Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tsnunami

  • Eaux radioactives, déchets, espèces invasives : bons baisers de Fukushima

    débris,fukushima,radioactivité,océan,centrale nucléaire,tsnunami

    Le tsunami du 11 mars 2011 qui a frappé le nord-est du Japon, a donné naissance à un continent de déchets qui se déplace vers la côte Ouest des Etats-Unis. Photo archives  AFP 

    Selon certains scientifiques, les eaux contaminées de Fukushima devraient mettre encore quelques mois pour traverser le Pacifique et atteindre, en 2014, les côtes nord-américaines. Pour d’autres,  c’est un véritable continent de déchets issus du tsunami du 11 mars 2011 qui est attendu lui, dès la fin de l'année 2013, sur la côte ouest des Etats-Unis. Ce qu'il y a de sûr, c'est que la planète est loin d'en avoir fini avec les conséquences du tsunami et de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

    débris,fukushima,radioactivité,océan,centrale nucléaire,tsnunamiUne carte interactive pour suivre les particules radioactives

    Les particules radioactives issues de la pollution provoquée par la catastrophe nucléaire de Fukushima, vont errer durant une dizaine d’années dans les océans du monde, selon les chercheurs du Centre of Excellence for Climate System Science (CECSS) qui ont publié sur internet une étude sur le sujet, en août dernier.  Les courants au large du Japon accélèrent la dilution des eaux radioactives, qui perdent donc en concentration radioactive et se dispersent, rapporte l'étude.  "Les observateurs de la côte ouest des USA pourront mesurer une augmentation des matières radioactives trois ans après  l’événement", estiment les scientifiques qui ont mis en place une carte interactive  permettant de visualiser l’évolution d’un produit, quel qu'il soit, porté par les courants marins. Les premières traces de la pollution radioactive de Fukushima présente dans les eaux de l'océan Pacifique devrait donc arriver en 2014 aux Etats-Unis. Que deviendront les innombrables fuites d'eau contaminées qui s'échappent du site dans l'océan depuis la catastrophe (le 22 juillet dernier, l'opérateur Tepco parlait de 390 tonnes par jour) ? L'étude du CECSS n'aborde pas la question.

    Y at-il un danger pour la population américaine ?

    Pas vraiment, d'après Erik van Sebille, co-auteur de l'étude, qui précise : "Cependant, les habitants de ces côtes ne seront pas affectés par les concentration de matériaux radioactifs car elles resteront en dessous des normes de l’OMS une fois qu’elles quitteront les eaux japonaises". Un élément qui reste cependant à vérifier... 

    debris fukushima.jpgLes déchets du tsunami japonais : le 51ème Etat américain

    Selon un article publié par le site "Terra Eco" le 7 novembre, la NOAA (administration américaine de protection des océans) s'attend, elle, à voir un véritable continent de déchets venu du Japon aborder la côte ouest américaine, à la fin de l'année 2013. Une plaque de détritus de la taille du Texas se situe actuellement au nord est des îles d'Hawaï. Déjà surnommé le 51e État des Etats-Unis, l'énorme masse flottante qui ressemble à un amas de rouille, est constituée d’une quantité phénoménale de débris dus au tsunami (carte NOAA ci contre): véhicules, maisons, pontons, quais entiers... Avec, cadeau, des espèces animales invasives. Trois d'entre elles inquiètent plus particulièrement les chercheurs américains : la moule bleue, l’algue brune connue sous le nom de wakamé, et l’étoile de mer, "Asterias amurensis".  Les deux dernières figurent sur la liste des cent espèces exotiques envahissantes parmi les plus néfastes au monde, établie en 2000 par l’Union internationale pour la conservation de la nature. 


