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Transport - Page 99

  • Transport : choisir de se déplacer sans polluer ? La loi le permet dès aujourd'hui

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    Tous les opérateurs de transports doivent informer leurs clients du coût en CO2 de leurs trajets à compter du 1er octobre 2013. Photo archives Sud Ouest

    Aujourd'hui, 1er octobre, entre en vigueur l'obligation pour les opérateurs de transport (des taxis aux compagnies aériennes) d'informer leurs clients du coût CO2 de leurs trajets. Tous doivent afficher cette information afin que le client puisse choisir le mode de transport le moins polluant.

    diesel.jpgObjectif : -20% d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020

    Le Grenelle Environnement a fixé le cap : d’ici 2020, le secteur des transports doit réduire ses émissions de CO2 de 20%. En portant l’objectif à 60% d’ici 2050, la Commission Européenne est allé encore plus loin. Parmi les mesures retenues pour respecter ces engagements, le gouvernement a souhaité que les transporteurs aient l’obligation d’informer leurs clients sur les émissions de CO2 de chaque prestation.

    Une information CO2 obligatoire au 1er octobre 2013

    Prévue par loi Grenelle II du 12 juillet 2010, fixée par le décret du 24 octobre 2011, cette obligation entrera en vigueur aujourd'hui. Elle concerne tous les opérateurs de transport, quelles que soient leur taille et la prestation de transport effectuée : entreprises de transports de personnes ou de marchandises, entreprises de déménagement, taxis, commissionnaires, agents de voyages, collectivités. Trains, avions, taxis, autobus, bateaux, poids lourds : tous sont concernés.


    Information CO2 des prestations de transport par developpement-durable

    Des méthodes de calcul homogènes et obligatoires

    Jusqu’à présent, l’affichage d’informations sur les émissions des GES s’appuyait sur des éco-calculateurs, comme celui de l'Ademe,  et éco-comparateurs, comme ceux d'Egis, tous fruits d’une démarche volontaire. Ce sera désormais obligatoire, avec des méthodes de calcul et des modalités d’affichages définies par décret, homogènes et identiques pour tous. Le dispositif prévoit également un encadrement destiné à aider les PME à répondre à cette nouvelle obligation.

    Une vision globale de l’empreinte environnementale

    Les quantités de CO2 affichées tiendront compte des quantités des gaz à effet de serre émises par le moyen de transport mais aussi celles provenant de la production d’énergie : raffinage, transport, distribution. C’est donc une vision globale de l’impact environnemental qui sera donné.

    Une excellente nouvelle pour les économies d'énergie et la lutte contre le réchauffement climatique, dont les Ges sont les principaux responsables. A condition, bien sûr, que la loi soit appliquée. A suivre...

    Cathy Lafon

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  • Koursavélo: des chariots gratuits pour faire toutes ses courses à vélo

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    Koursavélo à Dijon. Photo DR Dijon-Ecolo-Info

    Koursavélo: un service  de prêt de chariot gratuit, proposé par Intermarché

    koursavelo_07.jpgAller bosser à vélo, oui, ça on sait faire. Faire les boutiques et les soldes en vélo, aussi. Mais ce n'est pas facile de faire les courses de la semaine à vélo quand le sac accroché au guidon ou le panier déborde de paquets.  Pour faciliter la vie des cyclistes et faire des émules, les magasins Intermarché et Bricomarché ont peut-être enfin trouvé la solution. Une quarantaine de supermarchés en France testent en ce moment un service baptisé "Koursavélo". Sur simple demande à l'accueil du magasin, moyennant une caution de 100 € (non encaissée) et une signature, les clients disposent d'un chariot équipé de deux sacs isothermes pour faire leurs courses. Après le passage en caisse, le chariot se transforme en remorque, que l'on peut accrocher facilement à son vélo et garder pendant quarante-huit heures. A Lille, le système fait un tabac auprès des clients...
     
     

    Démonstration du système Koursavelo offert par... par 20Minutes

    30 kg de provisions
     
    Une idée de génie ! Le chariot peut contenir jusqu'à 30 kg de provisions et le vélo peut devenir une vraie alternative à la voiture, même quand on fait les "grosses courses" de la semaine ou du mois en grande surface. Les clients testeurs sont invités à laisser leurs impressions sur le site Koursavelo.fr. Dans la région, pour l'instant, on ne trouve Koursavélo qu'en Charente-Maritime, dans trois supermarchés de l'Ile-de-Ré. Si ces tests sont couronnés de succès, le dispositif sera généralisé à tous les Intermarché et Bricomarché de France et de Navarre.
     
    Et le suremballage ?

    Koursavélo est une offre intelligente qui répond aux besoins des urbains et fait preuve de cohérence avec la gamme des nombreux bio déjà déclinée par la marque Intermarché, présentes dans ses grandes surfaces. Pour devenir définitivement éco-exemplaire, il reste à la célèbre marque des Mousquetaires "tous en lutte contre la vie chère" d'innover pour lutter aussi contre le suremballage, qui coûte très cher aux consommateurs et à la planète, quand il s'agit de gérer les déchets... Chiche !
     
