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Transport - Page 76

  • Alerte à la pollution de l'air en Gironde et dans les Landes

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    En mars 2014, Bordeaux avait subi un pic de pollution aux PM10. Photo archives Guillaume Bonnaud /Sud Ouest

    L'agence de la qualité de l'air en Aquitaine, Airaq a déclenché hier mardi 30 décembre, une procédure d'information pour un pic de pollution aux particules fines en suspension en Gironde et dans les Landes.

    aquitaine,pollution aux particules fines,prévention,airaq,pm10,gironde,landesSelon Airaq, les niveaux de particules en suspension (PM10) ont augmenté durant la nuit de lundi à mardi, entraînant le déclenchement de la procédure d'information et de recommandations dans ces deux départements où la qualité de l'air est médiocre (indice 6 à 7). En raison des prévisions météorologiques, elle devrait être maintenue pour la journée du mercredi 31 décembre. 

    Les effets sur la santé des particules en suspension

    Les particules en suspension constituent des polluants relativement complexes de par leur granulométrie (elles pénètrent d’autant plus profondément dans l’appareil respiratoire que leur diamètre est faible), et de par leur composition chimique (elles peuvent contenir des produits toxiques, voire cancérigènes). 

    En conséquence, Airaq préconise un certain nombre de recommandations sanitaires et civique concernant ce taux de pollution.

    Recommandations sanitaires pour les personnes vulnérables et sensibles :  

    • Limitez les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux périodes de pointe.
    • Limitez les activités physiques et sportives intenses (dont les compétitions), autant en plein air qu’à l’intérieur.
    • En cas de symptômes ou d’inquiétude, prenez conseil auprès de votre pharmacien ou consultez votre médecin.

    Recommandations civiques:

    • Transports : il est recommandé de réduire sa vitesse, d'utiliser le covoiturage et les transports en commun, de favoriser les modes de déplacement doux et de réduire l'usage des véhicules les plus polluants (article R318-2 du code de la route).
    • Résidentiel et tertiaire : il est recommandé d'arrêter l'utilisation des cheminées à foyer ouvert et autres appareils de combustion de biomasse peu performants. Il est rappelé que le brûlage des déchets verts est interdit.
    • Agriculture : il est recommandé de décaler les opérations de nettoyage des silos et de stopper les brûlages à l'air libre des déchets agricoles, même en cas de dérogation.
    • Industries : il est recommandé de réduire les rejets atmosphériques, de reporter le démarrage d'unités à l'arrêt, de réduire les chantiers générateurs de poussières et de réduire l'utilisation des groupes électrogènes.

    Pour en savoir plus : CLIQUER ICI

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma planète sur la pollution de l'air : cliquer ICI
  • Comment passer un Noël vert sans broyer du noir?

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    Même pour l'épineux débat du sapin, on peut concilier le plaisir des fêtes de Noël et l'écologie ! Photo AFP

    Sapin en pot ou en plastique ? Offrir des cadeaux à ceux qu'on aime ou passer pour le gros radin (radine) de service en adoptant une posture "décroissante" ? Genre, "Excusez-moi, les gars, cette année, pas de cadeaux : c'est bon pour la planète !" 

    Les fêtes de fin d’année approchent et chez les écolos, comme chaque année, l'angoisse grandit: comment concilier envie de faire plaisir et respect de la planète ? Le tour de la question avec Ma Planète, et les bons conseils de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie( Ademe) qui, comme chaque année,propose un petit guide en ligne du parfait Noël vert. L'idée étant : consommer mieux, en évitant le gaspillage. C'est parti !

    Voici cinq règles d'or pour passer un Noël écolo, sans renoncer à l'esprit des fêtes.

