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Internet - Page 30

  • Chanson culte. "La dernière vache" non OGM, de Marie-Lilith

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    Marie-Lilith, fan de Ricet Barrier. Photo Marie-Lilith

    Marie-Lilith, c’est le nom d'une chanteuse, mélange étonnant d'ange (Marie) et de démon (Lilith). Par extension, c'est celui d'un groupe entier avec, à la guitare et composition, Pascal Obé, aux percussions, Jérémy Fournet, et Chloé Fournet en "guest super star" bassiste.  Marie-Lilith c'est encore la douceur et le grain d'une chanteuse rayonnante, libre et décomplexée, dans la lignée de Georges Brassens et de Ricet Barrier. Joli pedigree. Signe particulier: les textes, inattendus et légèrement décalés, ont ce brin d'humour qui, l'air de rien, finit toujours par vous faire sourire ou carrément rire.

    "L'écologie fait partie de mon quotidien"

    Alors écolo, Marie-Lilith ? "L'écologie est au coeur de mes préoccupation, mais jusqu'à présent, je n'avais fait qu'effleurer ce sujet dans mes chansons", confie la jeune chanteuse. Quand elle s'y intéresse sérieusement, ça donne "La dernière vache"... non OGM, une chanson acidulée et incisive écrite à la première personne. Joli coup d'essai. Pourquoi avoir choisi ce thème ? "Pour moi, cette chanson a un double sens, c'est la dernière vache génétiquement non modifiée, mais c'est aussi un peu comme le dernier humain qui se sentirait concerné par l'avenir de la planète". Ca sent bon la terre, c'est chaud comme la paille d'une étable, c'est drôle et mélancolique. Bref, un vrai petit bonheur du jour que cette chanson-là, bien partie pour entrer dans le club des chansons cultes écolo...

    Tout sur Marie-Lilith

    En 2005, Lilith commence à écrire ses propres chansons, mises en musique par Pascal, tout en continuant les reprises dans les cafés et petites salles du Vaucluse, bien loin des terres du grand Sud-Ouest. Deux ans plus tard, en 2007, c'est la sortie d'un premier disque :  "L'Amoural". Du couture, du sur mesure, piano et voix épurée. L'année suivante, Lilith s'installe dans la région, aux confins de la Dordogne, de la Haute-Vienne et de la Charente. Fan de Ricet Barrier, elle monte avec la complicité du chanteur, décédé depuis en 2011,  un spectacle intitulé "Putain de métier", dans lequel on retrouve une majorité de reprises, mais aussi les premières compositions à la guitare de Marie-Lilith, toujours réalisées par Pascal Obé.  "Putain de métier" tourne dans la région, dans la rue et sur les marchés d’abord, puis sur scène :  Festival Chant devant, (Saint André de Cubzac), Ren’conte a Ciel Ouvert, (Saint-Estèphe,) Le Chat Gourmand (Bordeaux)... Le groupe a auto-produit ses deux albums, mais cherche un label pour le troisième : pour l'instant, "La Dernière vache" ne s'écoute donc que sur le web, ou en concert. La date du prochain ? C'est le 5 janvier 2014 à Felletin dans la Creuse, pour l'ouverture du Festival Pays Sage. Un peu loin de la région bordelaise donc... Mais pas non plus le bout du monde.

    Avec "La dernière vache", l'écologie vient de gagner à sa cause une chanteuse jolie comme un coeur, et un groupe à part, qui tracent leur propre sillon musical dans l'univers de la chanson française, sans prétention, avec finesse, légèreté et talent.  A suivre.

    Quant à celles et ceux qui ne connaîtraient pas le chanteur et fantaisiste Ricet Barrier (en 2013, c'est pardonnable), cliquez donc voir un peu sur la vidéo ci-dessous...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • On peut commander les deux premiers disques de Marie-Lilith sur leur site internet : cliquer ICI
    • Pour devenir fan sur Facebook, c'est ICI
  • 0urs des Pyrénées : le trombinoscope est en ligne sur internet

    bonabe.jpg

    L'association Pays de l'Ours Adet vient de réaliser un joli travail, en mettant en ligne le trombinoscope des ours pyrénéens, constitué à partir d'informations extraites, entre autres, des rapports du réseau Ours brun de l'ONCFS.

