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film d'animation

  • Cinéma: Kaguya, princesse écolo

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    "Le conte de la princesse Kaguya", un film d'animation de Isao Takahata, au dessin épuré. DR

    film d'animation,japon,critiqueLes grands maîtres du film d'animation japonais ont la fibre écolo. Hayao Miyazaki  qui a fait ses adieux au cinéma au début de l’année avec "Le vent se lève", nous a habitués à des créations poétiques qui ont la beauté foisonnante de la nature nourricière comme thème récurrent, mais aussi les méfaits que lui infligent l'avidité des hommes.

    Isao Takahata, l’autre maître du Studio Ghibli, qui vient de livrer  à son tour son ultime film : "Le conte de la princesse Kaguya", reste dans la même veine. En portant à l’écran "Le conte du coupeur de bambous", considéré comme le texte populaire le plus ancien du Japon écrit au tournant du Xe siècle, il en a fait une fable pastorale et écologiste qui célèbre les joies d’une vie simple proche de la nature, en exhortant à savourer la vie malgré ses combats et ses inégalités.

     

    kaguya-hime-no-monogatari-photo-1.jpgUn bijou de poésie qui prône le retour à la nature

    Un jour qu’il coupe des bambous, un vieil homme voit jaillir d’un des arbres un faisceau de lumière éclatante. Le paysan s'approche et découvre à l’intérieur d’une tige de bambou une minuscule princesse endormie, de la taille d’un pouce. Il l’emmène chez lui et la confie à son épouse. Dans des mains, la princesse se transforme en nouveau-né. Le couple l'adopte et en trois mois, elle atteint une belle taille. Le vieil homme décide alors de partir vivre à la capitale avec sa famille pour que la fillette, puisse y recevoir l’éducation nécessaire à son rang. Mais loin de la nature et de ses montagnes, la princesse qui devient une  jeune femme à la beauté sans pareille, s’enfonce dans l’ennui et la tristesse...

    Un projet ambitieux

    Takahata2.jpgAprès quatorze ans d’absence, le réalisateur du "Tombeau des lucioles" (photo ci-contre) concrétise le projet le plus ambitieux du Studio Ghibli, avec ce dessin animé léger et fluide, dont la beauté renversante a de délicates teintes d'aquarelle. Mais qu'on ne s'y trompe pas : la fabrication de ce long métrage a coûté cinq milliards de yens (36 millions d’euros) et nécessité huit ans de productions, la collaboration des meilleurs techniciens du Japon et la création d’un nouveau studio spécialement conçu pour l’occasion...

    Du très lourd, pour parvenir à un résultat aussi éthéré qu'un voile de mariée parfumé s'envolant au souffle chaud du printemps...

    Cathy Lafon

    coeur.jpg"Le conte de la princesse Kaguya" est un Coup de coeur de Ma Planète, à voir absolument au cinéma, avec ou sans enfants. Présenté au festival de Cannes 2014 lors de la Quinzaine des réalisateurs, il a émerveillé la Croisette. Il a également fait l'ouverture du festival international du film d'animation d'Annecy.

  • "Sans lendemain" : un fim d'animation percutant sur l'impact de notre mode de vie sur la planète

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    "Sans lendemain" DR

    La planète écolo applaudit à l'apparition de « Sans Lendemain », un excellent petit film d’animation particulièrement durable, réalisé par le réalisateur américain Dermot O’ Connor et produit par Incubate Pictures. 

    Les problématiques de la croissance

    Percutante et très bien réalisée, cette vidéo, accessible en ligne sur internet, aborde de façon très intelligible toute une série de problématiques liées à la croissance de notre système économique. Dermot O’ Connor y analyse de façon très pointue notre façon de consommer et synthétise les données sur les énergétiques et nous conduit à nous interroger sur notre mode d’exploitation des énergies fossiles, des ressources naturelles ainsi que de ses conséquences sur notre planète. 

    Sans-lendemain-.jpeg_BD-413x228.jpg"Absurdité de notre système économique"

    Déplétion des combustibles fossiles et des autres ressources non renouvelables, destruction de l’environnement et de la biodiversité, problème de la surpopulation et de la nourriture... Tout est passé au crible pendant 35 minutes, sans oublier ce qui caractérise selon Dermot O'connor "l'absurdité de notre  système économique" : comme une chaîne de Ponzi, le système doit croître ou mourir...

