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Politique - Page 177

  • Réchauffement climatique et montée des eaux : alerte à Miami

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    A Pensacola, en Floride, Etats-Unis), le 1er mai 2014. AFP

    Il n'y a pas que les îles Tuvalu, dans le Pacifique, qui soient menacées aujourd'hui de submersion. 136 grandes villes côtières sont dans le même cas partout sur la planète, y compris aux Etats-Unis. Le pays de l'oncle Sam devra donc lui aussi payer la note de la pollution de l'air et du bétonnage colossal de ses côtes: en raison du réchauffement climatique, la Floride est de plus en plus menacée par la montée du niveau de l’océan Atlantique.

    "Ground Zero" du changement climatique

    La situation est particulièrement inquiétante à Miami, dont les plages de rêve et les milliers de propriétés, buildings, habitations, hôtels et magasins ne sont situés qu'à un jet de pierre de la mer, voire carrément au bord de l'eau.  Lors d’une audition du Sénat américain, exceptionnellement organisée dans la métropole du sud de la Floride en avril dernier, le sénateur Bill Nelson a même qualifié la région de "Ground Zero " du changement climatique.

    miami beach.jpgRisque de submersion au paradis

    En Amérique du nord, la Floride est le paradis des retraités et des américains fortunés. La zone côtière concentre les trois-quarts des 20 millions d'habitants de cet Etat, qui connaît une météo et une température exceptionnellement idéale à longueur d'année. Mais ici comme ailleurs dans le monde, la mer se rapproche dangereusement: selon l’ONG World Resources Institute, la Floride a perdu 30 cm de côtes depuis 1870. Et d’ici à 2060, la mer devrait avoir encore gagné de 23 à 61 cm... Plus inquiétant encore: la ville de Miami (photo ci-dessus) ne se trouve seulement qu'à 1,22 m d’altitude par rapport au niveau de l'océan.

    réchauffement climatique,coût,montée des eaux,océan,etats-unis,floride"Construire des digues ne servirait à rien"

    Selon le sénateur Nelson : "Construire des digues ne servirait à rien", car le sous-sol est "comme du gruyère". Le sol de Miami est en effet constitué d'une roche sédimentaire calcaire, poreuse et imbibée d’eau. Les Etats-Unis  et la Floride vont donc devoir trouver des solutions innovantes pour protéger les biens immobiliers situés au bord de l’océan. Selon une étude financée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), parue le 18 août 2013 dans la revue Nature Climate Change, en 2050, le coût des inondations pour les 136 plus grandes villes côtières de la planète pourrait être de 1.000 milliards de dollars - environ 750 milliards d'euros-  si elles ne se protègent pas mieux. A Miami, les biens immobiliers menacés ont une valeur totale de 14,7 milliards de dollars.

    En Floride, pas besoin d'enquête des "Experts" de Miami pour déterminer si le réchauffement climatique est une réalité ou non : la submersion c'est déjà aujourd'hui. Lors des inondations, les habitants sont déjà forcés de traverser les rues avec de l’eau jusqu’aux genoux pour rentrer chez eux. Les autorités de Miami-beach ont prévu d'installer trois pompes avant les grandes marées d’octobre pour mieux évacuer l’eau. Avant de trouver, si possible, de meilleures parades.

    Cathy Lafon

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    • Les article de Ma Planète sur le réchauffement climatique: cliquer ICI
    • Le rapport de l'OCDE sur le coût des inondations des grandes villes côtières de la planète (en anglais) : cliquer ICI
  • Solaire: lettre ouverte à Ségolène Royal pour sauver le photovoltaïque

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    tribune libre,lettre ouverte,solaire,photovoltaïque résidentiel,haïun,ségolène royalDans une lettre ouverte à Ségolène Royal, David Haïun, président de Groupe Solaire de France, entreprise leader du photovoltaïque résidentiel en France, propose trois mesures concrètes pour sauver le photovoltaïque résidentiel : donner la possibilité aux installateurs de poser des compteurs photovoltaïques, réintégrer le photovoltaïque au Crédit d’Impôt Développement Durable et geler pour un an le tarif de rachat de l’électricité solaire produite par les particuliers.

    tribune libre,lettre ouverte,solaire,photovoltaïque résidentiel,haïun,ségolène royalAfin d'alimenter le débat sur la transition énergétique, Ma Planète relaie, ce samedi, la lettre ouverte de David Haïun :

    "Ségolène Royal, voici trois mesures urgentes pour sauver le photovoltaïque français.

