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Initiative - Page 220

  • La première pétition européenne en faveur de l'ours: peticion oso Pirineos

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      La défense de l'ours des Pyrénées est devenu une cause franco-espagnole Photo DR

    La premre pétition franco-espagnole pour l’ours dans les Pyrénées est née. Le 16 mai dernier, le Collectif Ours Pyrénées – Colectivo oso Pirineos a lancé une pétition en français et en espagnol, pour demander aux deux gouvernements  une "action forte et durable pour la restauration dans les Pyrénées d’une population viable d’ours, via des plans de conservation et de restauration de l'espèce concertés et harmonisés".

    Une grande première

    C'est une grande première en matière de défense de l'environnement, souvent victime des "frontières" qui nuisent à l'intérêt commun que représente la nature, qui, elle, n'a pas de frontières. Rien d'étonnant à ce que ce soit l'ours qui en bénéficie : pas plus que l'air, l'eau ou les nuages, les animaux ne s'arrêtent pas aux démarcations de barrières virtuelles tracés par la volonté humaine. Côté alpin, le loup français, désormais flashé par les radars, bien qu'il ne parle pas espagnol, ne manquera pas d'être intéressé par cette initiative...

    Des revendications franco-espagnoles communes qui n'oublient pas les hommes

    Les revendications du collectif Ours/ Oso portent sur : "le renforcement immédiat des deux noyaux de population d’ours; une meilleure protection juridique de l'ours brun en France et en Espagne; une meilleure protection de son habitat en France et en Espagne; une politique volontariste de valorisation pour les populations locales de ce patrimoine naturel exceptionnel; des mesures efficaces qui favorisent la cohabitation, la prévention et la compensation des dommages à l'élevage pyrénéen."

    Une vingtaine d'ours

    Les Pyrénées françaises et espagnoles comptent aujourd'hui une vingtaine d'ours. "C'est insuffisant pour permettre le maintien durable de l’espèce sur le massif pyrénéen. Aucun des deux noyaux constituant la population actuelle n’est viable", estime le Collectif. "Celui des Pyrénées centrales reste insuffisant, malgré les derniers lâchers. Quant à celui des Pyrénées occidentales, composé seulement de deux mâles, il est au bord de l’extinction, alors qu’il couvre la moitié de l’aire de répartition pyrénéenne."

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    Pour Alain Reynes de Pays-de-l'Ours-Adet, la situation n'est pas tout-à-fait la même des deux côtés des Pyrénées. Nos voisins espagnols ont une longueur d’avance sur nous: «ils travaillent de manière approfondie sur la cohabitation, sur le suivi des populations mais sont en avance sur la politique de valorisation de l’ours". Le défenseur de l'ours ajoute : "Ils viennent d’ouvrir un parc animalier dans le Val d’Aran et les politiques ont pris clairement position en sa faveur alors qu’ici nous sommes arrêtés par les lobbys qui bloquent toute initiative en matière de valorisation. On se prive du développement et de la valorisation des produits estampillés pays de l’ours alors que cela fonctionne bien dans les autres départements (31 ou 65). Depuis 2005 dès qu’il y a une initiative elle est immédiatement abandonnée à cause des menaces (verbales, physiques) des opposants»

    Objectif  : 20.000

    L'objectif de la pétition est de recueillir 20.000 signatures. Elle fait le buzz sur internet et dix jours après son lancement, elle en est déjà à plus de 10.000... Elles seront ensuite remises au Président de la République française, au Premier ministre d’Espagne et aux présidents des gouvernements régionaux de Navarre, Aragon et Catalogne.

    POUR SIGNER LA PETITION : cliquer ICI 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Tous les articles de Ma Planète sur l'ours : cliquer ICI
    • Tous les articles de Ma Planète sur le loup : cliquer ICI
    • Le rapport sur  l'état de la population de l'ours dans les Pyrénées : cliquer ICI
    • La pétition émane d'un collectif de 29 associations : 19 françaises et 10 espagnoles.

    Associations membres de CAP Ours : Altaïr Nature, Animal Cross, Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne du département Pyrénées-Orientales (APAM 66), Association Nature Comminges (ANC), Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco-Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), Mille Traces, Nature Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées comité local Hautes-Pyrénées, Pays de l’Ours-ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest - Pyrénées-Atlantiques (SEPANSO 64), Société Française pour l'Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, WWF France.

