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Education - Page 25

  • Et si Paris se mettait au vert, ça donnerait quoi ? Réponse ce soir sur Arte

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    Jardins flottants sur les quais de la Seine à Paris. Photo Arte

    Sous les pavés, la biodiversité ! Comment les mégalopoles tentent de se réconcilier avec la nature ? C'est la question que pose "Naturopolis" sur Arte, une série documentaire en quatre volets, qui propose une vaste réflexion sur les défis environnementaux qui nous attendent et nous plongent au coeur des villes de demain. Après Rio de Janeiro et ses corridors verts, New York, la ville inventive qui se veut à la fois urbaine et naturelle, et avant Tokyo, la plus radicale, voici Paris, l'une des villes les moins vertes parmi les grandes mégapoles...

    nature,ville,mégalopole,documentaire,arte,paris5 mètres carrés d'espace vert par habitant

    Avec deux millions d'habitants, la capitale de la France est l'une des villes de la planète qui a le moins de nature et le plus d'espaces minéraux. Paris n'offre que 5 mètres carrés d'espaces verts par habitant, alors pour 45 mètres carrés à Londres et 25 mètres carrés à Berlin...  La présence des bois de Vincennes et de Boulogne ne suffit pas donner aux parisiens toute la verdure dont ils ont besoin. Et pourtant, ici comme ailleurs, la nature résiste et elle tente de se frayer un espace, dans tous les interstices que le béton lui laisse. Oiseaux, insectes, escargots, fleurs, plantes : l'inventaire est en cours et la capitale compte une soixantaine d'espèces animales et un millier de plantes sauvages. Des chiffres très en-dessous de richesses de la biodiversité de villes comme Berlin ou encore Vienne, en Autriche...

    nature,ville,mégalopole,documentaire,arte,parisDu jardin à la française aux coulées vertes de Haussmann

    La relation à la nature d'une ville est historique. L'absence de nature dans Paris est le fruit d'une politique urbaine française bien spécifique. En France, les jardins sont taillés et alignés et la nature, domptée, réservée au plaisir des classes aisées, jusqu'à la la révolution de 1789. Le grand urbaniste Haussmann, au XIXème siècle, veut mettre un jardin dans chaque quartier, à la portée de chaque habitant. Missionné par Napoléon III, Le baron visionnaire créera un réseau de promenades, 400 squares et préservera deux bois, le bois de Boulogne et celui de Vincennes. Le baron visionnaire vient d'inventer les coulées vertes du XXème siècle.

    L'avenir de Paris passera par la biodiversité urbaine et la renaissance de la nature

    Malgré Haussmann, la ville ne cesse de construire dans un espace toujours plus restreint. Aujourd'hui, hyper-dense, elle étouffe et la biodiversité peine à y survivre. Mais Paris multiplie désormais les initiatives de re-végétalisation, citoyennes ou organisées par les collectivités locales. Penseurs, scientifiques, bâtisseurs, politiques et habitants, tous prennent conscience d'un élément fondamental : la survie de Paris passera par la survie de la biodiversité et le retour de la nature.

    nature,ville,mégalopole,documentaire,arte,parisRedonner sa place à une nature de proximité

    Jardins publics sur l'eau installés sur des barges sur la Seine, petites villes artificielles nées en 2013 ;  reconquête des friches, comme celle de la petite ceinture (photo ci-contre), une voie ferrée désaffectée longue de 32 km et riche de  50 ha de terrain, où les habitants ont créé 93 jardins partagés ; plantations au pied des arbres dans les rues et les avenues entreprises par les habitants ; abandon des pesticides dans les espaces verts municipaux ; réalisations et projets de toitures végétalisés et de jardins suspendus ; retour de l'agriculture urbaine... Sans être aussi révolutionnaires et futuristes qu'à New York, ni aussi ambitieuses qu'à Tokyo, qui aspire à recréer une ville-jardin, à Paris, nombreuses sont les initiatives pour redonner sa place dans le béton à une nature de proximité.

    nature,ville,mégalopole,documentaire,arte,parisApaiser les relations sociales et le climat

    Paris réalise que la nature est aussi un vecteur de lien social, garant d'une vraie qualité de vie, qui préserve la santé et assure le bien-être de ses habitants. La nature en ville, c'est autant d'économisé pour la Sécurité sociale..  Mais aussi que la présence des arbres en ville, est la meilleure méthode pour prévenir les catastrophes climatiques à venir : une rue plantée d'arbres, c'est -3°C en cas de canicule et de l'ombre pour les riverains. Basique, non ? Lors de la canicule de 2003, les gens les plus touchés l'ont été dans les quartiers dépourvus d'arbres...

    Alors, Paris, future ville verte ? Hélas, pas tout à fait. Si les poissons reviennent dans la Seine et les abeilles sur les toits et sur les plantes, les scientifiques estiment que les pouvoirs publics sont encore trop timides et que le projet du Grand Paris ne laisse pas assez de place au vert. Mais un mouvement est en marche : Paris sait que son avenir, comme celui des grandes mégapoles, passe par la biodiversité.