    1. Faire des cadeaux utiles et durables

    Cadeau_VERT.pngL'Ademe le rappelle, à peine 7 % des jouets vendus en France sont fabriqués dans le pays. Leur transport consomme de l’énergie : acheter local, est un premier geste responsable. On privilégiera aussi les différents logos environnementaux qui garantissent que les jouets contiennent moins de substances dangereuses, sont fabriqués en bois certifié ou avec des produits issus de l’agriculture biologique. Non aux  gadgets inutiles, qui finissent au fond du placard, et aux jouets qui fonctionnent avec des piles. Privilégier ceux qui ne consomment pas d’électricité et ne font pas de bruit (ça, c'est pour le repos des oreilles des parents), comme les jouets en bois ou traditionnels. Si le jouet est inévitablement à piles, vérifier qu'elles peuvent être rechargeables. Enfin, pensez à l’achat d’occasion, qui  permet de faire des économies mais aussi qui redonne une seconde vie à des jouets à peine (voire pas du tout) utilisé. Quant aux emballages, ma foi, si vous évitez les matières plastiques, allez y, faites vous plaisir ! Le papier se recycle. Il suffit de bien respecter les consignes de tri et de surtout ne pas le faire brûler en grosses quantité dans la cheminée : de tels gestes ont déjà provoqué des incendies meurtriers. Pour les fans de déco et autres bricolo, là aussi, on peut fabriquer des emballages originaux avec des matériaux récupérés : rubans, tissus, cartons... Sans oublier qu'on peut aussi se procurer du papier cadeau recyclé, il en existe de magnifiques. Bon, ça, s'est fait.

    2. Un sapin durable et une déco écolo

    sapins plastiques.jpgDeuxième objet de débat rituel : sapin naturel, coupé, en pot, en plastique ? Un sapin artificiel, nous dit l'Ademe, même en plastique, ce ne serait pas si mal, à condition de le garder six ans. Or, les statistiques montrent qu’il finit à la poubelle en moyenne au bout de trois ans. C’est donc la vraie fausse bonne idée. Le sapin végétal a le développement durable avec lui: il peut être soit replanté, soit composté. Sur les 5 millions de sapins végétaux commercialisés en France, 80 % d'entre eux viennent du Morvan ou du Jura. Pour peu qu'il soit local, l'achat du sapin permet aussi de maintenir des emplois dans ces régions, sans alourdir votre bilan carbone, peut-être déjà bien chargé en cette fin d'année. Attention, pour le replantage, l'Ademe rappelle qu'il faut le faire rapidement, sinon, pour le sapin, c'est mort. Quoiqu'il en soit : ne jetez pas votre vieux sapin à la rue, sa place n'est pas sur le trottoir : débitez le, compostez le ou attendez la collecte organisée par votre municipalité.

    3. Au tour des lumières

    gurlande bassse consommation.jpgNoël est aussi la fête des lumières et des guirlandes, ce serait quand même dommage de s'en priver totalement. Pensez aux LED qui permettent de réduire la facture énergétique, éteignez vos guirlandes la nuit et lorsqu'il n'y a personne dans la pièce. Les plus ambitieux viseront carrément la sobriété énergétique, avec des objets de décoration qui scintillent, sans avoir besoin d'être branchés. Un chiffre bon à savoir: les illuminations de Noël consomment chaque année 1.300 MW d’électricité, soit plus d’énergie que ce qu’un réacteur nucléaire produit...

    4. Manger mieux et moins à noël

    agriculture-biologique.jpgCôté nourriture, rien de neuf sous le sapin! il est conseillé de préparer les repas festifs avec des produits de saison pour réduire leur empreinte carbone. Si vous acheter de saison, local et si possible bio, vous aurez l'assurance que les différents mets de votre repas n'auront pas parcouru la planète en long et en large, avant d'atterrir dans votre assiette. Et qu'ils seront vraiment goûteux et savoureux. Pour bien faire ses achats, on favorisera le label Agriculture Bio (AB) français ou son équivalent européen (Agriculture Biologique). Acheter en grand conditionnement permet aussi d’éviter la multiplication des déchets d’emballage alimentaire. Mais gare au gaspillage alimentaire et attention à bien composter tout ce qui peut l’être. Entre le marché du coin, les produits bio vendus en grande surface à des prix désormais accessibles, les épiceries bio, qui proposent de plus en plus de produits en grand conditionnement, de manière à faire baisser les prix, les Amap, et les différents regroupements de producteurs locaux, pas d'excuses ! A Noël, cette année, on mangera bien, vert et durable. Et aussi, pourquoi pas, le 1er janvier et toute l'année qui s'ensuivra.

