets  : "ils devraient être l’exception or ils sont devenus la règle". Revoir l'état des canalisations souterraines dans les villes en réduisant les fuites d'au, et  à la campagne progéger les nappes phréatiques, en réduisant l'irrigation, sont des prorités identifiées.  “Pour 2 euros de travaux, on peut économiser 1m3 d’eau", conlut Martin Guespereau dans le Dauphiné.

    Et dans la région ?

    eau,économie,irrigation,eau potable,réchauffement climatiqueDans le grand Sud-Ouest, Marc Abadie, directeur général de l'agence de l'eau Adour-Garonne, présentait de son côté le 5 novembre,à Bordeaux, son programme pour les six années à venir, baptisé « plan de sauvegarde pour l'eau ». L'agence de l'eau Adour-Bayonne semble plus discrète sur le thème du "réchauffement climatique" et sur la nécessité d'économiser et de partager l'eau, mais elle constate aussi la raréfaction de la ressource et prévoit un volet financier de 105 millions d'euros pour financer des actions en faveur de la gestion quantitative de la ressource et des économies d'eau. La nécessité de faire la chasse aux fuites d'eau, y compris dans les réseaux d'irrigation, est évoquée par Adour-Garonne, mais sans qu'il soit question de réduire l'irrigation, comme c'est le cas chez sa petite soeur rhône-alpine, méditerranéenne et corse. 

    Comme dans bon nombre de pays du monde (et pas seulement du tiers-monde), l'accès à l'eau pourrait devenir problématique en France, tout au moins dans certaines régions. Economiser et éviter le gaspillage de l'eau deviennent des impératifs urgents, pour protéger la ressource. Et préserver notre qualité de vie.

    Cathy Lafon

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