    Associations espagnoles signataires : Acció Natura, ADENA -WWF España, Amigos de la Tierra Aragón, Asociación naturalista de Aragón (ANSAR), (DEPANA) Lliga per a la Defensa del Patrimoni Natural, Ecologistas en Acción Aragón, Fondo natural, Fondo para la protección de los animales salvajes (FAPAS), Fundación para la Conservación del quebrantahuesos (FCQ), GURELUR (Fondo Navarro para la Protección del Medio Natural.

  • Sciences : le voilier "Tara" part à l'assaut du Pôle nord

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    Le voilier "Tara" repart pour un dernier épisode de l'expédition "Tara Oceans Polar Circle". Photo Tara DR

    Les  océans sont le berceau de la vie animale et humaine sur Terre. Ils sont aussi les meilleurs révélateurs de l'état des écosystèmes de la planète bleue tant ils concentrent les effets de toutes les pollutions humaines. Greenpeace, "7ème Continent"... nombreuses sont les expéditions éco-scientifiques qui partent les explorer pour étudier leur évolution et comprendre les phénomènes qui causent leur mauvaise santé. Afin de pouvoir aussi mieux les combattre pour améliorer l'état de la mer.

    tara bdx.jpg"Tara Ocean Polar Circle", dernière saison

    Le dimanche 19 mai, c'était au tour du voilier polaire "Tara" qui avait fait escale à Bordeaux en avril dernier pour la Semaine du développement durable (photo ci-contre), de quitter le port de Lorient pour une nouvelle expédition : "Tara Oceans Polar Circle". Lors de cette aventure scientifique de 25.000 km autour de l'océan Arctique, le célèbre voilier polaire à la coque en aluminium, empruntera les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest pour revenir à Lorient en décembre 2013.

     

    expédition scientifique,réchauffement climatique,tara,océans,pole nord,arctique,planctonLe Pôle nord, marqueur du réchauffement climatique

    L'Arctique au Pôle nord, comme l'Antarctique au Pôle sud  subissent les effets des bouleversements climatiques plus intensément que partout ailleurs. En témoigne la fonte accélérée de la banquise Arctique en été qui a battu les records en 2012. Milieu unique et fragile  pour sa biodiversité et son rôle de "climatiseur" de la planète, l'Arctique est en outre de plus en plus convoité, notamment pour ses richesses en gaz, pétrole, minerai et pêcheries ou ses voies maritimes que le réchauffement climatique dégage, alors qu’il est un espace clé pour comprendre les changements de la planète... Comprendre l'évolution de notre maison la Terre, tel est bien le projet de "Tara" qui va pouvoir étudier de près le phénomène de la fonte de la banquise, conséquence du réchauffement climatique et accélérateur de ce dernier: l'océan le plus froid du monde est aussi un des "puits de carbone" naturels les plus efficaces de la planète. Son réchauffement et la perte de sa couverture de glace tendent à diminuer son action de glouton de CO2.

    expédition scientifique,réchauffement climatique,tara,océans,pole nord,arctique,planctonLe plancton de l'Arctique

    La nouvelle expédition de "Tara" qui réunit une quarantaine de biologistes et océanographes va s’intéresser aussi durant six à sept mois à la biodiversité du plancton, élément fondamental de la chaîne alimentaire en Arctique. Les recherches seront menées en lisière de banquise, là où l’activité planctonique est la plus importante. "Tara Oceans Polar Circle" parachève ainsi l’ambition de l’expédition "Tara Oceans" (2009-2012) : récolter du plancton dans tous les océans du monde, y compris les océans polaires.

    Pollution de l'air et de l'océan

    En complément, d’autres mesures seront effectuée, comme par exemple l’évaluation des taux de mercure présents dans l’atmosphère et dans la mer, qui contaminent la chaîne alimentaire et menacent la santé humaine. Ou encore la concentration de particules de plastique, autre danger pour la vie marine, comme en témoignent les immenses plaques de "soupe de plastique" qui se forment dans les océans, et les nombreux animaux marins intoxiqués par l'ingestion de ces résidus de la pollution humaine. Ces mesures inédites permettront de mieux évaluer leur impact sur l’écosystème arctique.

