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Environnement - Page 859

  • Coup de coeur. "Le goût du bio : ma cuisine gourmande"

    critique,culinaire,recette,editioncritique,culinaire,recette,editionEcolos gourmets et gourmands, que vos papilles se réjouissent ! Les éditions "Sud Ouest" viennent de publier un très bel ouvrage de Marie Chioca sur la cuisine bio : "Le goût du bio, ma cuisine gourmande". Comme le résume à merveille dans sa préface Bruno Verjus, auteur du blog "Food intelligence" et de l'émission "On ne parle pas la bouche pleine" (sur France culture) : "Cuisiner bio, voilà comment réconcilier agriculture, culture, passion, sensualité et plaisir". On ne saurait mieux dire. Comme on n'est pas là juste pour faire joli, rajoutons quand même que Marie Chioca, qui vit à la campagne dans la Drôme, est une jeune trentenaire, maman d'une grande famille de six enfants. Que "Le goût du bio" est son neuvième ouvrage, mais le premier aux éditions "Sud Ouest".  Enfin, que découvreuse sans pareille de produits bio, elle pratique une cuisine légère, saine et gourmande à souhait. Voilà qui met l'eau à la bouche.

    44 recettes bio

    critique,culinaire,recette,editionCe n'est pas rien pour une cuisinière : Marie Chioca nous donne "ses" trucs bio, les produits de "son" marché bio (huiles, épices, pains, oeufs...), avec leurs points de production et de vente, tout en détaillant une sélection de 44 recettes familiales d'entrées, soupes, desserts et pains aux titres exotiques, pour autant de voyages autour du monde qui commencent au bout du jardin. Bio et bon pour le moral, autant que pour la forme. Des recettes du quotidien ou du terroir et des recettes de fête, pour assurer rapidement au quotidien et préparer des petits plats raffinés, à déguster en amoureux... Mes trois favorites : la fougasse au kamu, marjolaine et tapenade, les spaghettis au pistou de la mer et la tatin de mangue rôtie au "caramel" de muscovado et sa petite glace "express" au citron bio. Miam !

    J'allais oublier l'essentiel. Cela va sans dire (mais c'est mieux en le disant) : pour confectionner tous ces délicieux petits plats, vous êtes priés de n'acheter que des produits de saison, bio, et locaux, autant que faire se peut.

    Vivement la suite !

    critique,culinaire,recette,editionTrois petits regrets, cependant. Aucune suggestion de vins, bio bien sûr, n'accompagne ces délices. Pas plus que de bière, cidre ou sirop... L'auteure habitant dans la Drôme, les lecteurs du Sud Ouest manquent aussi de suggestions d'approvisionnement réellement locales. Enfin,  "Le goût du bio" souffre d'une trop grande "générosité", qui le rend un peu touffu. Le livre condense ce qui pourrait (ou devrait) être décliné en plusieurs collections bio-culinaires... Les desserts, les entrées, les plats, les soupes, les recettes familiales, les recettes de fêtes, les recettes de pains, les ingrédients et produits : autant d'entrées différentes et de plaisirs bios et gourmets qu'on a envie d'approfondir.  Comme si profitant de l'occasion offerte à la cuisine bio, l'auteure avait voulu tout donner dans le même livre... Mais les gastronomes verts ne resteront pas sur leur faim et leur soif. Maplanete.fr vous donne l'info en avant-première : les éditions "Sud Ouest" s'apprètent à donner plein de petits frères à ce premier livre publié chez elles, par Marie Chioca...

    PLUS D'INFO

    • Le blog : retrouvez Marie Chioca et ses recettes sur son blog "Saines gourmandises" en cliquant ICI.

    Cathy Lafon

  • News fil vert. Total confronté à une énorme fuite de gaz en mer du Nord

     

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    Photographie non datée dela plate-forme d'Elgin, au large de l’Ecosse, appartenant à Total. TOTAL E&P UK Ltd/AP/SIPA

    Une catastrophe environnementale et industrielle chasse l'autre. Après la marée noire du Mexique, avec l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon de BP (20 avril 2010), la catastrophe nucléaire de Fukushima (11 mars 2011), c'est au tour de Total d'affronter sa crise la plus aiguë, depuis l'explosion de l'usine AZF (Toulouse, 2001), dont le procès en appel vient tout juste de s'achever, et la marée noire causée par le naufrage de l'Erika, le 12 décembre 1999, au large de la Bretagne.

    Une fuite de gaz d'une gravité sans précédent s'est produite dimanche après-midi sur une plate-forme du groupe Total, en mer du Nord, 23 tonnes de gaz se sont échappées en 48 heures. Plus de 300 employés ont été évacués du "puits de l'enfer", un périmètre de sécurité maritime de 3,7 km a été mis en place, avions et hélicoptères sont interdits de survol sur 5,5 km. On parle d'un délai d'au moins six mois pour régler le problème. Il n'y a pas de quoi rire, mais les défenseurs de l'environnement peuvent s'autoriser une grimace verte : l'alerte n'a réellement été donnée dans les médias et l'opinion publique que parce que le titre de Total a subi en bourse une chute de 6%, sa plus forte baisse depuis 2008...

