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  • RIo + 20, le bilan. Ronan Dantec : "Non, Rio + 20, c'est pas mort !"

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    Manifestation à Rio pour la préservation et de la planète, juin 2012. Photo AFP

    "L'avenir que nous voulons"

    Vingt ans après le premier Sommet de la Terre, c'est aujourd'hui, vendredi 22 juin, que les 191 pays présents à Rio vont ratifier un projet de déclaration finale de 49 pages, intitulée "L'avenir que nous voulons", rédigée sous l'autorité du Brésil, pays hôte. En signant ce texte, une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement doivent s'engager en faveur de l'éradication de la pauvreté et de la préservation de la planète. Les grandes ONG l'ont déjà vertement critiqué pour son manque d'ambition et ne décolèrent pas.  Greenpeace a même parlé d'"échec épique" et WWFde "déception significative" : "Nous avons besoin que les leaders du monde viennent au secours des négociations, ou bien nous allons avoir plus de pauvreté, plus de conflits et plus de destruction de l'environnement", a déclaré à l'AFP son directeur général, Lasse Gustavsson.

    D'un gigantesque forum écolo à un appel à la "révolution industrielle verte", en passant par un contre-sommet des peuples : Rio, c'est ça aussi !

    Ce serait cependant une erreur que de résumer Rio à un seul texte, qui aussi bon fût-il, n'engagerait jamais ses signataires que par le contenu réel qu'ils lui donneraient. Et même si, en matière de développement durable, intérêts et conceptions divergent, on ne peut pas dire qu'il ne s'est rien passé à Rio. Pendant deux semaines, le monde entier a discuté, innové et bataillé ferme, avec quelque 50.000 personnes - élus locaux, hommes d'affaires, scientifiques, militants d'ONG - présents à la conférence, un forum bouillonnant de quelque 500 événements sur dix jours, avec un contre sommet, le Sommet des peuples qui a réuni 18.000 personnes par jour depuis le 15 juin,  et avec 1.200 chefs d'entreprise - certains à la tête de géants comme Coca Cola, Shell, Bayer et Microsoft - qui ont pris plus de 150 engagements, comme utiliser du coton biologique ou économiser l'énergie, et ont lancé un appel à la "révolution industrielle verte".

    Alors, Rio + 20, c'est l'échec total ?

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    Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, porte-parole climat du réseau mondial de collectivités locales CGLU. Photo DR

    Vu de notre petit coin de France, la fumée qui s'échappe de Copacabana semble quand même plus noire que verte et ne sent pas la rose. La presse dans son ensemble pointe l'échec de Rio +20, le renoncement des Etats et le flou du contenu du texte d'accord. Mais tout Rio + 20 n'est peut-être pas à jeter...

    Décryptage en direct de Rio + 20, avec Ronan Dantec. Le sénateur EELV de Loire-Atlantique, porte-parole climat du réseau mondial de collectivités locales CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis) participe également aux négociations onusiennes de Rio en tant que membre de la délégation du Sénat français. Il nous donne sans détour sa perception de représentant mondial des villes et de la société civile, au premier Sommet de la Terre du siècle. 

    Alors ce Sommet de Rio, franchement Ronan, c'est mort, non ?

    Ronan Dantec. Mais non, Rio + 20, c'est pas mort ! D'ailleurs, une négociation internationale, ce n'est jamais mort. Le premier point positif, c'est justement qu'elle existe. C'est vrai, je pensais qu'on pouvait espérer aller plus loin dans la négociation et qu'on s'entendrait pour soumettre aux représentants des Etats un texte plus exigeant et plus avancé. Mais dans la nuit précédant l'arrivée des chefs d'Etat, le pays hôte, le Brésil, a tiré vers le bas la négociation, par crainte de reproduire l'échec du sommet de Copenhague. Et à la différence de Copenhague, il y a en effet aujourd'hui un vrai texte d'engagement commun, qui n'est pas si flou qu'on le dit et que tout le monde peut signer. 

