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Sciences - Page 180

  • Planète vidéo. La malédiction du gaz de schiste

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    "La malédiction du gaz de schiste" :  des petits villages en Pologne se mobilise Photo DR

    La chaine de télévision Arte consacre aujourd'hui, mardi 29 janvier, une soirée Thema à la question du gaz de schiste : "Gaz de schiste, une énergie qui divise", avec la diffusion d'un documentaire détonnant : La malédiction du gaz de schiste.

    En plein débat sur la transition énergétique, c'est un rendez-vous incontournable pour alimenter la réflexion sur une question très controversée pour ses impacts écologiques.

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    Un film coup de poing

    Il y a eu "Gasland", le premier film choc à dénoncer en 2010, les dégats de l'extraction des gaz de schiste aux Etats-Unis. Il y a désormais aussi "La malédiction du gaz de schiste", où Lech Kowalski, documentariste, met à jour le fossé entre le discours des industriels et la réalité de l’exploitation du gaz de schiste. De la Pologne à la Pennsylvanie.

    Zamosc, en Pologne orientale : au hasard d’un tournage dans cette région rurale, Lech Kowalski rencontre en 2009 des paysans sur les terres desquels de grandes firmes américaines ont commencé à prospecter pour extraire du gaz de schiste. Fissures dans les murs des fermes, pollution des eaux, bulldozers investissant des champs à quelques dizaines de mètres des habitations… Les villageois sont inquiets. Or cette situation locale n’a rien d’anecdotique et témoigne d’un phénomène qui menace aujourd’hui toute la planète. Bradford County, aux États-Unis, est au gaz de schiste ce que l’Arabie Saoudite est au pétrole. Mais on est loin de l’image idyllique d’une "énergie non conventionnelle" propre et d’exploitation aisée que veulent donner les industriels. Dans ce petit comté du nord-est des États-Unis, le réalisateur filme des paysages dévastés et l’épuisement physique et psychologique des habitants.
     
    Le combat inégal des "petites" gens

    Lech Kowalski dépeint le combat inégal de petites gens victimes de contrats léonins, pour la sauvegarde de leurs villages, de leurs maisons, de leurs exploitations agricoles, de leur eau et de leur santé – et qui remportent quelques victoires inattendues. L’enjeu est de taille : la Pologne voit dans cette énergie nouvelle une promesse d’indépendance vis-à-vis du gaz russe. À l'instar du travail d'investigation entrepris il y a deux ans aux États-Unis par Josh Fox dans Gasland – disponible en DVD chez ARTE Éditions, ce documentaire constitue une mine d’informations sur les pratiques des compagnies de forage et sur les conséquences de cette exploitation sur la vie quotidienne des Européens.
     
    Le gaz de schiste en débat au Parlement européen

    Le 21 novembre 2012, le Parlement européen a adopté deux résolutions concernant les gaz de schiste. Ces votes sont une nouvelle étape d'un processus démarré en 2011 par une initiative de citoyens bulgares et polonais, comme le rappelle Sandrine Bélier, eurodéputée écologiste française.

    Si les écologistes, favorables à un moratoire au niveau européen, voient dans ces résolutions une application timide du principe de précaution, les partisans de l'exploitation de cette énergie nouvelle, soulignent la souveraineté laissée aux Etats. Parmi eux, Bogusław Sonik, député européen polonais du PPE, rapporteur d'un des deux textes.

    Et en France ?

    En plein débat sur la transition énergétique, la question est plus que jamais d'actualité. La France a pourtant banni en 2011 l'usage de cette technique controversée et jugée hautement polluante et l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique reste effective. Il n'en demeure pas moins que l'interdiction n'est pas totale et définitive et les anti-gaz de schiste se mobilisent partout en France, comme dans le Gers, où le collectif "Non aux gaz de schiste 32" a remis le 24 janvier 5.500 signatures en préfecture.