    Cathy Lafon
     
    PLUS D'INFO
    • "Koursavélo" : pour accéder au site internet, cliquer ICI. Les trois sites testeurs dans la région: le Bricomarché La Flotte-en-Ré (17) ZAC de la Croix Michaud, tél. 05 46 09 36 66 ; l'Intermarché La Flotte-en-Ré (17),ZAC de la Croix Michaud, Tél. 05 46 09 52 56 et l'Intermarché Saint-Martin-de-Ré (17), Avenue des Corsaires – Les Pierrochoux, Tél. 05 46 09 42 02.
  • Quels sont les enjeux de la 2ème Conférence environnementale ? Décryptage

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    La deuxième Conférence de l'environnement s'ouvre aujourd'hui le 20 septembre 2013, pour préparer la France à un avenir durable. Ou pas. Photo DR

    La deuxième Conférence environnementale du mandat de François Hollande s'ouvre aujourd'hui à Paris. Au menu : cinq thématiques. En scène : 14 ministres, des centaines de représentants des ONG, des syndicats, des industriels, du monde agricole et des collectivités locale, réunis pour deux jours. Dans quel contexte et avec quels enjeux ? Décryptage.

    1.Confusion

    A l'heure de l'ouverture des débats, la situation est plutôt confuse. L'ambiance chez les écolos est loin d'être au beau fixe : les reculades successives du gouvernement sur la fiscalité verte et le récent cafouillage sur la taxe diesel inquiètent et font douter. Quant au patronat, il est partagé entre les industriels qui dénoncent les risques de la décroissance et ceux qui voient l'opportunité de développer une économie verte.

    2.Cinq thématiques et une taxe carbone

    La Conférence environnementale, ce sont cinq tables rondes, qui vont plancher sur l'économie circulaire, les  emplois de la transition écologique, la politique de l'eau, la biodiversité marine, mer et océans, et enfin l'éducation à l'environnement et au développement durable. Avec à la clé, de nombreuses questions structurantes pour l'avenir du pays à l'heure de la raréfaction des ressources naturelles et de la triple crise économique, sociale et écologique. Sur le papier, du lourd, du sérieux et du solide. Ce rendez-vous très attendu par les écologistes et les industriels, est aussi l'occasion pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault d'annoncer la création d'une  "contribution climat-énergie", destinée à taxer les énergies polluantes.

    3.Les raisons de l'inquiétude

    diesel prix à la pompe.jpgL'écologie en danger ?

    L'annonce, le 11 septembre dernier, de l'abandon de la taxation diesel a mis le feu aux poudres. La reculade a fait dire aux écolos, que, dès qu'il en arrive au stade des décisions importantes, le gouvernement cède au poids des lobbies. Car ce dernier renoncement s'ajoutait à d'autres, qui risquent au final de nous coûter cher : nouveau report de l'éco-taxe poids lourds au 1er janvier 2014, report de la loi sur la transition énergétique qui implique la diminution du nucléaire, recul sur la lutte contre les nitrates... 

    Un bilan de la Conférence environnementale 2012 très mitigé

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    Pour l'heure, gavés de belles paroles, les écologistes ont surtout soif de décisions concrètes. Leur bilan de la première Conférence environnementale est plutôt mitigé: peu de satisfactions, beaucoup de regrets et toujours des attentes. Une situation bien résumée par Nicolas Hulot, le représentant de la Fondation éponyme. L'envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète, attend du président qu’il « décrète une mobilisation générale » sur la transition écologique. France Nature Environnement (FNE) appelle de son côté le président à « du concret » avec « des signaux clairs et mesurables ».

    conférence de l'environnement« Ce qui manque le plus pour l’instant, c’est une vision »

    Il y a un an de cela, en septembre 2012, François Hollande avait promis de faire de la France la « nation de l’excellence environnementale ». On est loin du compte... « Ce qui manque le plus pour l’instant, c’est une vision » et « une cohérence entre les différents acteurs », ajoute Nicolas Hulot, qui estime que la 2e Conférence environnementale devrait être le lieu pour clarifier la fiscalité écologique et la transition énergétique. Selon lui, le gouvernement doit s’engager à revoir de fond en comble la fiscalité en France, et à « soulager la fiscalité qui pèse sur l’emploi pour la basculer progressivement sur la fiscalité écologique ».

    conférence de l'environnementPour Pacal Durand d'Europe Ecologie-les Verts, le compte n'y est pas non plus. Le secrétaire national du partenaire politique du gouvernement s'inquiète:  "Au delà des discours tenus par le Président de la République et le Premier ministre, quelles ambitions concrètes sont avancées pour lutter contre la crise écologique et sociale qui se fait chaque jour plus criante ?"

