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Santé - Page 138

  • Rio + 20 pour les nuls : "Les origines"

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    Depuis le 13 juin, la conférence des Nations unies sur le développement durable est réunie à Rio de Janeiro, deuxième ville du Brésil. Les représentants et experts des ONG y préparent le Sommet de Rio où, à partir du mercredi 20 juin, une centaine de chefs d'État et de gouvernement  seront réunis jusqu'au 22 juin. Avec François Hollande qui représentera la France et participera à l'intégralité de la Conférence internationale. Mais sans Barack Obama ni Angela Merkel, qui semblent avoir mieux à faire ailleurs. Le sommet international "Rio + 20" pourra alors commencer. Rio, Rio... la samba, les favelas, le Christ Rédempteur, le Pain de sucre, Copacabana, le carnaval... oui, oui, mais que vient encore faire le développement durable dans tout ça ? Décryptage en deux volets de l'événement mondain et mondial qui restera le plus couru par les écolos en ce début de XXIème siècle. Aujourd'hui : Rio + 20 pour les nuls : "Les origines".

    "Rio oui, mais pourquoi "Rio + 20" ? Encore la novlangue écolo...? "

    Mauvaises questions. Il y a de la logique dans tout ça. Cette conférence  de l'ONU est baptisée "Rio +20", car elle est destinée, 20 ans après le Sommet de la Terre de Rio (1992) à redonner du souffle aux engagements pris alors au niveau mondial en matière de protection de la planète. Merci donc d'y voir un subtil condensé de "Il faut sauver le soldat Planète", avec Matt Damon dans le rôle de la planète et de "Les trois mousquetaires, 20 ans après",  avec François Hollande dans le rôle de d'Artagnan. En guise de souffle à redonner, il en faudra sacrément, vu l'état de dégradation de ladite planète, précisément 20 ans après. Si bien qu'on ne pleurera pas s'il n'en reste pas suffisamment pour souffler les 20 bougies du gâteau d'anniversaire du Sommet de Rio.

    Si vous avez raté le début du feuilleton planétaire du développement durable

    "Rio + 20" ne sort pas tout nu du chapeau des défenseurs de la planète. Résumé des trois "saisons" précédentes.

    1987 : et le développement durable naquit

    sommet,organisation inernationale,onu,rio + 20La prise de conscience de la nécessité qu'il y a à préserver le monde dans lequel nous vivons, en revoyant à la sobriété nos  modes de consommation et de croissance, s'est faite dans les années 70, avec la première Conférence internationale de Stockholm (1972), et la publication la même année par le Club de Rome du rapport "Les limites de la croissance". Les chocs pétroliers de 1973 et 1979, les catastrophes industrielles et écologiques de Seveso et de l'Amoco Cadiz (1978) enfoncent le clou des constats qui dérangent : il y a urgence à trouver une solution gobale à tous nos désordres écologiques locaux. En 1987, la Norvégienne Gro Harlem Brundtland (photo ci-dessus) propose dans son rapport "Notre avenir à tous", la réponse qui fait date et reste encore la seule à l'ordre du jour : développement oui, mais "durable". Celle qui est devenue depuis la "grand-mère du développement durable", pose les fondements d'un "développement qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leur propres besoins". Sur le papier, c'est simple, beau et clair.

    Années 1990 : les feux de l'amour

    Durant les années 1990, les feux de l'amour brûlent vraiment pour la planète. En 1992, le Sommet de la Terre de Rio marque les esprits en consacrant la notion de développement durable et en provoquant une réelle prise de conscience internationale sur la dégradation des ressources naturelles et le caractère insoutenable du modèle de croissance mondiale. Ce sommet met en place deux processus de négociations internationaux, l'un, bien connu aujourd'hui, sur le réchauffement climatique, et l'autre sur la biodiversité. Une sorte de « guide du développement durable » permettant de concilier croissance et préservation de l'environnement - l'agenda 21 - est aussi élaboré. Décliné pour la cullture et la diversité culturelle en 2008, il sera adopté partout et notamment en France, jusque dans les plus petites collectivités locales. Quelle commune n'a pas aujourd'hui "son" agenda 21 ? 

