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Politique - Page 179

  • Lutte contre la pollution de l'air: et pourquoi pas rouler au gaz ?

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    Si les nuages de particules qui polluent l'air que nous respirons et nuisent à notre santé, sont moindres chez nos voisins européens, c'est aussi parce qu'ils utilisent plus souvent le carburant-gaz, le GPL ( gaz de pétrole liquéfié) et le GNV (gaz naturel pour véhicules) et bio GNV (issu de la biométhanisation).

    Peu ou pas émetteur de particules

    Le carburant-gaz n'émet en effet que très peu ou pas de particules. Autre avantage pour le consommateur : bon pour les particuliers comme pour les flottes d'entreprise, il permet de diviser par deux le coût du plein. Certainement trop beau pour être vrai. Car la France,  qui ne rêve que de batteries électriques pour rouler "propre", alors que ces dernières ne savent pas tenir la route suffisamment longtemps, résiste au gaz. Pourtant, à titre d'exemple, chez nos voisins italiens, il équipait en 2007 déjà 400.000 véhicules, dont de très nombreux particuliers.

    gpl,gnv,carburant gaz,méthanisation,réduction pollution air,particules,alternatif pétrole,biométhaneUn carburant alternatif au pétrole bon pour la planète

    Pourtant, le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie connaît depuis longtemps l'intérêt de ce carburant de substitution écologique alternatif au pétrole, dont il écrit sur son site qu'"il permet, dans les pays où il s’est développé, de réduire leur dépendance au pétrole" et qu'"il contribue à l’objectif de réduire la pollution de l’air".

    Deux études françaises soulignent les avantages du gaz-carburant

    De plus, comme souvent dans l'Hexagone, on a fait  sur le sujet toutes les études qui vont bien. Ainsi, une étude menée par l’IFP, l’ADEME, l’AFGNV et la DGEC dresse un bilan environnemental détaillé en France et en Europe pour des véhicules fonctionnant au gaz naturel, à l’essence et au gazole et permet d’estimer l’éventuel avantage du gaz naturel sur les produits pétroliers. Elle permet également de faire le point sur les technologies actuelles des moteurs fonctionnant au gaz naturel et sur leurs évolutions possibles.

    Enfin, le ministère de l'Ecologie sait parfaitement que le gaz naturel pour véhicules (GNV) peut être produit à partir de biométhane issu de la fermentation de déchets agricoles ou ménagers. Une autre étude menée par GDF SUEZ, l’IFP et l’ADEME "Etat des lieux et potentiel du biométhane carburant" analyse cette filière comme étant très avantageuse sur le plan environnemental.

    Aujourd’hui, les grandes villes françaises, comme Lille, Bordeaux ou Strasbourg, ont choisi d’avoir une partie de leurs flottes de bus ou de véhicules propreté au GNV. Et pourtant, dans la dernière commande de bus de la RATP de décembre 2013, seuls 90 sur 800 seront ainsi équipés en gaz naturel pour véhicules (GNV). Le reste sont des hybrides au gazole. Chercher l'erreur.

    Cathy Lafon

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  • Climat : les Etats-Unis ont émis moins de gaz à effet de serre en 2012

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    Pari tenu pour Obama : les Etats-Unis ont réduit leurs émissions de gaz à effet de serre en 2012.

    Bon élève de l'écologie, l'oncle Sam ? Parfois oui, contrairement aux idées reçues.  Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont diminué  aux Etats-Unis de 3,4% en 2012, par rapport à 2011, a indiqué, le 15 avril dernier, l’Agence de protection de l’environnement (EPA). Et ce n'est pas le fruit du hasard ou la seule conséquence de la crise économique, mais le résultat de la politique écologique et énergétique de son président, Barack Obama.

    Les principales raisons de la baisse des GES

    Cette baisse des GES - principalement le dioxyde de carbone, CO2 - reflète surtout une réduction de la consommation d’énergie dans tous les secteurs de l’économie américaine et une baisse de l’intensité des émissions de carbone dans la production d’électricité, en raison de l’utilisation grandissante du gaz naturel par les centrales électriques au détriment du charbon. Autre facteur ayant contribué à ce recul des GES  : la baisse des émissions dans le transport, attribuée à un accroissement des économies de carburant dans les différents modes de locomotion.

    ges usa.jpgPari tenu pour Obama

    En 2009, le président Barack Obama s’était engagé à réduire les émissions de GES des Etats-Unis de 17% au-dessous de leur niveau de 2005 d’ici à 2020.  Dans le cadre du Plan d’action du président sur le climat, l’EPA a pris des mesures pour réduire les émissions de carbone des centrales électriques et des transports, ainsi que pour améliorer l’efficacité énergétique des habitations, des immeubles de bureaux et des usines. Résultat : en 2012, les émissions de GES ont été équivalentes à 6,52 milliards de tonnes de CO2, et selon le rapport de l’EPA, elles ont diminué de 10% par rapport à 2005.

