Cinéma : "La glace et le ciel", le film de Luc Jacquet, en clôture du Festival de Cannes, rend hommage à la planète

"La Glace et le Ciel", de Luc Jacquet. Photo extraite du film
Le film "La Glace et le Ciel" de Luc Jacquet est présenté hors compétition, ce dimanche 24 mai, en clôture de la 68e édition du Festival de Cannes. La projection à Cannes du quatrième long métrage du réalisateur oscarisé de "La Marche de l'empereur" , clin d'oeil au prochain Sommet international sur le climat, la Cop 21, organisé par la France en décembre prochain, constitue aussi un hommage appuyé à la planète, rarement conviée à faire sa belle sur le tapis rouge.
La vie du glaciologue Claude Lorius, qu'il a rencontré en 1992 en Antarctique, constitue la trame du documentaire qui ne sortira en salle qu'en octobre 2015. D'incroyables images d’archives des premières expéditions en Antarctique dans les années 50 sont combinées à un vagabondage du scientifique sur des lieux emblématiques du réchauffement inédit que connaît la planète aujourd’hui. "Nous sommes allés en Antarctique, sur les glaciers des Alpes, en Polynésie, en Namibie, en Californie", précise Luc Jacquet qui, présent sur tous les fronts de l'écologie, a aussi produit cette année le documentaire « Il était une forêt », pour lequel il a étroitement travaillé avec le grand spécialiste français des forêts tropicales Francis Hallé.
Un projet pédagogique à voir sur le web
Reprenant le principe d’une collaboration avec les grands spécialistes d’une discipline, le réalisateur a également mis au point avec son équipe un projet pédagogique également baptisé "La glace et le ciel", dont la première partie est disponible gratuitement sur internet. Les supports utilisent l’image animée pour raconter le travail des glaciologues, de courtes vidéos pour expliquer les concepts du climat et du réchauffement et des mini-entretiens de deux minutes avec les plus grands climatologues françaises.
La question, c'est de sauver l'homme
Dans l’un d’eux, Gilles Ramstein, modélisateur du climat, explique ainsi que "le climat a toujours varié au cours du temps" mais que "le changement actuel a un élément différent: la vitesse à laquelle il survient". "La question n’est pas tant de sauver la planète, qui se sortira de toutes les situations, mais plutôt de sauver l’homme qui aura des difficultés à survivre dans un environnement qui lui sera défavorable", conclut le chercheur.
Le message des scientifiques et des lanceurs d'alerte sera bien envoyé par Luc Jacquet, ce soir, sur la Croisette, avec la complicité des organisateurs du Festival. Sera-t-il reçu ? A suivre...
►PLUS D'INFO
- Luc Jacquet a voué toute son œuvre aux questions de l’environnement et de la nature : "La Marche de l’empereur" (2005), "Le Renard et l’enfant" (2007) et "Il était une forêt" (2013). Il a créé une ONG, Wild Touch, pour sensibiliser les plus jeunes au respect et à la préservation de la planète.
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L'une des conséquences du changement climatique est l'augmentation de l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les ouragans. Le Sud-Est des Etats-Unis, le Golfe du Mexique, les Caraïbes et le Pacifique sont des régions particulièrement soumises aux ouragans et autres cyclones et typhons qui les frappent régulièrement. D'où l'importance pour les chercheurs de parvenir à mieux connaître les mécanismes de formation et de déplacement de ces tempêtes hors norme, qui tuent et dévastent tout sur leur passage, mais aussi la façon dont les vagues qu'elles provoquent frappent les habitations le long des côtes. Pour y parvenir, l'une des solutions consiste à utiliser des simulateurs de vents et de vagues, comme la machine qui vient d'être inaugurée à Miami.
"Sustain", six fois plus grande que les précédents simulateurs de vent et de vagues jamais construits, ressemble à un gigantesque aquarium. Son coût, 62 millions de dollars (dont 47 millions pour le bâtiment qui l'abrite), est à la hauteur de sa démesure. Quand on met en marche son moteur de 1.700 chevaux, un rugissement se fait entendre et des pagaies commencent à agiter les 144.000 litres d’eau du simulateur. Des vagues de couleur bleu-vert viennent mourir doucement sur les vitres du réservoir. Ensuite elles grossissent progressivement avant de se déchaîner alors que les vents de la soufflerie atteignent la force d’un ouragan de catégorie maximale (catégorie 5), avec une vitesse maximum de 251 km/heure. Peu après, des embruns apparaissent sur les parois latérales du réservoir au cadre d’acier, qui mesure 23 mètres de long sur 6 mètres de large et près de 2 mètres de profondeur. Une maison miniature verte et blanche est alors frappée par ces énormes vagues pour simuler les dégâts subis grandeur nature par les constructions le long des côtes.
"Au cours des vingt dernières années nos prévisions n’ont cessé de s’améliorer, à l’exception de celles sur la puissance des cyclones", explique Brian Haus, le principal responsable scientifique de "Sustain", qui souligne que ce sera "un élément clé du nouveau simulateur". L’exemple peut-être le plus frappant de l’ouragan qui a fait mentir les meilleurs météorologues a été