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Tourisme - Page 25

  • Mon été 2014 en mode écolo. Au Porge, en Gironde, je repars de la plage avec mes déchets

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    La plage du Porge. Archives Ma Planète.

    Les déchets sur les plages, c'est la plaie des mers et des océans, mais c'est aussi celle des communes du littoral : l'été, nettoyer le sable et vider les poubelles des parkings pèse très lourd dans leur budget. Pour en finir avec la pollution des poubelles qui débordent et réduire sa facture propreté, le village du Porge, sur la côte atlantique girondine, lance cette année l'opération "Plage sans poubelle". Une initiative originale, première du genre en France.

    Le Porge, commune "écolo"

    Classée "zone verte", la commune du Porge protège son littoral du béton depuis les années 1960 et l'aménagement de la côte aquitaine par la MIACA, en privilégiant la forêt, la sylviculture et un tourisme estival attiré par les plaisirs de l'océan et de la bronzette, mais aussi par la "nature". Un vrai tour de force quand le plus proche voisin qui s'appelle Lacanau a fait le choix du tourisme de masse, générateur de gros profits financiers qui peuvent faire rêver... Mais l'option du Porge d'un développement économique durable basé sur le respect de la nature finit par payer: ses plages sauvages accueillent la bagatelle de 600.000 personnes par an, avec des pics de fréquentation de 30.000 personnes par jour, certains week-end de juillet et d'août. Son camping municipal "La Grigne", à l'abri de la dune en bordure d'océan, au calme sous les pins, vient de gagner une troisième étoile. La Jenny, au sud, abrite une résidence pour naturistes de standing, respectueuse de la nature.

    plage porge.jpgDes plages qui se ré-ensablent naturellement

    Le caractère naturel des plages vient en outre de marquer des points cet année : il leur a permis de résister aux coups de boutoir de l'océan en furie cet hiver. Cisaillées par les vagues, les plages du Porge ont reculé et leurs dunes sont devenues de véritables falaises, comme ailleurs. Mais, à l'inverse de Lacanau ou de Montalivet, au Porge, il n'y a pas eu de front de mer détruit et les plages se ré-ensablent naturellement. Les dunes végétalisées avec soin par l'ONF, qui invite depuis des décennies les touristes à les respecter, constituent une défense naturelle plutôt efficace contre le recul du trait de côte. Bref, cet été, sur la côte atlantique, Le Porge fait un peu figure d'exception, avec ses plages quasi intactes malgré les tempêtes exceptionnelles de l'hiver. Enfin, cerise sur le gâteau, la sylviculture porgeaise peut aussi s'enorgueillir d'avoir relancé des activités de gemmage, tombées en désuétude...

    "Zéro poubelle" : une opération écolo vraiment durable

    La démarche "zéro poubelle" de la commune ne constitue finalement pour elle qu'une étape supplémentaire dans sa politique de développement durable. Le constat est bien connu : les poubelles, c'est comme les autoroutes, plus on en met, plus elles débordent. Alors cette année, sur la plage centrale, il n'y aura plus de poubelles du tout. L'an dernier, déjà, l'ONF avait supprimé les poubelles sur les parkings et les aires de pique-nique, au nord et au sud de la plage centrale et les avaient regroupées sur les parkings de cette dernière.

    panneaux le porge.jpgPédagogie

    Cette année, la commune passe la vitesse supérieure. Pour garantir la réussite de l'opération, elle l'accompagne d'un volet pédagogique important. Une douzaine de panneaux explicatifs (photo "Sud Ouest" ci-contre) mettant en scène des écoliers de la commune, traduits en anglais et en allemand, ont été placés sur les parkings et les accès à la plage du Gressier pour demander aux touristes de remporter leurs déchets chez eux : "Je suis écolier au Porge et je ne veux pas ramasser tes déchets. Alors, ramène les chez toi ! Merci". Par ailleurs, quatre jeunes "ambassadeurs" de la propreté n'auront pas pour seule mission cet été de ramasser les dépôts d'ordure sauvages sur la plage, mais surtout d'expliquer la démarche de la commune aux touristes, pas tous éco-responsables, on s'en doute, afin de les aider à changer de comportement.

    L'opération plage sans poubelle devrait aussi permettre à la commune du Porge de réduire la facture de 85.000 euros qu'elle règle avec l'ONF chaque année pour l'évacuation des 826 tonnes de déchets non triés que laissent les touristes derrière eux. Et peut-être de financer ainsi d'autres actions destinées à lui permettre de gagner encore de nouveaux galons en matière d'écologie, comme la construction de la piste cyclable qui doit relier le bourg à la plage.

