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Développement durable - Page 714

  • Mon été 2013 en mode écolo. Trois livres pour des vacances bien "vertes"

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     Visiter Tchernobyl ? Depuis 2011, les autorités ukrainiennes ont ouvert aux touristes la zone entourant le sarcophage de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Photo archives AFP

    Dans ma valise verte, j'ai déjà mon chargeur solaire et éco-solidaire pour mon smartphone, ma crème solaire bio "spéciale sauvetage de l'océan" et ma bio-wax pour ma planche de surf. Qu'est-ce que j'emporte pour lire ? Voici les trois lectures écolos à ne pas rater cet été.


    bienvenue à tchernobyl.jpg"Bienvenue à Tchernobyl". Un tour du monde des lieux les plus pollués de la planète, par Andrew Blackwell, chez Flammarion. 21 €. 
    C'est la lecture idéale pour commencer ses vacances : on se détend et on rit, tout en n'en pensant pas moins. Une fois n'est pas coutume, l'auteur s'est offert non pas les meilleurs spots de surf ou le top des baignades et des plages les plus propres, mais  un tour du monde des lieux les plus pollués de la planète et nous fait partager le top des meilleurs sites-poubelles au monde. Un drôle de guide touristique à l'envers, qui est aussi une enquête à travers les plus grandes pollutions du progrès contemporain. De Tchernobyl jusqu'à la Chine et la ville de Linfen, capitale du de l'industrie de la houille, plongée dans un brouillard permanent, en passant par les mines de sables bitumeux de l'Alberta, la Grande plaque de déchets du Pacifique et les berges de la Yamunâ, rivière sacrée et noire d'excréments en Inde : le périple de la découverte de la face cachée de la planète est racontée avec un humour décapant mais tendre. Cette réflexion écologique est aussi un acte posé par son auteur en faveur d'une "écologie qui ne soit ni une déclaration d'ordre culturel, ni un accessoire politique, ni une toquade". Elle ne manque pas de sens, à l'heure où la "terre outragée" de Tchernobyl est effectivement devenu un haut lieu du tourisme international. Le filon est en outre inépuisable : la prochaine édition mise à jour comportera un autre site : Fukushima.

    gaz de schiste imposture.jpg"Gaz de schiste, histoire d'une imposture", de Jacques Ambroise, collection "Le droit de savoir", édition Sang de la Terre. 14,50 €. Plus sérieux et surtout très technique, cet ouvrage est aussi le "coup de poing, militant et pertinent" revendiqué et assumé d'un citoyen qui se mobilise pour la préservation du territoire que nous laisserons aux générations futures. A l'heure du débat national pour la transition énergétique, l'ouvrage, simple et didactique répond point par point aux questions qu'on se pose sur l'exploitation polémique des gaz de schiste en expliquant les conséquences irréversibles qu'elle aurait sur notre environnement et nos rapports économiques et sociaux. Plutôt qu'une nième expertise sur le sujet, l'auteur revient sur la question de façon chronologique et nous fait prendre conscience des problématiques et des enjeux d'un mode de développement énergivore et consumériste qui sert les intérêts des multinationales, sans souci de l'avenir des sociétés humaines et de la planète. Dans le débat sur les gaz de schiste, c'est un livre à charge, on l'aura compris.

    reinventons l'humanité jacquard.jpg"Réinventons l'humanité", d'Albert Jacquard et Hélène Amblard, édition Sang de la Terre. 4,90 €. Dans un monde où l’intolérance devient un mode d’action, nous avons plus que jamais besoin de paroles nous rappelant nos valeurs éthiques. Pour finir les vacances plein d'optimisme et l'espoir gonflé à bloc, ce petit livre vraiment pas cher, est vraiment idéal. "Qu’est-ce qu’être humain ?", se demande le généticien humaniste et écolo."Faire partie, si nous l’acceptons, de l’unique forme du vivant capable d’inventer l’humanité. L’humanité reste une adhésion. Un choix collectif. Un défi sans cesse relevé depuis que l’homme est homme : celui d’innover. La question n’est pas pour nous de sauver la Terre, mais de développer, en la réinventant, l’humanité sur Terre. Ce ne sera possible qu’en respectant notre planète et en nous respectant nous-mêmes, humains d’aujourd’hui, d’hier et à venir." Avec l’aide de la journaliste Hélène Amblard, sa complice depuis plus de trente ans, Albert Jacquard nous offre un petit ouvrage qui nous concerne tous et qui résonne comme un cri d’alarme sur l’avenir de l’homme. C'est aussi un livre plein d'espoir pour réinventer l’humanité,  destiné à faire vivre le débat entre tous, pour enfin mieux vivre ensemble.

    jacquard large.jpgCélèbre généticien, Albert Jacquard est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques, politiques et philosophiques. Aujourd’hui une personnalité humaniste des plus influentes, il est connu pour ses engagements citoyens et notamment associatifs.


    Bonnes vacances et bonnes lectures "vertes" !

    Cathy Lafon

  • Coup de coeur : "Le guide des oiseaux de France", édité par Belin

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    Une bécassine des marais, photographiée par Alain Noël, "Sentinelle" de Ma Planète, au parc ornithologique du Teich (Gironde)

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui : un guide pour observer et reconnaître les oiseaux.

    C'est les vacances, l'été... On a enfin le temps d'observer la nature qui nous entoure. Mais comment déchiffrer ses merveilles ? Arbres, fleurs, oiseaux... Les urbains que nous sommes sèchent souvent : c'est beau, oui. Mais c'est quoi ? Pour la musique et les chansons, c'est facile et magique :un coup de "shazam" avec son smartphone et hop, on a la réponse. Mais pour les chants d'oiseaux, le "shazam des oiseaux" n'existe pas encore !