    Cathy Lafon

    A VOIR

  • untoitpourles abeilles.fr : le site internet pour sauver les abeilles

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    Abeille butinant des fleurs. Photo archives Sud Ouest / Xavier Léoty

    Depuis quelques années, la population d'abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale dans certaines régions du monde. En Europe, la France est le pays le plus touché par ce phénomène. Or, en butinant l'abeille participe à la pollinisation de plus de 80% des plantes à fleurs. Sa disparition, qu'elle soit due aux pollutions, aux pesticides, herbicides, prédateurs comme le frelon asiatique, ou à toute autre cause, serait une véritable catastrophe pour la planète, la nature et l'humanité. Et pas seulement en la privant de miel.

    Parrainer une ruche

    Vous voulez sauver les abeilles ? Vous adorez le miel ? Que vous soyez un particulier ou une entreprise, ce site internet est fait pour vous : Un Toit pour les Abeilles vous permet, moyennant une participation, de parrainer une ruche. Vous recevrez au moins six pots de miel dans l'année et vous aurez contribué à préserver les petites ouvrières de la pollinisation. Afin de permettre l'installation de la ruche et de laisser le temps aux abeilles de butiner, un engagement minimal d'un an vous sera demandé. Et vous rejoindrez ainsi les 3000 particuliers et 250 entreprises qui parrainent déjà des ruches.

    Comment ça marche ?

    Le principe est simple. Une colonie d’abeilles comprend environ 40.000 abeilles. Le site permet de les parrainer, par tranche de 4.000 abeilles. Dix particuliers au maximum peuvent être associés à une même ruche.  On s'inscrit sur le site, selon deux grilles tarifaires. L'une pour les entreprises, l'autre pour les particuliers. Pour les particuliers, le tarif d'entrée est de 8 € TTC par mois (96 €/an), le plus haut est de 25 € TTC par mois (300 € TTC/an). Plus on cotise, plus on parraine d'abeilles et plus on reçoit de pots de miel... Ainsi, pour 8 € par mois, on parraine 4.000 abeilles (10% d'une colonie) et on reçoit 6 pots de miel de 250 g par an. En prime, on a son nom inscrit sur la ruche, les pots de miel, ainsi que sur la page du site (sauf si on ne le souhaite pas) consacrée au parrainage des particuliers. Pour les entreprises, les tarifs sont plus élevés, mais ils permettent, entre autres, d'installer des ruches sur son toit (1.500 €/an/ruche pour plus de 5 ruches), d'organiser des expositions, et de produire des pots de miel à ses couleurs... Classe, non ?

    Que l'on soit parrain ou pas encore inscrit, le site propose également des journées de découverte des abeilles et du métier d'apiculteur. L'accueil est gratuit. Une bonne idée de sortie en famille ou avec ses amis, en ce joli mois de mai propice aux longs week-ends....

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    LES ABEILLES EN CHIFFRES

    • 13 millions de colonies manquantes au sein de l'Union européenne pour polliniser les cultures selon une étude publiée en janvier. Le continent ne disposerait que des deux tiers de colonies d'abeilles nécessaires à une pollinisation optimale.
    • 70% C'est la proportion des plantes sauvages ou cultivées en France qui dépendent de la pollinisation assurée par les abeilles et les pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles sauvages...)

    LIRE AUSSI

  • "Sans lendemain" : un fim d'animation percutant sur l'impact de notre mode de vie sur la planète

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    "Sans lendemain" DR

    La planète écolo applaudit à l'apparition de « Sans Lendemain », un excellent petit film d’animation particulièrement durable, réalisé par le réalisateur américain Dermot O’ Connor et produit par Incubate Pictures. 

    Les problématiques de la croissance

    Percutante et très bien réalisée, cette vidéo, accessible en ligne sur internet, aborde de façon très intelligible toute une série de problématiques liées à la croissance de notre système économique. Dermot O’ Connor y analyse de façon très pointue notre façon de consommer et synthétise les données sur les énergétiques et nous conduit à nous interroger sur notre mode d’exploitation des énergies fossiles, des ressources naturelles ainsi que de ses conséquences sur notre planète. 

    Sans-lendemain-.jpeg_BD-413x228.jpg"Absurdité de notre système économique"

    Déplétion des combustibles fossiles et des autres ressources non renouvelables, destruction de l’environnement et de la biodiversité, problème de la surpopulation et de la nourriture... Tout est passé au crible pendant 35 minutes, sans oublier ce qui caractérise selon Dermot O'connor "l'absurdité de notre  système économique" : comme une chaîne de Ponzi, le système doit croître ou mourir...

    Outil d'information

    Au final, "Sans Lendemain" dresse un bilan assez pessimiste mais réaliste de notre écosystème, qui ne laissera personne insensible. La vidéo peut même faire froid dans le dos. Loin d'être désespérée et "sans lendemains", elle doit avant tout être prise comme un excellent outil d’information sur la nécessité qu'il y a pour l'avenir des habitants de la planète, à passer à un mode de vie vraiment écolo.

    Cathy Lafon