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Energie - Page 212

  • L'initiative. Dites non au carbone avec La Poste

    objectif  zéro co2.jpg

    DR La Poste

    La Poste avait choisi le jour de la Saint-Valentin, le 14 février dernier, pour annoncer qu'elle compenserait ses émissions de CO2 ainsi que celles de ses sous-traitants, en France comme à l'étranger. Belle déclaration d'amour à la planète.

    Zéro carbone pour les courriers et colis de La Poste à partir du 1er mars

    Si nos facteurs et factrices sont parmi les premiers acteurs du développement durable, en marchant par tous les temps et en pédalant dur depuis des décennies pour nous livrer nos courriers, La Poste a fait le constat que les trois quarts de ses émissions de CO2 étaient liées au transport des plis et des colis. L'entreprise, qui s'est engagée à réduire son bilan carbone de 20 % d'ici à 2015,  pour atteindre cet objectif, doit renforcer ses investissements dans des véhicules propres, la formation à l'éco-conduite, une gestion environnementale de ses bâtiments et l'éco-conception de ses offres. Elle doit également consacrer 12 millions d'euros par an pour compenser le reste de ses émissions de carbone. La Poste s'est engagée à ce que cette compensation se fasse sans surcoût pour les clients et les crédits carbone seront issus en majorité issus de projets dans les pays en développement. Le développement du e-commerce, qui va de pair avec un accroissement des transports de livraison de colis, pourra ainsi  devenir un des vrais bons élèves du développement durable. Forte du succès qu'elle a rencontré avec la Lettre verte, lancée en septembre 2011, La Poste entend aussi rester concurrentielle, tout en répondant également à l'attente de ses clients et usagers, de plus en plus sensibles au respect de l'environnement et du développement durable, nouveaux moteurs de consommation.

    L'éco-Poste : info ou intox ?

    lettre verte.jpgLancée en septembre 2011, la Lettre Verte de La Poste est le premier geste "grand public" éco-responsable de l'entreprise. Ce service d’envoi de courrier se veut rapide, plus économique et plus respectueux de l’environnement que la Lettre prioritaire. Ne nécessitant pas de prendre l’avion (hors liaisons Outre-mer et Corse), la Lettre Verte participe à la politique de réduction des émissions de CO2 de La Poste.

    Elle a fait cependant l'objet d'une polémique "écologique", lors de son lancement, avec deux syndicats. Pour la CGT , "les plates-formes régionales de tri qui ont remplacé et supprimé de nombreux centres départementaux" généraient déjà "plus de transports du courrier par camions"... et avec la Lettre Verte, " La Poste" allait mettre "encore plus de camions sur les routes". Sud-PTT, qui se fondait sur le rapport annuel sur le développement durable de La Poste, publié en interne, indiquait quant à lu,i que les émissions de CO2 liées au transport  étaient  passées "de 300 millions de tonnes en 2004 à 515 millions en 2010". Quoiqu'il en soit, la question du suivi et de la mesure de l'impact environnemental  est toujours fondamentale en matière de développement durable. Pour "évaluer" la Lettre Verte, La Poste a mis en place un éco-calculateur, qui a reçu le label Veritas, et devait permettre de mesurer l'impact environnemental de ses offres, pour ses commerciaux (c'est chose faite) et pour ses usagers (cela devrait être opérationnel en mai 2012).

    Verra-t-on un jour La Poste abandonner le jaune de son logo pour adopter la couleur verte ? Peut-être pas. Mais on doit reconnaître qu'elle fait preuve d'un réel volontarisme en matière de développement durable, sans se borner à un green washing de façade. Bien des entreprises, privées ou publiques, auraient raison de s'en inspirer.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO sur la Lettre Verte : cliquer ICI

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    Les courriers et colis de La Poste deviennent neutres en carbone (Actu-Environnement) : cliquer ICI

  • Nucléaire : le débat. Greenpeace publie sa propre contre-expertise

    sécurité,prévention,catastrophe nucléaire

    Photo aérienne du site de Fukushima (DR)

    A l'approche du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima, le 11 mars prochain, le débat sur le nucléaire continue de faire rage en France. Après l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN),  la Cour des Comptes, pour les coûts de la filière, et la commission "Energie 2050", au tour de Greenpeace de rendre sa propre copie sur la question, dans un rapport rendu public le lundi 20 février.

    On se doute que ce rapport, qui devait être publié initialement à la mi-janvier, ne comporte aucun élément qui puisse apporter le moindre souffle de vent à l'éolienne des pro-nucléaires. Mais Greenpeace n'entend pas se livrer à un nième réquisitoire contre l'atome. L'organisation environnementale veut alimenter le débat français sur la sécurité du nucléaire, en proposant une  "analyse critique des évaluations complémentaires de sûreté menées sur les installations nucléaires françaises après Fukushima".

    L'épais document technique de 178 pages, a été réalisé par deux experts indépendants, spécialistes du nucléaire : Arjun Makhijani, président de l'Institute for Energy and Environnental Resarch (IEER, organisation non gouvernementale américaine), et Yves Marignac, directeur de l'agence française d'information et d'études sur l'énergie Wise-Paris. Comme l'ASN et la Cour des comptes, ils se sont appuyés sur les dossiers remis en septembre 2011 par EDF et par Areva, à la suite des tests de résistance (les fameux "stress-tests") des installations nucléaires, demandés par le gouvernement français et par la Commission de Bruxelles.

