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Vie quotidienne - Page 148

  • Une série vidéo sur le changement climatique : "Years of living dangerously"

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    Michael C. Hall, l'un des héros de "Years of living dangerously". DR

    Le 13 avril est sorti aux Etats-Unis le premier épisode d’une série documentaire en huit volets qui traite du changement climatique. Son titre : "Years of living dangerously".

    Pour les non anglicistes, comprenez : "Les années que nous vivons désormais sont placées sous le signe du danger". Sous entendu : en raison du changement climatique provoqué par nos activités humaines. C'est fou ce que la langue anglaise peut parvenir à exprimer, avec juste quatre mots.

    Quand les blockbusters hollywoodiens passent au vert

    La série de cinéma-documentaire, produite entre autres par James Cameron, Daniel Abbasi et Arnold Schwarzenegger - excusez du peu - « The life of living dangerously » met en scène des grands acteurs et journalistes américains qui rendent visitent à des habitants touchés par des événements climatiques extrêmes (vagues de chaleur, sécheresses…) et interrogent des scientifiques sur les causes anthropologiques du changement climatique. On y verra des acteurs tels que Michael C. Hall, Matt Damon (le beau gosse de "Gasland", biopipole de Ma Planète), Arnold Schwarzenegger (réputé pour son engagement écologique en Californie), Ian Somerhalder et Harrison Ford. Les filles apprécieront. Les garçons noteront la présence de Jessica Alba...

    On peut en visionner gratuitement le premier épisode gratuitement sur internet et donc sur Ma Planète, en cliquant sur la vidéo ci-dessous.

    Cathy Lafon

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    • Tous les articles de Ma Planète sur le changement climatique: cliquer ICI
  • Réchauffement climatique: le Giec presse les gouvernements d'agir

    rechauffement planete.jpg

    Réchauffement climatique : le Giec met les Etats au pied du mur Photo archives Sud Ouest

    La planète se réchauffe à un rythme inédit et dangereux. Réduire les émissions de gaz à effet de serre est devenue une urgence absolue. Au-delà de ce double message, les experts du Giec ont exposé ce dimanche les scénarios pour y parvenir. S'il n'est pas encore trop tard pour contenir la hausse de la température en dessous de 2°C, la balle est plus que jamais dans le camp des Etats, qui ont désormais le dos au mur.

    "Un résumé pour décideurs"

    Réunis en conclave depuis le 7 avril dernier à Berlin, les scientifiques et délégations des 195 pays membres du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) de l’ONU ont planché pour adopter un "résumé pour décideurs", qu'ils ont publié ce dimanche 13 avril. Une synthèse plus que précieuse, à l’heure où la communauté internationale s’apprête à entrer dans une période d’intenses négociations pour parvenir, à Paris fin 2015, à sceller un accord global et contraignant sur les réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette troisième publication du nouveau rapport du Giec s’attèle à l’atténuation, de l'impact des activités humaines sur le climat. Soit concrètement, comment faire pour  limiter les émissions de gaz à effet de serre.

    le treut.jpgObjectif : +2°C et pas plus

    La précédente évaluation du Giec remonte à 2007. Depuis l'ère pré-industrielle, la Terre s'est déjà réchauffée à une vitesse inédite (+0,8°C), en raison des activités humaines. Pour garder un confort de vie raisonnable sur la planète bleue et éviter des impacts catastrophiques dans de nombreuses régions du globe, l’objectif de la communauté internationale est de limiter le réchauffement à +2°C, par rapport à la période pré-industrielle, quand la trajectoire actuelle est de + 4°C vers 2100, rappelle le Giec.  "Pour ne pas dépasser les 2°C, il faut baisser très rapidement les émissions de GES : il faudrait en fait les diviser environ par 3 d’ici à 2050", explique le climatologue français Hervé Le Treut, contributeur au Giec (photo ci-dessus).

    ges  infographie.pngL'augmentation exponentielle des émissions de gaz à effet de serre

    En 2010,  les émissions de GES ont été dues à 35% à la production d’énergie, 24% à l’agriculture et la forêt, 21% à l’industrie, 14% aux transports et 6% au bâtiment. Et elles ne cessent de croître dans un monde qui consomme toujours plus de charbon et de pétrole. Le CO2 est de loin (76%) le principal gaz à effet de serre. Alors qu'on sait qu'il faut les réduire afin de préserver le climat et de lutter contre la pollution atmosphérique, entre 2000 et 2010, elles ont augmenté de 2,2%, soit plus vite qu’entre 1970 et 2000 (+1,3%). La Chine et les Etats-Unis sont les plus gros émetteurs. La tendance actuelle doit donc être absolument inversée et le temps presse pour agir. "Sans réduction des émissions avant 2030, il sera plus difficile de ne pas dépasser les 2°C et les options seront moindres", alertent les scientifiques.

    eoliennes offshore france.jpgComment réduire les émissions de gaz à effet de serre ?

