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Equipement - Page 51

  • Solaire: lettre ouverte à Ségolène Royal pour sauver le photovoltaïque

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    tribune libre,lettre ouverte,solaire,photovoltaïque résidentiel,haïun,ségolène royalDans une lettre ouverte à Ségolène Royal, David Haïun, président de Groupe Solaire de France, entreprise leader du photovoltaïque résidentiel en France, propose trois mesures concrètes pour sauver le photovoltaïque résidentiel : donner la possibilité aux installateurs de poser des compteurs photovoltaïques, réintégrer le photovoltaïque au Crédit d’Impôt Développement Durable et geler pour un an le tarif de rachat de l’électricité solaire produite par les particuliers.

    tribune libre,lettre ouverte,solaire,photovoltaïque résidentiel,haïun,ségolène royalAfin d'alimenter le débat sur la transition énergétique, Ma Planète relaie, ce samedi, la lettre ouverte de David Haïun :

    "Ségolène Royal, voici trois mesures urgentes pour sauver le photovoltaïque français.

    Madame la ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie,

    L'intégration du photovoltaïque résidentiel ne relève pas d'une option, mais constitue une nécessité cruciale pour réussir la transition énergétique. Je vous appelle à l'aide aujourd'hui, comme j'ai alerté hier vos prédécesseurs: le photovoltaïque français va s'écrouler. Pour Groupe Solaire de France, l'entreprise que je dirige, ce sont 600 emplois qui sont directement menacés.

    Le photovoltaïque français traverse une période de crise d'une violence inouïe. Comme l'a relevé la Cour des comptes: "la filière photovoltaïque a connu une perte d'emplois depuis 2010 passant de 31.550 emplois à 17.980 en 2012". Ces 43% d'emplois perdus depuis 2010 témoignent du grave péril économique et social dans lequel se trouve notre secteur. Cette situation n'est pas le fruit du hasard, mais la conséquence des efforts entrepris par le géant de l'énergie fossile pour nous affaiblir.

    tribune libre,lettre ouverte,solaire,photovoltaïque résidentiel,haïun,ségolène royalAinsi, le tarif de raccordement est défini de manière discrétionnaire par EDF: en 4 ans, il a quintuplé sans raison, passant de moins de 500 euros à plus de 2500 euros dans certain cas, pour une prestation restée rigoureusement identique. Ce sont sans doute d'autres éléments de ce type qui ont récemment conduit l'autorité de la concurrence à condamner EDF à une amende record pour abus de position dominante sur le marché des panneaux solaires.

    Il est urgent de réagir. Et vous pouvez faire quelque chose. Voici 3 mesures concrètes pour sauver la filière photovoltaïque:

    1.D'abord, il faut nous faire sortir de notre dépendance à l'égard d'un acteur qui n'a eu de cesse de nous affaiblir. Donnons sans attendre la possibilité aux installateurs de poser des compteurs photovoltaïques pour rendre plus efficace, plus rapide et moins coûteux le processus d'installation.

    2.Ensuite, il faut réintégrer le photovoltaïque au CIDD (Crédit d'Impôt Développement Durable). Le gouvernement a choisi d'exclure du CIDD les travaux d'équipement photovoltaïque quand tous les autres travaux de rénovation thermiques sont restés concernés. Ce faisant, notre filière a encore été décrédibilisée. Le photovoltaïque ne serait-il plus une énergie renouvelable ?

    3. Enfin, il faut geler pour un an le tarif de rachat. Le tarif de rachat de l'électricité solaire s'est effondré en 3 ans. Il est passé de 46 euros/kWh en 2010 à 29 euros/kWh fin 2013, soit une baisse de 37% ! Geler temporairement le tarif est la seule manière de garantir un cadre stable à la filière.

