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Anne-Marie Vergez, à gauche sur la photo, aux côtés de l'actrice Mélanie Laurent et de Hélène Bourges de Greenpeace, sur le port de Saint-Jean-de-Luz. Photo Sud Ouest / Bertand Lapègue
Anne-Marie Vergez, 53 ans, patron pêcheur du Nahikari (Désir en basque), est la seule femme à exercer ce métier à Saint-Jean-de-Luz. Oui, après vérification, on dit aussi “patron pêcheur” pour une femme… Anne-Marie a choisi ce métier, il y a 20 ans. Elle se bat aujourd’hui pour faire entendre la voix des artisans pêcheurs, absents des grandes négociations internationales.
Anne-Marie est une femme. Elle a un petit bateau. Elle assume ses différences, et en fait une force. Elle se bat, pour un seul objectif : Les décisions au niveau français et européen doivent prendre en compte les petits métiers de la pêche, seuls capables de la pérenniser. Elle veut faire entendre la voix des petits lors de la renégociation de la Politique commune de la pêche de l’Union européenne. Elle s'est engagée auprès des militants de Greenpeace et de l'actrice Mélanie Laurent, pour porter haut et fort les couleurs de la pêche artisanale : une belle histoire de femmes....
Découvrez son témoignage sur la vidéo mise en ligne sur le site de l'ONG Greenpeace. Cette vidéo a été suggérée à Ma Planète par Pat, un fan de l'écolo-blog de "Sud Ouest."
Signalé à Ma Planète par Raf, un internaute, le clip des bretons Bred'irie en rajoute une couche sur la toile, avec une nouvelle chanson contre le projet de l'aéport nantais, tout simplement intitulée "Notre-Dame-des-Landes". Bred-irie a rejoint le 6 novembre le combat musical mené sur internet par les anti-aéroport nantais.
Musique, s'il vous plaît !
Bred'irie (prononcez brède ail riz !), c'est avant tout une musique qui ne connaît pas de frontière et qui invite au voyage grâce aux rythmes d'instruments venus d'un peu partout dans le monde. Du Tibet à Essaouira en passant par la Bretagne le son est multiculturel à l'image d'un monde où les distances n'existent plus, mais pas uniquement grâce à l'avion... En gros, de la world bretonne écolo.
Quand aux opposants au projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ils manifestaient hier, samedi 10 novembre, à Rennes, 12h Place de la Mairie, et à Guingamp, 14h30 Place du Vally. En attendant la grande manifestation de "réoccupation" à Notre Dame Des Landes, samedi 17 novembre prochain à 11h.
La Parisienne libérée : l'image de fin du clip "Le fol aéroport de Notre-Dame-Des-Landes"
Qualifié de "nouveau Larzac", le projet breton de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), n'a pas fini de faire causer, dans la campagne bretonne comme sur le net.
Ma Planète vous propose aujourd'hui un tour de web, pour faire le point en chanson et en images sur la cristallisation d'un conflit environnemental local, emblématique des divergences écologiques profondes qui perdurent entre écolos et socialistes. Un conflit qui n'est pas sans rappeler la grande lutte anti-nucléaire bretonne de la fin des années 1970 et de 1980, contre la centrale de Plogoff. Avec une différence de taille : la lutte était alors menée sous un gouvernement de droite et durement réprimée par ce dernier. Et le projet de Plogoff a été abandonné ensuite par la gauche et par François Mitterrand, une fois élu président de la République en 1981. Il s'était engagé dans sa campagne électorale à ce renoncement symbolique, qui n'a en rien freiné le développement du parc électro-nucléaire français. Pour Notre-Dame-des-Landes, c'est un gouvernement de gauche qui déloge désormais sans ménagement les opposants, mais sans avoir jamais véritablement promis d'abandonner le projet de construction.