    Cathy Lafon

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  • C'est reparti pour le Tour de France de la biodiversité !

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    Le deuxième Tour de France de la biodiversité s'élance ce samedi en Grande-Bretagne. A vos télés ! DR

    tour de france,biodiversitéAprès le succès de la première édition du « tour de France de la Biodiversité », le Tour de France, France Télévisions et le Muséum national d’Histoire naturelle s’associent de nouveau en 2014 pour sensibiliser les téléspectateurs à la richesse de leur patrimoine naturel. Avec l'ancien champion cycliste  Bernard Hinault comme ambassadeur (photo ci-contre).

    Comment ça marche ?

    Côté télé, pas d'effort particulier à accomplir pour les amateurs du Tour. Tous les jours, à la prise d’antenne de chaque étape sur France 2 ou France 3, un spot ludique et informatif présentera une espèce animale ou végétale de la région traversée par les cyclistes. Une formule simple pour donner des clés au public pour mieux comprendre la nature afin de mieux la protéger.

    Un ambassadeur : Bernard Hinault, le « Blaireau » du peloton

    tour de france,biodiversitéSolidaire de cette initiative, Bernard Hinault, surnommé "le Blaireau", quintuple vainqueur du Tour de France signera aux côtés de Thomas Grenon, directeur général du Muséum, de Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, et de Daniel Bilalian, directeur général adjoint de France Télévisions en charge des sports, une « charte de bonne conduite » qui sera proposée aux spectateurs du Tour (photo ci-contre). Il deviendra ainsi l’ambassadeur du tour de France de la Biodiversité en aidant le Muséum à rappeler les principes promus par la charte et à sensibiliser le public sur la fragilité d’un patrimoine naturel français unique.

     La charte : 10 actions citoyennes en faveur de la nature

    En parallèle des spots télévisés, le tour de France de la Biodiversité invite en effet aussi le public, présent sur les bords des routes, à participer à l’initiative en s’engageant à respecter 10 actions simples qui contribueront à minimiser la dégradation de leur environnement…. On imagine en effet les innombrables conséquences involontaires sur l’environnement de milliers de personnes qui piétinent les bas côtés des routes, en montagne comme en plaine.

    tour de france,biodiversité21 spots

    Un spot de 1’30 sera diffusé chaque jour d’étape sur France 2 ou France 3 au début de la retransmission de chaque étape. Ces films, à la fois instructifs et ludiques permettront aux téléspectateurs de découvrir avec quelques anecdotes étonnantes en prime, la diversité de ce patrimoine insoupçonné « en bas de chez eux ». En clin d’œil au surnom de Bernard Hinault, le Muséum consacre d’ailleurs son premier spot, diffusé le 5 juillet, au blaireau, animal considéré comme un véritable bâtisseur mais aussi, selon les pays, symbole de sagesse, de noblesse ou de courage.

    tour de france,biodiversitéOn découvrira aussi les « écureuilloducs », ces passerelles installées au-dessus des routes en Grande-Bretagne, destinées à protéger l’écureuil roux, menacé par l’urbanisation, lors de la deuxième étape du Tour, York-Sheffield, en Angleterre. Dans la région, lors de la 18ème étape,  Pau-Hautacam - on découvrira la Soldanelle des Alpes (Soldanella alpina), jolie fleur de montagne,lors de la 19ème, Maubourguet Pays Du Val D’Adour- Bergeracl'Orchis de mai (Dactylorhiza majalis), une plante de la famille des orchidées. Enfin, en Dordogne, 20ème étape du Tour, de Bergerac à Périgueux,  on fera connaissance avec le Campagnol des champs (Microtus arvalis)...

    Cathy Lafon

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  • Partirons-nous un jour en vacances dans un véhicule "écologique"? Oui, mais c'est pas gagné...

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    Avant de voyager un jour dans un transport en commun 100% écologique comme le TGV solaire sur coussin d'air "Hyperloop", il y a de quoi faire pour rendre nos véhicules plus écologiques. DR

    A l'heure des traditionnels grands départs en vacances qui voient débouler chaque été sur les routes des hordes d'automobilistes, c'est la question du jour : pourrons-nous un jour rouler dans des voitures "écologiques" et si oui, quand ?

    keller et baupin.jpgUn "bon véhicule 100% écologique", ça n'existe pas. Mais on peut améliorer l'existant...

