Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Economie - Page 186

  • Bordeaux : "Mon opticienne privée à domicile" reçoit le prix Drôles d'entrepreneures

    comptoir lunettes.JPG

    A  Bordeaux, Karine Mocholi propose un service d'opticienne à domicile. Photo "Le Comptoir des lunettes"

    L'écologie se niche vraiment partout. Y compris dans un domaine inattendu : celui de l'optique et des lunettes. Et dans ce rayon, une Bordelaise, Karine Mocholi a eu l'idée du siècle. Opticienne de métier, elle a créé il y a presque un an de cela "Le comptoir des lunettes, mon opticien à domicile". Un service très durable, qui répond aux besoins en lunettes des personnes à mobilité réduite mais aussi de toutes celles qui, surbookés, n'ont pas une minute à perdre. Et un concept original et novateur pour lequel elle sera récompensée ce soir à Bordeaux, au 4ème Forum entreprenariat féminin en Aquitaine (Cité Mondiale) qui a justement pour thème "made in local".

    Les lunettes, l'écologie et le lien social

    Besoin de lunettes pour y voir de près ou de loin  ? Plus besoin de se déplacer : c'est l'opticienne se déplace sur rendez-vous chez le client, à domicile, à l'hôpital, en maison de retraite ou au bureau, avec un choix de plus de 200 montures et ce, à Bordeaux et autour de son l'agglomération dans un rayon de 40 km.  Un service de qualité, social et écolo.

    comptoir lunettes 3.JPGRien que pour vos yeux

    Karine Mocholi voulait renouveler l'approche de son métier d'opticienne, dans une perspective de développement durable et de service de la santé et d'aide à la personne. Le métier d'opticienne, pour la Bordelaise, "c'est aussi un travail de professionnel de la santé, et pas seulement un métier de vendeuse".  La dimension sociale de son métier, elle la développe en allant chez les personnes à mobilité réduite, gravement malades, handicapées, ou très âgées. A domicile, à l'hôpital, dans les maisons de retraite, en zone rurale, mais aussi en ville. Karine Mocholi intervient ainsi au centre de rééducation de la Tour de Gassies, à Bruges, dans la banlieue bordelaise. Si les personnes à mobilité réduites constituent une clientèle-cible de "Mon opticien privé à domicile", il y aussi toutes les personnes dont les agendas débordent, ou encore les familles monoparentales, où le papa ou la maman ont bien du mal à dégager du temps pour se rendre chez un opticien, pour leur vue ou celle de leurs enfants...

    Une optique qualitative et éco-responsable

    Autre aspect du développement durable,  "Mon opticien privé à domicile" permet aux clients qui habitent loin de tout opticien et ne peuvent se déplacer qu'en voiture (hé oui, ça existe encore !)  d'économiser en émissions de CO2, gaz à effet de serre et carburant : avec ce service, une seule personne se déplace, l'opticienne. Par ailleurs, dans une cohérence de qualité et d'engagement citoyen, Karine Mocholi qui sélectionne des verres de qualité dont les performances sont largement reconnues par les professionnels de l'optique, a choisi d'équiper son atelier d'une meuleuse (pour tailler les verres) fonctionnant en circuit fermé afin d'éviter le gaspillage d'eau. Enfin, pour compléter cette démarche éco-responsable, les anciennes lunettes des clients ne sont pas jetées, ou reléguées au fond des tiroirs, mais recyclées et expédiées à des associations humanitaires.

    comptoir lunettes2.JPGUne large gamme de montures de lunettes à tous les prix

    Récapitulons. Au final, pour le client, c'est tout bénéfice. Il bénéficie de l'expérience et des conseils d'un opticien diplômé à 100 % à son écoute et qui lui propose un choix de plus de 200 montures avec tous les services que l'on trouve en magasin (tiers-payant, garantie de 3 mois d'adaptation sur les verres progressifs, service après-vente...), tout cela sans bouger de chez soi et sans aucun centime d'euro supplémentaire par rapport à une prestation classique. A partir de 100€, "Mon opticien privé à domicile" propose des modèles de créateurs qui respectent tous les budgets pour tous types de montures (métal, plastique, percée...). Mais aussi, des marques plus luxueuses, comme D&G, Henry Jullien, Porsche Design... 

