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Sciences - Page 130

  • Ces bonnes nouvelles vertes de 2014. Aujourd'hui : mangez des insectes !

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    Les chocolats aux insectes made in France de la jeune entreprise Micronutris, producteur d'insectes alimentaires, et du maître chocolatier Guy Roux, spécialiste du chocolat sans sucre. Photo AFP

    C'est l'été... "Ma Planète part" en vacances, bien vertes bien méritées vous en conviendrez ! Mais l'écolo-blog de "Sud Ouest" ne vous abandonne pas pour autant et vous a préparé une série spéciale "Retour sur les bonnes nouvelles vertes de 2014" pour vous accompagner quotidiennement (ou presque) jusqu'à la rentrée de septembre.

    Halte à la sinistrose ! L'actualité  écolo ne se résume pas qu'à des catastrophes... Pour vous en convaincre et vous aider à reprendre le boulot en septembre gonflé à bloc,  "Ma Planète" vous propose de revisiter ces infos ultra positives qui ont fait le bonheur des écolos cette année. Aujourd'hui  : un jour, les insectes nourriront (peut-être) la planète...

    Consommation: mangerons-nous des insectes à Noël ?

    23 décembre 2013. Dégusterons-nous des chocolats aux insectes à Noël ? Aurons-nous des grillons grillés, des vers, des criquets ou des larves d'abeilles à côté du traditionnel foie gras, sur les tables de nos réveillons cette année ? Chez les écolos, croquer l'insecte est tendance et, c'est une chance, il se démocratise : les insectes à consommer viennent de faire leur première apparition dans les rayons des grandes surfaces.

     Les insectes, le bon plan écolo

     Très prisés dans une grande partie du monde où on les consomme avec délice et ardeur, les insectes constituent une alternative écologique intéressante pour assurer la sécurité alimentaire de la planète. Plus raisonnable et moins coûteuse, en tout cas, que la viande de synthèse, cultivée in vitro. Les insectes contiennent en outre davantage de protéines qu'un steak et leur élevage a un impact carbone bien plus léger que celui des bovins, des porcs ou des volailles. L'insecte, l'air de rien, est tout bénef, autant pour la santé du consommateur que pour celle de la planète.

     insecte,élevage,consommation,grande surfaceLa vente des insectes à la portée de tous

     Phénomène de mode introduit par des chefs avant-gardistes, les insectes se dégustaient jusqu'à présent en France surtout dans certains restos ou bistrots branchés, à Paris, mais aussi sur la Côte d'Azur. On peut également s'en procurer sur le web. A la réflexion, finalement, croquer un criquet grillé au lieu d'une crevette mayo, ça peut le faire. Mais où acheter le criquet ? Pas au marché du coin, pour l'instant. Quand on habite en région, et que l'on compte les euros de son porte-monnaie, où aller pour trouver des insectes?  Réponse : chez Auchan et Carrefour, deux grandes enseignes qui se lancent dans la distribution d’insectes à consommer, avec deux marques françaises,  Crickeat et Micronutris. C'est l'hypermarché Auchan de Pérols, près de Montpellier (Hérault) qui s'est lancé le premier, le 22 novembre dernier.

     Grillons pour l'apéro

     C'est le rayon apéro qui est la première cible des deux poids lourds historiques de la grande distribution: après les chips, Mesdames et Messieurs, voici les grillons crème d’oignon, paprika, thym ou sésame !  Selon Auchan, "la dégustation a été un succès, même si les clients n’achètent en général qu’un paquet, pour goûter". Il se serait écoulé plus de 250 sachets de grillons Crickeat en une seule journée. La version crème d'oignon étant plébiscitée. Un bon accueil, normal pour un nouveau produit, selon l'enseigne. Le plus dur reste à venir : les autres clients vont-ils mordre à cette nouvelle offre gustative et s'habituer à la présence d'insectes dans leur assiette de tapas ?

     Un vrai pari commercial

     Carrefour devrait rapidement suivre l'exemple d'Auchan, avec les biscuits aux insectes de la société toulousaine Micronutris, qui produit aujourd'hui une tonne d'insectes et prévoit de multiplier ce chiffre par dix en 2014.  Pour les enseignes comme pour les deux marques, le pari commercial de l'innovation n'est pas mince : si l’initiative a du succès, tous les supermarchés vont s'arracher les-dits insectes, qu'on finira par trouver à l'épicerie bio et au marché du coin...

     Bon, pour être vendu chez Auchan ou Carrefour, le sachet d'insectes n'est quand même pas donné :  il faut compter 6,90€ le sachet de 17g (environ une cinquantaine d'insectes croustillants). Ca fait cher la patte...

     Cathy Lafon

     EN CHIFFRES

     30 g de protéines : c'est 150 grammes de steak hâché, ou 110 grammes de grillons, 17 criquets, ou 220 larves d'abeilles.

