Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Social - Page 3

  • Il est urgent de ralentir. Pourquoi ? Pour le savoir, rendez-vous ce soir sur Arte

    documentaire,film

    "L'urgence de ralentir", film de Philippe Borrel. Photo Société 84

    Si vous avez raté le documentaire "L'Urgence de Ralentir", diffusé par Arte le 2 septembre 2014, pas de souci ! La chaine franco-allemande vous offre ce soir une session de rattrapage pour voir le film qui remet en question la frénésie du monde moderne et dresse une série de portraits de personnes qui refusent le diktat de la vitesse et de la croissance.

    Redonner du sens au temps

    arte,documentaire,tempsPour Philippe Borrel (photo ci-contre),  le réalisateur de "L'urgence de ralentir" et Noël Mamère, le député écolo de la Gironde, qui partage avec lui la paternité du documentaire, l'injonction est à prendre très au sérieux, y compris au niveau de la société toute entière, car elle peut nous préserver des catastrophes écologiques, économiques et sociales, annoncées. Bonne nouvelle, il existe des propositions alternatives qui s’emploient à redonner du  sens au temps. Le film montre comment, face à l’accélération de nos modes de vie, désormais érigée en norme globalisée, ces derniers remparts se multiplient pour façonner le monde de demain.

    Le tour du monde des initiatives qui redonnent du sens au temps

    arte,documentaire,tempsPartout dans le monde, en Europe, en Amérique Latine, aux Etats-Unis et en Inde, des initiatives individuelles et collectives émergent, soucieuses de privilégier un rapport attentif, patient et fertile au temps. Le Barefoot College (Inde, photo ci-contre) recrute des femmes dans les milieux ruraux pour les former à l’ingénierie solaire, les villes de Romans-sur-Isère (France) et de Bristol (Royaume-Uni) mettent en place une monnaie locale complémentaire, à Ithaca (Etats-Unis), coopératives alimentaires et financières ont fait leur preuve pour relocaliser l’économie...

    A rebours du modèle dominant

    Encore à rebours du modèle dominant qui prône un rythme toujours plus rapide et plus rentable, pour l'auteur du film, ces initiatives pourraient bien être précurseurs du monde de demain. A travers elles,  "L'Urgence de ralentir" fait l’éloge d’une reprise de contrôle de nos vies grâce à une "simplicité volontaire" qui rejoint, en acte, les analyses critiques de philosophes, sociologues et économistes comme Hartmut Rosa, Pierre Dardot, Jeremy Rifkin, Geneviève Azam, Hervé Kempf ou Douglas Rushfoff...

    Et si on prenait le temps de regarder ce documentaire ?

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • "L'urgence de ralentir", documentaire de Philippe Borrel, sur une idée de Philippe Borrel et Noël Mamère, coproduction ARTE France, CINETEVE (France, 2014, 1h24 mn). Arte,  mardi 6 octobre 2015 à 23h20.

    A LIRE

    • "Du bon usage de la lenteur", Pierre  Sansot, collection Rivages Poche, 7,65 €.
  • Sciences. Pour vivre heureux, plantez des arbres !

    arbres,espaces verts,maladie,bonheur,ville

     La place Francis de Pressensé à Bordeaux est particulièrement arborée. Photo archives Sud Ouest / Fabien Cottereau

    On sait déjà que la présence des arbres est indispensable à la vie sur Terre. Selon les résultats d'une étude parue dans la revue médicale Nature, vivre à proximité d'arbres serait, en outre, très bénéfique pour la santé physique et réduirait même le risque de maladies chroniques.

     

    Lire la suite

  • Consommation : du 18 au 24 mai, découvrez les "Ruches qui disent oui !" de votre région

    ruche qui dit oui!,amap,circuits courts

    Au marche de Lerme, à Bordeaux, distribution des produits de la ferme aux adhérents de la Ruche,le 22 mai 2014. Photo archives "Sud Ouest" / Quentin Salinier

    Du 18 au 24 mai, "La Ruche qui dit oui !" ouvre ses portes partout en France. Dans la région, ce sont 66 Ruches en Aquitaine, dont 15 dans l'agglomération bordelaise, 18 Ruches en Poitou-Charentes et 40 Ruches en Midi-Pyrénées qui vous donnent rendez-vous et vous invitent à découvrir le bon goût écolo près de chez vous.