    Karine Mocholi explique que ce type de service, s'il existe ailleurs, notamment à Strasbourg et Toulouse, est encore peu répandu : il a deux ans, tout au plus. Tout nouveau, il est encore largement méconnu du grand public. L'opticienne indépendante n'est pas franchisée et a créé ce concept de sa propre initiative. Elle travaille seule et fait tout de, de A à Z : première visite, mesures, devis, fabrication et enfin, livraison à domicile. Avec pour seule limite : dans un rayon de 40 km autour de Bordeaux.

    Bien vu.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur le développement durable : cliquer ICI
    • Les initiatives "durables" signalées par Ma Planète : cliquer ICI
  • Pollueur-payeur : pourquoi Paris veut passer au péage de transit poids lourds

    taxe poids lourd,impot,écotaxe,paris,zapa

    Le périphérique parisien. Photo AFP

    Le Conseil de Paris s'apprête à voter ce lundi la mise en fonctionnement du péage de transit poids lourds sur le boulevard périphérique, une taxe destinée à succéder à l'écotaxe, impôt vert mort-né. Le point.

    Péage transit poids lourds :  de quoi s'agit-il ?

    taxe poids lourd,impot,écotaxe,paris,zapaAprès l'abandon des ZAPA destinées à réduire les émissions de particules fines et la pollution de l'air dans les grandes villes et après le recul de l'Etat sur la mise en place d'une écotaxe destinée au financement d'infrastructures alternatives au tout routier, le problème de l'amélioration de la qualité de l'air reste quasi entier. Près de 200 projets d'extension de tramway, de lignes de bus à haut niveau de service ou encore d'aménagement ferroviaires et fluviaux restent en rade ou sont menacés de ne pas se concrétiser du tout partout en France, dont 5 dans la région. Et les grandes métropoles de la France, toujours en infraction avec les normes européennes sur la qualité de l'air, continuent de connaître des pics de pollution de l'air, néfastes pour la santé des habitants. D'où l'amendement voté par l'Assemblée nationale le 26 juin dernier,  qui remplace l'écotaxe par un péage de transit poids lourds, initialement prévue pour entrer en vigueur au 1er janvier 2015. Après trois mois de "une marche à blanc" durant l'automne, les camions de plus de 3,5 tonnes devraient être taxés à hauteur de 0,13 euros en moyenne par kilomètre.

    Combien la taxe poids lourds doit-elle rapporter ?

    taxe poids lourd,impot,écotaxe,paris,zapaLe manque à gagner des recettes de l'écotaxe est de 800 millions d'euros en 2014. Pour l'avenir, c'est environ 1,2 milliards d'euros qui manquerait à l'Hexagone pour financer ses projets d'infrastructures. S'il reste encore 250 millions d'euros à trouver, avec le nouveau péage transit poids lourds, l'Hexagone bénéficierait au total d'une manne de 550 millions d'euros pour l'ensemble du pays. Le grand Paris, quant à lui, devrait percevoir cinq millions d'euros par an. Le boulevard périphérique parisien, ainsi que l'ensemble des autoroutes d'Ile-de-France, fait partie des 4.000 km touchés par ce péage dans l'Hexagone. La capitale se prépare donc à mettre en application le dispositif en commençant par une première "marche à blanc" de trois mois, durant laquelle le système est activé à compter du 1er octobre.  Les camions ne paieront qu'à la mise en oeuvre définitive au 1er janvier 2015. 

    taxe poids lourd,impot,écotaxe,paris,zapaInciter à recourir aux modes de transport alternatifs à la route

    Ce péage entend s'attaquer au "transit international" du boulevard périphérique, "source de beaucoup de nuisances pour les riverains", selon Christophe Najdovski, adjoint écolo à la mairie de Paris en charge du dossier (photo ci-contre). En réponse aux critiques sur une possible augmentation des prix, notamment de denrées alimentaires, en région parisienne du fait de ce nouvel impôt, l'élu EELV explique : "le montant de cette taxe est extrêmement modeste" et vise à "inciter le ressort vers les autres modes de transport, ferroviaire ou fluvial".