    Dix-huit photos, vingt-trois prénoms, douze filles, onze garçons.

    ours cannelle.jpgCertains sont bien connus, comme Néré, né en 1997 dans les Pyrénées, ou Cannelito, son fils, qui s'est retrouvé orphelin à sa naissance, en 2004, après que sa mère, Cannelle a été abattue par un chasseur. Depuis, il a bien grandi. On peut le croiser dans les vallées de Cauterets, Gavarnie et Barèges (Hautes-Pyrénées). La dépouille de sa mère a été naturalisée à Toulouse, où l'on peut la découvrir dans une magnifique exposition "Ours, mythes et réalités" au Muséum d'histoire naturelle de la ville. On ne sait pas si Cannelito compte se rendre à l'expo.

    pyros.jpgDans la famille ours des Pyrénées, il y a aussi ceux qui viennent d'ailleurs, de Slovénie, comme Pyros (ci-contre), né  en 1988 et lâché à Melles (31), le 2 mai 1997, au grand mécontentement des anti-ours, Hvala née en 1999 et  Balou, né en 2003.

    Il y a, bien sûr, les "filles et fils de": Caramellita et Moonboots,  fille et fils de Caramelles et de Pyros. Moonboots, qui illustre la faiblesse génétique de l'espèce, est un peu le "cas soc" de la famille : Pyros est à la fois son père, son grand-père et son arrière grand-père. Quant à sa soeur, Caramellita, elle est aussi sa... Bon, à vous de voir.

    Il y a aussi ceux dont on ne parle jamais, les discrets et les taiseux, comme Bonabé, probablement né en 2006, fils aussi de Caramelles et Pyros, ou encore Nheu, fille de Hvala et Pyros, née en 2009, seulement localisée en 2012, dans une vallée ariégeoise.

    Et puis, il y a tous les autres, dont les petits derniers, venus au monde en 2012, Alos et Isil, également nés de Caramelles et Pyros.

    Une vraie famille

    Bref, le trombinoscope de l'association Pays de l'Ours-Adet nous permet de faire la connaissance d'une vraie famille, dont la diversité ressemble fort à celle de l'une des nôtres :celle des ours pyrénéens.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Consulter le trombinoscope des ours des Pyrénées sur le site Bienvenue au Pays de l'Ours: cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur les ours : cliquer ICI
  • Al Gore : «Le futur est aussi entre nos mains »

     al gore.jpg

    coeur.jpg« Le Futur, six logiciels pour changer le monde ». C’est le titre de l’énorme essai en forme de pavé du dernier livre d’Al Gore, coup de coeur de Ma Planète.  L’ancien vice-président démocrate des Etats-Unis y traite des grands défis de la planète. Dont le changement climatique, thème pour lequel il a obtenu en 2007 le prix Nobel de la Paix, avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Mais pas seulement.

    Changer de logiciel

    Copieux, l’ouvrage publié en France aux éditions de la Martinière le 12 septembre dernier, fait suite au fameux documentaire du candidat démocrate malheureux  aux élections de 2000 contre George W. Bush : « Une Vérité qui dérange », devenu un livre bestseller mondial sur le changement climatique. Si la réflexion écologique et politique d’Al Gore suit son cours,  le ton est différent,  le propos plus complexe mais aussi porteur d’espoir : pour la planète et l’humanité,  rien n’est perdu, mais il nous faut, selon l’expression consacrée, "changer de logiciel"…


    UNE VERITE QUI DERANGE PART 2/5 par Warik-_o

    Un constat : la crise écologique et climatique s’aggrave

     "L’atmosphère est un égout  à ciel ouvert", disait Al Gore dans une interview au journal "le Monde", le 12 septembre. A 65 ans, après deux ans de recherche et d’’analyse, il en fait le constat : la crise écologique et climatique s’aggrave et plus nous retardons la réponse globale,  plus elle sera difficile à résoudre. "Sur les quelques 90 millions de tonnes de pollution mondiale que nous envoyons dans l’atmosphère chaque jour et qui contribuent au réchauffement climatique, le quart sera toujours là dans 10.000 ans, à retenir la chaleur", écrit-il. C’est l’un des changements écologiques majeurs, le plus visible  peut-être, que "le nouveau pouvoir que les 7 milliards d’humains que nous sommes"  impulse, "à une vitesse qui dépasse les limites de l’imagination humaine". Les récents travaux du Giec publiés en octobre dernier ne disent pas autre chose.  

