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Internet - Page 27

  • Planète vidéo. L'agriculture urbaine, c'est possible !

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    Agriculture urbaine, photo DR

    L’agriculture urbaine ? Encore un truc pour ces bobos des centres villes ! Et bien non. Raté. Le concept se développe et, sachez le, faire pousser en ville de quoi se nourrir ne se réduit pas aux seuls potagers et n'est pas un pur fantasme d'écolo des villes.

    Le documentaire "Des cultures et des villes", réalisé par le photographe et vidéaste Jean-Hugues Berrou pour l’école AgroParisTech, montre ainsi différentes expériences conduites dans le monde : des jardins potagers en ville, des containers pour faire pousser des champignons, des projets de fermes verticales ou encore des défenseurs du pâturage des moutons en ville…


    Des cultures et des villes par AgroParisTech

    new york potager toit.jpgL'agriculture urbaine, késaco ?

    Résultat d’une enquête, le film montre ce qu'est l'agriculture urbaine, à savoir tout ce qui pousse en ville et qui se destine à l’alimentation. Par ville, il faut entendre un milieu urbain dense. Il ne s'agit pas de maraîchage, mais par exemple, de potagers sur les toits, comme à New York, de jardins communautaires et partagés, comme à Bordeaux, avec le jardin du collectif « L'Atelier des bains douches », réalisé par les habitants du vieux quartier Belcier, près la gare. Ou encore de ruches en ville.

    Le lien avec la terre

    Certes, aucune ville ne deviendra auto-suffisante sur le plan alimentaire grâce à l'agriculture urbaine. Mais cette dernière joue un rôle complémentaire et surtout, elle permet d’éviter que les citadins ne se coupent totalement de la terre. Elle a aussi un rôle pédagogique fort, en apprenant aux enfants que ce qu’ils mangent vient de terre. Enfin, elle participe au maintien de la biodiversité en ville, à la préservation des espaces verts. Et par là-même, au bonheur et à la qualité de vie de ses habitants.

    Tiens, c'est aussi ce que nous enseigne Pierre Rabhi, le chantre de l'agroécologie...

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

  • Noël 2013: quatre livres bien verts à découvrir au pied du sapin

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    "Le dernier homme de Fukushima",  le livre de Antonio Pagnota, raconte l'histoire de Naoto Matsumura, le paysan qui a refusé de quitter la zone de la centrale nucléaire dévastée, en signe de résistance et au péril de sa vie. Photo DR

    Cadeau_VERT.pngDemain, c'est Noël. Cette fois, ça y est, vous en êtes sûr, vous êtes fin prêt : cadeaux, menu du réveillon, tenue, déco... Et là, paf ! Comme chaque année, dans votre liste de cadeaux, vous vous rendez compte que vous avez oublié un oncle, une nièce, une grand-mère, un beau-frère... Pas de panique. Ma Planète vous propose une sélection de livres à rajouter au dernier moment dans la hotte du père Noël. Tous quatre disponibles dans toutes les bonnes librairies.  

    camille.jpgLe plus petit : "Le  petit livre noir des grands projets inutiles"

    C'est aussi le plus militant. Et le moins cher : 7€. Edité au Passager clandestin, "Le petit livre noir des  grands projets inutiles" a pour auteur Camille, un nom de code collectif pour une kyrielle d'associatifs, qui entendent dénoncer les errements écologiques et les paradoxes économiques d'équipements pharaoniques, surdimensionnés selon eux et, en tout cas, peu conformes à l'esprit du développement durable. Aéroports (Notre-Dame-des-Landes tient la vedette), autoroutes, LGV, stades de foot, incinérateurs, centrales nucléaires... Camille passe tout ça au crible, avec efficacité et non sans humour.

    just écolo.gifLe  plus pédago : "Just écolo !"

    Edité chez Milan, "Just écolo !" de Lorena Lambroso et Simona Pareschi, prodiguent 101 conseils pour sauver la planète et vivre mieux. Le livre décortique chacun de nos gestes quotidiens qui ont une grande influence sur la préservation de la planète. De l'air que nous respirons à l'eau que nous buvons, ce guide pratique nous aide à faire des choix afin de préserver notre environnement pour les générations futures. Au prix de 9,95€ : quand on y réfléchit, ce n'est pas cher payé le conseil. D'autant qu'ils sont tous plus judicieux et précis les uns que les autres, les conseils. Il est vrai que derrière le livre, on retrouve Greenpeace à la manoeuvre, l'ONG big boss du développement durable et de l'environnement, titulaire d'un diplôme de "super-sauveteur" de la planète. C'est vitaminé, bien illustré et drôle : car l'écologie, ce n'est pas aussi barbant que beaucoup voudraient le faire croire...

    coeur.jpgLes plus émouvants : "Le cycliste de Tchernobyl" et "Le dernier homme de Fukushima"

    Ce sont les deux livres "Coups de coeur" 2013 de Ma Planète. Tous les deux ont trait au nucléaire, comme leur titre l'indique.

    cycliste tchernobyl.jpgEdité chez Métaillé, "Le cycliste de Tchernobyl"  de l'Espagnol Javier Sebastian, est un livre singulier. Roman magistral, il est nourri de faits réels. Inspiré librement de la vie de Vassili Nesterenko, physicien russe spécialiste du nucléaire, l'un des quatre liquidateurs à être intervenus sur le site de la catastrophe pour larguer par hélicoptère - directement dans le réacteur en fusion - des containers d'azote liquide afin de le refroidir. Vassili, devenu l'homme à abattre du KGB pour avoir tenté de contrer la désinformation systématique autour de Tchernobyl, après la catastrophe nucléaire qui a ravagé le site ukrainien, en 1986.