    Les amateurs de scoops et de potions magiques seront déçus. Les voies explorées par les experts du climat sont archi-connues des observateurs de l'écosystème Terre et, plus largement, des habitants de la planète et de leurs gestionnaires. Le Giec, qui ne mène pas d'études, recense et évalue les recherches existantes. Outre un tournant vers une production d'énergie émettant moins de CO2, une meilleure efficacité énergétique des bâtiments, des processus industriels et des modes de transport est incontournable, comme la taxation du carbone, la gestion des terres agricoles et  le soutien aux énergies non fossiles… Le développement des méthodes de capture et de stockage du CO2, le plus important gaz à effet de serre, est aussi cité. Les investissements dans les énergies "bas carbone" vont devoir tripler, voire quadrupler entre 2010 et 2050. Dans les énergies "bas carbone", le Giec classe les renouvelables, le nucléaire et les énergies fossiles associées à une capture et un stockage du carbone, qui sont aujourd'hui à un stade expérimental. La réduction des subventions aux énergies fossiles est un autre levier possible, tout comme les actions de reforestation qui seront un facteur important pour absorber du CO2 présent dans l'atmosphère.

    rechauffement climatique secheresse.jpgPlus on attend pour agir, plus ce sera coûteux

    Il y a deux semaines, le Giec mettait en avant des risques de conflits dus à une compétition accrue pour les ressources et la vulnérabilité plus élevée des populations pauvres des pays en voie de développement. Au-delà de +2°C, les scientifiques estiment que l’adaptation sera beaucoup plus difficile et coûteuse et que des conséquences dramatiques ne pourront être évitées. A titre d’exemple, avec une hausse de 4 degrés, le niveau moyen des mers gagnerait près d’un mètre, ce qui submergerait de nombreuses îles et deltas et mettrait en danger les zones côtières de nombreux pays. Réduire les émissions de GES, permettra de limiter les impacts du réchauffement déjà en cours : baisse globale des rendements agricoles, mise en danger de certaines espèces, diminution de la ressource en eau,  hausse des dommages et des coûts sanitaires liés aux évènements extrêmes, migrations, etc.

    giec,rapport,réduction ges,co2,émissions,réchauffement climatique,prévention,réductionAppel à la mobilisation et à la solidarité internationale

    "Ce rapport est très clair sur le fait que nous sommes face à une question de volonté mondiale et non de capacité" à agir pour ne pas dépasser les 2°C, a réagi John Kerry, secrétaire d'Etat américain. Christina Figueres, responsable climat à l'ONU, a affirmé : "le monde peut encore lutter contre le changement climatique mais à la condition que les nations soient collectivement plus ambitieuses".

    "On ne négocie pas avec la nature"

    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon (photo ci-dessus), qui va organiser en septembre à New York un sommet des chefs d’Etat sur le climat, exhorte tous les pays à agir rapidement et vigoureusement" après la publication de ce rapport et "à faire tous les efforts nécessaires pour parvenir à un accord (...) ambitieux" en 2015. "On ne négocie pas avec la nature", conclut-il.

    Cathy Lafon

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  • Développement durable : un livre pour savoir comment et pourquoi consommer écologique

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    Choisir de s'alimenter bio, c'est bon pour le développement durable, pour la planète et pour notre santé. Photo archives "Sud Ouest" Emilie Drouinaud

     coeur.jpg"Consommez écologique, faits et gestes", de Mathieu Combe, publié aux éditions le Sang de la Terre, sera dans toutes les bonnes librairies à partir du 8 avril. Profitez-en : c'est le livre idéal pour aborder la Semaine du développement durable qui a pour thème "Consommer autrement,oui, mais comment ?",  avec sérénité et efficacité.
     
    couv consommez écolog.gifD'accord, d'accord, le développement durable, c'est primordial pour l'avenir de la planète. Médias et publicités nous en rebattent les oreilles à longueur d'année. Et nous voulons tous bien faire et consommer différemment. Mais comment tirer le bon grain de l'ivraie, faire la part du vrai et du faux, ne pas succomber aux sirène du "greenwashing", analyser et comprendre les grandes problématiques environnementales et adopter les vraies bonnes pratiques ?
     
