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Dans le sous-sol de Bure (Meuse), 80 000 m3 de déchets radioactifs doivent être stockés dans 15 km2 de galeries. Photo AFP
Creusé dans la glaise meusienne, le laboratoire de recherches de l’ANDRA est le prélude du futur site de stockage de déchets radioactifs à vie longue (cent mille ans) qui accueillera sans doute ses premiers "colis" radioactifs en 2025.
Son installation à Bure, village de 90 habitants entre Meuse et Haute-Marne, anime depuis près de vingt ans une guerre entre les opposants et l’ANDRA, promoteur du site. "Déchets radioactifs : cent mille ans sous nos pieds ?", un documentaire de Dominique Hennequin, produit par Nomades TV, redonne les éléments du débat sur la chaîne Public Sénat, ce soir, à 22h30.
La manne nucléaire fait débat
Pour accueillir lecentre industriel de stockage géologique des déchets radioactifs (Cigéo) de Bure, deux départements bénéficient chacun de 30 millions d'euros d’aides annuelles, qui financent les routes du département mais aussi les salles des fêtes, la rénovation des églises et… les entreprises privées du département. Développement économique pour les uns, achat des consciences pour les autres au vu des dangers potentiels d'un tel site : la manne nucléaire fait débat.
Quelle fiabilité pour le stockage des déchets radioactif à vie longue ?
Le projet de stockage de déchets radioactifs à haute activité et vie longue est-il fiable ? Oui pour les ingénieurs de l’ANDRA, qui s’emploient à le démontrer. Non pour des scientifiques indépendants et les écologistes qui pointent les lacunes et les dangers de ce projet unique au monde. L'exemple des fuites de saumures radioactives du site d'enfouissement de déchets nucléaires deAsse (Allemagne) ou le scandale du site de déchets toxiques de Stocamine de Wittelsheim (France) doivent-ils nous faire craindre le pire? Et comment assurer la sécurité de ces sites pendant cent mille ans ? Au contraire, l’enfouissement est-elle la meilleure des solutions pour ces déchets dont, à vrai dire, on ne sait que faire ?
Du "débat public" à une "conférence de citoyens"
Le "débat public" sur le projet d'enfouissement de Bure a officiellement été lancé cette année. Pas vraiment démocratique, selon les opposants, il a tourné court. Le Réseau Sortir du nucléaire a même appelé au boycott du débat. Pour redonner un semblant de démocratie participative à une consultation qui a tourné court et a été remplacée par de simples séances de questions-réponses sur Internet, une vingtaine de représentants de la société civile vont prendre part, de mi-décembre à mi-février 2014, à une "conférence de citoyens". La tenue de cette conférence a été décidée en juillet, par la Commission nationale du débat public (CNDP).
Pour le site de stockage, la décision finale est prévue après le vote d’une loi en 2015.
"Déchets radioactifs : cent mille ans sous nos pieds ?" Sur Public Sénat, lundi 16 décembre à 22h30. Durée : 52 minutes. Suivi d’un débat animé par Benoît Duquesne. Rediffusion : samedi 21/12/2013 à 22h00, dimanche 22/12/2013 à 18h00, lundi 23/12/2013 à 17h15.
Fred Potter, le patron de Netatmo, présente au Web13 Paris les dernières nouveautés de sa société, dont la carte mondiale interactive de la météo. Photo Netatmo
Quel temps fait-il ce matin ? A Bordeaux, facile. Mais à Pari, à New York, à Bangkok, à Périgueux ou à Auch ? Je m'envole pour un reportage en Ukraine demain. Quelle température m'attend là-bas ?
Avec la nouvelle carte interactive de Netatmo, j'accède directement et gratuitement à ces informations sur internet et je les partage sur les réseaux sociaux ou je les poste par e-mail à mes amis, collègues ou collaborateurs.
C'est cadeau
C'est le cadeau de Noël que fait Netatmo, le spécialiste français des objets connectés, à tous les geeks accros de la météo et du web écolo. La société a choisi la date du 12 décembre, juste un peu avant les fêtes de fin d'année, pour annoncer lors de la conférenceLeWeb’13 Paris, la disponibilité de cettecarte interactive qui affiche les données de ses stations météo, alimentées et rendues publiques par leurs utilisateurs, dans le monde entier. Outre la température, la "weathermap" Netatmo donne aussi l'heure, l'altitude du lieu, le degré d'humidité et la pression.