    Ce n'est pas un peu trop optimiste, comme vision des choses ?

    dantec hauteur.jpgR.D. Passer pour l'optimiste de service ne me fait pas peur !  Mais je ne suis pas non plus un optimiste béat.  Même  si, comme on le savait à l'avance, la déclaration finale du Sommet n'est pas à la hauteur des enjeux de la dégradation accélérée de la planète, Rio + 20 nous dote d'un cadre et d'un calendrier cohérent sur les trois ans qui viennent, associant pays émergents comme industrialisés, pour nous permettre d'arriver à un accord sur des objectifs précis en 2015. Avec notamment, entre temps, une conférence sur le climat associant les pays émergents et, pour la gouvernance mondiale, la création en 2013 d'un forum politique de haut niveau. Enfin, dernier point positif de Rio, c'est qu'il en ressort la nécessité de  mieux associer dans l'avenir la société civile, dont le rôle me semble désormais reconnu, au travail d'élaboration d'un dévelopement planétaire durable. Pour moi, les conditions sont réunies pour que nous réussissions ensemble à trouver au milieu de la décennie, le grand deal mondial qui permettra de sauver la planète et de préserver l'humanité.

    Et le rôle de l'Europe dans tout ça?

    R.D. L'Europe, première puissance économique mondiale, a un rôle de leadership important à jouer dans l'histoire du développement durable mondial. L'Europe n'a pas démérité à Rio. Avec la France, notamment gâce à la convergence franco-allemande, avec le Danemark et la Commission européenne, elle a vraiment cherché à tirer le texte de l'accord vers le haut.  Les Européens refusaient un document qui leur semblait dépourvu d'ambition et demandaient en particulier qu'une place plus grande soit faite au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Mais il faut reconnaître qu'elle s'est retrouvée isolée vers la fin d'une négociation que le Brésil a précipitée. Elle n'a pas su maintenir un rapport de force politique suffisant. Un autre grand regret : l'axe Europe-Afrique, dont j'attendais beaucoup car il avait bien fonctionné à Durban, a échoué à Rio, où la proposition commune Europe-Afrique de créer une Organisation mondiale de l'environnement a été rejetée. Mais l'Europe-Afrique n'a pas disparu pour autant des écrans radars du développement durable et doit rester un atout majeur pour l'avenir de la planète.

    Quid de l'"économie verte", un des deux enjeux majeurs du Sommet ?

    R.D. Comme on pouvait s'y attendre, il n'y a pas eu d'accord à Rio sur la définition de "l'économie verte". Il manque vraiment un travail préalable d'appropriation d'un concept que tout le monde ne voit pas de la même façon et dont certains se méfient. Mais l'important est que pour la première fois, même si c'était prématuré, la question de l'économie verte comme vecteur du développement durable, a été été posée avec celle de sa définition sur la table de travail onusienne des chefs d'Etat. Pour moi, l'économie verte doit naître en réalité de la convergence des grandes économies des pays développés et de celles des pays émergents, vers un développement soutenable partagé.

    Et Hollande, entre nous, il a assuré à Rio ? Ou pas ?

    R.D. Oui. Sa présence à Rio a été très positive. J'assistais à sa première conférence de presse à Copacabana, le jour même de l'ouverture du sommet le 20 juin, avant qu'il ne prononce son discours devant les chefs d'Etat et l'ONU. Il m'a donné le sentiment d'avoir compris que le texte de Rio + 20, même s'il ne pouvait pas être à la hauteur des enjeux et ne pourrait donc produire qu'un résultat a minima, constituait une étape, ou mieux, un vrai point de départ dans la décennie qui s'ouvre, pour sauver la planète. Il s'est réjoui des avancées réelles, tout en soulignant les insuffisances notoires du projet de déclaration finale et en réclamant de ses partenaires un sursaut pour faire avancer la cause de l'environnement et du développement durable. Il a en outre donné l'assurance que la France jouerait pleinement le rôle politique, économique et financier qu'on attend d'elle pour la construction d'un développement durable planétaire. En déclarant qu'elle serait au rendez-vous pour les financements innovants, tout en soutenant l'instauration en Europe d'une taxe sur les transactions financières, dont les recettes seront affectées au développement et à la défense de l'environnement. Enfin, en matière de gouvernance, il a regretté le refus de la majorité des pays présents de créer une agence de l'ONU spécialisée de l'environnement et a assuré vouloir mener le combat de son émergence. Et puis, c'est mon dada, mais sa volonté d'associer pleinement la société civile et les collectivités locales est bien réelle : pour le réseau mondial des  collectivités locales dont je suis le porte-parole climat, c'est d'une grande importance...