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    guide oiseaux de france.jpgTout espoir n'est pas perdu. A défaut de pouvoir identifier le chant des délicieuses créatures à plumes qui peuplent nos jardins, forêts, parcs et bosquets en les shazamant avec notre smartphone, nous pouvons en savoir beaucoup plus sur eux grâce à l'éditeur Belin. Ce dernier propose "Un guide photographique complet avec tous les chants" pour découvrir les oiseaux.
     
    "Le guide des oiseaux de France" offre 1.000 photos pour découvrir les oiseaux. 500 espèces sont décrites, soit presque tous les oiseaux observables en France, en Belgique et au Luxembourg. Surtout, premier pas vers "Shazam" et cerise sur le gateau, le guide permet de télécharger en identifiant leurs auteurs, 360 chants ou cris d'oiseaux, via une banque de données accessible à partir de son smartphone.
     
     

    PLUS D'INFO
    • Son prix ? 29.50 €
    •  Ses auteurs ?
    Jérôme Morin est ornithologue autodidacte, photographe animalier et écrivain. En 2000, il créé le site internet web-ornitho.com, afin d’offrir aux visiteurs des informations naturalistes (photos, chants d’oiseaux, plans de nichoirs, de mangeoires...). Il est l’auteur de plusieurs guides (Oiseaux des villes et des jardins, Oiseaux des forêts et campagnes, Oiseaux des bords de mer) dans la collection des «Fous de nature» (Éditions Belin).

    Gérard Guillot, naturaliste militant, passionné d’ornithologie et de botanique, a déjà publié plusieurs guides consacrés à la flore (Fruits charnus, Fruits secs, Fleurs des villes et villages, Fleurs des bois) dans la collection des « Fous de nature » (Éditions Belin). Enseignant en biologie, il a participé à la rédaction du Guide critique de l’Évolution (Éditions Belin) et à la rédaction de plusieurs manuels scolaires pour le collège (Éditions Belin). 

    Julien Norwood, auteur et illustrateur de l’introduction de ce guide, travaille en tant qu'illustrateur pour de nombreux ouvrages naturalistes et scientifiques. Il se forme pendant près de dix ans au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, où il s'occupe également des collections d'oiseaux. Également ornithologue de terrain, il est l'auteur des Oiseaux du Muséum. Voyages à travers les collections.
  • Planète vidéo. "Le sable, enquête sur une disparition" : c'est sur le site d'Arte

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    Le sable, ça vaut de l'or... c'est pour ça qu'il "disparaît"... Photo DR

    Mon été 2013 en mode écolo. Aujourd'hui : une enquête passionnante sur la disparition du sable, à visionner en ligne sur le site de Arte.

    "Le sable, enquête sur une disparition" : de Bombay à la Bretagne en passant par Dubaï, Tanger ou les Maldives, la passionnante enquête de Denis Delestrac en forme de thriller, sur la menace qui pèse sur le sable, a battu des records d'audience sur Arte, le 28 mai 2013. 

    1.143.000 télespectateurs étaient devant leur télé ce soir-là pour découvrir une urgence planétaire : la menace qui pèse sur le sable, ressource vitale dont le pillage s'accélère. Vous avez raté cette soirée mémorable ? Pas de panique : on peut revoir le documentaire sur le site internet de la chaine.

    Une bombe écologique

    plage,sable,enquête,documentaire,arteLe sable. On le trouve dans le béton, qui alimente, au rythme de deux tonnes par an et par être humain, un boom immobilier ininterrompu. Mais aussi dans les puces électroniques, le papier, le plastique, les peintures, les détergents, les cosmétiques… Ce sable, sur lequel nous posons notre serviette de plage tous les jours sans y penser, que nous aimons fouler du pied ou laisser filer entre nos doigts, s’est glissé à notre insu dans tous les interstices de notre quotidien. Didier Delestrac (photo ci-contre) montre combien l’industrie le consomme en quantités croissantes, plus encore que le pétrole. Peut-être parce que, contrairement à l’or noir, cette matière première perçue comme inépuisable est restée à ce jour pratiquement gratuite. Alors que le sable des déserts est impropre à la construction, les groupes du bâtiment ont longtemps exploité les rivières et les carrières. Puis ils se sont tournés vers la mer, provoquant ce qui est en train de devenir une véritable bombe écologique.

    Les conséquences de la surexploitation du sable

    Car le sable joue un rôle essentiel dans la protection des côtes et l’équilibre des écosystèmes marins. Les conséquences de cette surexploitation apparaissent peu à peu au grand jour. Petit à petit, les appétits économiques ont grignoté au moins 75 % des plages du monde, et englouti des îles entières, en Indonésie et aux Maldives, tandis que Singapour ou Dubaï ne cessaient d’étendre leur territoire en important, parfois frauduleusement, du sable. Disparition des poissons, impact aggravé de l’érosion et des tempêtes, bords de mer devenus lunaires … : face aux timides régulations adoptées pour tenter de limiter le pillage, la "ruée vers le sable" s’est en réalité accélérée, sous l’égide de grandes entreprises multinationales et de mafias locales.

    ► Pour visionner en ligne le documentaire et le débat qui a suivi sa diffusion sur Arte : cliquer ICI.

    Cathy Lafon

    • Le documentaire a été rediffusé sur Arte le 24 juin et sera prochainement disponible en DVD.