Un réseau d'observation de la météo collaboratif
Les stations météo Netatmo observent l’environnement dans plus de 150 pays. Via ce site interactif, Netatmo rend publiques leurs informations, et revendique la création du "plus grand réseau de capteurs météorologiques jamais mis en œuvre". Chaque utilisateur peut désormais décider de partager ses données et contribuer ainsi au développement de ce premier réseau communautaire d’observation de la météo, qui, selon son créateur, aidera aussi des chercheurs, des laboratoires d’universités et des organismes publics à progresser dans leurs travaux sur le climat.
Made in France
Netatmo n'en est pas à son coup d'essai. En 2012, la société deFred Potter, a conçu laStation Météo Personnelle Connectée qui permet de mesurer la qualité de l’air intérieur, les conditions météo et de consulter les données directement via un smartphone, une tablette ou un PC. A quoi s'est ajouté, fin septembre 2013, le thermostat pour smartphonedessiné par le designer Philippe Starck, chouchou des écolos, qui permet de contrôler son chauffage à distance. Contrairement à la carte météo interactive, ces deux produits ne sont pas gratuits, mais, comme le rappelle judicieusement Netatmo sur son site internet, ils constituent de parfaits cadeaux de Noël pour geeks écolos...
La Carte Interactive de Netatmo est accessible en ligne gratuitement en cliquant ICI
Netatmo. Lancée en 2004 par Fred Potter, Netatmo est une société française innovante, spécialiste des objets connectés. Netatmo développe chaque pièce de ses produits, aussi bien mécaniques qu’électroniques ou logicielles, et crée les applications web et mobiles qui leur insufflent tout leur potentiel. La société a réussi la performance exceptionnelle d’être lauréate au CES Innovations Design and Engineering Awards en 2013 et 2014. En juin 2013, Netatmo a levé 4,5 millions d’euros dans le but de financer sa croissance, de poursuivre ses efforts d’innovation et d’accélérer son développement et ses activités en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.
Des sans abris, dans le jeu-documentaire d'Arte "Fort McMoney". Photo ARTE
Exploitation du pétrole au Canada, exploitation des gaz de schistes en France et en Europe, exploitation des énergies fossiles de l'Arctique... Les polémiques sont vives. Que faut-il faire ? Provoquer des crises écologiques pour éviter une crise économique et énergétique majeure, ou l'inverse ? Et si on lançait l'enquête soi-même ? Et si on jouait à changer le monde ? Avec "Fort McMoney", Arte a lancé la partie, le 25 novembre dernier.
Une première du genre sur le web
Entre web-documentaire et jeu vidéo,"Fort McMoney", est une révolution dans le monde du web-doc. Imaginé par un Français, le journaliste, créateur et réalisateur David Dufresne, installé à Montréal depuis deux ans, le jeu-documentaire gratuit propose aux internautes de participer aux débats et de faire valoir leurs arguments sur une question précise: celle de l’exploitation pétrolière au Canada et de ses conséquences environnementales et sociales. En menant une véritable enquête journalistique, avec ses errements, ses bugs et ses trouvailles, dans un jeu qui se déroule en trois parties, de quatre semaines chacune.
Le réalisateur est connu pour avoir déjà signé, il y a quatre ans, le très innovant web-documentaire "Prison valley" sur l’industrie pénitentiaire aux Etats-Unis, pour lequel il a décroché un prestigieux prix World Press en 2011. Avec "Prison valley", David Dufresne a créé une nouvelle forme d'écriture audiovisuelle, plus circulaire et expérimentale dans une histoire où, grâce à une navigation personnalisée, l'internaute-spectateur est immergé et impliqué afin de devenir co-auteur lui-même de la narration. Le récepteur n'est plus passif, mais mène sa propre enquête, à son rythme.
On est bien d'accord, la question environnementale forme un sujet tout aussi grave que celui de la prison, avec des répercussions politiques et sociales, essentielles pour l'humanité. Par ailleurs, sauver la planète n'est pas un jeu. Mais, pour David Dufresne, la Terre peut avoir aussi besoin de l’interactivité d’un jeu interplanétaire, pour qu’on rappelle l’urgence à laquelle elle est soumise à l'heure du changement climatique et de la surexploitation de ses ressources. Tels sont le sujet et l'objet de son nouveau projet numérique, "Fort McMoney", où il tente d’aller encore plus loin qu'avec un simple webdoc. Avec pour défi: "toujours faire en sorte que le jeu soit au service du documentaire " et non l’inverse, en y juxtaposant l’exploitation des sables bitumineux pour la production de pétrole nécessaire à l'une des principales économies mondiales, et l’impératif environnemental.