    Cathy Lafon

     PLUS D'INFO

    Sur ARTE ce soir, mardi, 29 janvier 2013 à 20H50. Rediffusion samedi 2 février à 10H25 et mercredi 13 février à 9H55 (France, 2012, 75mn).

    REPERES

    • Le gaz de schiste et la fracturation hydraulique, c'est quoi ? Cliquer ICI
    • Lire la loi visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique : Cliquer ICI

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  • OGM : la Commission européenne gèle le processus d'autorisations de culture

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    La Commission européenne a décidé de geler le processus d'autorisation de mise en culture des OGM dans l'Union européenne jusqu'à la fin de son mandat en 2014 et de rechercher un règlement négocié avec les Etats membres. 

    "La Commission, si elle le veut, peut lancer le processus pour autoriser la culture d'un soja et de six maïs OGM, dont le MON810, mais elle ne le fera pas", a assuré le 22 janvier à l'AFP Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire à la Santé Tonio Borg, en charge du dossier.  "Les autorisations de culture sont gelées", a-t-il précisé. Cette décision intervient près de cinq mois après la publication de l'étude du professeur Gilles-Éric Séralini. Si ses résultats ont été remis en question, la durée de son étude (12 mois) avait pointé du doigt l'absence d'évaluation à long terme des effets des OGM au niveau européen.

    Relancer les négociations

    "La priorité du nouveau commissaire à la Santé Tonio Borg est de relancer les négociations sur la base de la proposition de son prédécesseur", a-t-il expliqué. Ce sera sa priorité jusqu'au terme du mandat de la Commission fin 2014, a-t-il souligné.

    Les autorisations de mise en culture empoisonnent les relations entre la Commission européenne et les Etats membres. Le 22 octobre 2012, à travers la voix du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, le gouvernement français avait notamment déclaré vouloir une remise à plat du dispositif européen d'évaluation des OGM.

    Depuis le début de l'année, huit pays, la France, l'Allemagne, le Luxembourg, l'Autriche, la Hongrie, la Grèce, la Bulgarie et la Pologne ont adopté des clauses de sauvegarde pour interdire la culture des OGM autorisés sur leurs territoires.

    Séralini et l'EFSA : le bras de fer continue

    A la suite de la publication de l'étude de Gilles-Eric Séralini, l'Agence de sécurité sanitaire française (Anses) a réfuté les conclusions du travail de Gilles-Éric Séralini tout en soulignant son originalité. Côté politique, la ministre de l'écologie Delphine Batho estimait le 10 octobre dernier que l'étude avait au moins servi à montrer la" nécessité de bouger" sur le dossier OGM. Entre Gilles-Éric Séralini et l'EFSA (European Food  Safety Security) la guerre est déclarée depuis cinq mois. Alors que l'agence européenne lui réclame de publier la totalité des données de son étude, Gilles-Éric Séralini s'y refusait demandant que l'EFSA rende elle aussi publique les données. C'est chose faite depuis le 15 janvier.

    "C'est une demi-victoire, une première transparence", avait commenté le scientifique mardi 15 janvier. Gilles-Éric Séralini demande désormais à l'EFSA de faire de même en ce qui concerne les données d'évaluation du pesticide RoundUp, un pesticide lui aussi incriminé dans son étude. Tant que cela ne sera pas fait, Séralini refusera de communiquer ses propres données, a-t-il affirmé le même jour.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Sciences participatives. En janvier, je compte les oiseaux !

    Côté oiseaux, après les mois bleus, voici le mois du blanc : duvets et plumes frissonnent sous la neige et les frimas. Le comptage des palombes automnales cher à notre région est bel est bien terminé. En janvier, place au comptage de tous les oiseaux, qu'ils soient d'eau ou des jardins. Les Français sont invités par des associations qui défendent la nature à les compter ce mois-ci, et à  noter si certaines espèces comme la Macreuse brune continuent de déserter le ciel national à cause du réchauffement climatique.