    Mort aux idées reçues !
     
    En faisant référence à de nombreuses études scientifiques reconnues, ce bouquin ultra pratique fait le point sur les problèmes environnementaux majeurs, du réchauffement climatique aux réalités de l'impact de notre mode de vie sur la planète, concrétisé par notre empreinte écologique. Il apporte ensuite des solutions simples à appliquer au quotidien au-delà des éco-gestes basiques et des guides pratiques habituels. En remettant aussi à leur place les bonnes résolutions bien consensuelles  : il faut s'y faire, couper l'eau en se brossant les dents ne suffira pas pour "sauver" la planète !
     
    Trois objectifs
     
    Très pédagogique, Matthieu Combe a choisi de prendre le problème du développement durable sous l'angle de trois objectifs simples : être maître de son alimentation, chasser la pollution et devenir un guide de la fameuse transition énergétique. Tous les sujets du développement durable sont ainsi abordés, de la surconsommation aux économies d'énergie, en passant par le bio, le commerce équitable, l'élevage, la pollution, les textiles et l'habillement, les cosmétiques, les produits d'entretien, l'électricité "verte"...
     
    Les bons effets ibio produits conso pommes.jpgmmédiats de nos bons gestes

    L'auteur passe en revue les questions que tout un chacun se pose avec les réponses bateaux qu'il bat en brèche comme les mauvaises idées toutes faites. Mais il fournit aussi les bons plans et les bons exemples, sans jamais perdre de vue que l'important, finalement, c'est que chaque "bon geste" produit immédiatement un effet positif sur les problématiques environnementales de la planète. Exemple : si je m'alimente local, de saison, bio et équitable en privilégiant les circuits courts, si je diminue ma consommation de viande et de poisson, si je privilégie constamment l'eau du robinet aux eaux en bouteilles, l'élevage ne sera plus une industrie ultra-polluante, les poissons ne seront plus menacés de disparition, l'eau sera de bonne qualité et le travail des agriculteurs gagnera en qualité.

    VERNIS A ONGLE.jpgEt la santé !

    Autre exemple : si je limite mon exposition et celles de mes enfants aux phtalates et aux perturbateurs endocriniens, si je choisis bien mes cosmétiques et mes produits d'entretien, si je m'habille écolo, avec des textiles sains et écologiques, si j'arrête de fumer et ne jette plus mes mégots au pied des arbres et si je fais attention à ne pas jeter mes poches plastique par terre, je chasse la pollution des océans, de mon domicile et de la nature et j'améliore ma santé et celle de ceux qui me sont chers.

    énergies vertes.pngLes trucs pour devenir un acteur de la transition énergétique

    Enfin, Mathieu Combe nous donne les trucs pour que nous puissions nous assurer du bon recyclage de nos déchets, en comprenant pourquoi il faut éviter le suréquipement et acheter des voitures moins polluantes ou adopter le covoiturage en attendant les véhicules sans émission de particules... Et voilà qui nous conduit à faire les choix qui vont faire de nous de vrais guides de la transition énergétique. Préférer un opérateur d'électricité "verte", comme Enercoop, nous permet de contribuer directement au développement des énergies renouvelables en sortant progressivement du nucléaire.
     
    Vous l'avez compris, "Consommez écologique" est un livre vitaminé et positif, qui se veut aussi moteur de réflexion : un mode de vie "durable" n'est pas écrit dans le marbre. Il se construit et s'améliore au quotidien, sans que notre confort de vie ne perde en qualité, bien au contraire. L'écologie n'est pas un sacrifice, mais une attitude gourmande de vie, pleine de plaisirs, agréable et facile à adopter. Et surtout,  moins coûteuse pour notre portefeuille et la planète que celle à laquelle nous prépare notre société de surconsommation...

    Cathy Lafon

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