Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sciences - Page 161

  • Réchauffement climatique: l'Aquitaine en première ligne

    réchauffement climatique,changement,catastrophe naturelle,rapport,giec

    Selon le climatologue Hervé Le Treut du Giec,, les vagues de chaleur vont devenir plus fréquentes en France et en Aquitaine. Photo archives Sud Ouest

    Le réchauffement climatique est confirmé, ça ne va pas aller en s'arrangeant, les événements climatiques extrêmes devraient se multiplier et le rôle de l'homme dans les causes de ce changement est avéré. Telles sont les principales conclusions de la première étape du 5ème rapport du  Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), publiée aujourd'hui.

      + 4,8° C d'ici à 2100

    L'Organisation météorologique mondiale (OMM) avait déjà annoncé la couleur au début de l'été : selon un rapport publié en juillet dernier, la décennie 2001-2010 a été la plus chaude qui ait été constatée depuis le début des mesures systématiques, en 1850. Depuis le début de l'ère industrielle, la température moyenne de la planète s'est réchauffée de 0.8°C, dont 0,6°C au cours des cinquante dernières années. Une surchauffe d'une intensité inédite sur une durée de temps aussi courte dans l'histoire du climat de la Terre, qui devrait se poursuivre. Selon le Giec, la hausse des températures va se poursuivre et pourrait atteindre 4,8 degrés Celsius d'ici à la fin du siècle.

    Et en Aquitaine ?

    Les conclusions du Giec rejoignent celles du rapport scientifique, coordonné pour la région Aquitaine par Hervé Le Treut, climatologue et membre du Giec, publié début septembre. L'étude "Prévoir pour agir, la Région Aquitaine anticipe le changement climatique'"estime qu'"il est nécessaire d'envisager les conséquences d'une élévation de la température moyenne globale de l'ordre de 4°C ou 5°C."  Selon le climatologue, présent à Stockholm, l'Aquitaine devrait connaître un réchauffement climatique plus important que le réchauffement moyen global et certains modèles envisagent même "des réchauffement en fin de siècle de plus de 6°C et des relèvements du niveau de la mer bien supérieurs à un mètre". Pour la région, les conséquences seront de taille, sur la culture de la vigne et des vendanges, la forêt, la pêche, la qualité de l'eau, les énergies (nucléaire et renouvelables), la qualité de l'air, la santé, le littoral, l'agriculture...  Les vagues de chaleur vont devenir plus fréquentes, les glaciers des Pyrénées pourraient avoir totalement disparu en 2050, et l'érosion du manteau neigeux va s'accélérer. Les zones littorales, les zones humides et fluviales, l'estuaire de la Gironde vont subir l'augmentation du niveau des eaux. L'érosion marine menace les côtes sableuses, comme à Soulac, Lacanau... Pour le climatologue, s'il reste des incertitudes,  "c'est un risque que l'on ne peut ignorer".

    ..../....

    Cathy Lafon

  • L'histoire de la chenille processionnaire du pin, première défoliatrice de nos forêts

    chenilles processionnaires.jpg

    La chenille processionnaire du pin, espèce invasive des forêts du grand Sud Ouest. Photo DR Arte

    Soirée télé ce soir sur Arte. Après la fourmi de feu, le 23 septembre, puis le crabe royal,  la chaîne franco-allemande nous fait découvrir une troisième espèce animale invasive, redoutable pour les forêts d'Aquitaine et du grand Sud Ouest : la chenille processionnaire du pin, tristement connue des sylviculteurs de la région.

    Les conquérants du XXIème siècle

    Imaginez un monde où certaines espèces animales formeraient de puissantes armées pour conquérir de nouveaux territoires, mettant ainsi en danger la biodiversité animale et végétale et les hommes eux-mêmes... Les réalisateurs de cette série ont filmé les offensives de quatre espèces, qui ont profité de circonstances favorables pour se propager de manière incontrôlable et envahir les biotopes d’autres animaux  : la fourmi de feu, le crabe royal, la chenille processionnaire du pin et le poisson-lion.

    Les nouveaux envahisseurs

    David Vincent, le héros la série américaine "Les envahisseurs" devrait venir passer ses vacances dans les Landes.  Ce n'est pas à l'atterrissage d'une soucoupe volante qu'il assisterait mais à l'invasion d'un petit insecte qui, tout seul, n'a l'air de rien, mais qui s'avère redoutable pour l'environnement quand il se déplace en bande organisé : la chenille processionnaire du pin.  Et pour convaincre les humains, ses semblables,  que ces envahisseurs s'infiltrent insidieusement la Terre afin de la coloniser, il n'aurait qu'à leur conseiller d'allumer leur poste de télévision et de regarder Arte, ce soir à 19h.