    La NOAA 
    minimise le risque de la radioactivité éventuellement présente dans les débris en provenance du Japon.  Elle a néanmoins lancé un appel à la population américaine afin que les promeneurs préviennent les autorités dès qu’ils trouvent un objet rejeté par les flots. Certes, s'il est radioactif, mieux vaut ne pas le prendre, même avec des pincettes. A moins d'être armé d'un compteur Geiger, pour faire ses propres relevés. Sympa, la balade sur la plage...

     Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

  • News fil vert. Il y a 11 mois : catastrophe nucléaire à Fukushima


    Une partie de la centrale nucléaire de Fukushima, détruite par le tsunami du 11 mars 2011. PHOTO AFP
    • Au Japon : Tokyo veut un référendum pour ou contre l'abandon de l'énergie nucléaire 
    Onze mois après la catastrophe de Fukushima, une association de citoyens tokyoïtes, "Décidons ensemble, pour un référendum national sur l'énergie nucléaire", a annoncé jeudi 9 février avoir recueilli assez de signatures pour réclamer à la municipalité de Tokyo un référendum sur le maintien de l'usage des centrales nucléaires pour alimenter la mégalopole en électricité. Quelques 250 000 habitants de Tokyo ont signé une pétition circulant depuis le 10 décembre, soit un total supérieur aux 214 000 requis pour pouvoir demander aux autorités de la capitale d'organiser une consultation publique.

    Cette initiative "pour que les citoyens décident eux-mêmes" découle de la catastrophe nucléaire survenue à la centrale de Fukushima (nord-est) à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars. Aujourd'hui, seuls 3 réacteurs nucléaires continuent de fonctionner au Japon, où l'activité sismique ne s'est pas vraiment arrêtée depuis Fukushima. Inquiets, les Japonais souhaitent en majorité l'abandon ou une réduction de la part de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité.

    Après vérification de la légalité des signatures de la pétition, l'association demandera au gouverneur de la capitale de proposer à l'assemblée municipale la tenue d'un référendum auquel seraient invités à prendre part tous les Tokyoïtes âgés de 16 ans ou plus, y compris les résidents permanents étrangers. Ils s'exprimeraient pour ou contre l'autorisation de l'exploitation des centrales nucléaires pour la région de Tokyo desservie par Tokyo Electric Power (Tepco), compagnie gérante des deux centrales de Fukushima et de celle de Kashiwazaki-Kariwa (ouest).

    • En France : "Cinq minutes contre le nucléaire"

    Douze associations environnementales françaises lancent aujourd'hui, samedi 11 février, une opération qui consiste à éteindre les lumières et appareils électriques pendant 5 minutes. L'objectif : interpeller les candidats à l'élection présidentielle sur la nécessité, selon elles, de sortir du nucléaire, d'économiser l'énergie, et de soutenir les énergies renouvelables. Parmi ces associations : Agir pour l'environnement, Greenpeace, Attac, Sortir du nucléaire, la Confédération paysanne, France Libertés, Générations futures ...  De son côté, l'association Robin des Bois se soucie de la question de la résistance de nos centrales au grand froid, et souhaite que l'IRSN, l'ASN et EDF communiquent en temps réel sur l'efficacité des dispositions préventives et curatives visant à éviter l'indisponibilité des eaux de refroidissement principales ou de sauvegarde.

    Pourquoi le 11 février ? C'est la date anniversaire du 11e mois de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Les associations ont déjà prévu de prochaines opérations. Les dates sont faciles à retenir: le 11 mars (1 an après Fukushima, le 11 avril, le 26 avril (anniversaire de Tchernobyl) et le 4 mai (2 jours avant l'élection présidentielle).

    A quelle heure éteindre la lumière, samedi 11 février ? De 19 h 55 à 20 h.

    En pleine vague de froid, la consigne sera-t-elle suivie ? Elle aurait pour mérite, en tout cas, de contribuer à éviter un nouveau pic de consommation d'électricité.

    Cathy Lafon

    Plus d'infos 

    Le site de 5 minutes contre le nucléaire : cliquer ICI