     LIRE AUSSI

  • Mon été en mode écolo. Cinq livres indispensables dans ma valise verte

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    Augustin Berque, auteur de "La mésologie pour quoi et pourquoi ?", au Japon à Shinhama,  près de Sendai, en janvier 1974.  Ce paysage a depuis disparu, rasé par le tsunami du 11 mars 2011. Photo A. Berque

    Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais plus l'année avance et plus les bouquins un peu sérieux que je veux lire s'accumulent : carrément pas le temps ou envie de livres qui détendent et ne parlent surtout pas d'écologie, polars, romans... Et la pile des incontournables écolos qu'il faut avoir lus au risque de passer pour une quiche, monte sur ma table de chevet en tour de Pise. Heureusement, il y a les grandes vacances, l'occasion rêvée pour rattraper sereinement tout ce retard et revenir un peu moins bête à la rentrée de septembre. Alors, dans ma valise, voici ce que j'emporte sur la plage, à la campagne et à la montagne cet été.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances1. "La mésologie  : pourquoi et pour quoi faire ?" Un joli petit livre, tout fin, rose, vert et noir, du géographe orientaliste et philosophe Augustin Berque, directeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, où il enseigne la mésologie. Oui, mais qu'est-ce et surtout, quel rapport avec l'écologie? Pour faire court : tout. La science des milieux, dont "mésologie" est le nom, introduit un double principe : dans sa relation à l'environnement, l'homme n'est pas un objet mais un sujet qui interprète son environnement pour en faire son milieu de vie propre. L'"environnement" est l'objet de l'écologie,"le milieu", celui de la mésologie. Vous me suivez ? La conclusion s'impose : il y a urgence à reconnecter l'existence humaine à l'environnement, si l'homme ne veut pas en arriver à supprimer sa propre existence comme il a commencé à le faire, en ravageant méthodiquement l'environnement sur lequel il fonde son propre milieu de vie. Et ça, c'est l'objet de la mésologie... et du livre de Berque. Compliqué mais passionnant : idéal pour secouer ses neurones et les revivifier.  Editions Presses Universitaires de Paris Ouest, 10 €.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances2."Le paradoxe du vin bio : labels et tendances d'un marché international". Diplômée en droit et de l'Institut supérieur de gestion, Béatrice Cointreau, l'auteure,  est membre de l'Académie du vin de France et a été formée à l'Université d'oenologie de Bordeaux. Elle a également dirigée une maison de Cognac et une de Champagne durant 25 ans. Vous l'avez compris, question marché du vin, elle en connaît un rayon, y compris sur celui du bio dont elle affirme qu'il s'agit, plus qu'une mode,  d'une véritable évolution des modes de vie devenue aujourd'hui incontournable. Partageant sa vie entre la France et les Etats-Unis, Béatrice Cointreau note la montée en puissance outre-Atlantique d'une forte demande des vins bios, avec des labels apposés qui prêtent à confusion. Quelle différence entre un vin certifié "bio" et un vin "issus de raisins bio" ? Les arcanes du marché international du vin bio n'auront plus aucun secret pour vous, une fois que vous aurez lu cet ouvrage très documenté qui s'adresse aux professionnels du vin et aux étudiants de la filière vitivinicole comme aux amateurs de vin bio avertis que vous êtes. Editions Féret, 25,50 €.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances3."Miser (vraiment) sur la transition écologique". Co-écrit par Alain Grandjean et Hélène Le Teno, préfacé par Nicolas Hulot, c'est le livre que doit impérativement potasser durant ses vacances la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, si elle veut vraiment réussir à conduire la France vers la croissance verte, avec ce fameux projet de loi de programmation vers la transition énergétique qui doit être débattu à l'automne au Parlement. Sans oublier de méditer sur le "(vraiment)". Et vous aussi par la même occasion, pour faire bonne figure lorsque l'on abordera la question lors des futurs dîners en ville entre copains écolos (ou pas). Que dire de plus, sinon que les deux auteurs sont deux "cadors" de la partie : Alain Grandjean préside le Comité des experts du débat national sur la transition énergétique et Hélène Le Teno est manageur au sein du cabinet de conseil Carbone 4. Après voir lu ce bouquin dynamique et didactique, vous serez incollables sur tout le processus de la transition énergétique et écologique. Editions de l'Atelier, 17 €.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances4. "Comment j'ai sauvé la planète." L'écologie appliquée à la vie quotidienne ne doit pas être une punition, tel est le credo de Sophie Caillat, l'auteure de ce livre plutôt marrant et qui décoiffe bien. Alors, si vous défendez de nobles idéaux, que votre vie ressemble plutôt à "Sex in the City" et que vous savez qu'il faut économiser les ressources en eau de la planète mais que votre vie ne ressemblerait plus à rien sans votre bain (presque) quotidien : cet ouvrage est fait pour vous. Humoristique, il vous aidera à évaluer le rapport plaisir-efficacité-économies pour vous éviter les pièges du marketing vert : c'est pas parce qu'on parle d'écologie qu'on doit s'ennuyer... Journaliste à Rue89, Sophie Caillat est en charge des rubriques Planète et Santé, où elle anime une communauté de contributeurs sur l'environnement. Editions du Moment, 17,95 €.