"Le Fol Aéroport de Notre-Dame-des-Landes", la chanson qui fait le buzz
Contrairement à certaines idées reçues, loin de prôner le retour à la bougie, les écolos vivent avec leur temps et savent qu'aujourd'hui, les batailles se gagnent avec internet. Avec humour, comme "La minute nécessaire" de Bridget Kyoto, dont la vidéo "Le nanéroport" (en ligne sur Ma Planète) nous permet de rigoler un bon coup du projet contesté de Notre-Dame-des-Landes. Et en chanson, si possible. Voilà pourquoi le clip "Le Fol Aéroport de Notre Dame des Landes" qui circule sous toutes les plateformes d'échanges vidéos (You Tube, Dailymotion, Viméo), est devenu l'hymne des opposants au projet Vinci. Depuis le 1er novembre, Fleur, alias la "Parisienne Libérée", chanteuse et bloggeuse engagée, chante sur fond vert :
"Le projet ambitieux dans les années soixante D’un Concorde radieux, d’une industrie qui chante Le projet innovant des années soixante-dix Il faut dorénavant que chacun atterrisse
Le projet oublié des années quatre-vingt Le pétrole a flambé tout ça ne sert plus à rien Le vingtième siècle est mort, plus personne ne demande Le fol Aéroport de Notre Dame des Landes ...."
Une vidéo qui risque bien d'internationaliser l'opposition au projet du groupe Vinci, voulu par le gouvernement Ayrault.
Le reportage de Rennes TV : "L'occupation continue et se radicalise"
Rennes TV a suivi les opposants écolos au projet du nouvel aéroport de Nantes. Ils tentent d'échapper aux contrôles ainsi qu'aux expulsions et veulent empêcher ce projet qui s'opère, selon eux, au détriment des terres agricoles et du bon-sens. Ils sont menacés d'expulsion alors que les opérations de construction débutent tandis que des recours légaux sont encore en cours, comme le montre le reportage de la chaine locale bretonne, diffusé le 25 octobre dernier.
Rue 89 : "La guérilla qui s’amorce pourrait durer des mois"
Depuis le 28 octobre dernier, Rue 89 Planète propose une immersion sur le terrain, côté opposants : "Derrière les barricades de Notre-Dame-des-Landes". Avec une carte interactive à l'appui, pour suivre les résistants qui s'opposent à la construction de l’aéroport du Grand-Ouest, projet personnel de Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et actuel premier ministre de François Hollande. Le site, qui met régulièrement à jour le dossier de l'aéroport breton, propose de voir comment, dans le bocage nantais, une poignée d’activistes compte tenir tête à un important dispositif policier.
Cécile Duflot : "Il y a un désaccord sur ce projet, ancien et acté, rien de nouveau sous le soleil"
Quant aux écologistes membres du gouvernement Ayrault, on les sent quelque peu gênés aux entournures. Il aura fallu quinze longs jours à Cécile Duflot, ministre du Logement, pour réagir, le 30 octobre, sur RTL, aux affrontements, parfois violents, entre forces de l'ordre et opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes : elle a redit son désaccord au projet, en s'interrogeant sur le bien fondé de la méthode "policière" mais sans remettre en cause la participation de son parti politique au gouvernement de Jean-Marc Ayrault... Seul, le député EELV de Gironde, Noël Mamère, a ouvertement posé la question qui fâche, le même jour : "On est en droit de s'interroger sur la poursuite de notre soutien à un gouvernement qui utilise la force comme ses prédécesseurs pour imposer un projet dont ne veulent pas les habitants."
Stéphane Hessel : "Tout homme peut avoir des raisons de reconsidérer une position qu’il a prise"
Dans une interview accordée hier, lundi 5 novembre, au site Reporterre, Stéphane Hessel, dans son rôle de "sage des sages", a appelé le Premier ministre à reconsidérer sa position sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Souhaitant la fin des violences policières, l'auteur de "Indignez vous ! juge le projet "ni économiquement nécessaire ni écologiquement innocent". Agé de 94 ans, l'ancien résistant, ex-diplomate, qui a été candidat EELV aux élections régionales en 2010, insiste : "Ceux qui protestent, ceux qui n'en veulent pas, ce sont de bons citoyens français, ce ne sont pas des malotrus, des voyous, au contraire, ce sont des gens qui ont bien réfléchi", Au premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui défend le projet, Hessel demande qu'il "réfléchisse bien", l'appelant, "avec respect", à "tenir compte de l'émotion provoquée, de la volonté citoyenne de faire autrement". La grande classe, Hessel.