    5.Voyager durable

    blablacar.jpgCa, l'Ademe ne l'évoque pas. Mais pourrait le faire. Les fêtes de fin d'année sont l'occasion pour chacun de retrouver sa famille et ses amis. Ce qui implique de faire parfois de longs voyages. Ouh la la, et les émissions de CO2 ! Bon, pas de panique. Si vous n'allez ni au Japon, ni en Nouvelle-Calédonie, ni en Afrique, ni aux Etats-Unis, et que le train c'est trop cher pour vous ou mal commode, la solution existe : c'est le covoiturage. Et ça marche: le site numéro 1 du covoiturage, BlaBlaCar prévoit de transporter cette fin d'année près d'1 million de personnes ! Vous ne serez donc pas tout seuls. De plus, au cas où vous seriez en quête de l'âme soeur, une rencontre est toujours possible... Rencontrer l'amour de sa vie en covoiturant, pour un(e) écolo, c'est quand même top !

    noel enfants.jpgExpliquer aux enfants ce qu'est un Noël écolo...

    Que rajouter ? Ah oui. Comment expliquer aux enfants ce qu'est un Noël écolo, sans craindre la réponse : "Oui, mais chez mes potes, c'est vachement mieux ! Leur placard est plein de Nutella et leur frigo de Nuggets surgelé ! Ils vont tous avoir un smartphone pour Noël, et toi tu veux pas, parce que tu dis que les ondes électromagnétiques, c'est mauvais pour la santé  ! Chez nous, on s'amuse jamais, pourquoi c'est toujours l'"écologie?" Pour vous aider à convaincre votre progéniture, l’Ademe a réalisé un site destiné aux enfants destiné à leur expliquer ce que peut être un Noel écolo. L'intention est bonne, mais il y a plus vraiment plus pédago... Quant à vous, bon courage !

    Cathy Lafon

    Et vous, quels sont vos trucs pour passer des fêtes écolos ? Envoyez moi vos témoignages en cliquant ICI.

  • Sécurité des vélos : "Il ne faut pas se tromper de combat". Tribune libre de Vélo-Cité

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    Muriel Sola-Ribeiro, directrice de l'association Vélo-Cité, teste les tourne-à-droite dans l'agglomération bordelaise, avec Clément Rossignol, l'ancien vice-président EELV de la CUB en charge des déplacements doux. Au centre, Michel Berthoumieu. Janvier 2012, photo archives Sud Ouest

    Ma planète publie sous forme de tribune libre, le point de vue de l'association bordelaise des usagers du vélo, Vélo-Cité, qui réagit, dit-elle, à "la polémique entretenue dans les médias suite à l'étude MMA sortie en novembre 2014", suite à laquelle le Conseil national de la Sécurité routière (CNSR) proposait le 8 décembre dernier un système d'amendes minorées adaptées aux cyclistes tel qu'il a été expérimenté à Strasbourg. Bien entendu, l'association Vélo-Cité encourage les cyclistes à respecter le Code de la Route, mais fait quatre remarques judicieuses.

    1. N'inversons pas les rôles : les principaux responsables des accidents de la route ne sont pas
    les cyclistes

    Le cycliste n'est considéré comme responsable des accidents mortels qui lui arrivent que dans 30 % des cas cette responsabilité est de 10 % pour les piétons : les cyclistes accidentés, et plus encore les piétons, sont d'abord des victimes (1) Toutefois, contrairement aux idées reçues, il y a peu (proportionnellement) d'accidents mortels de cyclistes : en 2013 avec 147 cyclistes tués sur 3.268 morts sur les routes de France, ils représentent 4 % des tués, dont 2/3 sont accidentés hors agglomération (2) Concernant les piétons dont on entend régulièrement qu'ils sont terrorisés par les cyclistes, en 2011 sur les 519 piétons tués lors d'un accident de la route, 2 l'ont été suite à un choc avec un cycliste. Le véritable danger pour le piéton est donc plutôt le véhicule motorisé.