    Le rapport passe plus particulièrement au crible les centrales de Gravelines (Nord), Flamanville (Manche) et Civaux (Vienne) – représentatives des différents "paliers" du parc électronucléaire (900, 1 300 et 1 500 mégawatts) –, ainsi que ceux de l'EPR en construction à Flamanville et des usines de retraitement de La Hague (Manche).

    En conclusion, pour Greenpeace, les 58 réacteurs français sont aussi fragiles que ceux de Fukushima.  Sur la méthode d’analyse employée par les exploitants, les experts indépendants sont dubitatifs. Ils reprochent aux évaluations d'être trop théoriques, de ne pas prendre suffisamment en compte le facteur humain ou le vieillissement des installations, et de comporter "trop de limites et de lacunes pour fonder des décisions définitives". Autrement dit, pour Greenpeace, les mesures de renforcement de la sûreté du parc nucléaire préconisées par l'ASN sont mal étayées.  Et elles ne permettent donc pas de parer à tout risque d'accident majeur. Ce qui, différemment exprimé, rejoint finalement la conclusion de l'ASN concernant l'impossibilité d'écarter tout risque d'accident sur les sites nucléaires. Greenpeace note quand même que les évaluations de sûreté menées par EDF et Areva "constituent un bon point de départ". Mais précise qu'elles doivent être prolongées par "des analyses approfondies et pluralistes".

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Lire l'intégralité du rapport de Greenpeace sur la sûreté nucléaire post-Fukushima en France : cliquer ICI

    ► Le rapport de l'ASN : cliquer ICI

    ► Le rapport de la Cour des comptes sur les coûts de la filière : cliquer ICI

    ► Le rapport "Energies 2050" : cliquer ICI

    ► Le site de Wise-Paris : cliquer ICI

    ► Le site de l'Institute for Energy and Environnental Resarch (IEER) : cliquer ICI

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  • News fil vert. Il y a 11 mois : catastrophe nucléaire à Fukushima


    Une partie de la centrale nucléaire de Fukushima, détruite par le tsunami du 11 mars 2011. PHOTO AFP
    • Au Japon : Tokyo veut un référendum pour ou contre l'abandon de l'énergie nucléaire 
    Onze mois après la catastrophe de Fukushima, une association de citoyens tokyoïtes, "Décidons ensemble, pour un référendum national sur l'énergie nucléaire", a annoncé jeudi 9 février avoir recueilli assez de signatures pour réclamer à la municipalité de Tokyo un référendum sur le maintien de l'usage des centrales nucléaires pour alimenter la mégalopole en électricité. Quelques 250 000 habitants de Tokyo ont signé une pétition circulant depuis le 10 décembre, soit un total supérieur aux 214 000 requis pour pouvoir demander aux autorités de la capitale d'organiser une consultation publique.

    Cette initiative "pour que les citoyens décident eux-mêmes" découle de la catastrophe nucléaire survenue à la centrale de Fukushima (nord-est) à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars. Aujourd'hui, seuls 3 réacteurs nucléaires continuent de fonctionner au Japon, où l'activité sismique ne s'est pas vraiment arrêtée depuis Fukushima. Inquiets, les Japonais souhaitent en majorité l'abandon ou une réduction de la part de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité.

    Après vérification de la légalité des signatures de la pétition, l'association demandera au gouverneur de la capitale de proposer à l'assemblée municipale la tenue d'un référendum auquel seraient invités à prendre part tous les Tokyoïtes âgés de 16 ans ou plus, y compris les résidents permanents étrangers. Ils s'exprimeraient pour ou contre l'autorisation de l'exploitation des centrales nucléaires pour la région de Tokyo desservie par Tokyo Electric Power (Tepco), compagnie gérante des deux centrales de Fukushima et de celle de Kashiwazaki-Kariwa (ouest).

    • En France : "Cinq minutes contre le nucléaire"

    Douze associations environnementales françaises lancent aujourd'hui, samedi 11 février, une opération qui consiste à éteindre les lumières et appareils électriques pendant 5 minutes. L'objectif : interpeller les candidats à l'élection présidentielle sur la nécessité, selon elles, de sortir du nucléaire, d'économiser l'énergie, et de soutenir les énergies renouvelables. Parmi ces associations : Agir pour l'environnement, Greenpeace, Attac, Sortir du nucléaire, la Confédération paysanne, France Libertés, Générations futures ...  De son côté, l'association Robin des Bois se soucie de la question de la résistance de nos centrales au grand froid, et souhaite que l'IRSN, l'ASN et EDF communiquent en temps réel sur l'efficacité des dispositions préventives et curatives visant à éviter l'indisponibilité des eaux de refroidissement principales ou de sauvegarde.

    Pourquoi le 11 février ? C'est la date anniversaire du 11e mois de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Les associations ont déjà prévu de prochaines opérations. Les dates sont faciles à retenir: le 11 mars (1 an après Fukushima, le 11 avril, le 26 avril (anniversaire de Tchernobyl) et le 4 mai (2 jours avant l'élection présidentielle).

    A quelle heure éteindre la lumière, samedi 11 février ? De 19 h 55 à 20 h.

    En pleine vague de froid, la consigne sera-t-elle suivie ? Elle aurait pour mérite, en tout cas, de contribuer à éviter un nouveau pic de consommation d'électricité.

    Cathy Lafon

    Plus d'infos 

    Le site de 5 minutes contre le nucléaire : cliquer ICI