    Bientôt, le retour des ZAPA ?

    taxe poids lourd,impot,écotaxe,paris,zapaL'opposition UMP à la mairie de Paris, conduite pour Nathalie Kosciusco-Morizet, ancienne ministre de l'Ecologie, relève que "pendant ce temps, on ne parle pas des  ZAPA", ces zones restreintes, interdites aux véhicules les plus polluants, que voulait expérimenter la droite à l'issue du Grenelle de l'environnement. L'actuelle maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, avait alors appelé à "zapper les zapa", une mesure jugée alors par la gauche antisociale et peu efficace pour l'environnement. Après un mois de septembre de nouveau marqué par un pic de pollution en Ile-de-France, le principe de ces zones urbaines interdites aux véhicules les plus polluants, déclinaison française des LEZ, ferait son retour à Paris. Il devrait même figurer au prochain Conseil de la ville et Anne Hidalgo pourrait compter sur le vote des élus du groupe UMP.

    Tout cela est bel et bien. Mais quid de la mise en application du dispositif de la taxe poids lourds sur le reste du territoire ? Elle a déjà été repoussée par le secrétariat d'Etat aux Transports aux "premiers mois de 2015" au lieu du 1er janvier, pour "laisser le temps à la négociation"... Les autres grandes villes de l'Hexagone, victimes elles aussi régulièrement de pics de pollution, vont-elles ré-étudier à leur tour la possibilité d'introduire enfin des zones urbaines de circulation à basses émissions de particules, présentes un peu partout en Europe? Voilà les vraies questions. La seule action de Paris ne suffira pas, en effet, à régler le problème français de la pollution de l'air qui, si elle s'inscrit dans un contexte planétaire (la pollution n'a pas de frontière), ne se résume pas, hélas, aux émissions ponctuelles d'un volcan islandais en éruption...

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

  • Que se cache-t-il dans votre boîte de thon ? Réponse avec Greenpeace

    surpeche,thon,greepeace

    Comment continuer à déguster du thon en boîte sans nuire aux ressources  halieutiques de la planète ? Réponse avec Greenpeace DR

    Greenpeace, en guerre contre la surpêche qui menace la survie des océans, dénonce ce mois-ci la pêche industrielle au thon en expliquant sur son site comment elle fonctionne. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut plus acheter du tout ce délicieux poisson, roi des boîtes de conserve. L'ONG en profite pour faire l'un de ces hit-parades dont elle a le secret, pour indiquer aux consommateurs les marques de boîtes de thon les plus respectueuses de la vie sur la planète.  A vos stylos !

    "Le thon, c'est bon !"

    Le saviez-vous ? 9 Français sur 10 ont une boîte de thon dans leur placard. Chaque année, les habitants l'Hexagone en achète 421 millions. C'est dire ! Mais que se cache réellement derrière cette petite boîte en ferraille si pratique pour agrémenter nos salades ? Langue au chat ? Les  DCP, nous apprend Greenpeace, dans un webdoc impressionnant.  En clair, les "dispositifs de concentration de poissons".  Un sigle qui fait froid dans le dos, car il désigne une méthode de pêche industrielle hautement destructrice pour les ressources halieutiques et notamment le poisson que nous surnommons "le steack de la mer".

    surpeche,thon,greepeace

    Les DCP : kesaco ?

    La pêche industrielle au thon utilise des abris artificiels en mer, "dispositifs de concentration de poissons", qui fonctionnent sur le principe de la chaîne alimentaire et sont un triste exemple de la surexploitation des océans.  Les petits poissons qui s'y réfugient attirent les plus gros, nourriture des thons, les plus gros poissons carnassiers.  Les thoniers senneurs déploient ensuite un très grand  filet (la senne), ratissent large et récoltent tout ce qui porte écailles (ou pas) et qui bouge dans la mer. En maximisant ainsi leurs techniques de pêche, ils font aussi de sérieux dégâts dans la biodiversité marine.