    Un accroissement de l'effet de serre

    Aujourd'hui, mercredi, la menace de l'explosion d'une véritabe bombe plane sur la mer du Nord, car la plate-forme est entourée d'un nuage de gaz hautement explosif, il est très difficile de s'approcher et d'y travailler. Elgin est un gisement dit "HP/HT", autrement dit haute pression (1100 bars) et haute température (190 ºC). Par ailleurs, les réservoirs enfouis à 5 300 m (pour seulement 100 m d'eau) sont "des sortes de gigantesques Cocotte-Minute", comme le reconnaît Total. Quant aux conséquences sur l'environnement... Pour Total, elles ne sont pas à craindre. Selon Greenpeace France, s'il ne faut pas faire de spéculations sur l'ampleur de dégâts écologiques impossibles à estimer, il y a au moins déjà eu une forte pollution de l'air. Le méthane émettant beaucoup de gaz à effet de serre, si la fuite n'est pas réparée rapidement, ce sont des milliers de tonnes de méthane qui vont se répandre dans l'atmosphère et agraver l'effet de serre.

    Selon le site internet du Monde, si Total parle d'une situation "stabilisée", la fuite de gaz en mer du Nord de la plateforme Elgin serait actuellement hors de contrôle. Le rythme auquel se succèdent les accidents industriels liés à l'exploitation des énergies, fossiles et nucléaire, s'accélère en ce début de XXIème siècle, déjà marqué par l'impact du réchauffement climatique et qui risque aussi de l'être par les plus grandes catastrophes environnementales d'origine industrielle qu'ait connues l'humanité.

    Cathy Lafon

    C'est où ? La plateforme Elgin Franklin se situe en mer du Nord, à 240 km à l'est d'Aberdeen (Ecosse).

    En direct : le cours de Total en Bourse : cliquer ICI

    Lire aussi :

  • Nucléaire : le Japon n'a plus qu'un seul réacteur en activité

    Depuis lundi, un an après Fukushima, le Japon ne compte plus qu'un seul réacteur en activité sur 54, après l'arrêt pour maintenance de l'avant-dernière tranche encore opérationnelle.

    nucleaire.jpgDébut mai, le Japon n'aura plus aucune centrale nucléaire en activité

    Après avoir stoppé le réacteur 6 de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande centrale nucléaire de l'archipel située dans la préfecture de Niigata sur les rives de la Mer du Japon (centre-nord), Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de la centrale accidentée Fukushima Daiichi (nord-est), n'a désormais plus aucune unité en fonctionnement. Seule Hokkaido Electric Power, l'une des neuf compagnies régionales produisant de l'électricité nucléaire au Japon, continuait lundi d'exploiter un réacteur sur l'île de Hokkaido (extrême nord). Cette unité doit toutefois être interrompue à son tour dans un peu plus d'un mois : le Japon vivra alors sans aucune production d'électricité d'origine nucléaire. Stoppés pour maintenance, ou en raison des secousses sismiques qui les ont endommagés, tous les réacteurs doivent être soumis à de nouveaux tests de résistance, avant de pouvoir éventuellement redémarrer, ainsi qu'à l'approbation des autorités locales. Les populations, inquiètes depuis Fukushima, sont opposées aujourd'hui à tout redémarrage. Quant au gouvernement, il a déclaré qu'il ne passerait pas en force.

    japon.jpg30 % d'énergie en moins, c'est autant d'économies à trouver

    Afin de compenser l'absence bientôt totale d'énergie nucléaire, qui représentait près de 30 % de la production d'électricité du pays, les Japonais, citoyens, villes et entreprises, économisent depuis plusieurs mois d'environ 18 % de leur consommation d'électricité, pour compenser la pénurie. Le gouvernement a d'ailleurs lancé depuis plusieurs mois une grande campagne « économiser l'énergie ».  Depuis que les Japonais ont appris dans la douleur  le coût de leur énergie, ils ont, dans un effort national sans précédent, entrepris d’économiser ce qui leur reste. Le meilleur symbole en est Tokyo, dont les néons ne sont plus aussi flamboyants. L'été dernier, dans les gares, les aéroports et les centres commerciaux, on ne trouvait plus de climatiseur poussé à l’extrême. Les services publics, les entreprises et les particuliers réduisent depuis le 1er juillet 2011 leurs dépenses d’électricité d'au moins 15 %. Partout l'éclairage est réduit, et certains escalators ne fonctionnent plus. Pour chacun, l’heure est à la frugalité et cela n'est pas toujours facile, même si les Japonais sont plutôt philosophes.

    Des tarifs préférentiels pour l'électricité produite par les énergies renouvelables

    Le Japon a aussi augmenté ses importations de pétrole et de gaz naturel liquéfié pour alimenter ses centrales thermiques et lancé ou relancé tous azimuts des programmes ambitieux d'énergies renouvelables, dont la géothermie, grande oubliée "naturelle" de ces dernières années dans ce pays à l'actitivé sismique intense. Une grande ferme d'éoliennes doit aussi être installée au large de Fukushima. Pour encourager la conversion aux renouvelables, le gouvernement a préparé une loi qui entrera en vigueur en juillet 2012 et qui établit, pour une durée de 20 ans, des tarifs d'achat préférentiels pour l’électricité éolienne, solaire, hydraulique, géothermique et issue de la biomasse.

    En matière d'énergie, l'inventivité de tous est sollicitée : mémoire des anciens, géo-trouvetout, chercheurs, scientifiques... Le Japon redécouvre aussi parfois des méthodes ancestrales, qui ne nécessitent pas l'usage de l'électricité : comme les méthodes de conservation au froid d'aliments sans réfrigérateur...

    Cathy Lafon

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    Les Japonais apprennent les économies d'énergie