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Video - Page 105

  • Devenez une des Sentinelles de maplanete.fr

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    La plage du Porge, océan Atlantique, Gironde (août 2011)

    Devenez une des sentinelles qui veillent à la préservation de la planète en rejoignant oli33, anderea, René Capo (Vigilance Biscarrosse) et les Amis de la Terre des Landes, premiers "veilleurs" de maplanete.sudouest.fr.

    Vous l’aimez tellement ce coin de Terre(un paysage, une faune, une flore, une plage, une montagne, un ruisseau, un fleuve ...). Il se trouve dans notre région, où ailleurs dans le vaste monde.  Un danger écologique le menace et vous voulez lancer l’alerte ; c’est un petit coin de paradis au contraire intact, et vous voulez partager sa beauté et l’émotion qu’il vous procure.

    Comment faire ?

    C'est on ne peut plus simple : envoyez moi par e-mail vos vidéos et vos photos, accompagnés de votre texte.  Ils seront publiés dans notre rubrique "Sentinelles" et vous deviendrez ainsi une des vaillantes sentinelles de la planète, sur l'écolo-blog de "Sud Ouest".

    Ce n'est pas un jeu concours et il n'y a pas de cadeau à la clé (du moins pour l'heure) ! Avec "Sentinelles de maplanete", il s'agit de prendre soin ensemble de notre environnement, en partageant découvertes, beautés, inquiétudes, alertes, luttes et bonheurs. Acte gratuit, donc, mais source de profits illimités pour les enjeux écologiques de notre maison commune, la Terre.

    J'attends de vos nouvelles !

    Cathy Lafon

     

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  • Il y a 26 ans : Tchernobyl, la douleur de "La terre outragée"

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    Le réacteur n° 4 de la centrale de Tchernobyl est recouvert par un sarcophage de fortune. Photo AFP

    Dans l'univers très particulier des réacteurs nucléaires, quand on a explosé, le sarcophage c'est très tendance. La centrale nucléaire ukrainienne de Tchernobyl va donc s'offrir un nouveau sarcophage pour le 26ème anniversaire de l'explosion de son quatrième réacteur. Et le 26 avril prochain, date anniversaire de ce qui reste la plus grande catastrophe nucléaire qu'ait connue l'humanité à ce jour, débutera l’assemblage de ce nouveau tablier destiné à réduire tout risque de menace radioactive.

    Mais ce cadeau coûteux n'effacera pas d'un coup de baguette magique la tragédie de milliers de vies humaines brisées et torturées par l'ennemi invisible et monstrueux qui a pris possession des lieux, voici 26 ans : "la douleur", aurait dit Marguerite Duras... Cette douleur, un film, "La Terre outragée", parvient à nous la faire éprouver.

    Un cadeau d'anniversaire à 1,5 milliards d'euros


    L'arche de Tchernobyl 

    Le sarcophage doit venir se poser sur la chape de béton qui avait recouvert les restes du quatrième réacteur de la centrale. Posée en urgence peu de temps après l'explosion du réacteur, cette chape  aujourd'hui fissurée ne permet plus d'exclure toute fuite radioactive. Un nouveau sarcophage, une arche gigantesque de 108 mètres de haut et de 20.000 tonnes, parfaitement étanche, va donc être posé autour de la centrale. Réalisé par un consortium formé des sociétés françaises Bouygues et Vinci, il a déjà été assemblé à proximité de la centrale.

    Pharaonique, le projet aurait pu être abandonnée faute de financement, mais la solidarité internationale a permis de mener à bien un chantier incontournable. En effet, tandis que le coût total de l'opération s'élevait à 1,5 milliard d'euros, 750 millions manquaient toujours à l'appel au printemps dernier. 550 millions avaient alors été débloqués par la communauté internationale, les 200 millions restant avaient été fournis par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Berd. La nouvelle enceinte devrait être finie à la mi-2015.

    Un coût pour la santé humaine plus difficile à évaluer, mais tout aussi démesuré

    Le chiffrage des conséquences sur la santé humaine de la catastrophe de Tchernobyl fait naturellement l'objet de polémiques. Selon le rapport Greenpeace de 2006, qui présentait les travaux de 60 scientifiques du Bélarus, d’Ukraine, de Russie et d’autres pays et se basait sur plus de 500 études scientifiques référencées, l’impact sanitaire de la catastrophe de Tchernobyl est largement sous-estimé par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). En contradiction avec les affirmations de l’AIEA et de l’OMS - reconnaissant en tout et pour tout 54 morts, 400 irradiés et 4 000 cancers de la thyroïde - les études épidémiologiques contenues dans ce rapport concluent que, au cours des quinze dernières années, la catastrophe a entraîné 200.000 décès supplémentaires et qu’il faut s’attendre à plus d’un quart de million de cancers à venir, dont environ 100.000 à 400.000 cancers mortels radio-induits en Ukraine, Biélorussie et en Russie. La vérité est au moins entre les deux : l’ambassade d’Ukraine annonçait déjà 25 000 morts en 2004 uniquement parmi les "liquidateurs soviétiques", et en 2006, 85% des enfants du Bélarus étaient malades…

    Tchernobyl : désert "officiel"  pour encore au moins 1.000 ans

     
    Sur ce point, il n'y a pas photo, tout le monde est d'accord : étant donné le degré de radioactivité de la contamination du territoire, l'homme ne pourra pas revivre sur place avant 1.000 ans. Mais Tchernobyl n'est pas vide d'êtres humains pour autant, avec 3.800 professionnels qui s'activent tous les jours sur le site de la catastrophe, sans compter les "illégaux", environ 400 personnes âgées retournées vivre dans leur maison, ou de nombreux bannis d'autres terres qui trouvent là un toît, fut-il dangereusement contaminé. On "vit" donc encore à Tchernobyl,  mais quelle vie vit-on là, dans "la zone" ?