     Questions de santé et transition énergétique

    conférence de l'environnementParmi les chantiers délaissés ou non aboutis, les Verts pointent notamment les questions de santé en lien avec l’environnement (perturbateurs endocriniens notamment). Ils déplorent aussi le report de la loi sur la transition énergétique, votée au mieux fin 2014 et s'inquiètent du financement de la future agence nationale de la biodiversité, qui devrait voir le jour le 1er janvier 2015. On retrouve aussi dans les points noirs, le débat national sur la transition énergétique, qui ne figure pas au menu de la Conférence environnementale. Si la quinzaine de recommandations qui en sont issues doivent être remises, elles ne serviront de base à une loi votée, au mieux, que fin 2014...

    4.Satisfactions et attentes

    bisphenol.jpgDes satisfactions...

    Tout n'est pas si noir au pays du vert. Il y a des satisfactions, au rayon desquelles les ONG citent le débat sur la transition énergétique achevé en juillet, le maintien de lopposition aux gaz de schiste et à la culture d’OGM, ainsi que les travaux préparatoires à la loi sur la biodiversité et l’interdiction du bisphénol A dans les biberons.

    conférence de l'environnementUn plan de rénovation énergétique

    Fort opportunément, le gouvernement a allumé un contrefeu à la grogne écolo, hier, en lançant un vaste plan de rénovation thermique destiné à relancer les économies d'énergie dans l'habitat. Et en dévoilant de nouvelles aides et un objectif très ambitieux : 500.000 rénovations écologiques de logements par an d'ici 2017 (contre 150.000 en 2012). La principale mesure annoncée par Jean-Marc Ayrault, concerne une prime accordée aux ménages, pour laquelle "les deux tiers" des Français sont éligibles, selon le gouvernement. Une subvention de 1.350 euros à 3.000 euros sera proposée aux ménages, conditionnée aux ressources. Un bon plan pour la planète et pour le pouvoir d'achat, et un premier pas vers la fameuse transition énergétique, qui repose aussi sur des économies d'électricité et de chauffage...

    Et des attentes...

    Parmi les cinq thèmes principaux retenus pour la Conférence environnementale, les ONG attendent notamment des annonces de mesures précises sur l’économie circulaire ou la politique de l’eau (protection des captages, lutte contre les pesticides). Les écologistes attendent aussi des précisions sur la taxe carbone version 2013, dont l'annonce a filtré aujourd'hui dans le journal "Le Monde", mais dont les mesures de compensation restent à préciser.

    Le véritable enjeu

    Que ressortira-t-il de ce grnd brainstorming vert national voulu par François Hollande ? Au moins une chose, espérons le : que le gouvernement et ses partenaires sociaux réalisent enfin que les enjeux de l'écologie sont d'un autre niveau qu'un simple marchandage politique. Les mesures à prendre sont urgentes, pas pour faire plaisir à un partenaire politique, quel qu'il soit, mais parce qu'elles sont nécessaires. Pour notre avenir, celui de nos enfants et celui de la planète. C'est peut-être là que réside le véritable enjeu de ces deux jours de débat.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Les aides prévues par le  plan de rénovation de l'habitat. Une subvention de 1.350 euros pour les ménages  dont les revenus ne dépassent pas 25.000 euros pour une personne seule, 35.000 euros pour un couple et 50.000 euros pour une famille avec deux enfants. Cette prime est portée à 3.000 euros pour les ménages plus modestes (moins de 26.000 euros pour un couple, 35.000 euros s'il réside en Ile-de-France). Ces derniers sont aussi éligibles aux subventions de l'Anah (Agence nationale de l'habitat), qui peuvent couvrir jusqu'à 50% des travaux.
    • Les questions abordées à la Conférence de l'environnement. Comment orienter la consommation et la production vers une économie plus économe et efficace dans l'utilisation des ressources ? Comment anticiper les besoins de formations, accompagner les reconversions de bassins d'emploi et de salariés, améliorer la qualité de l'eau, définir les responsabilités dans la gestion de l'eau, préserver les écosystèmes marins et littoraux et créer les conditions d'une exploitation durable des fonds marins ? Enfin, comment développer, de l'école à l'enseignement supérieur, l'éducation à l'environnement ?
    • La taxe diesel. Elle était préconisée par Le Comité pour la fiscalité écologique (CFE), présidé par l'économiste Christian de Perthuis, dans le cadre de la taxe carbone. Classé cancérigène par l'OMS depuis 2012, le diesel est responsable de la mort de 15.000 personnes par an en France. L'évolution de la fiscalité sur ce carburant, avec symétriquement, la baisse des taxes sur l'essence et une réduction de l'écart fiscal entre le diesel et l'essence de 1 centime par an, devait permettre le renouvellement du parc automobile avec des véhicules propre, pour améliorer la qualité de l'air et répondre aux exigences des normes européennes, en échappant aux lourdes amendes qui nous menacent.
    • La taxe carbone 2013. Selon "Le Monde", cette taxe serait de 7 euros la tonne de CO2 émise en 2014 (environ 400 millions d'euros), puis passerait à 14,5 euros en 2015 (2,5 milliards) et à 22 euros en 2016 (4 milliards). Elle s'intégrerait aux taxes déjà existantes sur l'énergie (carburants, fioul, gaz, charbon), ainsi qu'à la TGAP payée par les entreprises sur les activités polluantes et à la taxe sur les véhicules de société.