    vin bio,viticulture,critique,transition écologique,énergétique,philosophie,jeunesse,vacances5. "L'imagier des disparus". A chacun son livre : c'est le livre pop-up ludique pour les jeunes lecteurs, vos enfants, ou ceux de votre soeur, beau-frère ou ami(e). L'auteure, Laurie Agusti a fréquenté les Beaux Arts et les Arts décoratifs. Son premier livre, illustré de dessins originaux et très colorés, veut sensibiliser les enfants aux disparitions d'espèces animales telles que le dodo. Vous avez, ces tristes animaux empaillés qu'on découvre à la galerie des disparus, dans les Muséums d'histoire naturelle... Grâce à un système de volets très malin, l'ouvrage raconte qui sont ces animaux disparus et comment leur espèce s'est éteinte. En réalité, cet imagier s'adresse aussi aux adultes: il permet de prendre la mesure de la fragilité et de la précarité des espèces du monde animal et de favoriser leur sauvegarde, en évitant de reproduire les mêmes erreurs que par le passé. Le tout avec beaucoup d'humour, ce qui ne gâche rien... Editions Le Baron Perché, 17,80 €.

    Bonnes lectures... et belles vacances !

    Cathy Lafon

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  • Mon été en mode écolo. Cette année, je deviens une vraie vigie de la nature, avec le Muséum national d'histoire naturelle

    abeille.jpg

    Cet été, on peut observer et photographier les insectes pollinisateurs comme les abeilles pour « Spipoll », l'un des programmes d'observation proposé par le Muséum national d'histoire naturelle. Photo archives Sud Ouest.

    C'est l'été ! Les plantes se parent de leurs plus belles fleurs et c’est l’effervescence chez les insectes qui les pollinisent. Pendant les nuits, longues et chaudes, les insectes volent autour des lumières... C’est le moment pour prendre le temps de s'arrêter et d'observer la nature, tout en contribuant bénévolement à faire progresser la science. Comment faire ? C'est simple : il suffit de participer à l'un des observatoires de la biodiversité, Vigie-Nature, organisés par le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN).

    insectes ciel étoilé.jpgDes insectes aux algues et aux bigorneaux, en passant par les étoiles et les rues de la cité, dans chaque lieu de vacances (ville, campagne, plage, montagne...) et dans toutes les régions de France,  il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges!  De 7 à 77 ans (et au-delà), chacun peut choisir entre les quatre grandes animations proposées par le MNHN.

    1.Profiter d’une nuit à la belle étoile en compagnie des phalènes, sphinx et noctuelles et participer à l’enquête « Insectes et ciel étoilé », qui propose d'admirer les insectes nocturnes de l'été et les étoiles nichées au creux des constellations... Pour accéder à l'enquête menée par le Muséum national d’Histoire naturelle, Noé Conservation et l’Association Française d'Astronomie (AFA), cliquer ICI : insectesetcieletoile.fr

    Fucus-spirale.jpg2.Rechercher des algues brunes et des bigorneaux en bord de mer avec l’observatoire « BioLit ». A travers vos balades ou vos plongées, vous raconterez la biodiversité des trésors biologiques du bord de mer de votre littoral, avec votre appareil photo ou votre smartphone. Cette année, "BioLit" vous invite à découvrir sur les côtes rocheuses, à cet endroit où la mer monte et se retire, les algues brunes et leurs habitants... Ce monde extraordinaire qui subit bien des pressions est-il en danger ? A vous de le découvrir... En cliquant ICI : http://www.biolit.fr/algues-brunes-et-bigorneaux

    sauvage de ma rue.jpeg3.Relever et identifier les plantes sauvages présentes sur les trottoirs avec « Sauvages de ma rue ». 7.000 rues inventoriées et plus de 800 espèces de plantes détectées, c’est le joli score obtenu par les participants à l’observatoire de la flore sauvage urbaine « Sauvages de ma rue » en 2013. Record à battre absolument cette année ! Pour en savoir plus, consulter la lettre d’information Sauvages de ma rue éditée par Tela Botanica sur la base des travaux de recherche du Muséum : bit.ly/LettreSauvagesMai2014. Et cliquer ICI : sauvagesdemarue.fr

    spipoll.jpg4.Observer et photographier les insectes pollinisateurs pour « Spipoll »… Après seulement trois étés d’existence, les participants au Spipoll (Suivi photographique des insectes pollinisateurs) ont tiré le portrait de plus de 300.000 insectes et araignées. Le défi pour la fin de l’été 2014 : parvenir à photographier un demi-million de petites bêtes ! Pour y parvenir, l’outil d’identification en ligne a fait peau neuve. Intuitif et ergonomique, pour l’adopter c’est par ici : bit.ly/Clef_Spipoll. Et pour découvrir les conseils d’une débutante au Spipoll sur le blog Vigie-Nature, c’est par là : bit.ly/BlogVN_Spipoll.

    Cet été, la nature est vraiment partout : partez à la découverte de ses merveilles...

    Cathy Lafon

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