    "Sauver l'emploi"

    Il ne s'agit pas seulement de sauver la transition énergétique, mais de sauver l'emploi: le photovoltaïque a permis la création de plusieurs dizaines de milliers d'emplois directs en France depuis 2006, emplois à 100% non délocalisables.  Il ne s'agit pas seulement de sauver la transition énergétique, mais d'aider les Français. En 2014, équiper son foyer de panneaux solaires relève du parcours du combattant, alors que la mise en oeuvre de la transition énergétique est l’affaire de chacun. Il ne s'agit pas seulement de sauver la transition énergétique mais d'être fidèle à nos engagements: si le photovoltaïque française s'effondre, plusieurs dizaines de milliers de particuliers producteurs d'énergies se retrouveront sans garantie.

    Madame la ministre, êtes-vous prête à vous engager pour sauver le photovoltaïque français?"

    David Haïun, président de Groupe Solaire de France.

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    • Les articles de Ma Planète sur le photovoltaïque : cliquer ICI
  • Télévision. Mais où est donc passé tout le sable ? Ce soir, Arte mène l'enquête

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    "Le sable, enquête sur une disparition", photo Arte 

    "Le sable, enquête sur une disparition" : de Bombay à la Bretagne en passant par Dubaï, Tanger ou les Maldives, la passionnante enquête de Denis Delestrac en forme de thriller, sur la menace qui pèse sur le sable, est programmé ce mardi, à 20h50, par Arte. 

    La disparition du sable : un sujet d'une actualité brûlante

    28 mai 2013. 1.143.000 télespectateurs étaient devant leur télé ce soir-là pour découvrir une urgence planétaire : la menace qui pèse sur le sable, une ressource vitale dont le pillage par les hommes s'accélère, également mise à mal par l'érosion côtière, la montée des eaux liées au réchauffement climatique. Vous avez raté cette soirée mémorable ? Pas de panique : vous reverrez ce soir le documentaire sur Arte. Après les coups de tabac à répétition subis par le littoral atlantique cet hiver, où les vagues océanes ont littéralement haché le trait de côte et laissé certaines plages toutes nues sans leur sable, nul doute que vous serez au moins aussi nombreux qu'en mai dernier.

    Notre civilisation est bâtie sur du sable

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    Le sable. On le trouve dans le béton, qui alimente, au rythme de deux tonnes par an et par être humain, un boom immobilier ininterrompu. Mais aussi dans les puces électroniques, le papier, le plastique, les peintures, les détergents, les cosmétiques… Ce sable, sur lequel nous posons notre serviette de plage sans y penser, que nous aimons fouler du pied ou laisser filer entre nos doigts, s’est glissé à notre insu dans tous les interstices de notre quotidien.

    Une bombe écologique

    Denis Delestrac, origiplage,sable,enquête,documentaire,artenaire du Sud-Ouest de la France - il est né en 1968 à Villeneuve-sur-Lot (47) -  montre combien l’industrie le consomme en quantités croissantes, plus encore que le pétrole. Peut-être parce que, contrairement à l’or noir, cette matière première perçue comme inépuisable est restée à ce jour pratiquement gratuite. Alors que le sable des déserts est impropre à la construction, les groupes du bâtiment ont longtemps exploité les rivières et les carrières. Puis ils se sont tournés vers la mer, provoquant ce qui est en train de devenir une véritable bombe écologique.

    sable enquête disparition 3.jpgLes conséquences de la surexploitation du sable

    Car le sable joue un rôle essentiel dans la protection des côtes et l’équilibre des écosystèmes marins. Les conséquences de cette surexploitation apparaissent peu à peu au grand jour. Petit à petit, les appétits économiques ont grignoté au moins 75 % des plages du monde, et englouti des îles entières, en Indonésie et aux Maldives, tandis que Singapour ou Dubaï ne cessaient d’étendre leur territoire en important, parfois frauduleusement, du sable. Disparition des poissons, impact aggravé de l’érosion et des tempêtes, bords de mer devenus lunaires … : face aux timides régulations adoptées pour tenter de limiter le pillage, la "ruée vers le sable" s’est en réalité accélérée, sous l’égide de grandes entreprises multinationales et de mafias locales.