    foêt,sylviculture,animal,insecte,espèce invasive,chenille processionnaire du pin,aquitaine,sud ouest,télévision,émission,documentaire,arteLes premiers défoliateurs forestiers en France

    Connues pour leurs déplacements en file indienne qui peuvent atteindre plusieurs mètres, les chenilles processionnaires du pin vivent de jour dans des cocons de soie, et sortent la nuit pour dévorer les épines des pins qu’elles colonisent et affaiblissent, les rendant vulnérables aux maladies et aux agressions climatiques. Avant de se transformer en papillons, les dégâts qu'elles occasionnent sont tels qu’elles sont devenues les premiers défoliateurs forestiers en France. Certes, rien de comparable avec les ravages du napalm durant la guerre au Vietnam, mais elles représentent un vrai fléau pour les sylviculteurs qui ont déjà bien assez à faire avec les tempêtes, les incendies et les scolytes. Et le problème, c'est que, à la faveur du réchauffement climatique, elles progressent, tranquillement mais sûrement, vers le nord de l’Europe et sont aujourd’hui aux portes de Paris.

    Autre souci pour l’homme, leurs poils : ils sont très urticants et peuvent provoquer de graves réactions allergiques, comme des œdèmes. C'est à l'automne, en septembre, qu'il faut pulvériser un insecticide sur les arbres si l'on veut tuer leur larves. Biologique, l'insecticide, cela va de soi.

     Cathy Lafon

    • Conquérants (3/4). "La chenille processionnaire", mercredi 25 septembre à 19h00 (43 min). Rediffusé dimanche 29 septembre à 11h05.  ARTE France, 2013

  • Vin : il y a des pesticides dans toutes vos bouteilles

    viticulture,vin,pesticides,phytosanitaires,étude,ufc que choisir

    Parvenir à déguster des vins qui ne contiennent aucun pesticide semble être une gageure... Photo archives Sud Ouest/ Fabien Cottereau

    Aucun vin, même bio, n'échappe aujourd'hui aux pesticides utilisés dans les vignes. C'est la conclusion d'une étude de l'UFC-Que Choisir publiée le 24 septembre.

    "La peste soit des pesticides" : le magazine Que Choisir a choisi la période des foires aux vin et des vendanges pour analyser 92 crus sélectionnés dans les grandes régions viticoles de France : Bordeaux, Bourgogne, Champagne, Côte-du-Rhône, Languedoc-Roussillon, Loire, Provence, Madiran et Bergerac.

    Blancs, rouges, rosés : pratiquement toutes les bouteilles testées par le mensuel contiennent des pesticides.

    • Pas de réglementation pour les résidus dans le vin en Europe

    La présence des résidus de phytosanitaires dans ces vins se compte en microgrammes. Les quantités relevées, infinitésimales, sont largement inférieures aux seuils de toxicité appelés LMR (limite maximale de résidus) établis par l'Agence européenne des aliments (ASEA) applicable au raisin de de cuve, c'est dire avant fermentation alcoolique. En effet, comme la revue le rappelle, il n'existe pas en Europe de LMR officielle pour le vin.

    • Les bordeaux en tête

    Peu ou prou, chers ou pas, 100 % des vins sont contaminés. Sur 165 molécules recherchées par le laboratoire de Que Choisir, 33 ont été détectées, dont deux molécules interdites en France et en Europe: le bromopropylate, un acaricide, et le carbendazyme. C'est un bordeaux prestigieux, le Mouton Cadet 2010 qui bat tous les records avec 14 pesticides relevés.  Cinq autres bordeaux remportent la palme avec des quantités totales de résidus allant de 441 microgrammes/kg pour le rosé Baron de Lestac 2012 à 1.692 microgrammes /kg pour le graves blanc château Roquetaillade-le-Bernet 2011. En moyenne, les vins blancs sont les plus chargés (242 microgrammes/kg). Viennent ensuite les rouges (114 microgrammes/kg) , puis les rosés (95 microgrammes/kg).

    • Les vins bio aussi touchés, mais beaucoup moins...

    Pas plus les vins bio que ceux issus de l'agriculture raisonnée n'échappent à la contamination par les pesticides. Ce n'est pas surprenant : les vignes cultivées sans produits phytosanitaires sont souvent voisines de parcelles cultivées en agriculture traditionnelle, ce qui peut expliquer que l'on retrouve des traces de pesticides dans leurs produits. Selon Que Choisir, la plupart des vins bio ne contiennent cependant qu'"un ou deux résidus à l'état de traces". Toutefois, l'étude souligne aussi que quatre bouteilles sur dix contiennent des teneurs non négligeables de phtalimide, un fongicide anti-mildiou.

    LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE SUR LE SITE DE "SUD OUEST" : cliquer ICI

    Cathy Lafon

    • Pour lire les articles de Planète sur les pesticides : cliquer ICI