    Madame la ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie,

    L'intégration du photovoltaïque résidentiel ne relève pas d'une option, mais constitue une nécessité cruciale pour réussir la transition énergétique. Je vous appelle à l'aide aujourd'hui, comme j'ai alerté hier vos prédécesseurs: le photovoltaïque français va s'écrouler. Pour Groupe Solaire de France, l'entreprise que je dirige, ce sont 600 emplois qui sont directement menacés.

    Le photovoltaïque français traverse une période de crise d'une violence inouïe. Comme l'a relevé la Cour des comptes: "la filière photovoltaïque a connu une perte d'emplois depuis 2010 passant de 31.550 emplois à 17.980 en 2012". Ces 43% d'emplois perdus depuis 2010 témoignent du grave péril économique et social dans lequel se trouve notre secteur. Cette situation n'est pas le fruit du hasard, mais la conséquence des efforts entrepris par le géant de l'énergie fossile pour nous affaiblir.

    tribune libre,lettre ouverte,solaire,photovoltaïque résidentiel,haïun,ségolène royalAinsi, le tarif de raccordement est défini de manière discrétionnaire par EDF: en 4 ans, il a quintuplé sans raison, passant de moins de 500 euros à plus de 2500 euros dans certain cas, pour une prestation restée rigoureusement identique. Ce sont sans doute d'autres éléments de ce type qui ont récemment conduit l'autorité de la concurrence à condamner EDF à une amende record pour abus de position dominante sur le marché des panneaux solaires.

    Il est urgent de réagir. Et vous pouvez faire quelque chose. Voici 3 mesures concrètes pour sauver la filière photovoltaïque:

    1.D'abord, il faut nous faire sortir de notre dépendance à l'égard d'un acteur qui n'a eu de cesse de nous affaiblir. Donnons sans attendre la possibilité aux installateurs de poser des compteurs photovoltaïques pour rendre plus efficace, plus rapide et moins coûteux le processus d'installation.

    2.Ensuite, il faut réintégrer le photovoltaïque au CIDD (Crédit d'Impôt Développement Durable). Le gouvernement a choisi d'exclure du CIDD les travaux d'équipement photovoltaïque quand tous les autres travaux de rénovation thermiques sont restés concernés. Ce faisant, notre filière a encore été décrédibilisée. Le photovoltaïque ne serait-il plus une énergie renouvelable ?

    3. Enfin, il faut geler pour un an le tarif de rachat. Le tarif de rachat de l'électricité solaire s'est effondré en 3 ans. Il est passé de 46 euros/kWh en 2010 à 29 euros/kWh fin 2013, soit une baisse de 37% ! Geler temporairement le tarif est la seule manière de garantir un cadre stable à la filière.

    "Sauver l'emploi"

    Il ne s'agit pas seulement de sauver la transition énergétique, mais de sauver l'emploi: le photovoltaïque a permis la création de plusieurs dizaines de milliers d'emplois directs en France depuis 2006, emplois à 100% non délocalisables.  Il ne s'agit pas seulement de sauver la transition énergétique, mais d'aider les Français. En 2014, équiper son foyer de panneaux solaires relève du parcours du combattant, alors que la mise en oeuvre de la transition énergétique est l’affaire de chacun. Il ne s'agit pas seulement de sauver la transition énergétique mais d'être fidèle à nos engagements: si le photovoltaïque française s'effondre, plusieurs dizaines de milliers de particuliers producteurs d'énergies se retrouveront sans garantie.

    Madame la ministre, êtes-vous prête à vous engager pour sauver le photovoltaïque français?"

    David Haïun, président de Groupe Solaire de France.

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    • Les articles de Ma Planète sur le photovoltaïque : cliquer ICI
  • Paris lance enfin son plan anti-pollution de l'air : le diesel est en ligne de mire

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    Le 11 mars dernier, la tour Eiffel baignait dans un nuage de particules fines : l'air de Paris était devenu irrespirable. Photo archives AFP

    Avec cinq initiatives dévoilées ce matin par le "Parisien Aujourd'hui en France",  Paris lance un ambitieux plan anti-pollution qui s'attaque enfin au diesel. Grenoble, deuxième ville la plus écolo de France selon un classement de Terra-Eco publié en mars dernier, devrait lui emboiter le pas.