    Mais si en 2015, on dit à nouveau : "Sauver la planète, ok, oui mais dans trois ans ! " ?

    R.D. Bien sûr, c'est le risque. Mais tous les combats qu'on mènera durant les trois ans qui viennent me permettent de garder confiance. Et puis, même s'il y a urgence, il n'est pas trop tard, on peut encore sauver la planète ! Tant qu'on se bat, il n'est jamais trop tard. Alors on peut me trouver trop optimiste, mais moi, je me juge raisonnablement optimiste, car je suis avant tout un optimiste de combat.

    Cathy Lafon

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    • Ecologie : Hollande juge que "Rio+20" est une "étape" mais encore insuffisante.  RTL 20 juin 2012 : cliquer ICI

    EN SAVOIR PLUS

  • En direct de Rio + 20 avec Bizi! et ELA, les Aquitains du Sommet des peuples

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    La délégation de Bizi! et d'ELA au Sommet des peuples de Rio +20, 19 juin 2012. Photo DR

    Aussi étrange que cela puisse paraître, la vie de la planète cette semaine ne se résume pas au foot et à l'Euro 2012 et tout le monde n'a pas enterré le Sommet du développement durable de Rio avant même qu'il n'ait commencé.  En Aquitaine, il existe même des écolos hyper motivés, prêts à faire le voyage jusqu'à Rio pour se faire entendre et apporter leur pierre à la construction de la préservation de notre maison commune, la Terre.

    Tel est le cas de l'association basque altermondialiste Bizi! et du syndicat ELA, qui ont envoyé une délégation basque au Sommet des  peuples à Rio. Arrivés le lundi 18 juin au Brésil, ses membres, Mikel Noval, Saioa Igeregi, Ainhara Plazaola et Barth Camesdescasse ont eu le vrai courage de renoncer aux délices de la plage de Copacabana pour participer studieusement à toutes les réunions et rencontres prévues. Total respect.

    Chaînes humaines au Pays Basque

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    Une chaîne humaine de 350 personnes à Biarritz, le 20 juin 2012,  pour la justice sociale et écologique. Photo DR Bizi

    Le 20 juin, jour de l'ouverture du Sommet des chefs d'Etat, la délégation basque participait ainsi à l'assemblée plénière du Sommet des peuples sur les causes structurelles des crises sociales et écologiques. Mais Rio, pour les OGN et les associations, ce sont aussi des actions symboliques, destinées à interpeller l'opinion et à peser sur les négociations officielles. Elles se déroulent bien sûr au Brésil, en marge du Sommet officiel, mais également simultanément à travers toute la planète.

    sommet,renontre,association,rio + 20,pays basque,bayonne,biarritzAinsi, au Pays Basque, à Biarritz (photo ci-dessus) et à Bilbao (photo ci-contre), des chaînes  humaines se sont formées mercredi 20 juin à 19 h, à l'occasion de l'ouverture officielle de la Conférence de l'ONU  Rio+20. Histoire de rappeler aux grands de ce monde qu'ils ne peuvent pas être les seuls à décider de l'avenir de la planète et de l'humanité.


    Rio comme si vous y étiez : une rencontre en duplex vidéo avec Bizi!