    2. Des amendes adaptées en fonction du danger occasionné

    Il semble cohérent d'adapter, pour une même infraction, le montant de l'amende au risque généré. Par exemple, le montant ne serait pas le même selon que c'est un piéton, un cycliste ou un automobiliste qui grille un feu rouge, parce que les conséquences en matière de danger induit pour autrui ne sont pas les mêmes. Il n'y a pas de raison pour que le cycliste soit plus verbalisé qu'un autre type d'usagers : il n'est ni le plus "infractionniste", ni le plus dangereux.

    3. Il faut réaliser les aménagements favorables aux modes de déplacement actifs, et les faire connaître

    Le Code de la route a connu récemment des évolutions favorables aux modes de déplacement doux, dits "actif", vélo et marche à pied  : double-sens cyclables, cédez-le-passage-cycliste-aux-feux, zones de rencontre, zones 30, priorité au piéton qui traverse même en dehors des passages piétons, sas vélo, prudence accrue à l'égard des usagers les plus vulnérables…. Il faut désormais que les villes généralisent les aménagements relatifs à ces évolutions qui aident à réduire les accidents et leur gravité. De plus, ces aménagements contribuent à diminuer les situations où les usagers actifs se retrouvent en infraction. Ainsi, à Bordeaux, la plupart des communes de l'agglomération travaillent à un meilleur partage de la rue entre usagers. Mais ces mesures sont peu connues et donc mal comprises par les habitants. À quand de grandes campagnes d'information TOUT PUBLIC des collectivités en partenariat avec les associations d'usagers ?

    4. Le vélo est un mode de déplacement sûr et sain qu'il faut encourager

    Faire du vélo au quotidien permet de réaliser les 30 minutes d'activité physique par jour, recommandées par l'OMS pour faire diminuer notamment le risque de maladies cardio-vasculaires (170;000 morts par an en France). De plus, faire du vélo ne produit pas de pollution ce qui nous fait dire que faire du vélo c'est
    bénéfique même pour ceux qui n'en font pas. C'est donc un mode de déplacement à encourager, d'autant plus que le développement de la pratique cycliste a un effet protecteur : plus il y a de cyclistes, moins il y a d'accidents (plus on voit des cyclistes, plus on est habitués à les voir et plus on les prend en compte dans notre schéma mental lors des déplacements).

    C'est pourquoi nous pensons certes qu'il faut verbaliser les infractions des cyclistes, mais qu'il ne
    faut pas se tromper de combat. Si c'est la sécurité qui est visée, il faut abaisser la vitesse des véhicules en ville (Ville à 30) et encourager la pratique cycliste notamment en travaillant sur la cohérence et la continuité des aménagements. Il conviendrait également de communiquer sur le partage de la rue et sur la place de chacun dans l'espace public.

    Muriel Sola-Ribeiro, directrice de l'association Vélo-Cité

    (1) Bilan 2012 de la Sécurité routière en France
    (2) Bilan 2013 de la Sécurité routière en France

    PLUS D'INFO

    • L'association Vélo-Cité forme aussi les cyclistes.

    La Vélo-école, la Remise en selle, les animations, les stands, les interventions en entreprises et collectivités et l'accueil qu'elle propose toute l'année, dispense de nombreux conseils aux cyclistes afin qu'ils circulent en ville en toute sécurité. Cela passe certes par l'apprentissage du Code de la Route avec ses spécificités pour les cyclistes (panneaux, équipements obligatoires…), mais aussi par la connaissances de règles de sécurité qui elles ne sont pas inscrites dans le Code de la Route (ne pas rouler trop près des voitures en stationnement pour éviter les ouvertures de portière, rouler à distance des véhicules à gros gabarit = angle mort…).