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Economie - Page 275

  • Fil vert. Eoliennes en mer : Alstom et EDF grands gagnants de l'appel d'offres français

    Les  Echos l'avaient laissé entendre dès le Haliade 150.jpeg2 avril et  le Figaro l'a annoncé jeudi 5 avril, EDF et Alstom seront bien les principaux bénéficiaires de l'appel d'offres géant lancé par la France pour installer des éoliennes au large de ses côtes, dans la Manche.

     

    Le consortium formé par EDF et Alstom remporterait ainsi trois des champs qui étaient en jeu (Saint-Nazaire, Fécamp et Courseulles-sur-Mer), tandis que l'espagnol Iberdrola, associé au français Areva, emporterait lui le champ de Saint-Brieuc, ajoute le quotidien. Le cinquième et dernier champ, au Tréport aurait été de son côté déclaré infructueux. Ainsi, GDF Suez, qui avait aussi formé un consortium avec Areva, n'obtiendrait rien à ce stade. 

    Alors qu'Alstom envisage d'investir 100 millions d'euros et de générer jusqu'à 7.500 emplois avec ses partenaires, le défi pour le groupe sera d'imposer sa turbine de nouvelle génération Haliade, inaugurée le 19 mars au Carnet, en Loire-Atlantique (photo ci-dessus), dont la production en série devrait commencer en 2014.

    L'attribution définitive des contrats est prévue pour 2013.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    •  Les chiffres de la première tranche du projet éolien marin français : 

    L'appel d'offres porte au total sur 500 à 600 éoliennes réparties sur cinq zones qui devraient représenter une puissance cumulée de 3.000 mégawatts (MW), l'équivalent de deux réacteurs nucléaires de type EPR, capables d'alimenter en électricité plus de 2 millions de foyers. Avec un investissement de 10 milliards d'euros, soit une taille jugée suffisante par les industriels pour construire une base de développement solide et partir à la conquête d'autres marchés européens.

    LIRE AUSSI

    Le point avec Maplanete.fr sur l'éolien : 1. En Aquitaine. 2. En France et dans le monde. 3. L'appel du large de l'éolien.

  • Semaine du développement durable. Kesaco ?

    semaine du développement durable

    Une fois par an, l'écolo en France se sent compris, aimé, respecté, envié même... Car l'écologie, sa vraie raison de vivre, fait enfin le buzz. Je vous sens incrédules. Pourtant c'est bien vrai, cet événement incroyable revient chaque première semaine d'avril, avec la Semaine du Développement Durable. Pil poil cette semaine.

    Du 1er au 7 avril, du développement durable, "DD" pour les intimes, y en a partout : dans les médias écrits et audiovisuels, dans toutes les villes, grandes ou petites, dans le moindre village. Et sur internet, n'en parlons pas. Maplanete.fr ne s'exposera donc pas au ridicule en cherchant à vous donner "le" meilleur programme des festivités écolos auxquelles participer près de chez vous. Il y aurait cette année plus de 3 500 manifestations dans toute la France, organisées pour son dixième anniversaire par la Semaine "DD", axée cette année sur le thème de l’information aux citoyens. L’objectif en 2012 étant de nous inciter à devenir des "consom’acteurs" (consommateurs-acteurs) éclairés...

    Mais qui est "DD" ?

    La pratique de l'écologie n'est pas sans rappeler ce sport magnifique d'obstination et de combat collectif qu'est le rugby : on va au contact, on prend des coups, on avance pas à pas, on se fait plaquer, on recule souvent, et puis, enfin, si on a bien labouré le terrain et construit le jeu : la terre promise ! Soyons franc : cela se produit plus souvent sur les terrains de rugby qu'en écologie, où l'on peine souvent à transformer l'essai. Mais avant tout, l'écologie partage avec le rugby le culte des FONDAMENTAUX. Un brin de pédagogie verte, avec un retour aux sources du "DD," voilà qui pourrait être pertinent par les temps qui courent. Car finalement, qu'on soit écolo ou pas, on en parle beaucoup du "développement durable", on le met à toutes les sauces, mais en connaît-on vraiment le sens ?