    S'ensuit le protocole de Kyoto (1997),  entré en vigueur en 2005, qui acte la nécessité de diviser par 4 les émissions de CO2 des pays développés, pour une division par deux des émissions mondiales de  gaz à effet de serre, pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce traité contraignant doit prendre fin cette année, en 2012 : un des objectifs environnementaux onusien est justement de lui donner un prolongement.

    L'angoisse des années 2000


    Sommet de Copenhague 2009 : signez l'Ultimatum Climatique

    L'amour pour la planète s'est-il enfui à l'aube du XXIème siècle ? Les années 2000 sont moins glorieuses pour le développement durable. Le Sommet sur le climat de Johannesburg (2002) s'ouvre aux pays du Sud mais reste peu productif en terme d'engagements précis et révèle surtout la tentation isolationniste américaine et l'égoïsme européen. La série noire s'achève avec l'échec de la Conférence internationale sur le climat de Copenhague (2009), en dépit d'une mobilisation citoyenne mondiale sans précédent.  Les "accords" de Copenhague consacrent en réalité le blocage du texte du renouvellement de mesures contraignantes pour les Etats en matière d'émission de gaz à effet de serre, tout en rappelant "la reconnaissance de l'objectif de limitation de la hausse de la température globale à 2°C" et en engageant la création d'un Fonds vert. Tout ça ne mange pas de pain : question température, on en est déjà à une projection d'élévation de + 3°C, si tous les engagements de Kyoto se trouvaient par bonheur enfin respectés. Ce qui est loin d'être le cas. Quant au fameux Fonds verts, lui manquent encore les sous pour fonctionner. Mais les petits-enfants Brundtland reprennent confiance ! Cancun (2010), vitalise et précise le contenu des accords de Copenhague, tandis que Durban (2011) montre les volontés respectives de l'Europe, de la Chine et des grands pays émetteurs de CO2 à trouver un accord contraignant pour le climat d'ici à 2015, ainsi que pour le mécanisme de gouvernance du fameux Fonds vert. L'Europe s'engage à poursuivre pour cinq ans ans le protocole de Kyoto et la Chine infléchit sa position, pour ne pas se couper du G 77.

    Alors, captivantes ces trois premières saisons, non ? Certes, on n'est pas dans une sitcom latino gavée de bimbos siliconées dansant la samba sur la plage de Copacabana. Mais reconnaissez qu'il y a du suspense... A demain, pour la présentation de "La saison 2012 " de Rio + 20,  la suite forcément inédite de votre grand feuilleton planétaire favori : "Rio, développement durable, mon amour" !

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Une belle infographie présentant l'historique du développement durable : cliquer ICI
    • Sommet de la terre de Rio (1992) : cliquer ICI
    • Le rapport Brundtland (1987) : cliquer ICI
    • Qu'est-ce que le développement durable ? cliquer ICI
    • Le protocole de Kyoto (1997) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

     

  • Fil vert. Japon : parlementaires et société civile contre le redémarrage des centrales nucléaires

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    Yoshihiko Noda, Premier ministre japonais DR

    En prévision du pic de demande d’électricité pour cet été, cela fait plusieurs semaines que le Premier ministre japonais envisage le redémarrage des réacteurs du Japon, arrêtés pour vérifications post-Fukushima. Mais le gouvernement japonais continue à se heurter à la franche opposition  des élus et de la population.

    La pétition des parlementaires japonais

    Près d’un tiers de parlementaires japonais de la majorité ont signé une pétition pour demander au Premier ministre Yoshihiko Noda la plus grande prudence quant au redémarrage de réacteurs nucléaires à l'ouest du pays (site d'Oi)  selon le site d'information TVNZ.  "Les sondages montrent clairement que la majorité de la population pense que nous pourrons survivre cet été en économisant de l’énergie et en la distribuant mieux au sein des régions", indique la pétition. " Nous vous conseillons vivement de prendre en considération les divergences existantes au sein du parti, les désaccords de la population ainsi que les sentiments des 160.000 victimes de la catastrophe, et de faire preuve de plus de prudence quant à la décision de redémarrer ces réacteurs". Un ancien ministre chargé de la stratégie, Datoshi Aria, qui soutient aussi la pétition parlementaire affirme de son côté que les deux réacteurs d'Oi évoqués par le gouvernement pour être remis en fonctionnement,  ne réunissaient pas les conditions pour leur redémarrage.