    Les stocks de thons tropicaux en péril

    Entre 1990 et 2000, les DCP ont augmenté les prises de thons tropicaux, thon albacore, de100%,l'espèce aujourd'hui la plus consommée en France. Inutile de préciser que cela constitue un sérieux problème pour l'état des stocks de ces poissons, d'autant plus que les thoniers senneurs pêchent aussi les thons juvéniles,  qui n’ont pas encore eu le temps de grandir et de se reproduire. Mais pas seulement. Les DCP sont d'autant plus destructeurs qu'ils sont non sélectifs. Les filets remontent indifféremment à la surface de la mer des quantités de poissons non visés, comme des requins, des raies ou des tortues. Ces "prises accessoires", qu'on appelle chez les hommes des "victimes collatérales", sont ensuite rejetées à la mer par les pêcheurs, mortes ou mourantes. Le gâchis environnemental et alimentaire est énorme, mais aussi cruel.  Avec pour conséquence qu'aujourd'hui, il ne reste plus que 35% à 55% des stocks de thon albacore existants avant la pêche industrielle... Bref, Greenpeace alerte : la pêche industrielle  met nos océans en péril, pille leurs ressources et menace les espèces qui y vivent. 

    Phare d'Ekmül et Système U, premiers de la classe verte du thon

    surpeche,thon,greepeaceMais, amis gourmets friands de thon, tout espoir n'est pas perdu ! Vous pouvez manger du thon "responsable". Greenpeace a fait son enquête pour produire un classement des marques de boîtes de thon disponibles en grandes surfaces, qui respectent les ressources naturelles par les techniques de pêche qu'utilisent leurs fournisseurs. Seul le groupe Leclerc n'a pas répondu à l'enquête. Alors, pour les marques Phare d'Ekmül  (qui existe en bio) et Système U, selon l'ONG, on y va sans problème ! La totalité des thons vendus en conserve par Phare d'Ekmûl et 60 % de ceux commercialisés par Système U, ont été pêchés à la ligne de traîne ou à la canne : les thons sont ciblés, ont eu le temps de se reproduire et cette technique de pêche évite toute victime collatérale.

    Peuvent (beaucoup) mieux faire

    Moins vertes : les boîtes Carrefour et Auchan proposent du thon pêché pour plus de la moitié grâce aux DCP. A vous de voir.

    surpeche,thon,greepeaceDoivent absolument changer de comportement

    Enfin, carrément rouges, les célèbres conserves Petit Navire (quel placard peut s'enorgueillir de n'en avoir jamais accueilli une seule ? Pas celui de Ma Planète, en tout cas). Leader du marché français du thon en boîte, avec plus d'un quart des ventes du secteur... Mais aussi les boîtes Saupiquet, Connétable ou celles distribuées par Intermarché.  Si l'on a une conscience écolo et que l'on aime le thon (ce n'est pas incompatible), on évitera donc ces boîtes qui utilisent pour se remplir des techniques de pêche industrielle non sélectives.

    surpeche,thon,greepeaceVive le thon bio !

    Greenpeace ne l'évoque pas précisément, mais il existe plusieurs marques de thon en conserve labellisées produit de l'agriculture biologique, accommodées parfois à l'huile d'olive, bio, comme il se doit : Phare d'Ekmül, bien sûr, mais aussi Le Moulin du Naturel, Bonneterre, Koskas et fils, Casa Di Cecco, Jean de Luz...  et Ortiz, du groupe Naturgie. Marque de thon en conserve préférée de Ma Planète, Ortiz élabore ses délicieuses conserves de poissons de manière artisanale, en respectant les arts de la pêche traditionnelle et durable. On les trouve même conditionnées en jolis bocaux de verre réutilisables... qui dit mieux ?

    Bonnes courses et bon appétit !

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS

    •  Pour tout comprendre aux DCP,  visualisez le webdoc de Greenpeace en cliquant ICI

    • Greenpeace a interrogé les 10 premières marques du marché français de thon en boîte sur leurs performances environnementales. Choix de l'espèce, techniques de pêche, traçabilité... tout a été passé au crible. Ces marques représentent à elles seules 75% du marché français.

    • Le classement de Greenpeace des marques de boîtes de thon :

    classement-greenpeace-thon.jpg