     Quant à Bizi!, décidément au top de la forme, elle organise aujourd'hui à Bilbao et à Bayonne une rencontre en  duplex vidéo en direct du sommet des Peuples de Rio et invite toutes les personnes intéressées à la suivre, à 16 h tapantes. Heure française. L'idée étant bien sûr non seulement d'écouter les témoignages des membres de la délégation basque présente à Rio, mais de pouvoir aussi leur poser des questions sur les travaux du Sommet des peuples. Plus de 18.000 personnes y participent chaque jour depuis le 15 juin et travailleront jusqu'au 23 juin à essayer de poser les fondements d’une véritable transition vers des sociétés écologiques, diverses, justes et soutenables. Et ce, à travers plus de 600 ateliers thématiques et des Assemblées plénières. Il y a donc de quoi raconter...  Sacré boulot et sacré voyage que celui de Bizi!.

    Cathy Lafon

    FICHE PRATIQUE

    • Où et quand assister au duplex vidéo organisé par Bizi! ?

    Aujourd'hui à Bayonne à partir de 16H00 précises (pendant une demi-heure à une heure selon les questions), au local de la Fondation Manu Robles-Arangiz, 20 rue des Cordeliers dans le Petit Bayonne.

    PLUS D'INFO

  • Rio + 20 pour les nuls : "Les origines"

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    Depuis le 13 juin, la conférence des Nations unies sur le développement durable est réunie à Rio de Janeiro, deuxième ville du Brésil. Les représentants et experts des ONG y préparent le Sommet de Rio où, à partir du mercredi 20 juin, une centaine de chefs d'État et de gouvernement  seront réunis jusqu'au 22 juin. Avec François Hollande qui représentera la France et participera à l'intégralité de la Conférence internationale. Mais sans Barack Obama ni Angela Merkel, qui semblent avoir mieux à faire ailleurs. Le sommet international "Rio + 20" pourra alors commencer. Rio, Rio... la samba, les favelas, le Christ Rédempteur, le Pain de sucre, Copacabana, le carnaval... oui, oui, mais que vient encore faire le développement durable dans tout ça ? Décryptage en deux volets de l'événement mondain et mondial qui restera le plus couru par les écolos en ce début de XXIème siècle. Aujourd'hui : Rio + 20 pour les nuls : "Les origines".

    "Rio oui, mais pourquoi "Rio + 20" ? Encore la novlangue écolo...? "

    Mauvaises questions. Il y a de la logique dans tout ça. Cette conférence  de l'ONU est baptisée "Rio +20", car elle est destinée, 20 ans après le Sommet de la Terre de Rio (1992) à redonner du souffle aux engagements pris alors au niveau mondial en matière de protection de la planète. Merci donc d'y voir un subtil condensé de "Il faut sauver le soldat Planète", avec Matt Damon dans le rôle de la planète et de "Les trois mousquetaires, 20 ans après",  avec François Hollande dans le rôle de d'Artagnan. En guise de souffle à redonner, il en faudra sacrément, vu l'état de dégradation de ladite planète, précisément 20 ans après. Si bien qu'on ne pleurera pas s'il n'en reste pas suffisamment pour souffler les 20 bougies du gâteau d'anniversaire du Sommet de Rio.

    Si vous avez raté le début du feuilleton planétaire du développement durable

    "Rio + 20" ne sort pas tout nu du chapeau des défenseurs de la planète. Résumé des trois "saisons" précédentes.

    1987 : et le développement durable naquit

    sommet,organisation inernationale,onu,rio + 20La prise de conscience de la nécessité qu'il y a à préserver le monde dans lequel nous vivons, en revoyant à la sobriété nos  modes de consommation et de croissance, s'est faite dans les années 70, avec la première Conférence internationale de Stockholm (1972), et la publication la même année par le Club de Rome du rapport "Les limites de la croissance". Les chocs pétroliers de 1973 et 1979, les catastrophes industrielles et écologiques de Seveso et de l'Amoco Cadiz (1978) enfoncent le clou des constats qui dérangent : il y a urgence à trouver une solution gobale à tous nos désordres écologiques locaux. En 1987, la Norvégienne Gro Harlem Brundtland (photo ci-dessus) propose dans son rapport "Notre avenir à tous", la réponse qui fait date et reste encore la seule à l'ordre du jour : développement oui, mais "durable". Celle qui est devenue depuis la "grand-mère du développement durable", pose les fondements d'un "développement qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leur propres besoins". Sur le papier, c'est simple, beau et clair.