    Que les choses soient claires : aucun véhicule automobile ne peut se prévaloir aujourd'hui de l'appellation 100% "écologique". Même pas les voitures électriques. Autrement dit, un "bon véhicule écologique" est un véhicule qui n'existe même pas... C'est sûr, ça casse l'ambiance.  Néanmoins, on peut et on doit améliorer les automobiles existantes, de manière à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et limiter leur impact écologique. C'est ce à quoi se sont attelés deux parlementaires, Denis Baupin, député EELV et Fabienne Keller, sénatrice UMP, dans un rapport sur les « développements technologiques liés à la voiture écologique, publié en janvier 2014 (photo ci-dessus).

    Mixité énergétique dans les transports et petite taille des véhicules

    Le rapport qui fait une riche synthèse des auditions des constructeurs, chercheurs, énergéticiens... organisées tout au long de l'année 2013, apporte de nombreuses pistes de réflexion pour une mobilité plus respectueuse de notre environnement et de notre santé. Il préconise principalement le développement de la mixité énergétique dans les transports : électrique, hybride, GPL, GNV et éthanol, hydrogène, ainsi que les véhicules de moins de 3 mètres.

    Le satisfecit du Club des Voitures Ecologiques

    Le Club des Voitures Ecologiques (CVE) qui recense chaque année le nombre de voitures écologiques circulant en France sur les quelques 38 millions de voitures en circulation,  applaudit des deux mains. Co-présidé par des personnalités de droite et de gauche, le CVE qui regroupe près d'une centaine de parlementaires et des acteurs du secteur automobile, déplore que les voitures écologiques qui illustrent la mixité énergétique, ainsi que les petits véhicules, ne représentent au total qu'environ 550.000 des véhicules en circulation, soit 1,44% du parc roulant en France. Un chiffre ridiculement bas.

    baupin vélo.jpgÀ quoi pourrait ressembler le carburant de la voiture écolo de demain ?

    Pour la motorisation, les deux rapporteurs ne souhaitent pas privilégier une piste plutôt qu’une autre, d’autant, souligne le rapport, que « les technologies ne sont pas fixées ». Électricité, hydrogène, air comprimé, gaz, agrocarburant…: « aucune de ces techniques ne s’impose comme “la” solution d’avenir », assure Denis Baupin.  « Le critère qui m’importe, c’est l’utilisation de carburants d’origine renouvelable, comme le bio-méthane ou les agrocarburants de deuxième ou troisième génération », précise le député écolo. Autre piste relevée par les parlementaires, à laquelle travaillent très sérieusement les deux constructeurs français Renault et PSA : la voiture qui ne consomme que deux litres aux 100 km. Une seule chose est sûre : l'avenir écologique de la voiture ne passera pas par le diesel, l'une des causes de la pollution aux particules fines, dangereuse pour la santé.  

    De nouveaux types de véhicules

    Pour les rapporteurs, changer simplement de motorisation améliorera la qualité de l'air, mais ne réglera pas pour autant un autre problème lié à la circulation automobile : les bouchons et la congestion en milieu urbain.  Sur ce point, ils plaident notamment pour l’invention d’un nouveau véhicule urbain, type quadricycle, plus léger que les véhicules classiques actuels, moins gourmand en carburant, moins polluant et moins encombrant« De ce point de vue, l’offre actuelle des constructeurs est beaucoup trop classique », regrette Denis Baupin.

    citiz bdx.jpegPartager la voiture

    Enfin, les deux rapporteurs souhaitent le passage de la logique du véhicule individuel à une logique de la mobilité. Ils notent avec satisfaction le développement important des services d’auto-partage, comme le réseau Citiz,ou de covoiturage, facilités par internet et les réseaux sociaux, qu'il faut selon eux soutenir, car ils "ne concernent pour le moment qu’une petite partie de la population", assure Denis Baupin.

    L'écologie "récompensante"

    Les rapporteurs proposent enfin de « récompenser » les nouveaux comportements vertueux au volant. Par exemple en réservant une voie de circulation sur les autoroutes urbaines aux transports collectifs mais aussi aux véhicules contenant au moins trois personnes et qui pourraient même bénéficier d’une réduction aux péages... En voilà une bonne idée !

    Voyager sans polluer avec "Hyperloop"

    Pour rendre nos déplacements en voiture plus écologiques, nous avons du pain sur la planche. Et peut-être, un jour, sera-t-il possible de voyager à 1.220 km/h sans polluer, comme voudrait le proposer "Hyperloop", un mode de transport collectif, futuriste écologique qui fonctionne à l'énergie solaire en propulsant ses usagers via un tube, dans une capsule à basse pressurisation reposant sur des coussins d'air. Son inventeur, Elon Musk, un businessman visionnaire, prévoit sa mise au point d'ici à 10 ans et vante en outre sa sécurité parfaite : ce TGV supersonique ne peut ni dérailler ni s'écraser... A suivre.

    Et bonnes vacances !

     Cathy Lafon

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