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,dieselRéagir et prévenir

    Le programme parisien veut améliorer à la fois la prévention et les mesures d'urgence en cas de pollution. Deux mesures doivent permettre de gérer et de réduire plus efficacement les pics de pollution en réagissant plus rapidement. Trois autres sont du ressort de la prévention et ont vocation à améliorer en amont la pollution de l'air dans la capitale, en s'attaquant notamment au diesel. Bien évidemment, ce plan d'action ne dépend pas uniquement de la seule ville de Paris, mais aussi de l'Etat et des prestataires de transports en commun de l'Ile de France. Concernant le diesel, la capitale ne devrait pas rester toute seule. Les députés écologistes ont en effet déposé une proposition de loi, le 6 mai 2014 pour en finir avec ce carburant ultra-polluant, en instituant notamment une taxe de 500 euros sur les certificats d'immatriculation des véhicules neufs dont le moteur fonctionne au gazole.

    Le point sur les principales mesures parisiennes.

    1. Mieux réagir aux pics de pollution

    Des incitations pour laisser sa voiture dès le début du pic de pollution. Actuellement, la gratuité du stationnement résidentiel n'est décrétée que lorsque le seuil d'alerte (80 mµ de particules fines/m3 d'air) est atteint. Le plan municipal prévoit de mettre en place cette mesure, à l'avenir, dès que le seuil dit d'information (50 mµ de particules fines/m3 d'air) sera dépassé. Au deuxième jour de ce seuil, Vélib' et Autolib' seront gratuits. En mars, la mesure avait été efficace, puisque l'utilisation de ces deux modes de transport avait augmenté de 30 à 40 % par rapport à une journée habituelle.

    Gratuité des transports en commun à la première alerte. Paris souhaite la mise en place de la circulation alternée (plaques paires ou impaires), qui entraîne automatiquement la gratuité des transports en commun, dès que le seuil d'alerte est susceptible d'être franchi. La leçon de l'expérience du mois de mars, où il avait fallu attendre une bonne semaine de pollution avant que le gouvernement ne décide de mettre en place cette circulation alternée, est tiré.  Une décision qui dépend aussi de l'Etat et du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif).

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,diesel2. Plan de sortie du diesel

    La fin des bus au diesel.  La Ville de Paris s'attaque enfin au diesel et va demander officiellement à la RATP d'accélérer son plan de sortie du diesel. Pierre Mongin, le président de la Régie, a fixé à 2025 la date de disparition du diesel dans son parc de bus. La Ville de Paris souhaite avancer l'échéance à 2020.

    Un plan de sortie du diesel pour les Parisiens. A cette même date, des mesures d'accompagnement financier seront proposées aux professionnels pour changer de véhicule. Les particuliers qui acceptent de se séparer de leur véhicule diesel se verront, eux, offrir un Pass Navigo, pour un an de transport en commun gratuit.  Pour donner l'exemple, la mairie qui reconnait que la mutation des véhicules utilitaires sera longue et compliquée, devrait se séparer de ses véhicules diesels dès cette année.

    Prévention de la pollution : le retour de la ZAPA

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,dieselLe projet d'une zone de basse émission relancée. Les ZAPA (zones d'action prioritaire pour l'air), équivalentes des zones de basse émission européennes (LEZ), avaient été créées par la loi pour l'environnement de 2010. Le dispositif prévoyait la création de secteurs où la circulation des véhicules les plus polluants, dont les diesel, pouvait être limitée, voire interdite. Paris s'était porté candidat avec sept autres grandes agglomérations, dont Bordeaux, à l'expérimentation du système en 2011. Mais, dans la capitale comme ailleurs, les études menées à l'époque avaient fait apparaître d'énormes difficultés techniques et socio-économiques pour mettre en place les ZAPA qui ont été abandonnées par le gouvernement de François Hollande. Paris veut relancer le dossier, en aidant les particuliers qui possèdent des véhicules polluants à s'en passer.

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,dieselBientôt, Grenoble

    La deuxième ville la plus écolo de France est installée dans une cuvette, où l'air stagne. En 2013, elle a connu cinquante-quatre jours de pollution aux particules fine, essentiellement due à la circulation automobile. Le nouveau maire de la ville, l'écologiste Eric Piolle, a décidé de s'attaquer au problème et prépare un plan anti-pollution qui devrait renforcer les déplacements alternatifs à la voiture déjà très développés, et lutter aussi contre la pollution de l'air due aux chauffages vétustes au bois.

    Autant de mesures, comme la gratuité des transports en commun, qui ont leur coût pour les villes et vont peser dans leurs finances. A Paris, la gratuité des transports en commun coûte par exemple 3 à 4 millions d'euros par jour, à l'échelle de l'Ile-de-France. Mais la capitale souligne que ces dépenses permettront d'économiser sur le double coût sanitaire et social de la pollution de l'air, qui a aussi un impact financier. Tout en améliorant la qualité de vie des habitants. Ce qui n'a pas de prix.

    Cathy Lafon

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