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    Et pendant ce temps-là, Fukushima continue de menacer l'environnement et la santé de la population.

    L'état d'urgence du réacteur 4

    Selon le Monde du 8 juin, les bâtiments des réacteurs numéros 2 et 3 de Fukushima Daichi restent difficilement accessibles, l'état du combustible dans les réacteurs incertains et les dégagements radioactifs se poursuivent. Mais ce qui inquiète le plus les experts, c'est la piscine du réacteur 4, remplie de 1.535 barres de combustible, usagé ou non. Elle repose aujourdhui sur une structure gravement endommagée et fragilisée par l'explosion d'hydrogène survenue le 15 mars 2011. Beaucoup redoutent désormais l'effondrement de ce qui reste du bâtiment en cas d'un nouveau séisme important ou de l'interruption de son système de refroidissement. Or, le 6 juin, l'exploitant Tepco a annoncé un problème au niveau d'une des deux pompes de son système de refroidissement du combustible, heureusement résolu. Mais, pour un ancien haut responsable du département américain de l'énergie, Robert Alvarez, une exposition à l'air de ces barres serait catastrophique et provoquerait une réaction "impliquant une quantité de césium 137 dix fois supérieures à celle de Tchernobyl". Toutes les substances radioactives se répandant dans l'atmosphère, le scénario du pire entrainerait l'évacuation de Tokyo... Selon Bernard Bigot, administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), libérer la piscine du réacteur 4 est un "sujet majeur".

    70 % des Japonais veulent réduire leur dépendance au nucléaire

    Ce dernier événement ne peut que conforter les Japonais dans leur hostilité au redémarrage de leurs centrales nucléaires : 3.000 d'entre eux ont défilé à Tokyo le 6 juin contre la relance des réacteurs, avec le Prix nobel de littérature, Kenzaburo Oé, et le même jour, les victimes des bombardements d'Hiroshima et Nagazaki ont demandé au gouvernement de renoncer au nucléaire. Un sondage récent réalisé par le Pew Research Center (Washington) montre que 70 % des Japonais souahitent voir le Japon réduire sa dépendance au nucléaire.

    Cathy Lafon

    A CONSULTER

  • Fil vert. Qualité de l'air en Aquitaine : le bilan d'Airaq du mois de mai

    nuages.jpgUn mois de mai plutôt bon pour l'air en Aquitaine, avec en moyenne 61,8 % d'indices très bons à bons sur le mois.  Les conditions météorologiques ont favorisé l’augmentation des niveaux en ozone, augmentant ainsi le nombre d’indices moyens à médiocres. Néanmoins, les concentrations en particules en suspension restent soutenues et ont été à l’origine du déclenchement d’une procédure d’information et de recommandations sur Périgueux. A noter que pour des raisons techniques, l’indice d’Arcachon n’a pu être validé.

     Indice Atmo
    et IQA

     

    Bordeaux

    Pau

    BAB

    Lacq

    Périgueux

    Agen

    Dax

    Arcachon

    1 à 4

    Très bon à Bon

    16

    20

    27

    23

    15

    9

    24

    -

    5 à 7

    Moyen à Médiocre

    15

    11

    4

    8

    15

    22

    7

    -

    8 à 10

    Mauvais à Très mauvais

    0

    0

    0

    0

    1

    0

    0

    -

    En nombre de jours avec l'indice correspondant dans le mois

     
     
    • Une alertes Urbaine

    AIRAQ a déclenché une procédure d’Information et de Recommandations à la population aux particules en suspension sur l’agglomération périgourdine le 19 mai.

    • Pas de dépassements de seuil industriel 

    Selon l'arrêté du 11 janvier 2010, AIRAQ n’a pas déclenché de procédure d'Information et de Recommandations au dioxyde de soufre au mois de mai sur la zone industrielle de Lacq. Il n’y a pas eu de dépassements de la valeur horaire 350 µg/m3 ce mois-ci.

    Cathy Lafon

    Plus d'info : Airaq, l'Agence de surveillance de la qualité de l'air en Aquitaine
    Pour contacter Airaq : cliquer ICI