Les lieux et le contexte du jeu
Communauté de la province de l’Alberta (ouest du Canada) à un peu plus de 400 km au nord d’Edmonton, Fort McMurray, surnommée "FortMcMoney" dans le documentaire, respire le pétrole et contribue pour 7% du volume total de gaz à effet du Canada. Le pétrole y est extrait des sables bitumineux dont les écologistes dénoncent une exploitation aux effets dévastateurs pour l’environnement (photo ci-contre). Début octobre, vingt et un prix Nobel, dont l'archevêque sud-africain Desmond Tutu, ont jugé"l’impact désastreux sur les changements climatiques" de ces pétroles non conventionnels et ont appelé l'Union européenne à légiférer contre eux. A l’inverse, le Canada met en avant l'autonomie énergétique que ces pétroles lui procurent.
"L'industrie, le social et l'environnemental"
Une fois entré dans ce jeu documentaire, l'internaute explore trois facettes de cette région hors du commun, "l’industrie, le social et l’environnemental", explique David Dufresne. Pour cela, à l'instar d'un journaliste qui mène sa propre enquête et veut se forger une opinion, le joueur pose ses propres questions à tous les acteurs clés de ce documentaire : les patrons des compagnies pétrolières, le maire de la ville, les tenanciers de bars, les travailleurs parqués dans des baraquements sommaires ou divers lobbyistes. Au total, ce sont des centaines de combinaisons qui ont été imaginées par les concepteurs du jeu.
"La ville de Fort McMurray évolue en fonction de l'interactivité"
Comme dans un jeu vidéo, le joueur progresse et va franchir des étapes. L'originalité est qu'on joue à "Fort McMoney" en réseau. Ainsi, tous les dimanches soirs, en fonction du vote des participants, la ville de Fort McMurray, reproduite virtuellement, va bouger, l’environnement du documentaire sera modifié en fonction de la majorité et ceci pendant chacune des trois parties.
"Prenez-vous en main ! "
Avec "Fort McMoney", David Dufresne veut dire aux spectateurs : "prenez-vous en mains !". Dans le monde de l'écologie comme dans celui d'internet, l'idée fera date. Plutôt que de livrer aux téléspectateurs un documentaire figé et orienté, le jeu "Fort McMoney" laisse chacun se forger sa propre opinion sur les avantages ou les inconvénients d’une exploitation pétrolière hors du commun, dans une région rude, au riche patrimoine environnemental, le nord Canadien. Mais la question soulevée par le jeu, avec lequel on vérifie avant tout que chaque être humain est co-auteur du destin de la planète, peut s'appliquer à quantité d'autres enjeux écologiques de même nature, partout dans le monde...
"Que fait-on du pétrole et que fera-t-on quand il n’y aura plus de pétrole? ", interroge en résumé David Dufresne.
Pour le savoir, à vous de jouer ! Il suffit de cliquer ICI
Jouer à « Fort McMoney : pour accéder au webdoc-jeu, décliné en anglais, français et allemand afin d'offrir un accès très large à travers le monde, les joueurs se connectent indifféremment avec leur compte Facebook ou Twitter ou simplement par leur identifiant de courrier électronique.
Le cycle de chaque partie en temps réel est de quatre semaines. La première partie débutera le 25 novembre 2013, la deuxième le 20 janvier 2014 et la troisième le 24 février 2014.
Sur les sites internet de grands médias. Outre la chaine franco-allemande Arte, "Fort McMoney" est accessible depuis les sites de grands médias qui consacrent déjà régulièrement une couverture à la problématique des sables bitumineux: la télévision publique Radio-Canada et les grands quotidiens, le Süddeutsche Zeitung, le Globe and Mail, Le Monde , ou l'hebdomadaire Télérama.
►EN CHIFFRES
La réalisation du jeu a nécessité 2 ans d'enquête, 50 interviews, 60 jours de tournage pour un budget de 870.000 dollars(620.000 euros). L’essentiel du financement est assuré par l’ONF (Office national du film du Canada) et par la télévision franco-allemande Arte.