Fukushima : le Japon en alerte avec de nouveaux soupçons de fuite d'eau contaminée

Des policiers, en tenue anti-radiations, proches de la centrale de Fukushima, le 11 mars 2013, à l'occasion du deuxième anniversaire du tremblement de terre. Photo archives AFP
Tokyo Electric Power (Tepco), la société qui gère la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, endommagée par un séisme et un tsunami en mars 2011, a reconnu aujourd'hui ne plus avoir confiance dans les piscines souterraines où l'eau contaminée est stockée, mais ne pas voir d'alternative.
Troisième fuite d'eau radioactive des piscines
Les soupçons de fuite de la piscine numéro 1 sont apparus pendant le transfert, lundi, d'eau contaminée à partir de la piscine numéro 2, elle-même endommagée, a précisé l'autorité de sûreté nucléaire japonaise. Il s'agit du troisième incident de ce type depuis vendredi dernier, après les deux pannes consécutives du système de refroidissement du réacteur, ces dernières semaines.
"Nous ne faisons plus confiance aux piscines souterraines"
Si les soupçons de Tepco concernant de nouvelles fuites d'eau contaminée à la piscine souterraine numéro 1 se confirmaient, cela signifierait que trois des sept piscines sont inutilisables, ce qui compliquerait d'autant le nettoyage déjà bien difficile du site hautement radioactif. "Nous ne pouvons pas nier le fait que nous ne faisons plus confiance aux piscines souterraines", a déclaré le directeur général de Tepco, Masayuki Ono (photo ci-dessus) au cours d'une conférence de presse convoquée à la hâte. "Nous ne pouvons pas transférer toute l'eau contaminée dans des réservoirs terrestres si nous décidions de ne plus utiliser les piscines souterraines", a-t-il expliqué. "Leur capacité n'est pas suffisante et nous devons donc utiliser les moyens disponibles."
Le gouvernement somme Tepco de s'expliquer
Tepco, qui a immédiatement interrompu l'opération de transfert, avait déjà annoncé ce week-end qu'environ 120.000 litres d'eau contaminée s'étaient échappés des piscines numéro 2 et 3. Le gouvernement de Tokyo a sommé la direction de Tepco de s'expliquer sur l'origine des fuites et des autres problèmes à répétition qui affectent la centrale ces dernières semaines. L'entreprise nippone avait déjà été vivement critiquée juste après la catastrophe de Fukushima pour avoir déversé de l'eau radioactive dans la mer, contaminant les poissons et ruinant l'activité économique de la pêche dans la région.
Les inquiétudes de la Russie, voisine du Japon
Le mois dernier, un haut responsable de Tepco a reconnu que la société ne parvenait pas à mettre fin aux infiltrations souterraines d'eau contaminée dans le bâtiment du réacteur endommagé et qu'il pourrait lui falloir jusqu'à quatre années pour trouver une solution. La Russie, en raison de sa proximité avec le Japon ne cache pas son inquiétude. Le chef des services sanitaires russes, Guennadi Onichtchenko, a déclaré mardi que la découverte de fuites d'eau contaminée "témoigne du fait qu'ils [les Japonais] ne peuvent régler la situation". "Etant donné que les Japonais refusent de laisser entrer (dans la centrale) des spécialistes étrangers, nous vivons mal la situation", a ajouté M. Onichtchenko.
La situation de la centrale de Fukushima est considérée comme stabilisée depuis décembre 2011, mais le site reste très fragile, notamment en cas de nouveau séisme et tsunami. Le monde et le Japon n'en ont pas fini avec Fukushima.
Cathy Lafon avec l'AFP
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Une panne de courant survenue lundi 18 mars peu avant 19h00 heure locale (10h00 heure française), avait en effet contraint Tepco, l'opérateur Fukushima Daiichi à suspendre le refroidissement de trois piscines de stockage de combustible usagé. La piscine du réacteur 4 qui contient le plus de barres de combustibles (1.330 barres de combustible usagé, et 200 barres de combustible non utilisé), n'a pu à nouveau être refroidie que le mercredi 21 mars, alors que la température montait d'heure en heure. A l'origine, une 
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