    De leur côté, en France, les élus et la population des Côtes d’Armor, en Bretagne, se mobilisent contre un nouveau projet de dragage. Une exception. S’il n’est pas trop tard pour agir, plaident les chercheurs et les militants écologistes, l’opinion publique, dont le soutien est indispensable pour infléchir la tendance, reste largement inconsciente du phénomène. Le documentaire de Denis Delestrac est là pour y remédier.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • "Le sable. Enquête sur une disparition" : un documentaire de Denis Delestrac, Arte, mardi 22 avril à 20h50 (74 min). Rediffusion samedi 26 avril à 12h05, lundi 28 avril, à 9h50 et vendredi 9 mai à 10h00.

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    • Les articles de Ma Planète sur l'érosion du trait de côte : cliquer ICI
  • Aéroport de Notre-Dame-des-Landes: l'Europe menace la France de sanctions

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    Des manifestants soutiennent les grévistes de la faim qui protestent contre les expropriations des terres pour le projet de futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, lors d'un rassemblement en mai 2012, à Nantes. © PHOTO ARCHIVES AFP

    Nouveau gros pépin pour le projet très controversé de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire Atlantique): l'Europe a ouvert une procédure d'infractions contre la France, qui n'aurait pas respecté la législation en matière de protection environnementale.

    L'eau et les espèces protégées

    La future plate-forme aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes doit être construite et gérée par Vinci Airports, en remplacement de l'actuel aéroport Nantes-Atlantique. Les écologistes, parmi les premiers opposants au projet, avaient averti : ce projet d'infrastructure, vieux de 51 ans, très contesté pour sa réelle utilité économique et logistique, contrevient également à la loi européenne sur l'eau et à la directive sur les habitat naturels, qui protège les espèces animales et la biodiversité. L'Europe vient de  leur donner raison : la Commission européenne a envoyé, ce mercredi 16 avril, une mise en demeure aux autorités françaises, "première étape d'une procédure d'infraction" sur l'impact du projet d'aéroport.

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    Vue aérienne du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, publiée par le site Ecolocéane. DR

    L'impact environnemental de l'aéroport mal évalué

    Comme le révèle en exclusivité, ce vendredi, le site internet du quotidien "Presse Océan", Bruxelles s'interroge notamment sur "l'absence de certaines évaluations d'impact environnemental, qui doivent notamment faire figurer les effets notables probables sur l'environnement, y compris les effets secondaires et cumulatifs". Concernant spécifiquement l'impact de l'implantation de tout aéroport, la directive 2001/42/CE impose en effet aux Etats membres de soumettre à une évaluation stratégique environnementale (ESE) les plans et programmes qui fixent le cadre pour une construction de ce type.

    La France n'a pas respecté ses obligations

    Cette évaluation doit être effectuée avant que le plan-programme du projet ne soit adopté, précise Bruxelles, qui relève que la France n'a pas respecté cette obligation. L'Hexagone a déjà publié, en décembre 2013, des arrêtés "loi sur l'eau" et "espèces protégées", qui permettent d'initier les travaux d'aménagement de l'aéroport du Grand-Ouest et de desserte routière à tout moment. La mise en demeure européenne ne remet certes pas complètement en question la construction de l'aéroport, même si, au demeurant, il patine sérieux. Comme prévu dans le déroulé d'une procédure d'infraction, la France a, en effet, deux mois pour répondre. L'Europe décidera ensuite, en fonction des réponses, d'aller ou non au clash avec Paris.

    polémique,conflit,europe,loi sur l'eau,directive habitat,commission européenne"Première victoire" écolo

    Malgré l'ampleur de leur manifestation du 22 février dernier, les occupants de la ZAD, zone d'aménagement différé devenue zone à défendre, et leurs soutiens, craignaient que les travaux ne démarrent prochainement, la plupart des recours juridiques ayant été épuisés. La menace européenne constitue donc un désaveu cinglant pour les responsables politiques qui défendent depuis des mois ce projet d'infrastructure. Et une excellente nouvelle pour les opposants qui n'ont pas manqué de le souligner, à l'instar du tweet de Yannick Jadot, l'eurodéputé Vert:  " première victoire" .

    Cathy Lafon

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