    Outil d'information

    Au final, "Sans Lendemain" dresse un bilan assez pessimiste mais réaliste de notre écosystème, qui ne laissera personne insensible. La vidéo peut même faire froid dans le dos. Loin d'être désespérée et "sans lendemains", elle doit avant tout être prise comme un excellent outil d’information sur la nécessité qu'il y a pour l'avenir des habitants de la planète, à passer à un mode de vie vraiment écolo.

    Cathy Lafon

  • Cinéma. Tarzan, l'homme de la jungle, nouveau super héros écolo

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    "Tarzan", version 2014.

    Le film de science-fiction écolo "Avatar", sorti en 2009, est passé par là et puis il faudra bien s'y habituer: le XXIème siècle sera écologique ou ne sera pas. En 2014, la nouvelle adaptation contemporaine cinématographique de Tarzan, héros légendaire, est donc un véritable conte écolo. Dans les salles de cinéma depuis ce mercredi 19 février, ce film d'animation en 3D sorti judicieusement pendant les vacances de février, s'il ne fait pas le régal des parents fera celui des enfants.

    L'histoire

    Au coeur de l'Afrique, John Greystoke ambitieux président de Greystoke Energies, découvre une météorite qui est la source d'une énergie colossale. En essayant de prélever un échantillon, il provoque un cataclysme auquel seul son fils de quatre ans, Tarzan, survivra. Perdu au milieu de la jungle, il est recueilli par Kala, une femelle gorille. Devenu un jeune homme fort et agile, pour la première fois depuis la mort de ses parents, il rencontre des humains et notamment Jane Porter, une jolie jeune fille qui accompagne son père, anthropologue, lors de son exploration. Lorsque Jane et son père repartent, c’est un déchirement pour Tarzan tombé amoureux? Écartelé entre la part d’homme qui se réveille en lui et sa famille de la jungle, il choisit de vivre seul.  Cinq ans plus tard, William Clayton, à la tête de Greystoke Energies depuis la mort de Greystoke, organise une nouvelle expédition pour retrouver la météorite. Jane l’accompagne… Jane et Tarzan se rapprochent, mais il va leur falloir affronter à la fois Clayton, un homme cupide prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut, et les dangers de la jungle… Tarzan va devoir faire appel à son instinct et à toutes ses ressources pour protéger la jungle, sa maison, sa famille gorille et la femme qu’il aime…

    film d'animation,tazan,3d,critiqueSymbole de la protection de la nature

    Héros mythique d'une Afrique imaginaire et devenu un symbole de la protection de la nature contre les méfaits de la civilisation, le personnage de Tarzan fête ses 100 et quelques années. Créé par Edgar Rice Burroughs au début du XXe siècle, après une cinquantaine d'adaptations, il effectue son retour au cinéma avec un cinéaste allemand, Reinhard Klooss.  Le casting du film est anglo-américain, mais il a été conçu en Allemagne et coproduit par un studio américain, par des équipes spécialisées dans la motion-capture, technique utilisée pour la réalisation d'"Avatar". Des capteurs ont été placés sur les corps des acteurs, puis leurs mouvements reproduits en animation. Plus de 350 personnes ont ainsi été mobilisés tout au long du processus de production qui a duré trois ans.

    Pour les enfants

    La 3 D est pleinement justifiée dans ce "Tarzan" numérique et la plongée au coeur de la jungle particulièrement réussie. Mais il faut reconnaître qu'aux yeux d'un adulte, en dépit de son message écologique, le film n'arrive pas à la cheville d'"Avatar" qui avait placé quand même la barre très très haut, ou d'autres versions antérieures des aventures de l'homme singe, comme le dessin animé de Disney, sorti en 1999.  Et puis, il faut attendre 1h 10 avant d'entendre le fameux cri de Tarzan ! Bref, seuls les plus petits qui découvriront le mythe de Tarzan trouveront donc vraiment matière à s’émerveiller. Alors, faut-il y aller ? Oui, il faudra bien accompagner au cinéma ces chères têtes blondes, brunes et rousses, car ce "Tarzan"-là fait oeuvre de pédagogie écolo en les incitant à prendre soin de la nature. Et ça, par les temps qui courent, c'est précieux.

    Quant aux plus grands, les cinéphiles qui ont gardé une âme d'enfant, cela les fera patienter en attendant les suites d'"Avatar", prévues par James Cameron pour 2016, 2017 et 2018

    Cathy Lafon

    LA FICHE DU FILM

    • "Tarzan". Date de sortie le 19 février 2014. Film d'animation allemand, réalisé par Reinhard Klooss. Avec Kellan Lutz, Anton Zetterholm, Spencer Locke... 1h34, à partir de 8 ans.