    Vivre et se développer aujourd'hui, dans le respect de la planète, sans compromettre la vie et le développement des générations futures

    Le développement durable, ou "soutenable",  c’est la traduction de "sustainable developpement", une expression tirée du rapport Brundtland de 1987, présenté au Sommet de la Terre de Rio en 1992. On le définit comme : "un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations du futur à répondre aux leurs". Il naît de la  prise de conscience des dégradations que l'activité humaine fait subir à la planète à tous les niveaux : pollution, surexploitation des ressources naturelles, énergétiques entre autres, changement climatique, disparition d’espèces d’animaux et de plantes. Vivre bien aujourd'hui, tout en préservant pour nos enfants la planète, afin qu'ils puissent y vivre aussi bien demain, c'est pas beau, ça ? C'est même "émouvant".

    semaine du développement durableLe développement durable, lui, crée de l'emploi et de la richesse

    En outre, comme le Journal de l'Environnement vient de nous le rappeler fort à propos (ou de nous l'apprendre), le développement durable est aussi facteur de développement économique. Après avoir été ralenties par la crise en 2009, les éco-activités sont en plein essor. Ainsi, en 2010, selon les derniers chiffres du rapport statistique du Commissariat général eu développement durable (CGDD), elles employaient 4,5 % de salariés de plus que l'année précédente. Tandis que l'économie française, dans le même temps, en perdait 0,2  %. Alors que la France continue de perdre ou de détruire des emplois, les activités environnementales ne cessent d'en créer : 452 600 emplois au total, avec la gestion des déchets, qui mobilise le plus grand nombre de salariés (97.500 équivalents temps plein), devant le traitement des eaux usées (95.000) et les secteur des énergies renouvelables (62.500). En terme de croissance, ce sont les énergies renouvelables (ENR) qui sont le plus dynamiques, avec une hausse de 19 % entre 2009 et 2010. Si le loup ne mange pas entre temps l'éolien, le solaire, l'hydrolien, l'hydraulique et  la biomasse, on sait que le potentiel de développement des ENR en terme d'emplois est énorme.

    Car "DD", c'est aussi un vrai business : le chiffre d'affaires des éco-activités a atteint près de 70 milliards d'euros en 2010, soit 2 % de la production totale de l'Hexagone. Pas sûr que les écolos eux-mêmes connaissent ces chiffres...

    semaine du développement durableLes 10 commandements du développement durable

    Revenons au coeur de l'action écolo. Dans la pratique, les quatre piliers du développement durable : politique, économie, social, culture et environnement, devrait être partagés par tous, dans tous les secteurs de nos activités. Ils se déclinent dans les fameux Agenda 21, programmes d'actions concrètes pour introduire le développement durable dans la société, sur un territoire. Institutions, associations, entreprises sont concernées, mais aussi chacun d'entre nous, en tant que citoyens. Car la vraie question est là : qu'est-ce que chacun d'entre nous peut faire pour contribuer au développement durable ? Pour que nos enfants aient droit à la même planète que nous, il n'y a pas trente-six solutions : il faut changer de comportement et modifier notre façon d’agir au quotidien, afin de protéger notre milieu de vie, la planète. Ce qui peut se résumer par les 10 bonnes façons d’agir au quotidien pour préserver l'environnement en économisant ses ressources :

    1. Je profite de la lumière du jour et j’éteins lorsque je quitte une pièce.
    2. Je trie mes déchets : biodégradable, verre, papier, plastique… Et je ne jette pas n'importe quoi par terre. Un chewing-gum jeté a besoin de 5 ans pour se dégrader naturellement et une canette, plusieurs dizaines d’années.
    3. Je bois l’eau du robinet (à condition qu'elle soit sans nitrates) : contre le transport de l’eau en bouteille et le plastique des bouteilles.
    4. Je préfère la douche au bain (consommation d’eau divisée par 3) et je ferme le robinet même pendant le lavage des dents ou le nettoyage de mon rasoir (si j'ai de la barbe)
    5. J’accorde une seconde vie aux objets grâce à des associations comme Emmaüs ou RecupAir, en réduisant mes achats de pur(e) maniaco-consommateur (trice)
    6. Je me déplace à pied ou à vélo, aussi bon pour l’environnement que pour la santé ou la ligne et/ou je privilégie les transports en commun, l'autopartage, le covoiturage...
    7. J’utilise des sacs réutilisables quand je fais mes courses (les supermarchés distribuent 570 sacs par seconde en France).
    8. Je recycle les piles.
    9. J’utilise moins de papier (le papier est utilisable recto-verso). Vive le numérique !
    10. Je mange  local en achetant des produits de saison.

    Un vrai petit Agenda 21 rien qu'à soi. Aussi facile à faire qu'à dire... ?  Je vous invite à faire avec moi un petit examen de conscience personnel, et on s'en reparle dès demain  !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

     

  • Développement durable. Le point sur l'éolien, en France et dans le monde.

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    La capacité de production du secteur éolien chinois a progressé de 17,6GW en 2011.  DR

    Après le trop rapide tour d'horizon de la situation de l'éolien en Aquitaine, cap sur la France et le vaste monde, toujours avec Jean-Yves Grandidier, président de Valorem et secrétaire général de France Energie Eolien. Demain, fin de notre voyage en éolienne, avec l'éolien offshore.