    Années 1990 : les feux de l'amour

    Durant les années 1990, les feux de l'amour brûlent vraiment pour la planète. En 1992, le Sommet de la Terre de Rio marque les esprits en consacrant la notion de développement durable et en provoquant une réelle prise de conscience internationale sur la dégradation des ressources naturelles et le caractère insoutenable du modèle de croissance mondiale. Ce sommet met en place deux processus de négociations internationaux, l'un, bien connu aujourd'hui, sur le réchauffement climatique, et l'autre sur la biodiversité. Une sorte de « guide du développement durable » permettant de concilier croissance et préservation de l'environnement - l'agenda 21 - est aussi élaboré. Décliné pour la cullture et la diversité culturelle en 2008, il sera adopté partout et notamment en France, jusque dans les plus petites collectivités locales. Quelle commune n'a pas aujourd'hui "son" agenda 21 ? 

    S'ensuit le protocole de Kyoto (1997),  entré en vigueur en 2005, qui acte la nécessité de diviser par 4 les émissions de CO2 des pays développés, pour une division par deux des émissions mondiales de  gaz à effet de serre, pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce traité contraignant doit prendre fin cette année, en 2012 : un des objectifs environnementaux onusien est justement de lui donner un prolongement.

    L'angoisse des années 2000


    Sommet de Copenhague 2009 : signez l'Ultimatum Climatique

    L'amour pour la planète s'est-il enfui à l'aube du XXIème siècle ? Les années 2000 sont moins glorieuses pour le développement durable. Le Sommet sur le climat de Johannesburg (2002) s'ouvre aux pays du Sud mais reste peu productif en terme d'engagements précis et révèle surtout la tentation isolationniste américaine et l'égoïsme européen. La série noire s'achève avec l'échec de la Conférence internationale sur le climat de Copenhague (2009), en dépit d'une mobilisation citoyenne mondiale sans précédent.  Les "accords" de Copenhague consacrent en réalité le blocage du texte du renouvellement de mesures contraignantes pour les Etats en matière d'émission de gaz à effet de serre, tout en rappelant "la reconnaissance de l'objectif de limitation de la hausse de la température globale à 2°C" et en engageant la création d'un Fonds vert. Tout ça ne mange pas de pain : question température, on en est déjà à une projection d'élévation de + 3°C, si tous les engagements de Kyoto se trouvaient par bonheur enfin respectés. Ce qui est loin d'être le cas. Quant au fameux Fonds verts, lui manquent encore les sous pour fonctionner. Mais les petits-enfants Brundtland reprennent confiance ! Cancun (2010), vitalise et précise le contenu des accords de Copenhague, tandis que Durban (2011) montre les volontés respectives de l'Europe, de la Chine et des grands pays émetteurs de CO2 à trouver un accord contraignant pour le climat d'ici à 2015, ainsi que pour le mécanisme de gouvernance du fameux Fonds vert. L'Europe s'engage à poursuivre pour cinq ans ans le protocole de Kyoto et la Chine infléchit sa position, pour ne pas se couper du G 77.

    Alors, captivantes ces trois premières saisons, non ? Certes, on n'est pas dans une sitcom latino gavée de bimbos siliconées dansant la samba sur la plage de Copacabana. Mais reconnaissez qu'il y a du suspense... A demain, pour la présentation de "La saison 2012 " de Rio + 20,  la suite forcément inédite de votre grand feuilleton planétaire favori : "Rio, développement durable, mon amour" !

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Une belle infographie présentant l'historique du développement durable : cliquer ICI
    • Sommet de la terre de Rio (1992) : cliquer ICI
    • Le rapport Brundtland (1987) : cliquer ICI
    • Qu'est-ce que le développement durable ? cliquer ICI
    • Le protocole de Kyoto (1997) : cliquer ICI

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