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Pétrole - Page 8

  • Initiative. En 2016, l'agglomération de Grenoble passera en zone 30

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    Signalisation horizontale de limitation de vitesse à 30 km/h. Photo AFP

    Lancée fort à propos en pleine Semaine européenne de la mobilité durable et des alternatives à la voiture, l'info n'a pas fini de faire causer. C'est une première en France. Au lieu de couper les cheveux en quatre et de multiplier les panneaux en ville pour signaler les différentes rues et zones où l'on doit rouler à 30 ou à 50 km/heure,  le maire écolo de Grenoble (Isère), Eric Piolle (EELV) a tranché dans le vif: à la mi-2016, dans l'agglomération grenobloise, la vitesse des véhicules sera réduite à 30 km/heure. Une limitation qui deviendra donc la règle, et 50 km/heure l'exception réservée aux grands axes qui desservent la périphérie et aux grands boulevards. 

    Pour le coup, l'édile vert qui s'est saisi de la loi de transition énergétique qui permet aux maires de fixer une vitesse maximale inférieure à la vitesse officielle, a obtenu le soutien des 42 maires de touts bords (PC, PS,  LR) des communes de Grenoble-Alpes-Métropole. "La Métro" cultive ainsi son image de ville-laboratoire en matière d'écologie urbaine, y compris sur le plan politique.

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  • Initiative. Un jour, les cerf-volants girondins d'Yves Parlier tracteront les cargos

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    Yves Parlier devant les images des bateaux tractés par voile de kite. Photo archives Sud Ouest / Sabine Menet

    Un porte-conteneur géant tracté par… un cerf-volant ? Ce n'est pas une trouvaille du cinéaste japonais Myazaki, mais le pari du navigateur girondin Yves Parlier qui espère équiper, d’ici quatre ans, les paquebots de croisière, navires de grande plaisance, de pêche et autres cargos, d’ailes inspirées du kitesurfPour une planète plus verte et plus sobre en hydrocarbures.

    Beyond the Sea

    Folie douce ? Détrompez-vous. L'idée du navigateur qui détient l’un des plus beaux palmarès de la voile française, est formalisée par un projet industriel très sérieux. Inscrit dans les dossiers labellisés depuis dix ans par les Pôles Mer Bretagne Atlantique et Méditerranée, il compte parmi les projets les plus innovants au service de l’économie bleueBeyond the Sea, c'est son nom, implanté à La Teste de Buch, en Gironde, travaille à développer le concept du kitesurf appliqué au transport maritime, comme Yves Parlier l'a expliqué en juin dernier lors du débat consacré au réchauffement climatique et à l'avenir du littoral aquitain, organisé par "Sud Ouest" en partenariat avec Surfrider, à Bordeaux, Caserne Niel.

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  • Télévision. Ce soir, sur Arte, votez Jim Rogers à Fort McMurray !

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    "Fort McMurray", le film. Photo Arte

    Après le jeu documentaire "Fort McMoney", destiné à dénoncer le désastre écologique de l'exploitation des sables bitumineux du Canada, et le livre "BRUT, la ruée vers l'or", qu'il cosigne avec Melina Laboucan-Massimo, Naomi Klein, Rudy Wiebe et Nancy Huston, David Dufresne sonne une nouvelle fois l'alarme.  Le  journaliste, créateur et réalisateur français, retourne à Fort McMurray, au nord de l'Alberta, au travers d'un documentaire, "Fort McMoney - Votez Jim Rogers !" qui enfonce le clou, en entrant dans l'intimité de la ville.

    "Fort McMoney", Une première du genre sur le web

    Fort-McMurray_Alberta_oilsands.jpgAu départ, "Fort McMoney", outre l'histoire de Fort McMurray, c'est aussi une révolution sur internet dans le monde du web-doc, un objet numérique atypique, entre web-documentaire et jeu vidéo. Imaginé par David Dufresne, un Français installé à Montréal, le jeu-documentaire gratuit proposait en décembre 2013 aux internautes de s'impliquer dans les débats et de faire valoir leurs arguments sur une question précise: celle de l’exploitation pétrolière des sables bitumineux du Canada, plus précisément dans l'Alberta, à Fort McMurray, et de ses dramatiques conséquences environnementales et sociales. En menant une véritable enquête journalistique, avec ses errements, ses bugs et ses trouvailles, dans un jeu au long cours qui se déroule en trois parties, de quatre semaines chacune.

    Fort McMurray, acte II

    fort mcmurray.jpgCe soir, Arte nous propose de revenir un an et demi-plus tard sur les lieux du jeu documentaire. Le héros du film de Dufresne diffusé à 22h55, le truculent trappeur Jim Rogers, annonce l'issue catastrophique de ces exploitations d'hydrocarbures non conventionnelles. Le seul personnage natif de la ville pourrait bien avoir raison. Dans la période où le prix du baril était incroyablement haut, le pétrole de Fort McMurray, bien que difficile à extraire, restait rentable. La ville-champignon albertaine a connu un véritable boom. Des travailleurs migrants sont arrivés de partout dans le monde, pour y trouver un emploi. En quelques années, la population est passée de 10.000 à 100.000 habitants, sans compter les quelque 50.000 personnes (dont 83 % sont des hommes) qui s'entassaient dans des camps de travail. 

    De la ville-champignon à la ville-fantôme ?

    FORT-MCMURRAY-HOUSING-large.jpgEn sept mois à peine, le baril de pétrole a chuté de 60 dollars canadiens (environ 45 euros). Aujourd'hui, avec le marché et la chute des cours, le coût de production devient presque plus élevé que le prix de vente... Il y a désormais 20% de logements inoccupés, là où  il n'y en avait que 2%. Le camping que l'on voyait dans le jeu documentaire est vide. Au moins 20.000 emplois ont été supprimés depuis l'automne et les camps de travailleurs ont fermé. Restent la puanteur ambiante et la laideur des paysages ravagés par les installations pétrolières. Quant à Fort McMurray, la ville est en passe de se transformer en ville-fantôme, tout comme les participants au jeu Fort McMoney le pressentaient...

    L'eldorado canadien, c'est fini

    Version moderne de la ruée vers l'or, l'extraction coûteuse et ultra-polluante du pétrole des sables de l'Alberta, après avoir dévasté durablement l'environnement et les écosystèmes de la région, se transforme en désastre économique. Ceux qui y ont fait des fortunes rapides et gagné de 150.000 à 200.000 dollars canadiens par an, ont quitté les lieux, sans se préoccuper des conséquences à long terme de leur travail sur le site.

    Les optimistes, comme la maire de la ville, Melissa Blake, qui estime que les prix de l'or noir repartiront à la hausse, prévoient de diversifier l'économie de la ville. Pour les réalistes, dont David Dufresne et Jim Rogers, candidat malheureux aux élections municipales, l'âge d'or de l'eldorado pétrolier canadien est bel est bien fini. Enfin, pour les générations futures du pays qui a refusé de signer le Protocole de Kyoto, reste un héritage lourdement empoisonné. Est-il encore temps de voter Jim Rogers, à Fort McMurray ? Pas sûr...

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • "Fort McMoney, votez Jim Rogers !", un documentaire de David Dufresne (France, 2014, 52 min) diffusion le 12 mai, à 22h50, sur Arte.

    POUR JOUER AU JEU DOCUMENTAIRE "Fort McMoney" :  cliquer ICI

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