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"Greenwashing" : un terme à la mode, pour une chanson du groupe Tryo qui n'en fait pas (du greenwashing). Extraite de son album "Ladilafé", léger et engagé tout à la fois. C'est possible.
En ce long week-end de la Toussaint, à ceux qui ont la chance de "faire le pont" ou qui ont la chance de ne pas travailler le dimanche (si, si, il y en a encore !), sans oublier ceux qui bossent (ils sont nombreux, je vous l'assure), Ma Planète dédie "Greenwashing", chanson éco-gaie, plutôt dansante au demeurant, mais néanmoins destinée à améliorer la qualité de nos consciences écolo... Voire à la faire naître, tout simplement.
Vous voulez du "green" ... ou du "greenwhashing" ?
Le message de Tryo : on ne pourra pas lutter efficacement contre le réchauffement climatique et espérer stabiliser la hausse des température sur la planète, en continuant à manger impunément des mandarines toute l'année, en achetant le dernier modèle d'ordi, mobile, tablette, TV super grand écran plat et en voyageant aux quatre coins de la planète ... Bref, pour un monde vraiment durable, il va nous falloir savoir renoncer à la tentation du "greenwhashing" et de l'éco-marketing, qui nous promettent de verts lendemain, tout en nous laissant croire qu'on peut continuer à consommer tout autant, sinon plus. Demander "pardon" ne suffit pas...
Recherche désespéremment version US de "Greenwashing"
Laver plus vert notre société de consommation ? Oubliez. Halte à l'insoutenable éco-paradoxe, voilà ce qu'il faudrait traduire en anglais à nos amis américains, encore plongés dans le désastre de l'ouragan Sandy.. Qui s'y colle ? Courage : écoutez d'abord Tryo...
La Semaine du goût, organisée en France du 15 au 22 octobre, ponctuée mardi 16 octobre par la Journée mondiale de l'alimentation, est l'occasion de réfléchir à nos modes d'agriculture et d'alimentation.
Peut-on nourrir les milliards de Terriens avec une agriculture plus écologique et sans engrais chimiques ? Marie-Monique Robin y croit dur comme fer. Après des enquêtes à charge sur Monsato ou les pesticides, la journaliste a parcouru les continents pour témoigner des réussites de l'agroécologie.
"Les Moissons du futur", dont la version écrite est paru 11 octobre et dont la version filmée sera diffusée le 16 octobre sur Arte, clôt la trilogie "alimentaire" de l'auteur du "Monde selon Monsanto" (2008) et "Notre poison quotidien" (2010).
"Aujourd'hui, si on ne peut pas nourrir le monde, c'est à cause des pesticides"
"Après ces films, j'ai participé à des dizaines de conférences où on me demandait: mais est-ce qu'on peut nourrir le monde sans pesticides?", raconte cette fille d'agriculteurs. Après avoir rencontré des agronomes, agriculteurs et experts sur tous les continents, du Japon au Mexique en passant par l'Allemagne, le Malawi, le Kenya ou les Etats-Unis, elle livre un verdict sans appel : non seulement on peut produire en quantités suffisantes sans polluer les sols, dit-elle, mais "si aujourd'hui on ne peut pas nourrir le monde, c'est à cause des pesticides..."
"Les Moissons du futur", un film porteur d'espoirs
Contrairement à ses deux films précédents, "Les Moissons du futur" n'est pas à proprement parler une enquête mais davantage un film/livre de témoignages, au ton plus léger. Une illustration aussi des conclusions d'un rapport publié en mars 2011 par Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation. Développer l'agroécologie, méthode basée sur le renouvellement des sols en bannissant les engrais chimiques, peut permettre d'améliorer les rendements dans les régions les plus pauvres tout en étant plus adapté au changement climatique, énonçait en substance ce document. "Les projets agroécologiques ont montré une augmentation moyenne des rendements de 80% dans 57 pays en développement, avec une augmentation moyenne de 116% pour tous les projets africains", affirmait son auteur.