    vassili.jpgLe livre se lit d'une traite. On est bouleversé et souvent au bord des larmes devant le courage de Vassili (photo ci-contre) en lutte contre l'absurdité et l'inhumanité d'un système qui a condamné tant d'hommes, femmes, enfants et vieillards à une mort atroce, tout en leur déniant le droit à la reconnaissance de "victimes". On reste confondu devant tant de cynisme. Mais le plus douloureux à admettre, est qu'on ne cesse finalement de se demander : mais que peut-on faire d'autre, quand on est confronté à une catastrophe nucléaire d'une telle ampleur ? Au coeur d'une apocalypse permanente, Vassili, le cycliste, pédale pour sauver sa peau, mais aussi et surtout l'essence-même de l'humanité. Il y parvient : grâce à lui, une communauté humaine s'extrait de la sauvagerie et revit à Tchernobyl. Voilà pour l'espoir véhiculé par le livre. Mais les larmes ne sont pas loin: cette famille humaine recréée n'est, en réalité, peuplée que de fantômes... Dont Vassili lui-même, mort en 2008 des suites de l'irradiation. Le prix :  18€.

    dernier homme fukushima.jpg"Le dernier homme de Fukushima", du journaliste italien Antonio Pagnotta, paru aux éditions Don Quichotte, est le récit d'une histoire vraie. Celle de Naoto Matsumura, un paysan de Fukushima qui, tel "un samouraï sans maître", a refusé en mars 2011 d'évacuer la zone interdite autour de la centrale japonaise explosée par le séisme et le tsunami. Malgré la radioactivité ambiante, le fermier a choisi de défier l'apocalypse nucléaire et Tepco, l'opérateur de la centrale en restant sur la terre de ses ancêtres et en prenant soin des animaux encore vivants, que les paysans ont été contraints d'abandonner, à leur coeur défendant. Un acte de résistance majeur contre la bureaucratie et le lobby nucléaire. Aristocrate de la terre, Matsumura est aussi un aristocrate de l'écologie, car son combat se nourrit du lien qu'il maintient entre l'homme et la nature, un lien qui tient sa source dans le Japon de la religion et des philosophes ancestrales. Un livre puissant, émouvant, et combattif. Le prix: 17,90€.

    Cathy Lafon

  • Insolite : Kill-starter, une plateforme participative "écolo" d'un nouveau genre !

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    Ca commence par un e-mail, qu'on reçoit un beau matin dans sa boîte de messagerie, de la part d'une certain Sonia, Community Manager chez Revolvr "Je t’envoie ce mail pour t’informer du lancement d’une plateforme participative d’un nouveau genre : KILLSTARTER -  #KILLSTARTER !"

    Chouette ! Voyons un peu.

    KILLSTARTER s'annonce comme  une plateforme de financement participatif qui "connecte les esprits visionnaires, porteurs de projets innovants, aux particuliers désireux de construire l'avenir, pour financer les révolutions qui redessinent la planète". Ca les écolos, ils aiment bien.  Encourageant la prise de risque et faisant fi du principe de précaution, "ils se définissent comme un carrefour où mécènes et génies s'allient pour modeler nos lendemains". De mieux en mieux, l'écolo que je suis commence à sortir sa carte de crédit. "Voici d’ailleurs quelques projets déments que je t’invite à découvrir... ". Parfait. Sauf que là, ça se gâte. Car pour être déments, les projets sont vraiment déments. En voici un échantillon:

      greenpeace_Nucleaire.jpg 1. La fonte de toutes les banquises inutiles

       2. Le 1er poulet à 6 pattes

       3. Une centrale nucléaire en pleine savane

       4. Un filet géant pour ramasser un maximum de poissons

       5. L’évacuation de déchets toxiques dans le Nil

       6. La 1ère arme de déforestation massive

    Sûre de m'avoir appâtée par ces projets fabuleux, Sonia me donne "rendez-vous tout de suite sur la plateforme #KILLSTARTER", car dit-elle,  "ils ont besoin de tes dons ou découvre qui se cache derrière ces projets plutôt culottés !". Pour être culottés, ils sont culottés. Du coup, me voilà sur les nerfs et je m'agace.  Et si c'était un site anti-écolo qui fait la propagande de l'écolo-scepticisme ? Les climato-sceptiques et autres défenseurs des OGM sont-ils dans le coup ? 

    Mais qui se cache derrière Kill Starter ?

    Comme pour l'instant je n'ai toujours rien payé, je pousse un peu plus loin... Cliquons un peu pour voir. Quel est le génie tordu qui a pondu ces projets délirants ? La réponse ne tarde pas et arrive sur le site de Kill-Starter comme un hacking plutôt bienvenu : Greenpeace ! Bon sang, mais c'est bien sûr !  Evidemment tous les projets sont bidons mais issus de problématiques bien réelles, tournées en dérision par l'ONG. Les financements aussi. Mais Greenpeace en profite pour faire un appel au don pour ses propres combats écologiques : lutter contre la déforestation, la surpêche, les OGM, le nucléaire, le réchauffement climatique...

    Avec ce site internet drôle et efficace, accompagné d'un e-mailing très "pro",  Greenpeace invente le web-hacking-parodique. Mais où vont-ils chercher tout ça ?

    Au fait, mon projet préféré, c'est quand même l'installation d'un fondeur de banquise. Non, sérieux, vous y auriez pensé, vous ?

    Cathy Lafon