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Sciences - Page 181

  • Planète vidéo. "Le plastique : menace sur les océans"

     

    Cathy Lafon

    VOIR LE DOCUMENTAIRE SUR INTERNET : Cliquer ICI

    • "Le plastique : menace sur les océans". Un documentaire de Max Mönch et Friedemann Hottenbacher (Allemagne, 2012, 53mn)

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  • Abeilles et pesticides : l'Europe s'inquiète enfin

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    Coup dur pour l'industrie des pesticides, mais vraie bonne nouvelle pour les petites ouvrières de la pollinisation, nos amies les abeilles, et pour les apiculteurs et les défenseurs de l'environnement : la Commission européenne pourrait proposer d'interdire l'utilisation de certains pesticides après les conclusions "inquiétantes" rendues aujourd'hui par l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur leur impact létal pour les abeilles.

    L'Europe va écrire aux fabricants des pesticides incriminés

    "L'EFSA a rendu mercredi des conclusions inquiétantes sur l'impact de trois types de produits sur le nectar et le pollen", a expliqué Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire européen en charge de la Santé et des Consommateurs. Une lettre va être adressée "cette semaine" aux groupes Bayer et Syngenta, qui produisent les pesticides comportant les trois néonicotinoïdes incriminés (clothianidine, imidaclopride et thiamethoxam), notamment le Cruiser OSR, pour leur demander de réagir à ce rapport, a annoncé Frédéric Vincent, précisant que les deux groupes avaient "jusqu'au 25 janvier pour répondre".

    Des Etats européens, dont la France, ont déjà interdit, totalement ou pour partie, l'usage de ces pesticides

    pesticides,abeilles,efsa,europe,apiculture,commission européenneCertains Etats membres n'ont pas attendu l'avis de l'EFSA et ont déjà pris des mesures au plan national. En France, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a ainsi retiré le 29 juillet 2012, l'autorisation de mise sur le marché (AMM) du Cruiser OSR utilisé en traitement de semence pour le colza. Reste son usage pour le maïs qui, bien que contesté, n'a pas été à ce stade définitivement banni.  L'Italie et l'Allemagne interdisent l'usage des pesticides incriminés seulement pour le maïs, les Pays-Bas pour traiter les plantes qui attirent les abeilles, et la Slovénie pour toutes les plantes.

    Un impact létal avéré sur les abeilles

    La Commission européenne souhaite arrêter une ligne de conduite au niveau de l'UE, pour aller si nécessaire vers une interdiction des produits incriminés. Au fil des ans, les études scientifiques ont permis d'établir que les pesticides dits "systémiques" ou "néonicotinoïdes" ont bien un impact létal sur les abeilles, qu'ils désorientent, au point que certaines ne savent plus revenir à leurs ruches. En une quinzaine d'années, leur mortalité est passée de 5 à 30%.

    L'Europe prendra "les mesures qui s'imposent"

    Les apiculteurs, qui ont déjà obtenu le retrait du Régent et du Gaucho (Bayer), vont se réjouir des conclusions de l'EFSA. En revanche, comme on peut s'y attendre, c'est la soupe à la grimace pour les fabricants qui insistent de leur côté sur l'impact économique de la suppression de leurs pesticides. Quant à la Commission européenne, elle continue son travail politique et a décidé d'inscrire le sujet à l'ordre du jour de la réunion du comité permanent de l'UE en charge de ces questions prévue le 31 janvier. "La Commission, avec les Etats membres, prendra les mesures qui s'imposent", a conclu le porte-parole.

    Décidément, la planète qui pleure souvent, a quelques raisons de sourire en ce début 2013...

    Cathy Lafon

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    Les conclusions de l'EFSA sur son site : cliquer ICI

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  • Fil vert. Landes : EDF abandonne le projet de stockage de gaz souterrain

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    Le dimanche 22 janvier 2012, plus de 700 personnes avaient bravé le froid et la pluie pour participer à Messanges (40) à l'une des manifestations organisée par le collectif contre le projet d'EDF, de stocker du gaz dans des cavités salines en Chalosse et la création d'un saumoduc censé acheminer la saumure dans la mer. Photo archives Jean-Marc Flipo

    EDF renonce à son projet de stockage souterrain de gaz naturel en Chalosse : c'est une info "Sud Ouest", révélée le 13 janvier, qui en a surpris plus d'un et qui réjouit les écolos de la région. Dans les Landes, l'année 2013 commence bien pour la planète !

    Henri Emmanuelli, le président du Conseil général des Landes a annoncé dimanche l'abandon du projet de saumoduc et donc de stockage de gaz dans le sud du département. Baptisé Salins des Landes, ce projet devait permettre à EDF de stocker 600 millions de m³ de gaz et avait besoin pour nettoyer le sel des cavités d'être relié à l'océan. L'investissement devait être 650 millions d'euros. Quant au coût du risque environnemental, il était jugé beaucoup trop élevé par les riverains et les écologistes locaux, pour pouvoir justifier le projet.

    « Comme je m'y étais engagé,  a expliqué Henri Emmanuelli à "Sud Ouest", je suis resté extrêmement vigilant sur ce projet de stockage souterrain de gaz naturel en cavités salines dans le secteur de Pouillon. Je n'étais pas favorable au rejet de la saumure sur la côte sud des Landes, qui était incompatible avec l'image touristique de notre département. Les études, dont nous avons toujours souhaité qu'elles aillent à leur terme, ont démontré que la rentabilité de ce projet était très aléatoire et son intérêt économique pas assez convaincant. Faute de solutions alternatives, j'ai obtenu du PDG d'EDF, Henri Proglio, que le projet soit arrêté. Ce dont je tiens à le remercier ». 

    "Le devoir de préserver ce qu'il reste de notre nature"

    L'association Riverains stockage gaz de Mimbaste et la Sepanso-Landes font état de leur soulagement et se réjouissent de cette décision. Le collectif Stockage-gaz Landes des opposants au projet, des Amis de la Terre des Landes aux associations locales d'habitants, qui s'alarmaient de voir mettre en péril la sécurité des citoyens et l’intégrité du patrimoine naturel landais, laisse aussi éclater sa satisfaction sur son site internet. Sans vouloir entrer dans une éventuelle querelle de "la paternité" de cette "victoire" sur EDF. Mais en réaffirmant sa motivation première : "Nous avons le devoir de veiller à préserver tout ce qu’il reste de notre nature, parce qu’elle est bien sûr au coeur de notre tissu économique, mais surtout parce qu’elle reste le trésor commun qui donne un sens à la vie landaise."

    Dont acte.

    Cathy Lafon

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