    Tchernobyl, "La Terre outragée"

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    "La Terre outragée", photo production du film

    Un accident nucléaire majeur comme celui de Tchernobyl ou de Fukushima, ne se résume pas qu'à des chiffres, statistiques, grands travaux et autres milliards d'euros. Vue de loin, l'horreur reste souvent abstraite. D'autant plus si le danger est invisible. Pourtant, à Tchernobyl, une déchirante et inédite tragédie humaine s'est bien nouée : celle de l’arrachement brutal à la terre d’origine et d’un impossible choix, rester et mourir, à cause de la terre nourricière, partir et mourir autrement. Tel est le propos de "La Terre outragée", un film bouleversant, sorti fin mars. Tourné par Michale Boganim dans la région de Tchernobyl où, pour la première fois et en dépit de nombreuses difficultés, la cinéaste a reçu l’autorisation de tourner dans la zone évacuée, "La Terre outragée" est un film inattendu.

    Rester et mourir, partir et mourir aussi


    Tchernobyl : La Terre outragée (extrait 1)

    Intimiste il n'a pas pour objet de faire le récit spectaculaire d’une catastrophe. Pourtant, le sacrifice héroïque des «liquidateurs»  et  le danger de l’énergie nucléaire sont bien présents. Le film les évoque en creux, par le destin d'une femme, Anya, veuve d'un pompier mort à Tchernobyl, dont on suit la "vie", dix ans après la castrophe. Un film en mode "avant-après", qui commence le 26 avril 1986 avec les images idyllique d'un bonheur tranquille :  un mariage, un enfant qui plante un pommier avec son père ... Paradis russe que vient soudain ruiner le cauchemar nucléaire, constamment hors-champ. La rumeur d’un incendie se répand : la réalité est bien sûr toute autre... Dix ans plus tard, la « zone » et le village abandonné de Pripiat sont devenus un lieu étrange où la nature a repris sauvagement ses droits. Un lieu sillonné par les cars de touristes du « Tchernobyl tour », dont Anya est guide touristique... Michale Boganim signe là une œuvre forte et surprenante, qui réussit à fait ressentir et se répondre deux maux invisibles: l'outrage de l’atome, poison réel des corps et de la terre nourricière, et la souffrance de l’exil, torture de l’âme.

    Bon anniversaire, Tchernobyl.

    Cathy Lafon

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    La Zone Tchernobyl Un webdoc de G. Herbaut et B...

  • Planète vidéo. Pesticides : "La mort est dans le pré"

    "La mort est dans le pré", bande annonce

    Demain mardi 17 avril, prévoyez de finir la soirée devant la télé, avec France 2. A 22h h40, la chaîne diffuse un documentaire à ne rater sous aucun prétexte : " La mort est dans le pré ", consacré aux agriculteurs malades des pesticides. Réalisé par Eric Guéret, ce film de 52 mn montre le " piège chimique " tendu aux agriculteurs et leurs difficultés à sortir d'un système verrouillé, dans un milieu où il est aussi très difficile de "parler". Le réalisateur, lui, ne veut pas se taire. " Quand on découvrira toute la vérité sur les dangers des pesticides, ce sera un scandale pire que celui du sang contaminé. Car les responsables savent ce qui se passe et ne font rien. C'est un grave problème de santé publique pour nous et pour les générations futures. Je n'ai pas de raisons de me taire. ", explique-t-il. 
     
    On dit de "La mort est dans le pré" qu'il y un "avant" et un "après" le film. Dans ce documentaire "choc",  Eric Guéret évoque les centaines d'agriculteurs français, souvent jeunes, qui sont aujourd'hui malades, victimes des produits phytosanitaires que l'on croyait " anodins ". Issus de l'école agricole intensive, ces agriculteurs utilisaient ces produits depuis les années 50 dans leurs exploitations jusqu'au jour où les maux de tête, la fatigue, les comas successifs les ont conduits à l'hôpital. Diagnostics : maladie de Parkinson, leucémie, cancers, syndrome myéloprolifératif... Plutôt noir, tout ça. Mais le film montre aussi que rien n'est perdu. On l'avait déjà vu dans le film de Marie-Monique Robin, "Notre poison quotidien", les victimes des pesticides osent de plus en plus briser le silence,  se battre pour la reconnaissance en maladie professionnelle et pour remettre en cause le système agricole... Certaines victimes finissent même par tout changer. Comme le Charentais Paul François, céréalier âgé de 47 ans,  qui vient de faire reconnaître responsable de son intoxication la firme agrochimique américaine Monsanto, le 13 février dernier (cette dernière a fait appel de la décision du tribunal de grande instance de Lyon).

     Cathy Lafon

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