    Obama, champion de la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique

    L'EPA continue de distribuer ses bons points à Barack Obama, qui, dit-elle, "est le premier président américain à s’attaquer aux émissions carboniques des centrales à charbon qui fournissent 37% de l’électricité du pays". En juin 2013, dans son nouveau Plan d'action pour le climat, le président américain a en effet demandé à l’EPA de proposer d’ici à juin 2014 des normes réglementant le CO2 émis par ces centrales existantes, et de les finaliser en 2015. Il a aussi proposé de nouvelles normes de consommation des voitures et des véhicules utilitaires légers produits entre 2012 à 2025. Toujours selon l’EPA, les mesures d’économie d’énergie enclenchées par Obama ont ainsi permis de réduire la facture d’électricité des ménages américains de plus de 26 milliards de dollars en 2012. Ce qui est bon pour la planète l'est aussi pour le portefeuille de ses habitants.

    Sans un changement majeur et rapide des sources énergétiques mondiales actuelles, très dépendantes du charbon et du pétrole, gros émetteurs de gaz à effet de serre, la température sur la planète subira une hausse de 3,7 à 4,8°C à l’horizon 2100, ont averti les chercheurs du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec) dans un document publié le 13 avril à Berlin.

    Cathy Lafon

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  • Pollution à l'oxyde d'azote : la France parmi les plus mauvais élèves de l'Europe

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    Embouteillage sur la rocade de Bordeaux. Photo archives Sud Ouest

    Il n'y a pas que le CO2 et les particules fines qui empoisonnent l'air que nous respirons. Les oxydes d'azote (NOx) sont aussi particulièrement nocifs pour notre santé. Le 25 mars dernier, l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) a mis à l'index neuf pays européens, dont la France : ils n'ont pas respecté en 2012 les plafonds réglementaires en termes d’émissions de ces polluants, principalement émis par la circulation automobile

    La France parmi les quatre plus mauvais élèves européens

    Sept de ces neuf pays – Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Irlande et Luxembourg – connaissent des difficultés récurrentes avec ces polluants : ils sont incapables de respecter les limites européennes en la matière depuis 2010, précise l’AEE. Les deux autres pays hors des clous en 2012 étaient la Slovénie et Malte. Les plus mauvais élèves européens pour les NOx sont le Luxembourg, qui a excédé les plafond de 55% en 2012, l’Autriche (+37%) et l’Allemagne et la France (ex aequo avec un dépassement de 21%).

    pollution air voiture.jpgLe trafic routier responsable en France pour plus de la moitié des émissions d'oxyde d'azote

    Le trafic routier contribue pour environ 40% aux émissions totales de NOx dans l’Union européenne, selon l’Agence. En France, les oxydes d’azote (qui comprennent notamment le monoxyde d’azote, le dioxyde d’azote et le protoxyde d’azote) proviennent même pour plus de la moitié du trafic routier, selon l’inventaire national réalisé chaque année par le Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique). L’industrie (matériaux de construction, chimie) et l’agriculture (consommation de produits pétroliers) sont des sources plus mineures.

    citiz.jpgFaire de nouveaux progrès et développer les alternatives à la voiture 

    En dépit de progrès enregistrés entre 2010 et 2012 (avec un dépassement du plafond ramené de 32 à 21%),la France, également en dépassement pour ses émissions de particules fines, "est restée loin des objectifs pour les oxydes d'azote trois ans de suite ", relève l’AEE. "La pollution de l’air est encore un problème très réel, il suffit de regarder les niveaux élevés de pollution observés récemment au-dessus de grandes zones de l’Europe de l’ouest", selon Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE. "Il faut faire des progrès en réduisant encore les émissions. Alors que de nouvelles technologies et pratiques peuvent aider, nous avons aussi besoin d’encourager les particuliers à agir, par exemple en développant des alternatives à l’utilisation de la voiture", ajoute-t-il. A l'image du réseau d'autopartage Citiz, inauguré à Bordeaux en novembre 2013 (photo ci-dessus).

    En décembre 2013, la Commission européenne a proposé d’imposer des plafonds nationaux plus stricts pour les principales sources de la pollution de l’air, dont les NOx, d’ici à 2030 afin d’éviter 58.000 décès prématurés chaque année.

    Cathy Lafon

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    • Tout sur les oxydes d'azote sur le site du ministère de l'Ecologie  : cliquer ICI

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