    Signe des temps, la période de dégèle dans l'Arctique s’allonge chaque année davantage et les bateaux, y compris de plaisance, qui empruntent les eaux libres du passage du nord-est (côte nord de la Sibérie) et du passage du nord-ouest (îles arctiques du Grand Nord canadien) sont de plus en plus nombreux. Mais "Tara" naviguera cependant dans un milieu où les conditions naturelles restent difficiles : la fenêtre de passage avant que la glace ne se referme est courte et laisse peu de place à l’imprévu. Au delà du cercle polaire, les températures varient entre -10°C et +5°C en été et il faut pouvoir faire face aux aléas de la météo.

    La science en haute mer, à bord d'un voilier, c'est aussi un exploit de navigation... Bon vent,"Tara" !

    Cathy Lafon

    REPERES

    Les objectifs de la mission scientifique "Tara" en bref :

    • Comparaison des données biologiques du plancton et de leur contexte physico-chimique en Arctique avec les données récoltées dans les autres océans depuis 2009 lors de l'expédition "Tara Oceans".
    • Etude du plastique dérivant, du mercure dissous et atmosphériques présents en Arctique.
    • Etude de la "couleur" de l'océan, de sa composition et des pigments de particule en surface.
    • Etude spécifique des blooms (floraisons) de phytoplancton en lisière de banquise.

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    • Tous les articles de Ma Planète sur la fonte des glaciers et des banquises : cliquer ICI
  • Sciences : un Français à la recherche du "7ème Continent" de déchets plastique

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    Le navigateur explorateur français Patrick Deixonne conduit l'expédition 7ème Continent, qui part aujourd'hui des Etats-Unis. Photo AFP

    Ca manque de poésie et de glamour, mais un septième continent existe bel et bien sur la planète et il est constitué de déchets plastique. L'expédition "7e Continent" part aujourd'hui d'Oceanside (Californie), à la découverte de cette plaque qui flotte sur l'océan Pacifique Nord, grande comme six fois la France, afin d'effectuer des mesures sur la nature de sa composition.

    "Christophe Colomb" du XXIème siècle

    deixonne.pngC'est un Français qui est à l'origine de l'expédition "7e Continent", l'explorateur guyanais Patrick Deixonne, 48 ans. Le navigateur-aventurier des temps modernes, qui un petit air de Russell Crowe, l'acteur américain, a découvert en 2009 le phénomène lors de sa participation à la course en solitaire à l'aviron Rames-Guyane. Il rencontre alors une multitude de déchets plastiques, notamment un pare-choc de voiture à des milliers de kilomètres des côtes. Il ne s'agissait pas de l'un des cinq gyres, ou «tourbillons d’ordures» , déjà répertoriés sur la planète (Pacifique Nord et Sud, Atlantique Nord et Sud et océan Indien).

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    La carte du parcours de l'expédition 7ème Continent DR

    soupe plastique.jpgDe toutes les soupes, c'est pas celle de plastique qu'on préfère

    Après un échec en 2012 pour des raisons techniques, Patrick Deixonne s'élance aujourd'hui d'Oceanside (San Diego, Californie) à la découverte de l’immense plaque de déchets plastique du nord-est de l’océan Pacifique. D’une taille équivalente à six fois celle de la France, cette «soupe de détritus» pourrait atteindre la taille du continent européen dans une vingtaine d’années. Le gros problème du 7ème Continent, c’est qu’il est invisible. Sa matière le rend impossible à photographier par les satellites. Contrairement aux catastrophes climatiques, comme la fonte des pôles ou les ouragans, les conséquences de cette pollution ne sont pas non plus spectaculaires, mais elles sont pourtant extrêmement dangereuses à long terme.

    En effet, les déchets plastique finissent, après plusieurs dizaines d’années, en microparticules d’une taille inférieure à 5mm. Ces billes de plastique, ingérées par la faune marine, fixent de nombreuses toxines et sont dangereuses pour la santé des animaux et les hommes qui les mangent. Elles joueraient par exemple un rôle dans la perturbation des hormones de reproduction de l’être humain.

    Trois îles de déchets plastiques découvertes dans le Pacifique Sud

    Cathy Lafon

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    • Le site de l'expédition 7ème Continent : cliquer ICI