    "La Ruche qui dit oui !", kézaco ?

    ruche qui dit oui!,amap,circuits courts"La Ruche qui dit oui !" est une plateforme de vente en ligne qui favorise les circuits courts et les échanges entre producteurs, pas obligatoirement bio mais locaux, et communautés de consommateurs qui se retrouvent régulièrement lors de marchés éphémères, organisés par des associations ou de petites sociétés. Et ça marche. Depuis sa création à Paris en 2011, "La Ruche qui dit Oui !" compte au sein de son réseau national 700 Ruches, 4.500 producteurs et plus de 150.000 membres actifs. Les producteurs fixent librement leurs prix de vente, mais ils doivent reverser 8,35 % de leur chiffre d’affaires hors taxes au responsable local de la Ruche pour l’organisation des ventes, et 8,35 % à la Ruche Mama (45 salariés à Paris). Puis livrer leur production deux ou trois jours après la fin des ventes en ligne, s’ils ont suffisamment de commandes.

    Gourmandise et biodiversité

    ruche qui dit oui!,amap,circuits courtsDe Bordeaux à Pau, de Poitiers à Angoulême en passant par La Rochelle et Toulouse, tous ont deux points communs : ce sont d’insatiables gourmands, attachés à la préservation de la biodiversité. Demandez-leur quels sont leurs produits préférés et vous ne pourrez plus les arrêter. Normal, car dans les Ruches, les producteurs réhabilitent races et variétés oubliées, préservent la biodiversité et le bon goût des régions, tout en cherchant à innover pour surprendre, avancer et proposer des produits d'exception.

    Amap contre Ruches ?

    "La Ruche qui dit oui !" ne fait toutefois pas l'unanimité chez les producteurs et consommateurs écolos. "Rue 89" s'est est fait l'écho le 14 décembre 2014. Certains membres du réseau des Amap (associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) l'accusent de "tromperie pour le consommateur", qui n'achèterait pas en réalité en vente directe, puisque deux intermédiaires sont rémunérés au passage. Autre grief, d'ordre éthique : La Ruche est une entreprise commerciale qui marge sur les ventes des producteurs et des consommateurs, un modèle que ne cautionnent pas les partisans de la décroissance et certains producteurs. Les organisateurs d’Alternatiba, l’évènement militant écolo qui s’est déroulé en octobre dernier à Bordeaux, ont même voté contre la participation des Ruches... On ne mélangerait donc pas les abeilles des Ruches et les amapiens ?

    Amap + Ruches = plus de circuits courts

    ruche qui dit oui!,amap,circuits courtsD'un point de vue écologique, ce qui compte pourtant avant tout, outre l'esprit d'ouverture, c'est que "La Ruche qui dit oui !" peut aider les agriculteurs à changer leur mode de fonctionnement, et fait découvrir au grand public  les circuits courts qui ne pèsent aujourd'hui que 1,5% de la consommation, en touchant le plus grand nombre en sensibilisant les gens qui ne sont pas assez militants pour aller dans une Amap, et qui le feront peut-être ensuite. Ou pas, mais qui consommeront en tout cas des produits locaux, de qualité, moins chers et meilleurs pour leur santé et l'environnement, en se retrouvant dans un lieu convivial dans leur quartier, au moment des distributions des produits. Presque comme dans une Amap, donc... A Bordeaux, les Ruches, pour le consommateur, c'est tout bénéf' : grâce à leur présence, il profite d'un réseau plus dense de vente directe de produits agricoles du producteur au consommateur, ou avec au maximum un seul intermédiaire, comme le montre la carte des circuitscourts de la  Métropole, ci-dessous. 

    On peut donc, sans culpabilité aucune, se laisser tenter par ces journées portes ouvertes où certaines Ruches ont même programmé des événements spéciaux, en plus de leur distribution : rencontres avec des producteurs, expériences fermières (traite de vaches, fabrication de fromages, brassage de bières...), ateliers culinaires avec des chefs et des bloggeurs, leçons de  jardinage, dégustations, grands repas de quartiers, concerts et tombolas, etc. C'est parti pour une semaine festive de dégustations, d'animations et de visites chez les producteurs !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur la consommation: cliquer ICI