    Une urgence : reprogrammer l’avenir

     Alors, pas de futur poal gore futur.jpgur l’humanité ? Bien au contraire. Pour Al Gore, l’être humain peut et doit avoir une influence sur le cours des choses. Comment ?  C’est tout l’objet de son dernier livre, qui décrit les six moteurs de changement les plus importants que connaît aujourd’hui, selon lui, la planète, et comment nous, ses habitants,  pouvons, en tant qu’être humains et civilisation planétaire, avoir une influence sur le cours des choses en "reprogrammant" notre avenir.  Al Gore formule l’hypothèse originale selon laquelle le monde fonctionnerait comme un gigantesque ordinateur : tel un cerveau mondial géant notre planète serait reprogrammable à volonté et nous avons le pouvoir d’en écrire le nouveau système d’exploitation. Les logiciels qui vont avec ? Pas de problème,  il nous en fournit six nouveaux. C’est là qu’il faut s’accrocher.

    Les six facteurs émergents de l’ "Entreprise Terre"

    Nous vivons aujourd’hui dans un nouveau cadre, celui de l’ "Earth Inc.", l’ "Entreprise Terre", doté d’un "cerveau mondial géant", analyse Al Gore, façonné à vitesse grand V par six émergences qui bouleversent tout : une économie planétaire globalisée, la révolution numérique et son réseau électronique gigantesque, un nouvel équilibre planétaire des pouvoirs politiques, économiques et militaires totalement inédit, la fin d’un monde basé uniquement sur la croissance, avec les phénomènes écologiquement  insoutenables, l’avènement de techniques scientifiques puissantes et de matériaux révolutionnaires. Enfin, la construction d'une relation radicalement nouvelle, entre la puissance agrégée de la civilisation et les systèmes écologiques les plus fragiles de la planète, comme l’atmosphère et l’équilibre climatique.

    al gore livre futur.jpgLes six logiciels pour changer le monde

    A partir de cette première analyse,  Al Gore  élabore son "logiciel", ou plutôt ses "six logiciels", destinés à changer  le monde et à assurer un futur soutenable à l’Earth Inc. Un avenir possible et durable donc pour l’humanité, bâti sur un  modèle écologiquement compatible, radicalement nouveau et réaliste qui n’est plus basé uniquement sur la croissance. En chemin, il nous entraîne dans les méandres du pouvoir économique et politique, là où s'affrontent les forces du monde en devenir, et d'où doit émerger une véritable conscience mondiale écologiste et humaniste.  

    Rabelaisien

    "Le voyage personnel"  que nous propose Al Gore dans son livre  est long, pas autant que celui de l’humanité depuis le temps des Homo sapiens, mais pas loin. Passionnant et rabelaisien par son érudition, ce voyage devient aussi le nôtre, car il  nous emmène "là où se détermine le type d’êtres que nous les humains, voulons être ". "Notre décision sur la manière dont nous choisirons de vivre déterminera si c’est le voyage qui nous emporte ou si c’est nous qui entreprenons un nouveau voyage", conclut Al Gore.

    "Le futur est entre nos mains"

     Al Gore se défend d’avoir écrit un manifeste politique pour poser les bases d’une future campagne électorale, mais concède qu’on trouvera toutefois dans la conclusion, un programme d’actions élaboré à partir des analyses de son livre. La vérité est qu’il nous met surtout face à nous mêmes : quel est le scénario le plus probable pour le futur ? C’est à nous seuls de le dire et de l’écrire. Il dépend avant tout de notre degré de participation dans les processus de décision : "notre première priorité devrait être de restaurer notre capacité à communiquer les uns avec les autres sur une agora largement ouverte à tous, afin de débattre des choix de difficiles qui nous attendent".

    Plus que jamais, le futur est entre nos mains, nous dit en substance Al Gore. Il dépend de notre capacité à mettre en œuvre de nouvelles formes de démocratie et à nous approprier les contenus des changements que nous avons produits.  Et ça, c’est quand même une sacrée bonne nouvelle.

     Cathy Lafon

    LE LIVRE

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