    La France, davantage dans le vent que l'Aquitaine, mais pas autant qu'elle le devrait

    grandidier.jpgEn 2010, la part de l'éolien en France s'élevait à 1,9% dans sa production d'éléctricité, contre 26% au Danemark, 6% en Allemagne et 16 % en Espagne. L'objectif de production énergétique de l'éolien en  France est fixé par le Grenelle de l'environnement à 10 % en 2020, soit 25 gigawatts, et l'équivalent de 9 réacteurs nucléaires. Ce qui nous laisserait encore en-dessous de l'obectif européen, qui est de 14 %, voire 19% et de 28 % en 2030. Mais, selon  Jean-Yves Grandidier : "si la France reste sur la pente actuelle, le compte n'y sera pas. Pour atteindre l'objectif de 2020, le parc éolien français a besoin d'installer 1.400 mégawatts par an. En 2010, on a rajouté 875 mégawatts, mais, suite aux obstacles cités précédemment, seulement 400 en 2011"... Pourtant, la puissance éolienne installée dans le monde entre 2009 et 2010 peut produire autant d'électricité que 29 centrales nucléaires. En 2010, à elle seule, la Chine a construit  sur son territoire la moitié de la puissance supplémentaire éolienne du monde entier. Avec une progression de la capacité de production de son secteur éolien de 17,6GW en 2011, l'Empire du milieu est devenu la première puissance éolienne au monde. Quatre des dix premiers fabricants mondiaux d'éoliennes sont chinois.  Autant dire qu'au rayon du "made in France", la France ne prend pas vraiment non plus  de l'avance dans l'éolien... 

    La menace de l'annulation du décret de rachat tarifaire par EDF

    L'éolien fait à nouveau l'objet d'une très grosse menace qui plane sur le tarif de son rachat par EDF, fixé par un arrêté tarifaire de 2006, reconduit par Jean-Louis Borloo en 2008 pour ne pas mettre la filière en danger. Attaqué une fois de plus par les opposants de l'éolien en Conseil d'Etat, l'arrêté pourrait être remis en question et annulé. Le patron de Valorem ne cache pas son inquiétude : "La profession veut que le gouvernement communique rapidement sur ce point et assure reconduire rapidement l'arrêté tarifaire, afin de rassurer les milieux financiers. Il y a urgence. Ca et les durcissements de l'encadrement du développement industriel de cette énergie risquent la tuer". L'annulation de l'arrêté menacerait 9.000 à des 10.000 emplois directs et indirects de la filière", précise le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Jean-Louis Bal.

    Pourtant, la rentabilité de l'éolien terrestre n'est plus à prouver

    Les promoteurs des énergies renouvelables et notamment de l'éolien, seraient de doux rêveurs, ignorants des contraintes matérielles, comme en témoigne l'argument massue qu'on leur oppose régulièrement : "C'est bien joli, vos éoliennes, mais comment on fait quand il n'y a plus de vent ?". Et toc. Que répond à cela le patron de Valorem ? "L'intermittence des éoliennes n'est plus un problème majeur. Pour RTE, le gestionnaire du réseau français c'est un aléa à gérer parmi d'autres, comme une vague de froid, un incident sur une centrale, la couverture nuageuse ou la  nuit (pour le solaire), une demande soudaine d'éclairage... ". Réparties sur l'ensemble du territoire, soumises à des régimes de vents différents, les éoliennes ne cessent jamais de produire en même temps. Comment les éoliennes parviendraient-elles sinon à fournir 16 % de l'électricité en Espagne, et 26 % au Danemark ? Leur technologie évolue très rapidement afin de leur permettre de produire toujours plus. Si un mégawatt éolien produit en moyenne trois fois moins d'électricité qu'un mégawatt nucléaire, le bilan énergétique d'une éolienne est très positif : au bout d'un an, elle produit l'équivalent de l'énergie nécessaire à sa construction, son installation et son démantèlement. Qui dit mieux ?

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Les chiffres de l'éolien :

    • 10 % l'objectif de la part de l'éolien en France en 2020. 14 % ou 19 % en Europe.
    • En France, les 25 gigawatts éoliens prévus en 2020 permettront d'éviter l'émission de 16  millions de tonnes de CO2, soit la consommation annuelle de 8 millions de voitures. Et auront une production équivalente à 9 réacteurs nucléaires.
    • 8 ans : c'est le délai administratif de réalisation d'un parc éolien en France, congtre 4,5 en moyenne en Europe.
    • 11 à 90 km/h : c'est la vitesse des vents exploitables par les éoliennes classiques.
    • 1 parc éolien de 8 éoliennes produit l'électricité nécessaire à 16.000 foyers.
    • 11.000 personnes  employées par la filière éolienne en France en 2010. 66.000 emplois prévus en 2020, à condition que l'essor de la filière ne soit pas freiné. 180.000 en Europe en 2010.