Les réussites de l'agroécologie
Marie-Monique Robin est donc partie "sur le terrain, à hauteur d'hommes" voir à quoi ressemblaient ces réussites. Elle s'intéresse, par exemple, à l'agroforesterie, méthode consistant à planter au milieu des cultures, des arbres capables de capter l'eau plus profondément dans le sol, de maintenir la qualité des sols et de lutter contre l'érosion. "Les études montrent que les systèmes agricoles les plus productifs sont ceux qui présentent une densité importante d'arbres", rapporte la journaliste.
Au Kenya, une plante plus efficace qu'un pesticide
Au Kenya, la réalisatrice raconte comment des agriculteurs ont remplacé les insecticides par la technique du "push-pull" pour combattre un parasite, la pyrale du maïs: ils ont planté entre leurs rangs de céréales du desmodium, une plante dont l'odeur fait fuir le papillon indésirable, et en lisière de champs de l'herbe à éléphant, qui attire l'insecte mais tue ses larves ! Des techniques à première vue simples mais qui nécessitent en amont un sérieux travail de recherche, allant souvent au-delà du cahier des charges de l'agriculture biologique: "Cette agriculture intensément écologique, c'est très moderne, ce n'est plus l'âge de pierre", rappelle l'ingénieur agronome Marc Dufumier.
Le "Bonheur est dans l'assiette" !
Une agriculture saine, c'est aussi la gourmandise d'une gastronomie renouvelée. Outre les "Moissons du futur", la chaine Arte diffuse également cette semaine un documentaire en cinq volets : "Le bonheur est dans l'assiette". Tout autour du monde, cinq hommes s'appuient sur les traditions culinaires et agricoles et mettent en valeur l’écosystème de leur région pour régaler leurs convives et réfléchir à notre destin alimentaire. Les vertus de l'agroécologie sont également conviées à la table de ces inventeurs de la cuisine de demain qui, à leurs principes, joignent le geste, la démarche et l’action. L'Aquitain Arnaud Daguin qui valorise les superbes produits du pays Basque et encourage l’approvisionnement en filières courtes, inaugure la série ce soir, à 19 h. Si 19 heures, c'est trop tôt, ou si on préfère le son sans les images, on peut aussi ré-écouter avec profit la passionnante émission "On va déguster", consacrée dimanche 14 octobre à "La gastronomie durable !", en compagnie justement d'Arnaud Daguin...
Isabelle Autissier, la navigatrice rochelaise, présidente du WWF France DR WWF
Depuis le cri d’alarme lancé en 1992 lors de la conférence de Rio, la forêt continue de perdre du terrain. Toutes les deux secondes, c’est l’équivalent d’un stade de football qui disparait. Les forêts tropicales sont les plus touchées par ce phénomène. Les raisons sont connues : la transformation de la forêt en cultures agricoles et la surexploitation du bois. Quand réaliserons-nous que la forêt n’est pas qu’une simple ressource exploitable, mais aussi un bien commun ?
Forêt des Pyrénées, forêt tropicale, forêt équatorioenne... Isabelle Autissier nous raconte toutes les forêts. DR
Un web doc pour comprendre et agir. « Raconte-moi les forêts ! » nous emmène au cœur des forêts primaires ou de celles façonnées par la main de l’homme, en compagnie d’Isabelle Autissier, présidente du WWF France. Au-delà de l’émerveillement que suscite la nature et du lien spirituel qui nous relie à elle, la navigatrice s’est intéressée aux communautés humaines, pour qui les forêts sont nourricières. Et elle nous fait découvrir d’autres solutions, qui prennent aussi en compte l’intérêt des populations locales.
Parce qu’aujourd’hui, il ne saurait y avoir de conservation de la forêt, sans une gestion responsable.
C'est dimanche... On a le temps de cliquer sur ce très beau web documentaire et de passer un bon moment dans les arbres. En famille et avec les enfants, pourquoi pas ? Et de le partager sur les réseaux sociaux avec ses amis.