    Plus d'un millier de scrutateurs pour les oiseaux de l'eau

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    Une bécassine des marais, photographiées par Alain Noël, "sentinelle" de Ma Planète, au parc ornithologique du Teich (Gironde)

    La semaine dernière, c'est plus d'un millier de personnes qui scrutaient les zones humides afin de compter les oiseaux migrateurs en provenance de l'Arctique sibérien qui y passent l'hiver, a indiqué la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). "Le comptage est fait sur 1.500 sites, des cours ou des plans d'eau. Chaque comptage dure une journée pour avoir un instantané précis, et s'étale sur une semaine pour tous les sites", a précise à l'AFP Patrick Ladiesse de la LPO.

    Plus d'oiseaux hivernent en France...

    oiseaux,ornithologie,comptage,sciences participatives,lpo,muséum d'histoire naturelle,france,hivernage,chiffre,statistiquesEn 2012, le 46e "dénombrement international des oiseaux d'eau hivernants dans les zones humides de toute l'Europe" a permis de conclure que la France comptait plus de ces oiseaux en hiver grâce à la création de réserves humides protégées. Près d'1,3 million de canards, de foulques et grèbes (ci-contre), ainsi que près de 900.000 limicoles, des petits échassiers, ont ainsi été recensés.

    ... mais le changement climatique fait fuir certaines espèces

    En revanche, certaines populations, comme les canards marins et plongeurs (la Macreuse brune, le Filigule Milouinan et le Figilule morillon) ont "marqué un très sérieux recul en France" avec moins de 60% sur les 12 dernières années, note la LPO. Ce constat est probablement imputable, selon l'ONG, au réchauffement climatique qui fait qu'ils ne sont plus obligés de descendre aussi bas vers le sud.

    Réservez votre prochain week-end pour compter les oiseaux des villes !

    C'est une grande première : pour la première fois, la LPO et le Muséum national d'Histoire naturelle invitent à compter les oiseaux durant le week-end des 26 et 27 janvier prochain. "Sous l'effet du froid et à la recherche de nourriture, les oiseaux se rapprochent des habitations, ce qui rend leur observation plus facile", précisent-ils dans un communiqué. Aussi, chacun est invité à choisir un jardin, un parc public... et durant une heure, noter. Il vaut mieux éviter d'avoir le nez en l'air et mettre une croix dès qu'un oiseau passe... mais plutôt inscrire le nombre maximal d'oiseaux d'une même espèce vu en même temps et uniquement ceux qui sont posés.

    Les Français, tous scientifiques pour un  week-end

    Il ne s'agit pas pour les Français amoureux de la nature qui seraient sujets aux insomnies de trouver le sommeil en comptant les oiseaux au lieu des moutons. Mais de contribuer à fournir des données qui seront collectées dans le cadre de l'Observatoire des oiseaux des jardins, un de ces programmes de sciences participatives essentiels pour dresser des états des lieux de la biodiversité. Elles seront analysées par les chercheurs du Muséum et elles permettront "d'apporter de premiers éléments de réponses sur l'impact du changement climatique sur les populations d'oiseaux migrateurs et sur l'influence de l'urbanisation sur la répartition des populations d'oiseaux", indique le Muséum.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    A SAVOIR

    • Les deux photos qui illustrent l'article sont d'Alain Noël, photographe amateur girondin, viticulteur bio, internaute et ami de Ma Planète. Elles ont été prises au Parc ornithologique du Teich, en Gironde, qui va fêter cette année son 40ème anniversaire. Il en profite pour changer de nom et s’appelle désormais Réserve Ornithologique du Teich, appellation plus conforme aux réalités du terrain de cet espace protégé et devrait organiser une exposition présentant les plus belles  photos de ses  "habitués", du 18 au 24 mars 2013. Dont une sélection de photos réalisées par Alain Noël. Pour participer à l'expo, appel est fait sur internet aux "Teichographes"  : cliquer ICI